L'agent d’entretien et le trader

Ezéchiel 18:21-32 , Ezéchiel 37:9-10 , Marc 5:21-43 , 2 Corinthiens 8:7-15

Culte du 1 juillet 2018
Prédication de Jean-Pierre Rive

Vidéo de la partie centrale du culte

Qu’y a-t-il de commun entre cette dame, malienne certainement, que j’aperçois de ma fenêtre le matin vers 5h30, lorsque le RER est arrivé à l’heure, nettoyer les bureaux d’une société de Conseil en management de la rue du Louvre, et le jeune homme pressé qui dans un horaire visiblement très minuté s’applique à faire l’heure d’exercice physique programmée pour le maintenir en forme dans son travail de cadre financier, dans ce club de gym où je me rends de temps en temps le soir à 18h30 dans les sous-sols de cet espace au nom d’ailleurs chargé de symbole qu’on a nommé « La Défense » ?

Hormis qu’ils sont équipés l’un et l’autre d’un smartphone qui est sensé les maintenir au moins virtuellement en contact avec le reste du monde, mais pas plus, un monde sur lequel ils n’ont plus aucune prise, un monde dont ils sont un rouage dépourvu de toute véritable responsabilité, et de toute véritable liberté, qu’y a-t-il de commun entre eux ?

C’est le genre de question à laquelle un de nos plus grands philosophes contemporains Peter Sloterdjick nous invite. Ce monde, notre monde dit-il, victime de ce que l’on a appelé jusqu’à nos jours le progrès, ne nous conduit-il pas par les contraintes qu’il produit, à une redoutable régression, où l’irresponsabilité règne et nous plonge dans une immaturité sans joie et sans horizon ?

Il est vrai que depuis Jacques Ellul, Bernard Charbonneau, André Gorz, le Club de Rome, nous savons que notre monde se dirige dans une accélération exponentielle, livré à ses illusions gnostiques et technologiques vers une fin dont nous commençons seulement à prendre conscience. Tous les mots ont été prononcés pour qualifier ce sombre avenir : asphyxie et réchauffement pour cause de gaz carbonique, effondrement d’un système financier international dominé par un endettement insolvable, implosion des montages juridico-administratifs noués à l’extrême, perversion autoritaire des démocraties, déploiement des systèmes de sécurité pour prévenir les embardées sociales et belliqueuses de nations qui, ayant laissé monter ou plutôt fait prospérer les inégalités entre les peuples et les classes sociales, ne voient d’autre avenir que celui d’un repli sur soi derrière des frontières honteusement égoïstes. Tout cela ne nous mène-t-il pas à un totalitarisme rampant, conforté par un réseau de données informatiques opaques, finalement bien accepté par tous, car rassurant devant le sentiment d’impuissance qui gagne les esprits.

Il est vrai que nos quatre derniers présidents, pour ce qui concerne la France, ont chacun à leur tour et à leur manière sonné le tocsin, depuis ce discours célèbre de Jacques Chirac en 2002 à Johannesburg, inspiré croit-on par Nicolas Hulot « Notre planète brûle et nous regardons ailleurs, disait-il. La terre et l’humanité sont en péril, nous en sommes tous responsables, il est temps d’ouvrir les yeux. » Malheureusement nos sonneurs de tocsin successifs pris au piège d’une soi-disante réalité incontournable, ont emboîté le pas à l’insupportable décret de Madame Thatcher « On ne peut pas faire autrement », justifiant ainsi la persistance de l’irresponsabilité, c'est-à-dire de l’immaturité béate de tous ceux qui dans un confort infantilisant se réfugient dans un hédonisme à courte vue au mépris de tous ceux qui en sont exclus, et au mépris de leur propre dignité d’hommes et de femmes appelés à être autre chose que les marionnettes d’une nécessité aveugle et mortelle, cette folle maîtresse qui fait de nous des esclaves.

Et c’est ici, dans ce temps que nous parlent toujours et sans relâche ces textes bibliques qui témoignent d’un « autrement possible » et nous appellent à un sursaut, une indignation, une révolte, une insurrection, une conversion.
Je suis tombé récemment, pas tout à fait par hasard sur des propos de Paul Ricoeur datés de 1967 quelques mois avant les événements de 1968. Voici ce qu’il disait : « Il y a une juste indignation. Dieu parle aussi par le cri de la Terre, le cri de la faim dans le monde ; s’en accommoder serait faire partie des fausses soumissions, des fausses autorités à l’égard desquelles il faut être en état d’insurrection. Il faut poursuivre une certaine insurrection de l’homme contre les faux maîtres et je pense que nous pouvons le faire « sans haine » et sans violence, ajouterais-je. Je me suis alors posé la question suivante : de même que Charles de Gaulle en face de la parole insurrectionnelle de Jean-Paul Sartre en 1968 avait dit : « De Gaulle ne met pas Sartre en prison », je me suis demandé si notre ministre de l’intérieur, et des cultes par ailleurs, Gérard Collomb qui récemment déclarait qu’il allait poursuivre tous ceux qui appellent à l’insurrection aurait considéré que Paul Ricoeur faisait partie de ceux-là. Je n’en sais rien ! Ce que je sais par contre, c’est que Paul Ricoeur lorsqu’il tenait ses propos prenait appui sur sa longue intimité avec le texte biblique, et que je vois dans ce texte d’Ezéchiel que nous venons de lire un appel clair à s’insurger contre la nécessité et les contraintes qui encombrent le peuple d’Israël et le paralyse, et peut-être bien nous-mêmes encore aujourd’hui. Car au fond ce que fait le prophète, c’est de se mettre en contradiction flagrante avec l’air du temps, l’air de son temps. Il bouscule les cadres habituels de la société dans laquelle il est immergé. En effet, il parle de responsabilité personnelle là où les destinées individuelles sont noyées dans la confusion des héritages qui s’imposent. C’est à une véritable révolution qu’Ezéchiel se propose de procéder. Là où règne le hasard et la nécessité de l’appartenance à un peuple, Ezéchiel rappelle que chacun est porteur d’une puissance créatrice qui peut soit engendrer le malheur, soit au contraire générer joie, bonheur, bonté, bienveillance, hospitalité et fraternité, en un mot, la Vie bonne.

Ezéchiel rappelle dans un premier temps que la vie dans laquelle nous sommes pour ainsi dire embarqués n’est pas une vie contrainte et prédéterminée comme on pourrait le croire, pas les gestes et les dires de ceux qui nous ont précédé, le Dieu auquel il croit ne juge pas les uns et les autres au regard des antécédents dont ils sont les héritiers. Ezéchiel est le premier qui clairement affirme la responsabilité personnelle de chacun.

En un sens Ezéchiel déclare que le projet de Dieu pour l’Homme est qu’il soit adulte. Chacun de nous est potentiellement créateur authentique d’une vie choisie et non pas subie, imposée par des contraintes qui déresponsabilisent et infantilisent. Ezéchiel prononce la maturité de l’homme et de la femme dans un monde au sein duquel chacun est appelé à mettre en œuvre l’appel qu’il a reçu, c'est-à-dire briser tous les déterminismes qui pourraient l’asservir. Mais de plus, Ezéchiel est un redoutable briseur d’idoles ; même lorsqu’il nous rappelle que Dieu jugera chacun selon ses propres actes, il met à bas si on veut bien lire attentivement ce texte, cette croyance bien partagée de son temps et encore de nos jours d’ailleurs qu’il y aura tôt ou tard une rétribution céleste, demain, après demain, dans un lointain futur à ce que chacun a été dans ce monde. Pour lui, il n’en est rien, seules existent deux réalités : La vie et la mort ! La vie que nous pouvons déployer ici et maintenant, ou la mort à laquelle nous pouvons succomber, ou que nous pouvons provoquer lorsque nous renonçons à être des vivants. Dieu n’est pas un lointain observateur juge ultime de ce que nous sommes ou avons été, il est pour ainsi dire le miroir discret de nos vies qui sont comme hantées par l’aspiration, souvent étouffée mais pourtant tenace qui nous est commune : à savoir être des lutteurs, des combattants pour que le bien devienne le lot partagé de nos existences. Ce Dieu juge et lointain est une idole, Ezéchiel nous informe que pour que nous soyons des êtres responsables et adultes, ni infantiles, ni immatures, Dieu s’est en quelque sorte retiré pour nous faire place. La seule chose qu’on peut dire de lui, c’est qu’il s’est mis en retrait après avoir insisté pour que son désir : une vie bonne et heureuse pour tous soit mis en œuvre par tous ceux, et pour tous ceux qui habitent la Création. Comme le disait Dietrich Bonhoeffer, il nous faut vivre maintenant sans Dieu, sans aucuns dieux au pluriel, sans aucune idole, que ce soit les lois immuables d’un destin préparé, ou les contraintes fallacieuses d’une pseudo-réalité nécessaire et incontournable. Nous sommes libres, totalement libres, libres de choisir la vie généreusement partagée avec tous ceux et toutes celles qui croisent nos chemins ; sans dieu, oui mais devant Dieu, c'est-à-dire avec cette espérance qui vient sans cesse nous habiter, nous hanter, hanter l’humanité lorsqu’elle cherche son chemin au travers des difficultés et des souffrances qui l’assaillent.
La leçon d’Ezéchiel qui à ce moment-là parle depuis un temps où la montée des périls est grande pour le Peuple juif est que nous pouvons, bravant tous les déterminismes chacun de notre place dans une liberté totale, dans une responsabilité sans frein, creuser des brèches de vie dans ce destin mortel qui souvent nous menace.

Ces brèches c’est à nous de les provoquer, et pour ce faire, nous sommes accompagnés ; tout simplement accompagnés par cette discipline de lecture et de célébration, héritée d’un passé dont on sait qu’il a été une résurrection, toujours présente (et je pense ici aussi bien à ces ossements qui reprennent vie qu’à cette pierre roulée devant un tombeau vide), c'est-à-dire bel et bien une insurrection de la vie contre la mort. Je disais précédemment totale liberté, heureuse responsabilité ! Nous savons désormais que nous n’avons rien à sacrifier, à aucune idole et en particulier à celles qui nous sont imposées sournoisement par ce monde qui nous susurre sans cesse à l’oreille, et propose sur nos écrans que pour nous réaliser pleinement il suffit d’être de ces acteurs dociles et consentant qui produisent et consomment pour qu’advienne un salut réservé à un petit nombre.

Creuser des brèches de vie, c’est bien autre chose ! Les deux autres textes qui nous sont proposés aujourd’hui en dessinent les contours. Celui de l’évangile de Marc avec cette scène où Jésus pressé par la foule sent soudain une force le quitter, l’abandonner. Sa réaction m’intrigue ; au fond, Jésus se sent dépossédé d’une part de ce qui pour lui à ce moment là était constitutif de son identité. Depuis quelques mois maintenant Jésus parcourt entre autres la Galilée ; et en accomplissant ce pour quoi il est là, il se construit lui-même, et chemin faisant, il se construit comme cela nous arrive l’image qu’il a de lui-même ; et dans cette image, il y a cette force par laquelle il se sent habité. Sa première réaction est celle d’un propriétaire ai-je envie de dire ; « ce que je suis personne n’a le droit, n’est autorisé à me l’enlever. Et ici se produit une conversion, une conversion qui ne vient pas d’un sursaut intime, d’une illumination intérieure, mais de la force d’un appel confiant d’une personne qui est dans la détresse, en l’occurrence cette femme souffrante ; et la liberté de Jésus, c’est de concevoir que son identité n’a de sens que parce qu’elle est pour les autres ; Jésus réalise que son petit moi, peut-être un peu satisfait est un piège, une prison – que ce qu’il est n’a de sens que s’il est donné, partagé. Il en est de même pour nous ; être adultes responsables, ce n’est pas protéger une identité autonome souveraine, ce n’est pas défendre une intégrité, c’est au contraire se rendre vulnérable, précaire en face de ceux qui sont eux-mêmes dépourvus de tout ce qui permet une vie libre, relevée et reconnue. Et au passage, permettez-moi une petite digression : en toute honnêteté, je me suis souvent questionné comme beaucoup d’entre nous sur la prière. A qui s’adresse-t-on ? N’est-ce pas un long monologue avec notre conscience, plutôt que ce dialogue si difficile, si souvent évoqué avec un dieu dont j’ai écarté beaucoup de fausses images, et j’en suis arrivé à me dire que la prière c’est justement cela : se mettre en état de précarité : la proximité des deux mots prière, précarité, qui ont la même origine m’y incline. La prière c’est se préparer à être vulnérable, précaire, non pas comme un exercice spirituel destiné à me grandir, mais comme un apprentissage en vue de la rencontre avec ceux qui attendent eux-mêmes la rencontre salutaire qui va faire d’eux des hommes et des femmes libres et responsables. Jésus l’homme de prière, l’homme précaire donné pour que d’autres vivent c’est ainsi qu’il est le chemin qui s’offre à nous pour que nous le suivions.

Ainsi ce texte est comme une balise sur ce sentier de liberté, il est l’occasion de saisir cette brèche creusée pour la vie, dont nous sommes désormais nous aussi responsables.

Ce que je suis, à l’instar de Jésus laissant filer cette force qui le constitue, n’a de sens que parce que offert, mis au monde pour que d’autres vivent, nous soyons nous aussi donnés pour que d’autres vivent. Dans ce don, nous ne perdons rien, mais beaucoup peuvent en être au bénéfice, enrichis. Dépossédé de ma force, ma faiblesse devient richesse pour tous, et il ne me manque rien.

C’est ce chemin que Luc nous rapporte dans le Livre des Actes lorsque Pierre et Jean interpelés par un infime mendiant, démunis eux-mêmes de toute monnaie sonnante et trébuchante n’ont rien d’autre à offrir, que ce qu’ils sont, c'est-à-dire les témoins de celui qui redresse toute infirmité. Ce qu’ils sont ils s’en dessaisissent et l’offrent comme une liberté nouvelle pour celui qui dépendait de tous.

Pierre et Jean n’avaient pas d’argent, mais les Corinthiens eux en avaient, un peu certains, d’autres beaucoup probablement ; riches en tout, dit Paul ; mais cette possession aurait pu avoir le goût amer des biens que l’on protège. Il n’en est rien, semble-t-il, et Paul s’inspirant du récit de la manne, leur rappelle à quel point posséder sous peine d’être une prison mortelle, n’a de sens que dès lors qu’il s’agit de partager équitablement. Cela veut dire simplement que tout ce que nous avons, tout ce que nous possédons est avant tout un don reçu et je l’espère, pour moi comme pour vous, jamais la triste conséquence d’un droit inaliénable. Ce que nous avons reçu comme une faveur nous devons, être inquiet non pas de le conserver, mais de trouver comment le partager dans un juste chemin de solidarité.

Ce que nous sommes, nous avons vu précédemment comment nous pouvons ne pas le retenir comme une identité à préserver, à sécuriser, de même ce que nous avons prend tout son sens si nous le rendons disponible pour ceux qui sont aujourd’hui ces « frères de Judée » qui manquent de tout. Et ici je m’interdis de nommer ces frères de Judée, chacun de nous peut aisément choisir ses frères dans l’innombrable énumération des malheurs du temps que nous mesurons devant nos écrans. Ceci est vrai pour chacun de nous, pour chacune de nos paroisses pour toute l’Eglise et c’est vrai pour toutes les nations qui retiennent honteusement, de peur de manquer, le privilège d’avoir une terre, le privilège de pouvoir y séjourner en paix et souvent dans une abondance inutile, hier c’était Exodus aujourd’hui c’est Aquarius.

Puissions-nous, Eglises, pays riches, retrouver cet élan, cette ferveur qui animaient les communautés dont nous parle Paul, qui dans une joyeuse concurrence, dans une heureuse émulation insistaient auprès de lui pour participer à ces collectes de soutien à ceux qui étaient dans la détresse.
Peut-être ce faisant, il nous sera donné alors de devenir ces ferments de liberté et de responsabilité qui ne laissent plus les événements se produire selon les contraintes et les lois absurdes et injustes d’un marché qui plonge une grande partie de l’humanité dans des esclavages honteux ; peut-être nous sera-t-il donné de comprendre que l’hospitalité inconditionnelle est une première marche de l’escalier qui conduit au bonheur partagé et qu’alors nous serons nous-mêmes enrichis d’avoir fait un premier pas sur cette marche. Il nous faut pour reprendre une expression connue changer de paradigme : ce que je suis, ce que je possède n’a de sens que s’il est aussi pour les autres, pour l’utilité commune, pour la construction, la consolidation de ce corps unique que nous sommes – membres les uns des autres, membres les uns pour les autres, si l’un de nous souffre, tout le corps est souffrant. Alors pour être heureux, luttons contre le malheur des autres, résistons à tout ce qui les plonge dans le désarroi et le dénuement – et ici il nous faut répondre à tous ceux qui critiquent dans un certain mépris, ceux qui se risquent à dire, « il faudrait qu’on fasse ainsi », ou « il n’y a qu’à faire comme cela ! » Peut-être derrière cette critique se cache-t-il la volonté irresponsable et désinvolte, que l’on connaît de longue date, de se complaire lâchement dans le maintien du statu quo. Pour ma part, j’aimerais entendre, plus souvent relayées par nos medias, ces voix exigeantes qui nous rappellent comme le font La Cimade, Le Secours Catholique, La Fédération de l’Entraide Protestante, Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, qu’il faut changer notre regard, qu’il faut bousculer nos habitudes et qu’il n’y a qu’à le vouloir pour être fidèles à ce que nous avons entendu.

Alors demain lorsque je verrai cette dame malienne au travail, lorsque je verrai ce jeune cadre stressé, tous les deux enserrés dans cette toile d’araignée qui les emprisonne, je ne me contenterai pas de les regarder comme les symptômes d’une maladie incurable qui les accable, je chercherai à entrevoir les voies possibles, d’une guérison de ce monde, qui les asservit. Ce sera ma liberté, ma responsabilité de persévérer sur ce chemin.

Et puis, si sur ce chemin un sentiment de lassitude, d’impuissance, de à quoi bon me gagne, si j’ai envie de laisser le hasard et les nécessités si souvent invoquées me dominer, je me souviendrai que ce Dieu vers lequel je balbutie, ce Dieu finalement bien inconnu a pris la forme d’un homme de prière, précaire, vulnérable, fragile mais vivant, un homme qui est venu au devant de nous, un homme qui a montré que rien n’était impossible, que la liberté de s’insurger, de résister, que la responsabilité de promouvoir La Vie étaient toujours offertes et qu’il était toujours possible de les partager.

Et puis si le doute était encore là, contre vents et marées, je célébrerais ce repas, je louerais cette parole qu’il nous a laissée pour que nous sachions que jamais nous ne serons abandonnés et qu’ainsi nous ne pourrons jamais plus abandonner nos sœurs et nos frères, sur le chemin du royaume que nous désirons tous si ardemment.

Amen

Lecture de la Bible

Ezéchiel 18:21-32
21 Quant au méchant, s’il se détourne de tous les péchés qu’il a commis, s’il garde toutes mes lois et s’il accomplit le droit et la justice, certainement il vivra, il ne mourra pas.
22 On ne se souviendra plus de toutes ses révoltes, car c’est à cause de la justice qu’il a accomplie qu’il vivra.
23 Est-ce que vraiment je prendrais plaisir à la mort du méchant – oracle du Seigneur DIEU – et non pas plutôt à ce qu’il se détourne de ses chemins et qu’il vive ?
24 Quant au juste qui se détourne de sa justice et commet le crime à la mesure de toutes les abominations qu’avait commises le méchant : peut-il les commettre et vivre ? De toute la justice qu’il avait pratiquée, on ne se souviendra pas. A cause de son infidélité et du péché qu’il a commis, c’est à cause d’eux qu’il mourra.
25 Mais vous dites : “La façon d’agir du Seigneur n’est pas correcte !” Ecoutez, maison d’Israël : Est-ce ma façon d’agir qui n’est pas correcte ? Ce sont vos façons d’agir qui ne sont pas correctes.
26 Quand le juste se détourne de sa justice, commet l’injustice et en meurt, c’est bien à cause de l’injustice qu’il a commise qu’il meurt.
27 Quand le méchant se détourne de la méchanceté qu’il avait commise et qu’il accomplit droit et justice, il obtiendra la vie.
28 Il s’est rendu compte de toutes ses rébellions et s’en est détourné : certainement il vivra, il ne mourra pas.
29 Mais la maison d’Israël dit : “La façon d’agir du Seigneur n’est pas correcte.” Est-ce mes façons d’agir qui ne sont pas correctes, maison d’Israël ? Ce sont vos façons d’agir qui ne sont pas correctes.
30 C’est pourquoi je vous jugerai, chacun selon ses chemins, maison d’Israël, oracle du Seigneur DIEU. Revenez, détournez-vous de toutes vos rébellions, et l’obstacle qui vous fait pécher n’existera plus.
31 Rejetez le poids de toutes vos rébellions ; faites-vous un cœur neuf et un esprit neuf ; pourquoi devriez-vous mourir, maison d’Israël ?
32 Je ne prends pas plaisir à la mort de celui qui meurt – oracle du Seigneur DIEU ; revenez donc et vivez ! »

Ezéchiel 37:9-10
9 Il me dit : « Prononce un oracle sur le souffle, prononce un oracle, fils d’homme ; dis au souffle : Ainsi parle le Seigneur DIEU : Souffle, viens des quatre points cardinaux, souffle sur ces morts et ils vivront. »
10 Je prononçai l’oracle comme j’en avais reçu l’ordre, le souffle entra en eux et ils vécurent ; ils se tinrent debout : c’était une immense armée.

Marc 5:21-43
21 Quand Jésus eut regagné en barque l’autre rive, une grande foule s’assembla près de lui. Il était au bord de la mer.
22 Arrive l’un des chefs de la synagogue, nommé Jaïros : voyant Jésus, il tombe à ses pieds
23 et le supplie avec insistance en disant : « Ma petite fille est près de mourir ; viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »
24 Jésus s’en alla avec lui ; une foule nombreuse le suivait et l’écrasait.
25 Une femme, qui souffrait d’hémorragies depuis douze ans
26 – elle avait beaucoup souffert du fait de nombreux médecins et avait dépensé tout ce qu’elle possédait sans aucune amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –,
27 cette femme, donc, avait appris ce qu’on disait de Jésus. Elle vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.
28 Elle se disait : « Si j’arrive à toucher au moins ses vêtements, je serai sauvée. »
29 A l’instant, sa perte de sang s’arrêta et elle ressentit en son corps qu’elle était guérie de son mal.
30 Aussitôt Jésus s’aperçut qu’une force était sortie de lui. Il se retourna au milieu de la foule et il disait : « Qui a touché mes vêtements ? »
31 Ses disciples lui disaient : « Tu vois la foule qui te presse et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »
32 Mais il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela.
33 Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
34 Mais il lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal. »
35 Il parlait encore quand arrivent, de chez le chef de la synagogue, des gens qui disent : « Ta fille est morte ; pourquoi ennuyer encore le Maître ? »
36 Mais, sans tenir compte de ces paroles, Jésus dit au chef de la synagogue : « Sois sans crainte, crois seulement. »
37 Et il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques.
38 Ils arrivent à la maison du chef de la synagogue. Jésus voit de l’agitation, des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
39 Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte, elle dort. »
40 Et ils se moquaient de lui. Mais il met tout le monde dehors et prend avec lui le père et la mère de l’enfant et ceux qui l’avaient accompagné. Il entre là où se trouvait l’enfant,
41 il prend la main de l’enfant et lui dit : « Talitha qoum », ce qui veut dire : « Jeune fille, je te le dis, réveille-toi ! »
42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher, – car elle avait douze ans. Sur le coup, ils furent tout bouleversés.
43 Et Jésus leur fit de vives recommandations pour que personne ne le sache, et il leur dit de donner à manger à la jeune fille.

2 Corinthiens 8:7-15
7 Mais puisque vous avez de tout en abondance, foi, éloquence, science et toute sorte de zèle et d’amour que vous avez reçus de nous, ayez aussi en abondance de la générosité en cette occasion.
8 Je ne le dis pas comme un ordre ; mais, en vous citant le zèle des autres, je vous permets de prouver l’authenticité de votre charité.
9 Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ qui, pour vous, de riche qu’il était, s’est fait pauvre, pour vous enrichir de sa pauvreté.

10 C’est un avis que je donne à ce sujet : c’est ce qui vous convient à vous, puisque vous avez été les premiers, non seulement à réaliser, mais aussi à décider cette œuvre dès l’an dernier.
11 Maintenant donc, achevez de la réaliser ; ainsi à vos beaux projets correspondra aussi la réalisation selon vos moyens.
12 Quand l’intention est vraiment bonne, on est bien reçu avec ce que l’on a, peu importe ce que l’on n’a pas !
13 Il ne s’agit pas de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, mais d’établir l’égalité.
14 En cette occasion, ce que vous avez en trop compensera ce qu’ils ont en moins, pour qu’un jour ce qu’ils auront en trop compense ce que vous aurez en moins : cela fera l’égalité
15 comme il est écrit : Qui avait beaucoup recueilli n’a rien eu de trop, qui avait peu recueilli n’a manqué de rien.

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