La Pentecôte : théologie plurielle

Actes 2:1-13

Culte du 23 mai 2021
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche de Pentecôte 23 mai 2021
Baptême d'Irène et d'Alexis
« La Pentecôte : théologie plurielle »


Culte par les pasteures Béatrice Cléro-Mazire et Agnès Adeline-Schaeffer
Prédication par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Musique : David Cassan, organiste co-titulaire

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Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus, notre frère .

Accueil
Invocation

Notre Dieu  en ce matin de Pentecôtes, envoie ton Esprit Saint sur nous Seigneur et accueille ce que nous t’apportons de nos vies. C’est le matin du grand vent qui peut balayer tous nos préjugés sur toi. C’est le matin d’un grand bruit qui nous invite à sortir de nous-mêmes pour aller à ta rencontre.
Réunissons-nous dans la communion fraternelle avec le 1er répons

Chant spontané : [cliquer ici]
 
Louange
Louons Dieu :

Dieu, notre Père, c’est de toi que vient toute vie.
Tu es présent dans chaque créature.
Tu es caché et présent comme la vie au fond de chaque être.
Dieu notre Père, si tu te retires, nous périssons !

Si tu retires ton Esprit, nous ne sommes plus que des cymbales retentissantes et des coques vides !
Si tu te retires, notre vie n’est plus qu’une somme de devoirs, et ça, ce n’est plus vivre !
Mais si tu renouvelles ton amour, nous pouvons aimer à nouveau !
Si tu envoies ton Esprit, nous pouvons te reconnaître en tous nos frères et nos sœurs !
Si par le Christ, tu es vivant en nous, nous sommes vivants en toi !
Que l’Eternel se réjouisse de ses œuvres !
Je me réjouirai dans le Seigneur !

Chant d'Assemblée : Psaume n°47 « Frappez dans vos mains ! », strophes 1, 2, 3 [cliquer ici]

Volonté de Dieu

Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, dans ces jours-là, je répandrai mon esprit.
(Joël chapitre 2, versets 28 et 29)

Chant spontané [cliquer ici]
 
Repentance
Toi, le Dieu de Jésus Christ, le Dieu du dialogue, le Dieu des relations, le Dieu avec nous dans notre monde, Pardonne nos fermetures, nos canons bibliques, nos traditions étriquées, nos mots standardisés.
Continue de nous aimer comme nous sommes aujourd’hui et comme nous seront demain. Aide-nous à nous ouvrir à toi.
Amen
 
Chant spontané [cliquer ici]

Annonce de la grâce
Quand Jésus fut baptisé par Jean, les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et une voix retentit des cieux : Celui-ci est mon fils bien aimé, en lui j’ai mis ma joie.  Cet amour de Dieu en Jésus Christ est donné à tous.
 
Chant spontané [cliquer ici]

Accueil des baptisés.

Irène , tu as demandé à recevoir le baptême. Avec tes proches , venez me rejoindre. L’Eglise, aujourd’hui accueille ton souhait avec joie.
Irène , veux-tu confesser ta foi devant cette assemblée ?

Confession de foi personnelle de Irène
 
Alexis , tu as demandé à recevoir le baptême. Avec tes proches , venez me rejoindre. L’Eglise, aujourd’hui accueille ton souhait avec joie.
Alexis , veux-tu confesser ta foi devant cette assemblée ?

Confession de foi personnelle d’Alexis
 
Chant spontané [cliquer ici]

Institution du baptême
Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Eglise :
« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».
 
Instruction

Irène et Alexis
L’un et autre vous allez être baptisés au nom du Père qui vous  donne le souffle de vie.
Vous allez être baptisé au nom du Fils.
Jésus-Christ, mort et ressuscité pour vous , et qui vous appelle à son service.
Vous allez être baptisés au nom du Saint-Esprit qui a fait naître en vous la foi, l’espérance et l’amour.
L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.
Chaque jour notre baptême nous rappelle que qu’ensemble nous vivons de son amour.
 
Irène, veux tu recevoir le baptême ?
Baptême d’Irène
Imposition des mains
Pour toi aussi Irène cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Alexis, veux-tu recevoir le baptême ?
Baptême d’Alexis
Imposition des mains
Pour toi aussi Alexis cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ». 

Chant d'Assemblée : Cantique L&P n°202, strophes 1 et 2

Exhortation à l’Assemblée
Frères et sœurs, voici Irène et Alexis
Par ce baptême, nous attestons qu’ils sont enfants de Dieu.
Ils sont ici chez eux, vous êtes leur famille spirituelle.
Vous leur accorderez, ainsi qu’à leurs proches, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne les retiendra dans la communauté chrétienne mais si ils venaient à s’en séparer, vous affirmerez qu’ils peuvent toujours y retrouver leur place. Vous serez ainsi pour eux, des témoins de l’amour de Dieu.
 
Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour Irène et pour Alexis qui viennent de recevoir le signe de ta grâce. Nous te prions pour eux et pour leurs proches. Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour. AMEN
 
Lecture du passage de la Bible médité : Actes 2, 1-13 [cliquer ici]

Chant d'Assemblée : Cantique L&P n°204, strophes 1 et 2

Prière d'illumination
Qui es-tu, douce lumière, qui m’inonde et éclaire la nuit de mon cœur ?
Tu me guides avec ta main maternelle.
Si tu me lâches, je n’avancerai plus, même d’un seul pas.
Tu es l’espace qui environne mon être et dans lequel tu te caches.
Si tu m’abandonnes, je tombe dans l’abîme, du rien où tu m’as appelé à l’être.
Tu es plus proche de moi-même que moi, plus intime que mon intime même,
Et pourtant personne ne te touche ni te comprend.
Et aucun mot ne peut t’emprisonner, Esprit Saint, Éternel Amour.
(Esprit Saint, texte d'Edith Stein écrit en 1937).
 
Jeu d’orgue

Prédication : La Pentecôte - théologie plurielle

« Ils sont pleins de vin doux ! ». Voici une réaction qui en dit long sur la capacité d’une société humaine à accueillir la nouveauté. Pourtant, ce jour de Pentecôte, à Jérusalem, on est  habitué à voir beaucoup de gens différents et à entendre beaucoup de langues différentes. C’est la fête,  celle de Shavou’oth (Lév 23: 15-22) , celle des moissons, où chacun apporte ses offrandes au temple. Une fête propice au brassage de population, aux rencontres exotiques, au mélange des genres. Eh bien non, pas de mélange même dans cette foule bariolée. Il semble bien que chaque ethnie, chaque origine, chaque région soit bien identifiée et ne doive pas déroger aux a priori que l’on a sur elle. Un Galiléen ne parle pas grec, ni arabe.

            Et pourtant, ce jour-là, dans la diversité qui se retrouve en cette ville de David, des Galiléens se mettent à parler dans la langue des autres, celle des Mèdes, des Parthes, des Élamites, dans la langue de chacune des nations qui sont sous le ciel et chacun les comprend dans sa propre langue.

            Faut-il en déduire que, de la diversité, Dieu fait une langue unique ? Ou, au contraire, de la confession de foi unique en Jésus, le Christ, faut-il comprendre la diversité des significations pour chacun ?
            C’est une difficulté toujours d’actualité, de savoir si le christianisme repose sur une confession de foi centrale que les traditions diverses et variées auraient interprétée de diverses façons, ou si la vérité du christianisme se trouve dans la diversité même de ses traditions.
            À cela, on pourrait objecter : « quelle importance après tout, pourvu qu’on ait la foi ! ». Mais l’objection reviendrait à dire que tout se vaut et que l’on peut dire n’importe quoi en théologie sans jamais se tromper, puisque personne n’a jamais vu Dieu. Une telle attitude serait contraire à toute théologie et peut-être même aussi à toute foi ; car se mettre à l’écoute d’une parole, fut-elle divine, c’est chercher à la comprendre pour mieux la croire.
           
            Notre Église Protestante Unie de France prône le pluralisme théologique. Ce qui veut dire qu’elle ne demande pas à ses fidèles d’adhérer à des dogmes préétablis par quelque magistère de l’Église. Mais que veut dire « pluralisme » en matière de religion ? Ne sommes-nous pas chrétiens parce que nous avons un seul Seigneur : le Christ. Et la question est encore plus épineuse quand on passe aux travaux pratiques : comment fait-on église dans ce régime pluraliste ? Bien sûr, nous avons une constitution, bien sûr nous nous réclamons d’une histoire commune, celle de la Réforme. Mais à regarder l’état actuel de notre Institution, on peut se demander si son pluralisme n’est pas devenu une atomisation de ceux qui s’en réclament et si les tentatives de sécession de quelques-uns au sein même de notre Église pour défendre un ensemble de normes chrétiennes n’est pas le symptôme d’un vide de la pensée pluraliste. 
            Quand les disciples de Jésus sont réunis dans la salle haute, ils  reçoivent chacun une langue de feu et sont remplis d’Esprit saint, dit le livre des Actes. Ces langues de feu surgissent toutes en même temps et se séparent pour se poser sur chacun d’eux. Qu’est-ce que cela veut dire ? Chacun sa foi et Dieu pour tous ?
            Comment penser cette pluralité sans tomber dans l’écueil facile d’un relativisme théologique sans consistance?
           
            Nous avions déjà, ici même, évoqué l’idée selon laquelle Dieu serait éminemment polyglotte. Et qu’il parlerait à chacun dans sa subjectivité. Mais il nous faut aller plus loin et affirmer le pluralisme non pas comme une tolérance à toutes les interprétations possibles, jusqu’aux plus perverses possibles, pour finir par prôner un dogmatisme et un moralisme durs : il nous faut affirmer le pluralisme comme méthode de pensée pour la théologie.
            Le théologien John Cobb, parle de la  pluralité comme d’un locus théologal[1]. Un « lieu théologique ». Il affirme par cette expression que c’est dans le pluralisme que se trouve ce qu’on appelle Dieu. Dieu n’existe donc pas en soi, c’est-à-dire qu‘il n’y a nulle part un Dieu qui existerait hors de toutes circonstances, de toute contingence, de toute histoire ; Dieu est dans la dynamique selon laquelle une nouveauté peut toujours surgir. Dieu est la puissance du possible.
           
            On est loin ici du Dieu qui peut tout, du Dieu qui sait tout, éternel et immuable et qui réside quelque part ailleurs que dans le monde réel. Dieu est ici l’influence créatrice du monde. C’est à partir de notre monde temporel, que nous pouvons trouver Dieu. Le monde des hommes est alors aussi surgissement de nouveauté pour Dieu. Dieu se laisse changer par la relation avec l’homme. 
            La vérité de Dieu n’est donc plus enfermée au ciel, elle est dans l’incarnation même. Dans la Parole de Dieu faite Homme. Dans la Parole faite chair. Dans la façon qu’ont les humains de transformer la foi en acte. Et la Parole ici n’est pas seulement à comprendre au sens des mots et des phrases qu’on prononce, mais comme la représentation du monde que chacun construit avec sa culture, sa pensée, ses émotions, ses relations. Évidemment, dans une telle pensée, le Christ est central. Non pas qu’il soit plus vrai que les autres prophètes qui ont marqué le monde des religions, mais il est spécifique parce qu’il est le symbole entre Dieu et le monde. Le Christ est un être de relation, il n’est Christ que par ces relations plurielles suscitées à travers lui entre Dieu et les hommes. Je ne parle pas ici de Jésus, l’homme, mais de Jésus en tant qu’il est Christ, c’est à dire relation entre la puissance créatrice de Dieu et les êtres humains.  Il est locus théologal, lieu où se dit la foi des hommes en Dieu. Comme cet échiquier imaginaire, dont parle Leibniz dans ses Nouveaux Essais au chapitre du lieu et de l’espace, échiquier qu’ont en tête deux cavaliers arabes qui jouent par mémoire tout en chevauchant[2]. Ils ouvrent un espace qui n’a pas besoin d’autre chose et de plus que leurs relations entre eux pour exister. Le Christ, c’est cet espace où tous les possibles entre Dieu et l’homme se déploient.
            Dans cette perspective, c’est dans le pluriel que l’on peut trouver, non pas l’unité, non pas l’unicité de sens, car ce n’est pas le but, et ce n’est même pas possible, mais la méthode. La méthode que les réformateurs avaient déjà appelée de leurs voeux avec le fameux semper reformenda. Non pas seulement comme une pratique qui viserait à tout remettre en question sans cesse pour affirmer son individualisme et son pouvoir, mais comme un principe qui prend au sérieux la pluralité des discours sur Dieu, et des expériences spirituelles et la limitation que cette pluralité nous impose.

            Ne cherchez pas de stabilité dans une vérité ultime où tous les possibles se réuniraient intimement pour dévoiler la vérité de Dieu : cette stabilité n’est pas là. Elle est dans l’alliance, dans la relation, dans la rencontre, entre Dieu et l’homme. Chaque fois différente, chaque fois nouvelle et pourtant toujours selon le Christ, c’est-à-dire une relation où Dieu et l’Homme se changent mutuellement et limitent leur action dans le respect de l’action de l’autre. Alors, il faut prévenir ceux qui prétendent savoir Dieu et qui veulent imposer ce qu’ils appellent sa loi aux autres Hommes : non seulement c’est impossible, mais c’est néfaste à la créativité de la foi. De quel droit jugeraient-ils la conversation intime de l’Homme avec Dieu ? 
            Une théologie plurielle, qui est, à nos yeux, celle de la Pentecôte, implique une écoute mutuelle, une relation sans pouvoir sur l’autre, un accueil de Dieu en soi et un accueil de soi par Dieu là où chacun en est de l’histoire de sa création.
            N’est-ce pas cela que les disciples vivent le jour de la Pentecôte, cette fête où l’on apporte à Dieu  les premiers pains faits avec sa récolte. Cette fête où chacun apporte une part de son histoire, de ce qu’il est ? N’est-ce pas cette rencontre qui a lieu dans cette chambre haute quand les disciples de Jésus deviennent tous Christ ? Tous porteurs de cette flamme, symbole de leur relation à Dieu qui n’est que la leur, mais qui existe selon la nouveauté constante de Jésus Christ ?
            Ils étaient tous ensemble dans cette chambre haute et chacun a reçu une langue de feu pour pouvoir parler de sa théologie. Pierre prendra la parole et fera son discours en reprenant toute l’histoire du salut telle qu’il la connait et telle qu’il se l’approprie dans la foi. Et puis il y a tous les autres. Thomas partira vers les contrées lointaines et fondera des communautés jusqu’en Inde, et chaque apôtre s’adressera à des publics différents parce que leur sensibilité est différente et que c’est dans cette sensibilité qu’ils ont reçu l’histoire et l’enseignement de l’homme Jésus, devenu Christ pour eux mais surtout en eux et par eux.
            Chaque disciple du Christ sera lui-même porteur de Christ, comme une part importante de sa vie, comme cette impulsion créatrice qui fait que l’Homme, dans la foi, fait les oeuvres de Dieu. Aucun ne sera hérétique aux yeux des autres parce qu’aucun n’aura le monopole de la foi en Christ. Mais chacun restera en relation avec le ressuscité, celui qui leur a appris à être en relation avec le monde d’une certaine façon qui se laisse transformer, convertir au surgissement de la nouveauté.
           
            « Ils sont pleins de vin doux ». Jugement hâtif de ceux qui pensent que cette effervescence de la foi est une exaction aux règles religieuses habituellement établies. Et, au lieu d’entendre et de reconnaître qu’ils parlent à tous, chacun dans la langue de l’autre qui les engage dans le pluralisme, ils préfèrent se moquer.

            La foi en Christ ne se distingue pas de la vie de chacun. C’est parce que nous sommes ce que nous sommes, toujours en évolution, toujours en construction, toujours en création, que nous apportons à Dieu des sujets de surprise, et cette nouveauté de nos vies n’est pas un obstacle à notre fidélité. Nous sommes tous pétris de circonstances qui font que nous recevons la présence de Dieu dans nos vies d’une façon particulière, singulière. Le rôle de l’église est donc d’offrir à chacun cet espace où Dieu peut le rencontrer ; sans préjuger de ce que donnera cette rencontre, et sans laisser aucun de ses membres faire de sa rencontre, la norme de toutes les autres. Quand le Christ rencontre Pierre, ce n’est pas la même rencontre que lorsqu’il rencontre Thomas, et quand il rencontre Marie de Magdala, ce n’est pas la même rencontre que lorsqu’il rencontre la cananéenne.
           
            Alors, quel sens a un baptême dans une communauté donnée ? Ne faut-il pas abandonner tout rite, puisque chacun est différent dans ses relations à Dieu et aux hommes ? C’est précisément dans cette différence que ce trouve la vérité de notre rapport à Dieu. Le baptême n’est qu’une manifestation particulière de la relation qu’entretient un homme, une femme, une famille à Dieu à un moment particulier de leur vie. C’est un geste inaugural, autant qu’un marqueur de cette relation dynamique de la foi. Et cet événement  ne sclérose pas l’avenir, il y aura encore d’autres événements.
            Irène voulait ce baptême pour d’autres raisons que celles de son fils, sans doute, et Alexis voulait ce baptême à un moment clé de sa vie avec des raisons qui lui sont propres. Chacun est en relation avec Dieu à la façon du Christ, et leurs mots pour dire leur foi sont les mots d’aujourd’hui pour leur vie d’aujourd’hui. C’est cette simplicité et cette sincérité que Dieu accueille dans son amour. C’est cette nouveauté de chacun qui est bénie dans ce sacrement.
           
            Vous qui venez d’être baptisés, et vous qui êtes témoins de ces baptêmes, soyez heureux, car c’est Dieu qui suscite en vous la recherche de sa présence, l’écoute de sa parole, la foi que vous placez en lui. Et toi notre Dieu, réjouis-toi de cette confiance qui attend de toi chaque instant de vie nouvelle. Tu n’es pas un Dieu isolé au ciel, tu es Dieu qui vit avec nous et que notre foi révèle.                        AMEN

[1] Raphaël Picon John Cobb, lecteur de Whitehead : la pluralité comme lieu théologique Dans Études théologiques et religieuses 2007/4 (Tome 82), pages 521 à 531
[2] Leibniz, Nouveaux essais sur l’entendement humain, GF-Flammarion 1990, p117


Jeu d’orgue

Cantique : Louange et Prière n°222, strophes 1, 2 et 3

Annonces  et  Collecte
Musique


Cène
 
Préface
Louons Dieu:
Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t'adorer partout et à tout moment. Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ ton Fils Sa venue dans le monde a fait lever l'aube de ton règne d'amour. Humain parmi les humains, vivant jusqu'au bout ton pardon et ta paix, il nous a fait découvrir notre véritable humanité. Condamné au supplice de la croix, il s'est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir. Ressuscité, il est le messager d'un monde nouveau, d'où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront. C'est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles, avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons.
 
Chant spontané : L&P n°205 « Pare-toi pour une fête », strophe 1

Pare-toi pour une fête,
O mon âme, tiens-toi prête,
Monte plus haut que la terre,
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t’offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”

Prière de communion et d’intercession
Père invités à ta Sainte Cène, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection,  et dans la confiance nous te présentons notre monde. Nous te prions pour tous ceux que tu nous mets en mémoire. Que ta volonté soit faite.
Prière d’intercession
Pour les baptisés
Pour la pluralité des théologies

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas dans la tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Invitation spéciale
Aujourd’hui, pour préserver la santé de chacun, nous ne pouvons partager avec toute l’assemblée le pain et le vin. Aussi, pour que Irène et Alexis puissent vivre pleinement leur baptême , nous avons décidé qu’ils communieraient aujourd’hui en communion spirituelle avec l’assemblée. Aussi, pendant qu’ils communierons avec nous de pain et de vin, nous invitons toute l’assemblée à communier spirituellement en chantant le cantique de résurrection

Fraction
Le pain que nous partageons est signe de la présence de Jésus, le Crucifié.
Le vin que nous partageons est le mémorial du sang du Christ, le Ressuscité.

Chant d'Assemblée : Louage et Prière n°150, A toi la gloire, strophes 1,2 et 3

Communion

Prière d’action de grâce
Père, nous te remercions pour ce repas . Tu nous as rendus proches de toi. Elargis l'espace de notre vie. Donne-nous de cueillir, d’accueillir, de recueillir les êtres et les événements qui surviennent sur nos chemins. Nous ne pouvons pas faire cela sans toi. Accorde-nous, Seigneur, ta force et ton amour.
 
Bénédiction
Frères et soeurs, allez annoncer l’Evangile dans ce monde, allez et soyez porteuses et porteurs du Christ.
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur qui fait route avec nous nous bénit et nous garde.
 
Chant spontané [cliquer ici]

Jeu d’orgue.

Paroles des cantiques du dimanche 23 mai 2021

Psaume : Psautier Français n° 47 « Frappez dans vos mains ! », strophes 1, 2 et 3

[Pour écouter, cliquer ici]

Strophe 1

Frappez dans vos mains, Vous, tous les humains !
À cris redoublés, Peuples assemblés,
Exultez de joie Car voici le Roi.
Redoutable et doux, Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain, Sa puissante main
Étend à jamais Son règne de paix.

Strophe 2  
Si Dieu a choisi Israël pour fils,
S’il l’a secouru, S’il l’a maintenu,
C’est pour proclamer Par son bien-aimé :
“En moi s’uniront Toutes les nations ;
Il faut maintenant Que s’ouvre tout grand
Partout, pour toujours, Mon règne d’amour !

Strophe 3  
Peuple racheté, Viens ici chanter !
De tes oppresseurs Voici le vainqueur !
Fais sonner du cor, Dieu est juste et fort.
Chantez tous, chantez Sa grande bonté.
Il vient rétablir, Il fait resplendir
Plus haut que les cieux Le règne de Dieu.

Cantique : Louange et Prière n° 202 « Nos coeurs, pleins de reconnaissance » Strophes 1, 2 et 3

Strophe 1
Nos coeurs, pleins de reconnaissance,
Vers toi s'élèvent, Dieu d'amour :
Des bienfaits de ton alliance
Nous te bénissons en ce jour.
Dans ta bonté toujours la même,
C'est toi qui nous a prévenus ;
Marqués du sceau de ton baptême
Nous t'appartenons en Jésus.

Strophe 2
Quel bonheur, quelle sainte joie
D'être à toi, de t'appartenir,
De marcher en paix dans ta voie,
de t'aimer et de te servir !
Mais hélas ! dans notre faiblesse,
Nous ne pouvons suivre ta loi,
Si par ton Esprit, ta sagesse,
Tu ne raffermis notre foi.

Strophe 3
Partout le péché nous menace,
Partout il veut nous assaillir;
Viens donc Seigneur, viens par ta grâce,
Nous délivrer et nous bénir.
Au bon Berger qui nous appelle
Ton Saint-Esprit nous conduira;
Et cet amis tendre et fidèle,
Dans son bercail nous gardera.


Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, diriger et sanctifie », Strophes 1 et 2

[Pour écouter, cliquer ici]

Strophe 1
Seigneur, dirige et sanctifie
Toute la vie
De ces enfants.
Que ta lumière
Sur leur carrière
Brille en tout temps !
Que, sous ta garde et sous tes ailes,
Ils soient fidèles,
Forts et constants !

Strophe 2
Soumets leur âme à l’Évangile,
Au joug facile,
Plein de douceur.
Fais-leur entendre
L’appel si tendre
De leur Sauveur.
Que, pour répondre à sa promesse,
Ils aient sans cesse
Le même cœur !

Cantique : Louange et Prière n°222 « Que la moisson du monde est grande ! », Strophes 1, 2 et 3

Strophe 1
Que la moisson du monde est grande !
Suscite, ô Dieu, des moissonneurs.
Que ton Esprit sur eux descende ;
Bénis partout tes serviteurs,
Et que ton règne glorieux
S’étende ainsi sous tous les cieux.

Strophe 2
Revêts de force nos faiblesses
Et ceins leurs reins de vérité ;
Qu'un zèle ardent toujours les presse !
Remplis leurs coeurs de charité.
Et que ton règne glorieux
S’étende ainsi sous tous les cieux.

Strophe 3
Hâte ce jour, ô notre Père,
Cet heureux jour qui doit venir,
Où, devant toi, sur notre terre,
Tous les genoux devront fléchir ;
Où toute langue, à ton honneur,
Dira que Christ est le Seigneur !

Cantique : Louange et Prière n°150 « A toi la gloire », Strophes 1, 2 et 3

[Pour écouter, cliquer ici]

Strophe 1
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.
Brillant de lumière, L’ange est descendu ;
Il roule la pierre Du tombeau vaincu.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Strophe 2
Vois-le paraître : C’est lui, c’est Jésus,
Ton Sauveur, ton Maître ; Oh ! ne doute plus !
Sois dans l’allégresse, Peuple du Seigneur,
Et redis sans cesse Que Christ est vainqueur.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Strophe 3
Craindrais-je encore ? Il vit à jamais,
Celui que j’adore, Le prince de paix.
Il est ma victoire, Mon puissant soutien,
Ma vie et ma gloire : Non, je ne crains rien.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1).

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2).

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi 
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Actes des Apôtres, chapitre 2, versets 1 à 13 [Nouvelle traduction Louis Segond]

1 Lorsque arriva le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble en un même lieu.
2 Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis.
3  Des langues leur apparurent, qui semblaient de feu et qui se séparaient les unes des autres ; il s'en posa sur chacun d'eux.
4  Ils furent tous remplis d'Esprit saint et se mirent à parler en d'autres langues, selon ce que l'Esprit leur donnait d'énoncer.
5  Or des Juifs pieux de toutes les nations qui sont sous le ciel habitaient Jérusalem.
6  Au bruit qui se produisit, la multitude accourut et fut bouleversée, parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue.
7  Etonnés, stupéfaits, ils disaient : Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ?
8  Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ?
9  Parthes, Mèdes, Elamites, habitants de Mésopotamie, de Judée, de Cappadoce, du Pont, d'Asie,
10  de Phrygie, de Pamphylie, d'Egypte, de Libye cyrénaïque, citoyens romains,
11  Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons dire dans notre langue les œuvres grandioses de Dieu !
12  Tous étaient stupéfaits et perplexes ; ils se disaient les uns aux autres : Qu'est-ce que cela veut dire ?
13  Mais d'autres se moquaient en disant : Ils sont pleins de vin doux !

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