Le courage de l'espérance

Luc 2:21-40

Culte du 27 décembre 2020
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer

Vidéo du culte entier

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 27 décembre 2020
Le courage de l'espérance


Culte présidé par la Pasteure Agnès Adeline Schaeffer
Musique : Alexandre Korovitch, organiste suppléant

Accès direct aux textes des chants, cliquer ici
Accès direct à la lecture biblique, cliquer ici
Accès direct au texte de la prédication, cliquer ici
Affichage de la prédication pour impression, cliquer ici

Entrée : Musique

Salutation :
La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ, son fis, notre sauveur et notre frère.
Que vous soyez riches ou pauvres, heureux ou malheureux, que vous soyez rassasiés ou que vous ayez faim, que vous soyez joyeux ou triste, que vous soyez en famille ou seul, que vous ayez la foi, ou que vous doutiez, que chacun de vous se sente ici chez lui pour ce moment où nous voulons nous mettre en présence de Dieu, écouter sa parole et la méditer.

Répons : Réjouissons-nous au Seigneur [cliquer ici]

Accueil :
Bienvenue à chacun, chacune dans ce temple, mais aussi à celles et ceux qui nous rejoignent par le biais du site internet, pour ce culte du dernier dimanche de l’année 2020. Nous saluons particulièrement les amis qui nous rejoignent de divers pays. Merci de votre présence fidèle et de votre soutien.
Merci à Alexandre Korovitch, organiste à l’Oratoire du Louvre, qui accompagne ce culte aujourd’hui. Il était annoncé un baptême, aujourd’hui, mais il est différé à une date ultérieure.
Nous associons à ce temps de culte les familles éprouvées actuellement par le deuil de leurs proches, en cette période difficile de pandémie.
2020 fut une année inédite pour nous tous, que nous avons vécu en dehors de nos habitudes, avec des activités paroissiales, ecclésiales, également celles de l’Entraide, que nous avons été obligés de suspendre ou de réinventer sous un nouveau format, des relations familiales, amicales, scolaires, professionnelles, que nous avons été obligés de vivre à distance, des loisirs, des pratiques sportives, des rendez-vous culturels et des sorties conviviales qui ont été interrompus. Malgré cette trêve de Noël, cette période chaotique n’est pas terminée. Nous n’aimons pas les incertitudes. Elles génèrent de l’angoisse. Pourtant, il va falloir, sans aucun doute, nous armer de patience et de bienveillance, redoubler d’imagination pour l’année nouvelle, encore inconnue. Mais nous sommes ensemble, malgré la distanciation physique. Ce moment de culte, comme ceux qui sont passés, et ceux qui viendront, nous permet de faire une halte, dans nos interrogations, de reprendre des forces pour continuer, de retrouver un élan vital pour construire de nouvelles fraternités et nous soutenir réciproquement dans les situations difficiles. Le culte est simplement un signe extérieur d’espérance.

Louange : Louons Dieu

O Dieu, notre Père,
Tu es Source intarissable de toute vie;
Sans toi nous ne serions que poussière.
Nous chantons à ta gloire
La vie que tu nous as donnée.

O Dieu, notre Père,
Tu es Source intarissable de tout bien;
Sans toi nous serions sans espérance.
Nous chantons à ta gloire
Le jour nouveau
Que tu nous offres.

O Dieu, notre Père,
Tu es Source intarissable de toute grâce;
Sans toi nous serions vides et asséchés
Incapables de recevoir et d'offrir.
Nous chantons à ta gloire

La joie que tu nous donnes en Jésus-Christ
D'aimer et d'être aimé.
(Eric George)
O Dieu, notre Père, Nous te louons  et nous te chantons !

Chant du psaume : [cliquer ici]
Nous poursuivons notre louange en prenant le chant du Psaume n°8 "Ton nom, Seigneur est un nom magnifique", les strophes 1, 2 et 3.

Volonté de Dieu
Ecoutons maintenant ce que Dieu veut pour nous et nous donne la force de faire :

Ainsi parle le Seigneur :
Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse,
que le fort ne se glorifie pas de sa force,
que le riche ne se glorifie pas de sa richesse,
mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d'avoir l'intelligence de me connaître,
de savoir que je suis le Seigneur. (Jérémie 9:22-23)

Répons : A toi mon Dieu mon cœur monte [cliquer ici]

Confession du péché : prions ensemble.

Eternel, viens à notre aide !
Que se lève sur la dureté de notre cœur
       la douceur de ton visage.
Que se lève sur la folie de notre orgueil
       l'humilité de ton cœur.
Que se lève sur la tristesse de nos fautes
       la joie de ton pardon.
Que se lève sur le sommeil de notre mort
       la clarté de ton éternité ;
Que se lève sur notre esclavage
       la liberté des enfants de Dieu ;
Que se lève sur notre angoisse
       la paix de ton amour.
Eternel, nous te le demandons : viens à notre aide !
Que partout dans le monde s'accomplisse ta promesse.
Nous avons confiance en toi :
Tu nous exauces bien au-delà de ce que nous attendons.
Nous te rendons grâce pour ton pardon en Jésus-Christ. Amen.
(Eric George)

Répons : Viens, Rédempteur des païens [cliquer ici]

Annonce du pardon 
Levons-nous pour recevoir le pardon de Dieu :

Celui qui écoute ma Parole, dit Jésus,
Et croit en Celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle.
Il ne vient pas en jugement, il est passé de la mort à la vie.
Le Seigneur, par la puissance de son Amour, nous a délivrés du péché.
Que sa paix sans mesure pénètre nos cœurs !
Que la joie rayonne chaque jour de notre vie ! Amen !

Chantons à Dieu notre reconnaissance !

Répons : D’un arbre séculaire, strophe 1 [cliquer ici]

Confession de foi
En pensant maintenant à l’année qui se termine, je vous propose cette confession de foi :

Ô Dieu,
Tu m’as toujours donné le pain du lendemain
et, bien que pauvre,
       aujourd’hui je crois.
Tu m’as toujours donné la force du lendemain
et, bien que faible,
       aujourd’hui je crois.
Tu m’as toujours donné la paix du lendemain
et bien qu’angoissé,
       aujourd’hui je crois.
Tu m’as toujours gardé dans l’épreuve
et, bien que dans l’épreuve
       aujourd’hui je crois.
Tu m’as toujours tracé la route du lendemain
et bien qu’elle soit cachée
       aujourd’hui je crois.
Tu m’as toujours éclairé dans mes ténèbres
et bien que sans lumière
       aujourd’hui je crois.
Tu m’as toujours été l’Ami fidèle,
et, malgré ceux qui te trahissent
       aujourd’hui je crois.
Tu as toujours accompli tes promesses
et, malgré le doute et l’incertitude du moment,
       aujourd’hui je crois.
(d’après la Communauté de Pomeyrol).

Répons : D’un arbre séculaire, strophe 3 [cliquer ici]

Doxologie : Gloire à Dieu, dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.

Musique 

Lecture biblique : Luc chapitre 2, versets 21 à 40. (Traduction Segond). [cliquer ici]

Chant du Cantique : Recueil Louange et Prière n°99 "Voici l'enfant nous est né", strophes 1, 2 et 3 [Cliquer ici]

Prière d’illumination
Au moment d’ouvrir la Bible, prions ensemble :

Seigneur et Père
Au début de cette année
Et tout au long de cette année
Par ton Esprit, enracine-moi dans la Parole
Que tu me dis en ton Fils
Enracine en moi cette Parole
Qui est « Oui » Qui est amour
Et ainsi, donne-moi
Le courage de la liberté
Le courage de mes choix
Le courage de me tenir droit
Le courage d’être moi
Comme tu veux que je le sois
Avec ton Fils, Jésus le Christ. Amen.
(Alain Arnoux)

Musique 

Prédication

Nous poursuivons la lecture des récits de la naissance de Jésus, le Christ et nous cheminons entre deux évangiles, celui de Matthieu et celui de Luc.  L’histoire que nous venons d’entendre se situe donc dans l’Evangile de Luc, il raconte  la présentation de Jésus au temple de Jérusalem,  et il clôt sur le plan liturgique, les récits de la Nativité.
Ce récit enracine Jésus dans le judaïsme et il ouvre la mission du Christ au monde entier. En venant présenter Jésus au temple, ses parents, Joseph et Marie, obéissent à la loi de Moïse. En y rencontrant Siméon puis Anne, les deux personnes âgées de notre histoire, deux prières de reconnaissance sont prononcées : en contemplant cet enfant, Siméon rend grâces à Dieu de ce que ses yeux ont vu le salut de Dieu, préparé devant les peuples, lumière des nations et gloire d’Israël. Anne, de son côté, dit publiquement sa reconnaissance envers Dieu et parle de Jésus à ceux qui attendaient la délivrance à Jérusalem.
Seul, le ton change dans la prière de Siméon.  Au milieu des paroles de bénédiction et du rituel d’actions de grâce, d’autres paroles plus graves, voire  menaçantes, sont prononcées. Des mots inquiétants surgissent, comme « chute », « relèvement », « épée », « transpercer », et cette phrase : « les pensées de beaucoup de cœur seront révélées ». De quoi Siméon est-il en train de parler ?
Et qui sont-elles ces personnes ?
La première personne, c’est un homme, Siméon. Il ne semble  n’avoir aucune fonction précise, dans le temple.  Il réside seulement  à Jérusalem. Il est  décrit comme un homme "juste" et "pieux", c’est-à-dire qu’il possède deux qualités chères aux  livres du premier Testament. Etre juste, dans la Bible, c’est « s’ajuster ou être ajusté  à Dieu », c’est suivre sa volonté en la travaillant assidument au travers des textes de la Loi et des textes prophétiques.  Siméon attend la "consolation d'Israël", ce qui rappelle les premiers versets du chapitre 40, du livre d’Esaïe : "Consolez, consolez mon peuple". Le terme de "consolation" se rapporte au temps espéré où Dieu viendra sauver, délivrer son peuple. C’est ce qu’on appelle aussi le salut. Siméon  symbolise ici l'attente  messianique des croyants d'Israël. C’est poussé par l’Esprit Saint qu’il se rend au temple de Jérusalem pour  y rencontrer cet enfant et ses parents. Siméon se situe dans la continuité du prophète Esaïe. Il espère en un Messie, promis par Dieu, annoncé par les Prophètes.  Il continue d’espérer courageusement.  Siméon incarne la foi d’Israël, une foi chevillée au corps, qui ne laisse de place  ni au doute, ni aux interrogations, et encore moins, le temps passant, au relâchement. Siméon est profondément ancré dans sa foi. Il est décrit comme ayant une relation intime avec Dieu, par la mention de l’Esprit Saint. Il a cette conviction qui lui est révélée par l’Esprit, qu’il ne mourra pas avant d’avoir vu le Messie. Tant que cela n’était pas arrivé, cette promesse a fait tenir Siméon en vie. Mais,  imaginons un instant que cet homme si âgé, soit mort tout de même sans avoir vu le Messie, il serait mort dans la foi, c’est-à-dire qu’il serait mort en ayant confiance que la promesse se réaliserait plus tard, et d’une autre façon. C’est quelque chose de l’ordre de la confiance absolue. Mais dans les Evangiles, nous sommes dans le contexte de l’accomplissement des promesses. Alors  Siméon est ce premier témoin de l’accomplissement en marche. L’enfant présenté comme le Messie attendu exauce l’attente de Siméon. C’est d’ailleurs la signification de son nom : « Dieu a exaucé ».  Il peut donc mourir en paix.
L’autre personne, c’est une femme, Anne.  Désignée comme étant une prophétesse, une  porte-parole de Dieu, le texte nous précise son âge : 84 ans, c'est-à-dire qu'elle a 7 fois 12 ans. Dans la symbolique biblique des nombres, le chiffre 7 suggère la perfection et le 12, l'universalité. Par cette précision, on peut donc deviner qu'Anne représente parfaitement les croyants de son peuple qui attendent "la délivrance de Jérusalem". Anne représente la patience et la fidélité, soutenues par une prière constante ainsi qu’il est écrit : « Elle ne quittait pas le temple, elle servait Dieu nuit et jour, dans le jeûne et la prière ». Néanmoins, Anne arrive au temple, en même temps que Siméon, et témoigne de sa reconnaissance envers Dieu, pour la présence de cet enfant.

Mais il nous faut revenir sur les paroles graves, prononcées par Siméon, et qui constituent le cœur même du récit évangélique de Luc.  Après les paroles de reconnaissance, après la foi confessée, voici maintenant l’oracle de Siméon. Adressées directement à Marie, ces paroles sont dramatiques, avec l'allusion à l'épée, à la division, à la chute… Devant Jésus il faudra ouvertement prendre parti : pour ou contre. Siméon est un sage. Il  interroge déjà les certitudes des hommes sur Dieu et sur le monde. Il prévient déjà que le signe que constitue le Messie sera contesté. Ces paroles de Siméon revêtent un caractère prémonitoire, mais il s’agit d’une relecture, en forme d’oracle, de ce que l’Evangéliste Luc a expérimenté dans sa propre foi, dans sa propre rencontre en tant que disciple du Christ. Rappelons-nous que l’Evangile est écrit en différé,  « après-coup », autrement dit après Pâques. Le Nouveau Testament est écrit dans la foi de Pâques. Jésus reconnu comme le Messie  est le salut offert à tous, et non seulement à Israël. Cette ouverture à l'universel, pourtant déjà annoncé par le prophète Esaïe, a demandé du temps pour s'imposer à l'intérieur des premières communautés chrétiennes. Jésus est la lumière qui éclaire les nations païennes, c'est-à-dire les nations autres qu'Israël, tout en étant aussi la gloire d'Israël. "Gloire" : mot difficile à expliquer, qui, dans la tradition biblique,  évoque le poids, la lourdeur, particulièrement suscitée par ce récit de la présentation de Jésus au temple.
Avec Jésus, reconnu plus tard, comme  le Christ, étymologiquement celui qui est « oint », autrement dit « choisi », ou encore « habité » par Dieu, ce sera difficile de savoir comment rester fidèle à Dieu. Le monde juif sera partagé, surtout le monde des religieux.  Parce que le Christ lui-même sera reconnu par certains et rejetés par d’autres, d’où l’allusion à la division. Parce que Jésus, une fois devenu homme, bouleversera le concept de Dieu. Il fera craquer le carcan religieux savamment construit autour de Dieu. Par ses actes et ses paroles, Jésus, le Christ, permettra aux hommes de penser Dieu autrement. Sa prédication sera celle « d’un appel constant à la vie, contre toutes les puissances de mort. Ce sera celle d’un combat contre tout ce qui déshumanise l’homme, mais aussi le monde. Jésus au fond, sera « celui qui incarne au plus près une compréhension de Dieu et une foi en Dieu, qu’aujourd’hui encore, nous croyons portées par Dieu lui-même », comme l’écrivait Raphaël Picon, dans l’un de ses éditoriaux, pour le mensuel Evangile et Liberté. *

Au moment où l’année 2020 va se refermer, alors que 2021 se profile à l’horizon, avec son cortège d’épreuves tout aussi inquiétantes, prenons le temps de faire le point avec nous-mêmes. Nous ne savons pas de quoi demain est fait. Mais il nous faut avancer tout de même.  Chacun à notre manière, nous avons foi en les promesses de Dieu. Comment notre foi s’ancre-t-elle encore maintenant, y compris dans l’adversité ? Sans être aussi parfaits que Siméon et Anne, c’est à nous aujourd’hui de prendre la mesure de notre espérance. A nous, comme à ceux qui nous ont précédés, il nous faudra recevoir le courage de notre espérance. Et c’est bien à cela que nous avons été appelés, au cours de cette difficile année 2020 : au courage de dire notre espérance, au courage de résister aux discours morbides et angoissants, au courage de regarder la situation en face. Et c’est encore à ce même courage que nous sommes appelés pour la nouvelle année qui vient.
Malgré le contexte difficile actuel, sommes-nous toujours convaincus, et je cite encore Raphaël Picon,  que Jésus témoigne « d’un Dieu amoureux du monde, qui ne cesse de l’enrichir de nouvelles possibilités, et de nous émanciper de ce qui nous aliène » ? « Le Dieu qu’incarne Jésus transfigure la réalité pour l’ouvrir à plus de justice, de vérité, de beauté. Ce Jésus que nous avons fêté à Noël, « n’est pas un Dieu descendu du ciel ou un Dieu devenu homme. Noël fête la naissance d’une nouvelle manière de croire en Dieu. Noël fête le Dieu de l’Evangile ! Celui qu’incarne Jésus lorsqu’il nous appelle à devenir humains, et à devenir à notre tour, à travers nos solidarités et nos passions pour la liberté, un prochain, un témoin, un « christ » pour les autres » (fin de citation). Avec les différentes célébrations de la fête de Noël et malgré leur caractère obligatoirement intimiste, je crois que nos convictions sortent renforcées, revitalisées ainsi que notre humanité.
Mais pour passer des paroles aux actes, il faut ce « courage d’être », comme l’écrivait si justement, un autre théologien, Paul Tillich. Il faut ce courage de reconnaître ses limites, ses insuffisances, ses manques, ses incapacités, et aussi son incapacité à se sauver soi-même. Paul Tillich écrivait que la foi est le courage d’accepter d’être inacceptable et d’accepter la bonne nouvelle de l’Evangile à savoir que Dieu nous accepte quand même.
Il faut aussi avoir le courage, comme l’écrit André Gounelle**,  « de se mettre à distance de ce qui est préoccupant, et de se souvenir que la réalité ne se réduit pas à ce qui nous épouvante ou sème le trouble en nous ». Même si les musées ou les restaurants sont fermés, même si les salles de concert, de cinéma et de théâtre,  ne sont pas encore ré-ouverts, l’art sous toutes ses formes, mais également la pensée, la spiritualité, la contemplation de la beauté, même à distance,  nous aident à ne pas être submergés par tout ce qui va mal ou tout ce qui nous fait mal. Il nous faut apprendre à nourrir notre espérance d’un monde nouveau tout en gardant le courage de regarder la situation en face.
Dans la Bible, le courage du croyant est chevillé à la confiance en Dieu, non pas comme une fuite hors du réel, mais plutôt comme un « dynamisme créateur », selon l’expression favorite de certains théologiens du « Process ». C’est la pointe du message évangélique, comme le suggèrent d’autres théologiens comme Wilfred Monod ou Albert Schweitzer.
Nous avons, nous aussi un changement de regard à opérer sur le Dieu de la Bible, et sur le Dieu de Jésus-Christ. Nous souvenir que notre foi s’ancre dans un Dieu qui bouge et qui fait bouger. Nos regards se portent aujourd’hui sur Jésus, cet enfant qui a fait bouger Siméon et Anne jusqu’au temple, dans leur vieillesse, pour y contempler un enfant, et reconnaitre les promesses de Dieu.  Comme le dit la confession de foi de l’Eglise unie du Canada : « l’être humain n’est pas seul ». « Dans les petites choses du quotidien et dans les moments de grand péril, l’être humain n’est pas livré à ses seules ressources. Il peut compter sur un Autre. **

Sans doute, la présence de cet Autre, avec un grand A, passe par la présence et la solidarité de quantité d’autres, avec un petit a.  Que l’enfant de Noël,  cet inattendu de Dieu,  nous donne ou nous redonne le courage d’espérer chaque jour de notre vie. Il n’est jamais trop tard, puisque ça commence aujourd’hui.  Amen.
Pour aller plus loin :
Raphaël Picon, Un Dieu insoumis, Labor et Fides 2017, pages 26 et 27.*
André Gounelle, L’espérance réclame du courage », in « Ressources », revue de l’Eglise protestante unie de France, numéro 12, octobre 2020, pages 57 à 59. **


Musique : orgue

Chant du Cantique n°100, strophes 1, 2 et 3. [cliquer ici]

Annonces 
Offrande 
Voici le moment de l’offrande.
Elle est destinée à la vie et au témoignage de l’Eglise
Que chacun donne selon la décision de son cœur,
Avec courage, sans chagrin ni contrainte,car Dieu aime celui qui donne avec joie. 

Musique : orgue

Prière d'intercession :
Unissons-nous dans la prière.

Eternel, Dieu de la vie, en ce temps de Noël,
Nous te prions pour la paix, fondée sur ton amour.
Que le pardon l’emporte les dissensions.
Nous te prions pour l’espérance fondée sur ton amour.
Nous te prions pour recevoir le courage, fondé sur ton amour,
Le courage de demeurer fidèles jusqu’au bout.
Le courage de demeurer fermes Quand le mal paraît triompher,
Et que les combats pour la vérité semblent perdus.
Le courage de rebâtir quand tout s’écroule autour de nous.
Le courage d’être un peuple pèlerin, en route vers l’inconnu,
Assuré que le chemin n’est pas caché pour toi.
Le courage d’être le corps du Christ,
de sorte que celles et ceux qui souffrent,
de quelque nom que s’appellent leurs souffrances,
connaissent par nous la tendresse du Seigneur.
Donne-nous également le bonheur de vivre de ta Parole
Et de la partager avec celles et ceux que tu nous donnes comme frères et sœurs.

Nous te présentons celles et ceux qui demandent le secours de notre prière.
Nous te disons simplement merci, pour tous ces justes et ces prophètes
Qui ont attendu longuement la venue de ton Messie.
Façonne en nous un coeur de juste qui sache s'ajuster constamment sur toi.
Avec ton Esprit, comme Siméon et Anne,
Que nous reconnaissions en Jésus le sauveur et l’espérance de tous !

Et nous rassemblons notre prière dans celle que Jésus a enseignée à ses disciples :

Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse pas succomber à la tentation mais délivre-nous du mal,
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Bénédiction 
Un enfant nous est né, un fils nous est donné.
Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi,
afin que vous débordiez d’espérance, par la puissance de l’Esprit. (Rom 15.13)

Répons : Brillante étoile du matin [cliquer ici]

Sortie – Musique

Paroles des cantiques du dimanche 27 décembre 2020

Psaume : Psautier Français n° 8 "Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique", strophes 1, 2 et 3

1. Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique ;
Elle répond de toute sa beauté
A la splendeur du ciel illuminé.

2. Mais tu choisis la louange parfaite,
Des plus petits, des enfants qu’on allaite
Pour révéler le secret de ton nom ;
Ainsi leur voix à l’orgueilleux répond.

3. J’ai vu ta main peupler le ciel immense
De tant de feux qui tournent en silence
Et j’ai pensé : cet homme si petit,
Qu’est-il, grand Dieu, que tu en aies souci ?

Cantique : Louange et Prière n°99 « Voici l'enfant nous est né », Strophes 1, 2 et 3

1. Voici l’enfant nous est né
Et le Fils nous est donné !
A Dieu gloire dans les cieux
Grâce et paix dans ces bas-lieux.

2. Il vient de l’humanité
Revêtir l’infirmité,
Et porter sur une croix
De nos péchés tout le poids.

3. Sois le bienvenu Seigneur !
Viens habiter dans  mon cœur,
Que, vaincu par ton amour,
Il soit à toi sans retour.

Cantique : Louange et Prière n° 100 "Devant ta crèche tu me vois", strophes 1, 2 et 3

1. Devant ta crèche, tu me vois,
Penché sur ton visage.
Tout ce que j’ai, je te le dois,
Je veux t’en faire hommage.
Prends- moi tout entier, prends mon cœur,
A toi, Jésus, divin Sauveur,
J’appartiens sans partage.

2. Perdu dans l’ombre de la mort,
Je pleurais de détresse.
Mais ton amour change mon sort,
Dissipe ma tristesse.
Tu viens pour m’attacher à toi,
Et dès ce jour, tu mets en moi,
Ta joie et ta richesse.

3. Jésus, jette un regard sur moi !
Accorde-moi la grâce
De vivre et de mourir en toi,
De contempler ta face.
Choisis mon cœur pour ton séjour,
Qu’il t’appartienne et, chaque jour,
Reviens y prendre place.

Paroles des répons du temps de l'Avent et de Noël 2020

Après la salutation
Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95)

Réjouissons-nous au Seigneur,
Egayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan, venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.

Après la volonté de Dieu
A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume 25, str.2)

Montre-moi Seigneur, la route,
Guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui qui t’écoute,
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu’en toi j’espère.
Je le verrai chaque jour
S’étendre sur cette terre.

Après la prière de repentance
Viens Rédempteur des païens (Nun komm, der Heiden Heiland, Martin Luther)

Viens Rédempteur des païens
Montre-toi, enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
De ta venue dans la chair.

Après l’annonce de la grâce
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1)

D’un arbre séculaire,
Du vieux tronc d’Isaïe,
Durant l’hiver austère,
Un frais rameau jaillit.
Et sur le sol durci,
Dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.

Après la confession de foi : 
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3)

Il vient sans apparence
Des pauvres, il est roi.
Il connaît leur souffrance
Les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
Il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi.

Après la bénédiction :
Brillante étoile du matin (L.P. n°90, str.1)

Brillante étoile du matin,
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière, salutaire,
Nous conduit et nous éclaire.

Lecture biblique dans l'Evangile de Luc

Lecture de la Bible

Le huitième jour, auquel l’enfant devait être circoncis, étant arrivé, on lui donna le nom de Jésus, nom qu’avait indiqué l’ange avant qu’il fut conçu dans le sein de sa mère.
Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur : « Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur », et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur.
Et voici, il y avait à Jérusalem, un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit-Saint était sur lui. Il avait été divinement averti par le Saint-Esprit qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l’Esprit.
Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu’ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit :
« Maintenant, Seigneur, tu laisse ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
Salut que tu as préparé devant tous les peuples,
Lumière pour éclairer les nations,
Et gloire d’Israël, ton peuple ».
Son père et sa mère étaient dans l’admiration des choses qu’on disait de lui.
Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère :
« Voici, cet enfant est destiné à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même, une épée te transpercera l’âme, afin que les  pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées ».
Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu 7 ans avec son mari, depuis sa virginité. Restée veuve, et âgée de 84 ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière.
Etant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qu’ordonnait la loi du Seigneur, Joseph et Marie s’en retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville.
Or, l’enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui.

Vidéo du culte entier

Audio

Écouter la prédication (Télécharger au format MP3)

Écouter le culte entier (Télécharger au format MP3)