La danse du roi David

2 Samuel 6:12-23

Culte du 17 janvier 2021
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 17 janvier 2021
La danse du roi David


Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Musique : David Cassan, organiste co-titulaire

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Entrée : Musique

Salutation :
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus le ressuscité. Invocation :
Père, nous sommes rassemblés ce matin dans cette église. Permets que nous soyons aussi une communauté de prière et de joie autour de celui qui va recevoir le signe de ta grâce. Que chacun ici soit compté au nombre des témoins de ton amour pour ce monde, et que notre foi fasse grandir notre amour du prochain. Envoie ton Esprit Saint sur nous Seigneur.
Réunissons-nous dans la communion fraternelle avec le 1er chant du livret inséré au début du psautier.

Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1). [cliquer ici]

Louange : Louons Dieu avec le Psaume 145

Louange. De David.Je t'exalterai, mon Dieu, toi qui es le roi ; pour toujours, à jamais je bénirai ton nom.
Je te bénirai sans cesse ; pour toujours, à jamais je louerai ton nom.
Le SEIGNEUR est grand et digne de toute louange, sa grandeur est insondable.
De génération en génération, qu'on fasse l'éloge de tes œuvres, qu'on raconte tes hauts faits,
la magnificence éclatante de ta gloire ; je méditerai le récit de tes actes étonnants.
On parlera de ta force redoutable, et je raconterai tes hauts faits.
On proclamera le souvenir de ton immense bonté, on criera ta justice
Le SEIGNEUR est clément et compatissant, patient et grand par la fidélité.
Le SEIGNEUR est bon envers tous, sa compassion s'étend sur toutes ses œuvres.
10  Toutes tes œuvres te célébreront, SEIGNEUR, et tes fidèles te béniront.
11  Ils diront la gloire de ton règne, et ils parleront de ta puissance,
12  pour faire connaître aux humains tes hauts faits et la gloire magnifique de ton règne.
13  Ton règne s'étend sur tous les âges, ta domination sur toutes les générations.
14  Le SEIGNEUR soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous ceux qui sont courbés.
15  Tous, avec espoir, tournent les yeux vers toi, c'est toi qui leur donnes leur nourriture en son temps.
16  Tu ouvres ta main et tu rassasies à souhait tout être vivant.
17  Le SEIGNEUR est juste dans toutes ses voies et fidèle dans toutes ses œuvres.
18  Le SEIGNEUR est proche de tous ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent avec loyauté ;
19  il réalise les souhaits de ceux qui le craignent, il entend leurs appels au secours et il les sauve.
20  Le SEIGNEUR garde tous ceux qui l'aiment, il détruit tous les méchants.
21  Que ma bouche dise la louange du SEIGNEUR ! Que pour toujours, à jamais, tout être bénisse son nom sacré !

O Dieu, notre Père, Nous te louons  et nous te chantons !

Chant du psaume : [cliquer ici]
Nous poursuivons notre louange en prenant le chant du Psaume n°66 B « Vous, tous les peuples de la terre », strophes 1, 2, 3 et 4.

Volonté de Dieu
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence.
C'est là le premier et le grand principe,
et voici le second, qui lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1) [cliquer ici]

Confession du péché : Repentance

Seigneur,
Tu sais de quelle miséricorde nous avons besoin.
Tu sais nos obscurités, nos silences, nous oublis, nos vanités.
C'est à chacun, comme un secret, que tu les révèles.
C'est à chacun, comme un secret, que tu les pardonnes.
C'est à chacun, comme un secret, que tu donnes l'ordre de se relever
Et de marcher pour un nouveau service
Pour un nouvel amour.
Aussi, c'est avec confiance que nous te disons : Aie pitié de nous !
Amen

Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1) [cliquer ici]

Annonce de la grâce
« Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu, quand les collines chancelleraient, ma bonté pour toi ne faiblira pas, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, je t’aime d’un amour éternel et je te garde ma miséricorde ».

Répons : « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2) [cliquer ici]

Accueil du baptisé
Samuel  tu as demandé à recevoir le baptême.
L’Eglise, aujourd’hui accueille ton souhait avec joie.
Samuel, veux-tu confesser ta foi devant cette assemblée ?

Confession de foi personnelle

Je crois en Dieu, le créateur de toute chose et la source de toute vie.
Il est invisible et pourtant omniprésent dans ma vie. Jamais notre Alliance ne se rompt. Grande est son exigence mais infinie est sa patience, comme sa miséricorde.
Il est ma force, mon secours, mon espérance et mon réconfort.
Sa grâce me vivifie et me renouvelle.
Autant je doute parfois de moi, autant j’ai confiance en lui.
Il décuple ma joie d’aimer et d’exister.
Jésus, le Christ, est mon Seigneur.
Il incarne pour moi la sagesse suprême; quand tout est confus, sa lumière est alors le plus grand des discernements.
Par son regard, je vois l’Autre comme un frère en humanité. Il me dit de croire en chaque homme, même lorsque l’humanité me déçoit.
Par sa vie, je vois la grandeur qui peut résider dans l’humilité.
Par le don ultime qu’il a fait aux Hommes, il m’apprend que le don enrichit et ne dépouille pas. Par sa Parole, il me tient éveillé lorsque l’indolence morale me guette. Il me veut indulgent face à mes imperfections mais vigilant face à mes bassesses. Il me rappelle que la frontière du bien et du mal est en moi.
Il m’éloigne des faux-semblants et m’apprend que la vérité libère et sauve.
Il est la plus grande source de paix et de justice: lorsque je lui ouvre mon cœur, je n’ai à regretter ni mes paroles ni mes actes.
Son exemple me donne patience dans la souffrance, persévérance dans la détresse.
Son courage éloigne de moi la peur des autres et de moi-même.
Chaque jour, il me donne confiance et espérance.
L’Esprit Saint est cette force agissante qui me nourrit et m’inspire.
Il est ce témoignage de Dieu qui m’unit au Christ et aux autres d’un même mouvement, qui unifie l’existence derrière son apparent éclatement.
Grâce à lui, je veux être mais encore croître et devenir. Il est un don que je veux faire fructifier et dont je veux être digne.
Il est cette foi qui me montre le chemin de la liberté, de la plénitude et de l’accomplissement.

Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1) [cliquer ici]

Doxologie : Gloire à Dieu, dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.

Institution du baptême
Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Eglise :
« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit
et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».
 
Instruction
Samuel Tu vas être baptisé au nom du Père qui te donne le souffle de vie.
Tu vas être baptisé au nom du Fils.
Jésus-Christ, mort et ressuscité pour toi , et qui t’ appelle à son service.
Tu vas être baptisé au nom du Saint-Esprit qui a fait naître en toi la foi, l’espérance et l’amour.
 L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.
Chaque jour notre baptême nous rappelle que nous dépendons de Dieu seul et qu’ensemble nous vivons de son amour.
 
Baptême
Samuel, veux-tu recevoir le baptême ?
Samuel, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
 
Imposition des mains
Pour toi aussi Samuel cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Chant du Cantique : Recueil Louange et Prière n°204 "Seigneur dirige et sanctifie", strophes 1 et 2 [Cliquer ici]

Exhortation à l’assemblée
Frères et sœurs, voici Samuel
Par ce baptême, nous attestons qu’il est  enfant de Dieu.
Il est ici chez lui, vous êtes sa famille spirituelle.
Vous lui accorderez, ainsi qu’à ses proches, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne le retiendra dans la communauté chrétienne mais si il venait à s’en séparer, vous affirmerez qu’il peut toujours y retrouver sa place. Vous serez ainsi pour lui, des témoins de l’amour de Dieu. 

Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour Samuel qui vient de recevoir le signe de ta grâce. Nous te prions pour lui et pour ses proches. Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour. AMEN

Lecture biblique : 2 Samuel 6:12-23 (La danse du roi David) [cliquer ici]

Prière d’illumination
Seigneur, bénit notre lecture. A travers ces mots bibliques anciens, permets que nous y trouvons notre miel, les mots pour notre foi.

Musique : orgue et choeur

Prédication


            Pauvre Mikal, elle a le bien triste rôle du rabat-joie ; dans un épisode plein de joie et de ferveur, elle est cette voix qui essaie de gâcher le plaisir du roi.
            Il faut dire que Mikal est la fille de Saül, le roi qui fut tour à tour le protecteur puis l’ennemi du jeune David. Elle fut donnée en mariage à David et la Bible nous dit que David épousa ensuite Abigail et d’autres femmes aussi, alors qu’elle fut donnée en mariage à Palti de Gallim. Elle a toujours été une sorte de monnaie d’échange diplomatique, voire de piège, tendu par son père pour servir sa paranoïa. Elle a quelque raison d’être frustrée. Elle qui fut donnée en mariage à David contre une dot de deux cents prépuces de Philistins tués par David, alors qu’il aurait dû se faire tuer par eux à la guerre.
            Mais, malgré tout, les textes disent que Mikal aimait sincèrement David ; elle lui sauva même la vie alors que son père tendait un nouveau piège à David.
            Mikal est honteuse de celui qu’elle aime quand elle le voit danser, tournoyer sans gêne dans une tenue très impudique à ses yeux. David porte le pagne d’éphob, ce tissu de lin que revêtent les prêtres, et s’adonne à une liturgie quelque peu débridée devant le coffre de l’alliance. Entre ces deux-là, il y a une incompréhension de fond.
           
            En préparant le baptême de Samuel, nous avons parlé de ce texte qu’il a choisi de nous faire partager aujourd’hui. Et nous avons évoqué cette expression de la joie spirituelle. Cette joie qui s’exprime sans que les codes habituels de la pudeur ou de la honte ne puissent avoir de prise sur celui qui l’éprouve.
            Quand Samuel chante, car c’est son métier, il chante en donnant ce qui est le plus intime en lui dans un acte sincère où la question de savoir si l’on va le juger pour son impudeur ne se pose pas. En effet, l’engagement dans le chant lyrique ne concerne pas l’image que l’on souhaite renvoyer pour plaire, mais bien plutôt une expérience qui fait appel, quand le talent est là, à la sincérité et à l’intimité de l’artiste. Celui qui chante peut être le même homme que celui qui est tout timide dans la vie quotidienne, sauf que par le chant, une dimension transcendante permet un dépassement des barrières habituelles qui rend possible le partage de la joie intime, comme parfois du tragique, sans que ce soit un problème. L’artiste est alors dans son rôle. Il interprète, mais avec ce qu’il y a de plus profond en lui. Il joue, mais avec ce qui fait sa singularité, son intimité.
            Il se passe alors quelque chose qui ne se passe nulle part ailleurs. Comme une découverte de quelque chose en soi qui ne peut être exprimé autrement. Un moment de vérité, d’authenticité irremplaçable.
 
            Le roi David est dans cette authenticité : il ne cherche pas à plaire, ni à déplaire, il se moque des rabat-joie, il n’y pense pas.  Il exprime ce qui outrepasse en lui son humanité limitée ; il est exalté par son bonheur de croire.
            Le coffre de l’alliance entre à Jérusalem. C’est une liesse populaire et manifestement aussi royale.
            Mais que signifie cet événement dans l’histoire d’Israël pour qu’on le raconte de cette façon ?

            Sans doute, cette histoire n’est-elle pas historique du tout. Le coffre de l’alliance correspond à plusieurs réalités dans l’histoire d’Israël. Sans doute le peuple d’Israël avait un Dieu tutélaire, YHWH, dont on transportait la statue dans un coffre, comme cela se faisait beaucoup. Et oui, YHWH était sans doute d’abord une idole de pierre ou de bois. Puis, après la réforme du roi Josias, on décida de mettre deux tables de pierre dans un coffre en guise d’arche d’alliance. Puis les Babyloniens déferlèrent sur Jérusalem et saccagèrent tout, le temple, le saint des saints, et on ne retrouva jamais ce coffre.
Après l’exil, on parla de reconstruire un sanctuaire avec dedans un coffre en bois d’acacia recouvert d’or et surmonté de chérubins, mais rien de tout cela n’arriva. Et on ne sait pas jusqu’à aujourd’hui ce qu’est devenue l’arche d’alliance.
            Ce que décrit la Bible contredit ce que disent les historiens et les archéologues. L’entrée de l’arche n’a pas pu se faire à Jérusalem au dixième siècle avant Jésus Christ avec le roi David dansant à moitié nu comme un exalté. Bien sûr ce n’est pas ce qui doit remettre en question le message de la Bible, mais cela doit nous interroger. Pourquoi situer un évènement aussi important à Jérusalem alors qu’il est très invraisemblable qu’il ait pu s’y produire, puisqu’à l’époque où se situe le récit, le royaume du Nord, Israël et celui du sud, Juda n’étaient pas du tout unifiés et que Jérusalem était une petite ville ne comptant sans doute pas plus de 2000 âmes ?
            C’est que le désir d’un grand royaume réunissant le Nord et le Sud autour du même Dieu est un désir ancien des rois de Samarie et de Juda.
L’arche d’alliance qui entre dans Jérusalem sous les acclamations du peuple, c’est le récit national d’un peuple qui a besoin de croire à son unité, à sa force contre les envahisseurs, mais aussi à son salut après l’invasion des Assyriens qui saccagent Samarie et qui obligent une partie des habitants du nord à se réfugier au sud, grossissant ainsi subitement la population de la petite Jérusalem et lui apportant le développement que Samarie connaissait avant l’invasion.
            L’histoire et l’archéologie attirent ainsi notre attention sur ce héros national qu’est David et sur cet événement de joie terni par l’intervention de Mikal.
            Ce mépris de Mikal, c’est le mépris des orgueilleux, de ceux qui projettent sur leur héros, leurs personnages publics, leurs stars, tout ce qu’ils veulent pour leur propre gloire ou pour flatter leurs propres sentiments.
            David se donne en spectacle dans une allure dégradante aux yeux de Mikal, mais cette réprobation reste bien secondaire aux yeux de David. L’intervention de Mikal dans le récit permet toutefois au personnage de David de s’expliquer sur sa conduite. David sert le Dieu qui lui a conféré l’onction royale. Cette onction a été confirmée par toutes les tribus d’Israël. « C’est devant le Seigneur que j’ai agi ainsi ». David est tout petit devant le Seigneur et il est prêt à s’abaisser encore auprès de ces servantes dont parle Mikal, car c’est auprès d’elles qu’il veut gagner sa gloire.
            David se moque bien de remplir le rôle de roi en écrasant de son pouvoir et de sa gloire le peuple que Dieu lui confie. Il veut servir Dieu ; il n’est pas là pour qu’on le craigne à la place de Dieu, qu’on le loue à la place de Dieu, qu’on le bénisse à la place de Dieu.
            David est et restera le berger qui, toujours, s’est demandé qui il était pour avoir été élu par Dieu. Il reste le petit pâtre qui joue de la musique en gardant ses brebis et il sait que le service qu’on lui confie est un honneur et une responsabilité qu’il ne doit pas à sa petite personne mais à Dieu qui l’appelle à servir.

            Alors, chers amis, ne vous inquiétez pas, nul besoin de se mettre à danser à moitié nu devant le temple pour être un serviteur sincère de Dieu. Mais quelle belle idée que celle de pouvoir exprimer sa foi et son bonheur de croire avec ce qu’on est et pas avec ce que d’autres voudraient qu’on soit ?
            Car il s’agit bien de cela. Ne pas bouder son appel, mais l’endosser en toute humilité, sans renier ce qui fait ce que l’on est. C’est David qui est appelé, pas la rabat-joie Mikal qui n’aime pas sa façon de bouger, de s’habiller, de chanter, de prier ou de jouer de la lyre. Mikal ne reconnaît pas à Dieu le droit d’appeler des gens très différents d’elle et dont l’image et l’attitude ne sont pas en conformité avec l’idée qu’elle se fait d’un appelé, d’un serviteur de Dieu.
            Mikal n’aime pas la foi de David parce qu’elle la dérange dans ces images de la foi et de l’autorité.
            Le personnage public, l’homme ou la femme de pouvoir sont les lieux de projections des désirs de ceux qu’ils doivent servir et souvent les cibles de leurs condamnations. Ce que rétorque David ici, c’est ce que dira le Christ à ses disciples : il n’est pas venu en imposer aux autres par son image plaisante, il est venu servir et c’est de ce service qu’il tire son autorité. Dût-il s’humilier pour la cause qu’il sert, ce n’est pas sa personne qui compte, mais la foi qu’il place dans l’appel qu’il a reçu, dans la mission qu’il doit accomplir. Comme Auguste Sabatier le décrivait  dans son livre sur la religion de l’Esprit : « l’Evangile est à la religion ce que le devoir est à la morale ». Ainsi, le serviteur de Dieu est au-delà de la morale, il est dans l’Évangile, il obéit par joie et librement. Il engage donc ce qu’il est dans son action. Pas pour se conformer à une morale, mais pour jouir de la liberté qui lui est donnée dans la foi.
 
            Ainsi, le Christ en nouveau David, comme il est présenté dans les Évangiles, reçoit-il l’onction du royaume de Dieu, le baptême, de la main de Jean le Baptiste, qui se dit lui-même indigne de délier la courroie de ses sandales. Le Christ est le serviteur libre et consentant de tous et il nous dit que c’est celui qui sert les autres qui est dans la sincérité de la foi. Pas celui qui cherche sa propre gloire à travers la responsabilité qui lui est confiée.
            Ainsi en est-il de quiconque souhaite entrer au service de cette Parole de salut qui parcourt la Bible.
            La joie du service n’est pas dans la gloire qu’on en retire, mais dans le service lui-même. David est débordant de générosité ; il donne à chacun des membres de son peuple : un gâteau de pain, un gâteau de dattes et un gâteau de raisins. Sa joie et sa prodigalité pour le peuple sont les fruits de sa foi.
            Cette image mythique du bon roi est celle du serviteur tel que la Bible nous le présente. Nous avons vécu un baptême ensemble, avec ce signe visible de la joie infinie que procure la foi ; nous sommes dans la même fête que le roi David. David fête l’arrivée du coffre de l’alliance ; il fête le don de la loi qui rend libre, et la fête est toujours une exaction par rapport aux règles de la morale. Pas étonnant alors qu’il sorte du cadre. L’arrivée de l’arche d’alliance, c’est la fête des serviteurs d’un Dieu qui accompagne son peuple dans toutes ses aventures, et qui se réjouit d’une telle alliance. A nous de lui signifier notre reconnaissance pour cet amour extraordinaire et cette fidélité sans faille et d’entrer dans la danse.
            Que notre service soit le reflet de notre joie de servir, que notre foi rayonne au travers de nos dons, de nos talents, de nos charismes. C’est chacun de nous que Dieu choisit par la foi, chacun de nous dans sa singularité. Il n’y a pas de modèle pour la joie, il y a la joie d’aimer. Et quand elle est sincère, pas une Mikal au monde ne devrait pouvoir l’assombrir.                                      AMEN.

Musique : orgue et choeur

Chant du Cantique : Louange et Prière n° 308 « Confie à Dieu ta route », strophes 1, 2 et 3 [Cliquer ici]

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Musique : orgue et choeur

Cène : Préface
Louons Dieu :
Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t'adorer partout et à tout moment. Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ ton Fils Sa venue dans le monde a fait lever l'aube de ton règne d'amour. Humain parmi les humains, vivant jusqu'au bout ton pardon et ta paix, il nous a fait découvrir notre véritable humanité. Condamné au supplice de la croix, il s'est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir. Ressuscité, il est le messager d'un monde nouveau, d'où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront. C'est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles, avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons.

Chant spontané : "Pare-toi pour une fête", L&P n°205, str.1
Pare-toi pour une fête, Ô mon âme, tiens-toi prête,
Monte plus haut que la terre, Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place Au grand banquet de sa grâce :
Ce maître au pouvoir immense, Avec toi fait alliance

Cène : Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”

Chant spontané : Pare-toi pour une fête L&P n°205, str.2
Jésus, ta voix nous convie A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles A tes tables éternelles

Prière de communion et d'intercession :
Père invités à ta Sainte Cène, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection,  et dans la confiance nous te présentons notre monde. Nous te prions pour tous ceux que tu nous mets en mémoire. Que ta volonté soit faite.

Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse dans la tentation mais délivre-nous du mal,
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Invitation spéciale
Aujourd’hui, pour préserver la santé de chacun, nous ne pouvons partager avec toute l’assemblée le pain et le vin. Aussi, pour que Samuel puisse vivre pleinement son baptême, nous avons décidé qu’il communierait aujourd’hui en communion spirituelle avec l’assemblée. Aussi, pendant qu’il communiera avec nous de pain et de vin, nous invitons toute l’assemblée à communier en chantant le cantique de résurrection : « A toi la gloire ».

Fraction
Le pain que nous partageons est signe de la présence de Jésus, le Crucifié.
Le vin que nous partageons est le mémorial du sang du Christ, le Ressuscité.

Chant du Cantique : Louange et Prière n° 150 « A toi la gloire », strophes 1, 2 et 3 [Cliquer ici]

Communion : Prière d’action de grâce
Père, nous te remercions pour ce repas . Tu nous as rendus proches de toi. Elargis l'espace de notre vie. Donne-nous de cueillir, d’accueillir, de recueillir les êtres et les événements qui surviennent sur nos chemins. Nous ne pouvons pas faire cela sans toi. Accorde-nous, Seigneur, ta force et ton amour.

Bénédiction 
Frères et soeurs, allez annoncer l’Evangile dans ce monde, allez proclamer la résurrection .
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur de toutes grâces vous bénit et vous garde.

Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5) [cliquer ici]

Sortie – Musique

Paroles des cantiques du dimanche 17 janvier 2021

Psaume : Psautier Français n° 66 B « Vous, tous les peuples de la terre », strophes 1, 2, 3 et 4

1-  Vous, tous les peuples de la terre,
Acclamez Dieu, chantez de joie.
Louez le Dieu en qui espère,
Sur qui s’appuie tout homme droit.
Seigneur dont la force est terrible,
Tes œuvres nous ont étonnés;
Ceux qui se croyaient invincibles
Tu les contrains à s’incliner.

2-  Dieu a changé en terre ferme
La mer où son peuple a passé.
A l’oppression il a mis terme:
Redressez vous, applaudissez!
L’autorité que Dieu exerce
Sans se lasser veille en tous lieux,
Pour déjouer l’œuvre perverse,
Pour abaisser les orgueilleux.

3-  Quand tu veux éprouver notre âme
Comme au creuset l’or ou l’argent,
Tu nous fait traverser la flamme,
Tu fais déborder les torrents.
Mais, Seigneur, tu maintiens nos têtes
Au dessus des flots déchaînés.
Dans le fracas de la tempête
Tu soutiens nos cœurs effrayés.

4-  Seigneur, accepte mon offrande,
Ces mains levées en ton honneur.
Je veux que partout l’on entende
L’œuvre de mon libérateur:
Béni sois tu, Dieu secourable,
Toi qui jamais n’as écarté
Le moindre appel du misérable,
Mais près de lui t’es arrêté.

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2

1-  Seigneur, dirige et sanctifie
Toute la vie
De ces enfants.
Que ta lumière,
Sur leur carrière,
Brille en tout temps !
Que, sous ta garde et sous tes ailes,
Ils soient fidèles,
Forts et constants !

2-  Soumets leur âme à l'Evangile,
Au joug facile,
Plein de douceur ;
Fais leur entendre
L'appel si tendre
De leur Sauveur ;
Que, pour répondre à sa promesse,
Ils aient sans cesse
Le même cœur !

Cantique : Louange et Prière n° 308 « Confie à Dieu ta route », strophes 1, 2 et 3

1-  Confie à Dieu ta route,
Dieu sait ce qu’il te faut ;
Jamais le moindre doute
Ne le prend en défaut.
Quand à travers l’espace
Il guide astres et vents,
Ne crois-tu pas qu’il trace
La route à ses enfants ?

2-  Tout chemin qu’on t’impose
Peut devenir le sien ;
Chaque jour il dispose
De quelque autre moyen.
Il vient, tout est lumière ;
Il dit, tout est bienfait ;
Nul ne met de barrière
À ce que sa main fait.

3-  Consens à lui remettre
Le poids de ton souci.
Il règne, il est le maître,
Maintenant et ici.
Captif, pendant tes veilles,
De vingt soins superflus,
Bientôt tu t’émerveilles
De voir qu’ils ne sont plus.

Cantique : Louange et Prière n° 150 « A toi la gloire », strophes 1, 2 et 3

1-  À toi la gloire, ô Ressuscité,
À toi la victoire pour l'éternité !
Brillant de lumière,
L'ange est descendu ;
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.
À toi la gloire, ô Ressuscité,
À toi la victoire pour l'éternité !

2-  Vois le paraître ;
C'est lui, c'est Jésus,
Ton sauveur, ton maitre ;
Oh ! Ne doute plus ;
Sois dans l'allégresse,
Peuple du Seigneur,
Et redis sans cesse
Que Christ est vainqueur.
À toi la gloire, ô Ressuscité,
À toi la victoire pour l'éternité !

3- Craindrais-je encore ?
Il vit à jamais,
Celui que j'adore,
Le prince de paix ;
Il est ma victoire,
Mon puissant soutien
Ma vie et ma gloire
Non, je ne crains rien
À toi la gloire, ô Ressuscité,
À toi la victoire pour l'éternité !

Paroles des répons du temps de l'Eglise

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1).

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2).

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !
 

Après la confession de foi
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Eternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi. 

Lecture de la Bible

2 Samuel 6:12-23

[Louis Segond]

12  On vint dire au roi David : L'Éternel a béni la maison d'Obed Édom et tout ce qui est à lui, à cause de l'arche de Dieu. Et David se mit en route, et il fit monter l'arche de Dieu depuis la maison d'Obed Édom jusqu'à la cité de David, au milieu des réjouissances.
13  Quand ceux qui portaient l'arche de l'Éternel eurent fait six pas, on sacrifia un boeuf et un veau gras.
14  David dansait de toute sa force devant l'Éternel, et il était ceint d'un éphod de lin.
15  David et toute la maison d'Israël firent monter l'arche de l'Éternel avec des cris de joie et au son des trompettes.
16  Comme l'arche de l'Éternel entrait dans la cité de David, Mical, fille de Saül, regardait par la fenêtre, et, voyant le roi David sauter et danser devant l'Éternel, elle le méprisa dans son coeur.
17  Après qu'on eut amené l'arche de l'Éternel, on la mit à sa place au milieu de la tente que David avait dressée pour elle ; et David offrit devant l'Éternel des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces.
18  Quand David eut achevé d'offrir les holocaustes et les sacrifices d'actions de grâces, il bénit le peuple au nom de l'Éternel des armées.
19  Puis il distribua à tout le peuple, à toute la multitude d'Israël, hommes et femmes, à chacun un pain, une portion de viande et un gâteau de raisins. Et tout le peuple s'en alla, chacun dans sa maison.
20  David s'en retourna pour bénir sa maison, et Mical, fille de Saül, sortit à sa rencontre. Elle dit : Quel honneur aujourd'hui pour le roi d'Israël de s'être découvert aux yeux des servantes de ses serviteurs, comme se découvrirait un homme de rien !
21  David répondit à Mical : C'est devant l'Éternel, qui m'a choisi de préférence à ton père et à toute sa maison pour m'établir chef sur le peuple de l'Éternel, sur Israël, c'est devant l'Éternel que j'ai dansé.
22  Je veux paraître encore plus vil que cela, et m'abaisser à mes propres yeux ; néanmoins je serai en honneur auprès des servantes dont tu parles.
23  Or Mical, fille de Saül, n'eut point d'enfants jusqu'au jour de sa mort.

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