Jeudi Saint 2020
Exode 12:14 , Marc 14:12-16
Culte du 9 avril 2020
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer
Prédication de Dominique Hernandez
Vidéo du culte
Jeudi Saint 9 avril 2020
24ème jour du confinement national
Culte à destination du site Internet
Liturgie par le Pasteur Béatrice Cléro-Mazire de l'Oratoire du Louvre
et la Pasteure Dominique Hernandez du Foyer de l'Âme
Méditation par le Pasteur Agnès Adeline-Schaeffer de l'Oratoire du Louvre
Musique par David Cassan, organiste titulaire
Accéder directement à la méditation
Musique
Introduction
Ce soir est un soir particulier, c’est Jeudi Saint, le soir de la Pâque, le soir du dernier repas, le soir de la Cène.
Ce soir est un soir très particulier puisque nous sommes à distance les uns des autres.
Mais nous ne sommes pas isolés, nous ne sommes pas délaissés, nous ne sommes pas abandonnés.
Autant que cela est possible, ce temps de lecture de la bible, de musique, de prière et de mémoire, nous rassemble : malgré ce qui nous tient éloignés les uns des autres, l’Esprit saint passe en nous et entre nous, la communion dans la foi nous rassemble toujours dans l’amour infini de Dieu.
Nous suivrons dans les textes bibliques le chemin tracé de la Pâques juive à la Cène instituée par Jésus-Christ lors de son dernier repas avec ses disciples. Recueillons-nous, mettons-nous à l’écoute.
Le premier jour des pains sans levain, où l’on sacrifiait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui dirent : « Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ? » Il envoya deux de ses disciples et leur dit : « Allez à la ville, vous rencontrerez un homme qui porte une cruche d’eau : suivez-le. Là où il entrera, dites au propriétaire de la maison : le maître dit : où est la salle où je mangerai la Pâque avec mes disciples ? Alors il vous montrera une grand chambre à l’étage, aménagée et toute prête : c’est là que vous préparerez la Pâque ». Ses disciples partirent, arrivèrent à la ville et trouvèrent tout comme il leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. (Marc chapitre 14, versets 12 à 16)
Pour nous aussi la Pâque approche ; ouvrons notre cœur comme on ouvre sa maison pour que le maitre puisse célébrer la Pâque. Dieu a besoin d’une place dans nos cœurs pour la mémoire de ce qu’il a fait pour nous. Dieu a besoin de témoins pour que son amour infini ne soit pas oublié des hommes. Faisons une place dans nos cœurs, et souvenons-nous de ce que Dieu a fait pour son peuple.
Musique
Aujourd’hui, comme Jésus l’a fait avant sa mort, avec ses disciples, nous écoutons la loi de Dieu dans le livre du Deutéronome 6, 4-9 :
Écoute, Israël ! l'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel.
Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force.
Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton cœur.
Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras.
Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux.
Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes.
Lorsque ton fils te demandera un jour : Que signifient ces préceptes, ces lois et ces ordonnances, que l'Éternel, notre Dieu, vous a prescrits ?
Tu diras à ton fils :
Nous étions esclaves de Pharaon en Égypte, et l'Éternel nous a fait sortir de l'Égypte par sa main puissante.
L'Éternel a opéré, sous nos yeux, des miracles et des prodiges, grands et désastreux, contre l'Égypte, contre Pharaon et contre toute sa maison ;
et il nous a fait sortir de là, pour nous amener dans le pays qu'il avait juré à nos pères de nous donner.
L'Éternel nous a commandé de mettre en pratique toutes ces lois, et de craindre l'Éternel, notre Dieu, afin que nous fussions toujours heureux, et qu'il nous conservât
Nous aurons la justice en partage, si nous mettons soigneusement en pratique tous ces commandements devant l'Éternel, notre Dieu, comme il nous l'a ordonné.
Musique
Voici comment le livre de l’Exode institue la Pâque pour le peuple d’Israël :
Lecture d’Exode 2, 23-25 :
Les enfants d'Israël gémissaient encore sous la servitude, et poussaient des cris. Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu'à Dieu. Dieu entendit leurs gémissements, et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. Dieu regarda les enfants d'Israël, et il en eut compassion.
Sur la table du Seder, la table de la Pâque juive, il y a le Maror, les herbes amères :
signe de l’amertume de la servitude, signe du besoin pour nous d’être délivrés
Sur la table du Seder, il y a l'œuf dur en signe de deuil devant la dureté du cœur de Pharaon.
Sur la table du Seder, il y a quatre verres du fruit de la vigne en mémoire des quatre verbes pour dire libérer.
Sur la table du Seder, il y a le h’arosset, mortier que fabriquaient les hébreux esclaves en Egypte. Il est aujourd’hui sucré, converti en solide lien entre les pierres de nos édifices spirituels.
Dans le livre de l’Exode il est écrit:
Lecture d’Exode 5, 6-9 :
Et ce jour même, Pharaon donna cet ordre aux inspecteurs du peuple et aux commissaires : Vous ne donnerez plus comme auparavant de la paille au peuple pour faire des briques; qu'ils aillent, eux-mêmes, ramasser de la paille.
Vous leur imposerez néanmoins la quantité de briques qu'ils faisaient auparavant, vous n'en retrancherez rien ; car ce sont des paresseux; voilà pourquoi ils crient, en disant : Allons offrir des sacrifices à notre Dieu !
Que l'on charge de travail ces gens, qu'ils s'en occupent, et ils ne prendront plus garde à des paroles de mensonge.
Sur la table du Seder, il y a l’os d’agneau. Signe du bras de Dieu étendu pour sauver son peuple, signe de l’agneau offert en sacrifice pour le pardon du péché.
Lecture d’Exode 12:1-14
L'Éternel dit à Moïse et à Aaron dans le pays d'Égypte :
Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l'année.
Parlez à toute l'assemblée d'Israël, et dites : Le dixième jour de ce mois, on prendra un agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque maison.
Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra avec son plus proche voisin, selon le nombre des personnes ; vous compterez pour cet agneau d'après ce que chacun peut manger.
Ce sera un agneau sans défaut, mâle, âgé d'un an ; vous pourrez prendre un agneau ou un chevreau.
Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois ; et toute l'assemblée d'Israël l'immolera entre les deux soirs.
On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera.
Cette même nuit, on en mangera la chair, rôtie au feu ; on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères.
Vous ne le mangerez point à demi cuit et bouilli dans l'eau ; mais il sera rôti au feu, avec la tête, les jambes et l'intérieur.
Vous n'en laisserez rien jusqu'au matin ; et, s'il en reste quelque chose le matin, vous le brûlerez au feu.
Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main ; et vous le mangerez à la hâte. C'est la Pâque de l'Éternel.
Cette nuit-là, je passerai dans le pays d'Égypte, et je frapperai tous les premiers-nés du pays d'Égypte, depuis les hommes jusqu'aux animaux, et j'exercerai des jugements contre tous les dieux de l'Égypte. Je suis l'Éternel.
Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d'Égypte.
Vous conserverez le souvenir de ce jour, et vous le célébrerez par une fête en l'honneur de l'Éternel ; vous le célébrerez comme une loi perpétuelle pour vos descendants.
Sur la table du Seder, il y a la Matsa : le pain sans levain signe de la précipitation de la fuite du peuple de Dieu. Signe de l’obéissance du peuple qui entend le signal du départ et s’en va vers le salut, sans attendre que son pain soit levé, car il est écrit :
Lecture du livre d’Exode 12:34
Le peuple emporta sa pâte avant qu'elle fût levée. Ils enveloppèrent les pétrins dans leurs vêtements, et les mirent sur leurs épaules.
Méditation : Le dernier repas de Jésus.
Jésus et ses disciples sont réunis, pour partager le repas de la Pâque.
Pour tout juif, le repas pascal pris en famille marquait, et marque encore, le souvenir de la libération d’Égypte. « Ce jour sera pour vous un souvenir », dit le livre de l’Exode, « et vous le célébrerez comme une prescription perpétuelle dans chaque génération ».
La Pâque juive n’est pas seulement le souvenir d’un fait ancien et révolu. Ainsi, la haggada de Pâque (le rituel de la pâque juive) dit bien: « En toute génération, c’est une dette pour l’homme de se voir comme si lui-même était sorti d’Égypte. Car il est dit: “Tu raconteras à ton fils, en ce jour-là, disant: En vue de tout ceci le Seigneur agit pour moi, quand je sortis d’Égypte. Non point nos pères seulement, il les sauva, mais nous-mêmes, en eux, il nous sauva. C’est pourquoi la dette est sur nous de remercier, de louer, de célébrer, de hausser, d’exalter, de magnifier, de glorifier et de bénir celui qui fit pour nos pères et pour nous tous ces signes: il nous tira de la servitude vers la liberté, de la détresse vers la joie, du deuil vers la fête, des ténèbres vers la grande lumière et de l’oppression vers l’affranchissement ».
En exprimant le désir ardent de prendre ce repas de la Pâque avec ses disciples, Jésus montre que la libération n’est jamais quelque chose d’ancien mais qu’elle concerne chacun, à chaque génération, quelle que soit l’époque.
Ce soir-là, les disciples partagent avec Jésus un dernier repas ensemble.
Au cours de ce repas, Jésus fait une déclaration solennelle. D’abord, il annonce que l’un d’entre eux va le livrer. On imagine la consternation des disciples, car ils n’étaient pas préparés à une telle annonce. Jésus ne dit pas qui, mais insiste sur le fait que ce sera bien un convive qui est autour de cette table et qui prend part au repas de la fête. Après l’annonce de cette trahison, Jésus intervient pour distribuer le pain et faire circuler une coupe, gestes auxquels il donne un sens particulier.
Jésus prend le pain, prononce la bénédiction, le rompt et le donne à ses disciples : prenez, mangez, ceci est mon corps. Cette parole apparemment banale est en train de devenir une parole d’éternité, à la force insoupçonnée.
Jésus prend ensuite la coupe, et fait de même. Cette coupe contient le fruit de la vigne et Jésus lui donne un sens nouveau. Prenez et buvez, ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour beaucoup. Ce sera une autre parole d’éternité. Ici se construisent les fondations d’une nouvelle relation, prémices d’une alliance nouvelle. Comme autrefois, ce fut le cas avec Dieu et son peuple, par l’intermédiaire de Moïse. Mais il faudra encore l’auberge d’Emmaüs pour comprendre la signification de ces paroles.
Nous remarquons que Jésus ne dit pas : « Faites ceci en mémoire de moi ». En effet, ce sera rajouté dans la liturgie de la première église, un peu plus tard.
Pour le moment, nous ne sommes pas encore au temps de la mémoire, mais au temps de l’actualisation de la pâque d’autrefois. Il est écrit : « Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu ».
Les disciples acceptent de partager ce repas. Ils acceptent aussi, sans le savoir, ni le comprendre encore, le don que Jésus va faire de sa propre vie.
Par le geste du pain et du vin et par les paroles qui suivent ce geste, Jésus prophétise sa fin toute proche, mais aussi sa présence future au banquet du Royaume de Dieu, d’une façon presque naïve. C’est une promesse, que rien, ni personne ne pourront prouver, mais que chacun sera appelé à croire. Mais il y a d’abord des ténèbres à traverser, avant de passer à la lumière.
Puis ils chantent les psaumes, comme le veut la coutume de la Pâque juive. Puis ils se rendent au Mont des Oliviers, pour un dernier moment d’intimité et de prière. Jésus continue de parler à ses disciples en leur annonçant qu’ils vont tous chanceler, et même tomber, à commencer par Pierre, qui s’en défend. Les autres peuvent trébucher, mais certainement pas lui ! Mais Jésus lui annonce qu’il sera le premier à déserter, cette nuit même, avant les premières lueurs de l’aube.
Jésus sera absolument seul dans quelques heures, sans ses disciples et dans le silence de Dieu.
Ce soir, nous ne pouvons pas être ensemble autour de la table pour partager le pain et le vin, confinement oblige. Il va nous manquer la présence physique des frères et des sœurs, pour une véritable communion. L’essentiel est de prendre conscience comment ces paroles du dernier repas de Jésus résonnent en chacun, chacune de nous. En partageant le pain et la coupe, Jésus dévoile en un instant le don qu’il fait de sa personne, comme il l’avait annoncé au moment de son enseignement sur le pain de vie. Il laisse comme signes ultimes de sa présence, qu’un peu de pain et un peu de vin à partager. Si ce pain et ce vin symbolisent le don qu’il fait de sa vie, alors, lorsque nous partageons à notre tour ce repas, quelle qu’en soit la forme, Jésus nous donne la force d’être un peu plus que ses témoins. Chaque fois que nous partageons ce repas, nous acceptons le don que Jésus a fait de sa propre vie, et il nous donne la force d’en faire autant, par notre service auprès de celles et ceux que nous rencontrons. Parce que c’est à ce prix que la Parole continue d’être proclamée, et c’est par tous les disciples, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui, mais aussi ceux de demain, que le Dieu de Jésus-Christ s’incarne en permanence, de génération en génération pour toute l’humanité.
Amen.
Musique
PRIÈRE
Notre Dieu,
Ce soir, nous ne pouvons pas partager tous ensemble le repas de la Cène.
Mais nous sommes réunis par la communion dans laquelle tu accueilles ceux qu’anime le Souffle de Jésus le Christ, ton Fils et notre frère.
Nous sommes rassemblés dans la prière, chacun là où il se trouve, dans le partage de la louange pour le don de Jésus le Christ, de ton amour inconditionnel, et de la grâce qu’il a manifestée.
Nous sommes réunis, par ton Esprit qui ravive en nous la mémoire de ce que nous ont transmis ceux qui nous ont précédés dans la foi.
Nous partageons la prière de tous,
pour ceux qui ont besoin de soutien, de réconfort, de soins et d’humanité,
pour ceux qui ont besoin de consolation dans leur détresse,
pour ceux qui ont besoin de persévérance et de courage dans leurs services,
pour nos proches éloignés et pour nos voisins.
De tous tu veux être lumière pour leur existence, force et espérance dans leurs épreuves, énergie dans leurs fraternités, créativité dans leurs rêves.
Que ta bonté et ta fidélité, ta confiance et ton espérance accompagnent ton Église dans ces jours d’épreuve. Nous t’en rendons grâce.
L'heure étant venue, Jésus se mit à table, et les apôtres avec lui.
Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir ;
car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.
Et ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit : Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous ;
car je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu.
Ensuite il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.
Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
Prions encore :
Notre Père, ce soir, nous sommes privés du partage de ce repas par la pandémie qui nous confine chez nous. Nous ne formerons pas de cercle autour de la table, nous ne passerons pas le plat et la coupe à notre voisin.
Cela est douloureux.
Peut-être certains peuvent-ils prendre ce repas dans le cercle familial, mais d’autres sont seuls.
Nous portons dans nos cœurs les noms et les visages de nos frères et sœurs, partageant le même manque, la même tristesse de leur absence et de la distance.
Nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, aspirant à accueillir dans nos cœurs, nos esprits, nos êtres, la nourriture de vie et de foi que tu donnes généreusement.
Mais ton Esprit, Souffle de grâce et de paix n’est contenu par aucune barrière, par aucune distance, et c’est lui qui inspire en nous confiance en ton amour et en ta fidélité.
C’est en lui que nous te prions, ensemble :
Notre Père qui es aux Cieux
Que Ton Nom soit sanctifié, Que Ton Règne vienne
Que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés
Ne nous laisse pas entrer en tentation, Mais délivre-nous du mal
Car c'est à Toi qu'appartiennent : le Règne, la Puissance et la Gloire, pour les siècles des siècles,
Amen
Exhortation
Frères et Sœurs, Marchez dans l’amour, à l'exemple du Christ qui nous a aimés et qui s'est livré lui-même à Dieu en offrande pour nous. Il est fidèle, le Dieu par qui vous avez été appelés à la communion de son fils.
Bénédiction
Et Le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps, de toute manière. Le Seigneur est avec vous tous. Amen
Musique