Je sais en qui j’ai cru
Culte du 25 décembre 1943
Prédication de André-Numa Bertrand
Culte à l'Oratoire du Louvre
Noël 1943
Je sais en qui j'ai cru
Sermon prêché au temple de l'Oratoire du Louvre par le pasteur André-Numa Bertrand.
- Chants : Cantiques
- 87, v. 1,4
- 112, v 1,2,3
- 101, 1,2,3,4
- Lectures : Luc 21-20, Jean I, 1-18
"Je sais en qui j'ai cru"
II Timothée 1:2
Je voudrais que dans ce matin de Noël, lugubre et cependant tout pénétré d'une secrète joie, toute la chrétienté pût se dresser d'un bloc devant un monde qui renie son Dieu, devant une humanité qui piétine sa destinée divine, et simplement, sans jactance comme il convient à des pêcheurs, mais sans peur comme il sied à des chrétiens, redire cette humble et fière parole : "Je sais en qui j’ai cru". Humble parole, car elle exprime une attitude d'obéissance et de soumission, mais fière aussi, car elle est un hommage à Jésus-Christ, un salut au grand Chef, un chef qu'on aime et auquel on sait que la victoire est promise.
Nous vivons aujourd'hui notre cinquième Noël depuis que nous sommes sous la nuée de guerre ; et ce qui est mille fois pire, le quatrième depuis que nous enfonçons progressivement dans l'asphyxie de la défaite et de l'humiliation ; mais à mesure que les jours passent, nous savons, de science toujours plus certaine, en qui nous avons cru, quel est le Maître, l'unique, en qui nous avons mis notre foi ; nous ne portons pas ici des âmes de vaincus, et si même nous avions parfois la tentation de revêtir, dans la vie courante, cette livrée de servitude, nous la dépouillerions, par respect pour notre Dieu, en entrant dans son sanctuaire ; car Dieu n'admet pas que l'on entre dans les temples de son Fils avec une âme serve, une âme vaincue par les hommes ou par les choses ; Il veut des âmes sachant en qui elles ont cru, et capables, parce qu'elles auront respiré ici l'atmosphère de l'éternité, de trouver la lumière et l'espoir.
Aussi, bien que l'on puisse mettre sous cette parole de l'Apôtre bien d'autres pensées encore que des pensées de Noël, il m'a semblé que nous pourrions grouper ce matin nos adorations et nos prières autour de ce simple mot : "Je sais en qui j'ai cru". Et Dieu veuille nous rendre dignes de le méditer ensemble dans l'humble fierté du chrétien fidèle.
⁂
La première affirmation, la plus générale — en même temps que la plus simple — qui s'exprime dans la parole de notre texte, c'est que notre foi ne s'attache pas à quelque chose mais à quelqu'un : nous ne savons pas en quoi, nous savons en qui nous avons cru. Le christianisme n'est pas une institution, une doctrine, une chose enfin que l'on puisse séparer de la personne de Jésus ; le christianisme c'est Jésus-Christ vivant dans le monde ; l'objet de la foi, pour le chrétien, n'est ni ne peut être autre chose que la personne même de son Sauveur.
Cela n'est sans doute pas inutile à rappeler un jour de Noël, dans un monde où peu à peu, même dans les milieux qui se réclament de l'Évangile, la fête se dépouille de son caractère chrétien, tandis que les plus violemment incrédules se mettent à célébrer des Noëls sans Christ. De toutes les fêtes chrétiennes, il n'en est aucune qui ait subi aussi nettement que Noël ce glissement progressif qui en fait une fête de famille, une fête de l'enfance, une "fête de bienfaisance", comme on dit, une fête de l'espérance, tout ce qu'on voudra, excepté la fête de Jésus-Christ, notre Sauveur. Vous entendez bien qu'il ne s'agit pas de revendiquer puérilement pour les enfants des Églises le monopole des bougies et des cadeaux à l'occasion de Noël ; il s'agit de veiller à ce que cette déchristianisation progressive des fêtes chrétiennes n'entraîne pas une dévalorisation parallèle du christianisme lui-même.
On nous dit : « de quoi vous plaignez vous ? ne voyez-vous pas que c'est le christianisme lui-même, dépouillé sans doute de ses formes ecclésiastiques et cléricales, mais d'autant plus puissant, qui est en train de pénétrer le monde que vous appelez profane ? Le Christ n'est pas nommé dans ces Noëls sécularisés, mais Il est peut-être plus présent que dans vos Temples. Noël n'est-il pas la naissance d'un enfant qui a renouvelé le monde ? Eh bien, dans chaque enfant qui naît nous nous plaisons à reconnaître une puissance de renouvellement, de rajeunissement pour l'humanité. Par son hommage à l'enfant de Noël, le christianisme reste la religion de l'espérance ; il nous apprend comment l'avenir appartient aux petits, aux pauvres de ce monde, aux faibles d'aujourd'hui qui seront les forts de demain ; ne lui sommes-nous pas fidèles quand nous saluons dans chaque berceau une sorte de crèche mystique, où naît peut-être un des Maîtres de la vie supérieure ? Oubliez-vous, d'autre part, que le christianisme est la religion de l'amour ? N'est-ce donc rien pour vous que cette bienveillance qui s'échange autour de l'arbre de Noël, même si aucune parole spécifiquement chrétienne n'y est prononcée ? En réalité, vous, les chrétiens de nom, vous n'osez plus être les disciples de Celui qui disait qu'on n'avait pas besoin de Le nommer pour Le servir, et que tout ce qu'on faisait pour les petits, c'est pour Lui-même sans le savoir qu'on le faisait en réalité. »
Tout cela, mes Frères, c'est très bien ; c'est même tout à fait bien ; l'enfance est une chose délicieuse, et la fraîcheur de son sourire est une des grandes douceurs de cette terre qui n'en connaît plus beaucoup ; c'est vraiment un authentique don de Dieu qui nous est fait dans chaque regard qui s'ouvre à la lumière ; là jaillit la source éternelle de la poésie la plus haute, la plus pure, la plus douce. Et la bienfaisance elle-même, qui est assurément une réalité plus modeste, il faut bien se garder d'en médire, car tant bien que mal elle apaise quelques souffrances et peut-être même fait-elle naître parfois dans les cœurs des sentiments dont les anges de Dieu se réjouissent, dans le ciel. Tout cela est vrai ; seulement, si un seul chrétien pouvait s'imaginer que le christianisme c'est cela, il montrerait par là qu'il n'a connu qu'un christianisme dévitalisé, et qu'il ne sait pas en qui il a cru.
Le chrétien n'est pas un homme qui croit au renouvellement automatique de l'humanité dans la suite des générations, à travers les morts et les naissances ; car ces belles âmes d'enfants que Dieu nous donne, il sait bien comment le monde s'acharne à les couler dans le même moule qui a été le nôtre, et comment il s'empresse de leur inculquer ses haines de race, ses préjugés de classe, de les jeter dans l'engrenage des vengeances à répétition. Le chrétien est un homme qui croit en Jésus-Christ ; c'est un homme qui croit que dans l'enfant de Bethléem et dans la vie qui a été plus tard la sienne, Dieu a déposé pour l'humanité le principe d'une vie nouvelle, parce que Jésus était Lui-même une nouvelle créature, ou comme dit Saint-Paul, une nouvelle création. Le chrétien est un homme qui croit que ce don de Dieu, ce miracle, n'a pas été unique et stérile, mais qu'il se renouvelle dans l'âme de tout homme qui met sa foi en cette Vie et en Celui qui en est le porteur ; et il n'admet pas que l'on assimile le renouvellement physique de l'humanité à travers les morts et les naissances, à son renouvellement spirituel à travers ce que Jésus Lui-même appelait la nouvelle naissance, la naissance de l'Esprit.
Le chrétien n'est pas un homme qui croit que le monde sera sauvé par les mièvreries sentimentales de la bienfaisance mondaine ou administrative : c'est un homme qui croit en Jésus-Christ et en l'amour dont Il nous a aimés sur la Croix. Car l'amour chrétien c'est cet amour même, celui-là et non un autre ; ce n'est pas la distribution de quelques miettes de notre superflu, mais le don de nous-même et de notre vie ; l'amour chrétien, c'est l'amour dont Christ nous a aimés et dont il nous demande de nous aimer les uns les autres ; c'est un amour qui souffre, c'est un amour qui meurt, et pour employer le langage qui convient aux réalités de l'heure présente, c'est un amour qui se fait tuer quand il le faut pour sauver ceux qu'il aime. Non seulement il faut dire, comme Jésus Lui-même, qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime ; mais il faut dire qu'il n'y a pas d'amour chrétien pour qui reste au-dessous de ce seuil du sacrifice. Un homme qui veut être dans la foi et dans la vie chrétienne à meilleur compte, est un homme qui ne sait pas en qui il a cru.
Le grand danger aujourd'hui pour le christianisme, il est là ; il est bien moins dans les persécutions violentes qui sévissent ici ou là et qui peuvent survenir demain ailleurs, que dans ce glissement qui le dépouille de sa grandeur surhumaine, de son auréole, et le rabaisse au niveau des prudences humaines. De qui se moque-t-on ? est-ce de Dieu ou de la souffrance humaine, lorsqu'on nous propose de sauver le monde avec la perspective d'un renouvellement qui n'est qu'une caricature de l'espérance, avec une pâle bienveillance qui n'est qu'une parodie de l'amour ? Le péché de l'homme, la souffrance de l'homme, sont choses autrement tragiques et il faut autre chose que des distributions de paquets de Noël pour les arracher du cœur de l'homme. Il est temps, si les chrétiens ne veulent être déchristianisés, qu'ils sachent enfin en qui ils ont cru, et que c'est en Jésus de Nazareth, Lumière venue dans le monde et repoussée par le monde ; capable cependant, et seule capable, de conférer à ceux qui la reçoivent le privilège de devenir enfants de Dieu ?
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Le moment est venu maintenant pour nous d'envisager sous son autre aspect, sous son aspect opposé, la parole apostolique : "Je sais en qui j'ai cru". Car l’Église serait coupable de minimiser sa foi en laissant séparer l'Évangile de la personne de Jésus ; mais elle ne serait pas moins coupable de laisser rétrécir son message, comme si l'objet de sa foi était enfermé dans l'histoire d'une vie ou d'une institution, comme si le Chef de l'Église n'était pas plus grand que l'Église, comme si le Sauveur du monde n'était pas plus grand que le monde. Car il faut laisser au christianisme tout son mordant, mais il faut lui laisser aussi toute sa grandiose ampleur ; il faut lui laisser sa pointe aigüe qui transperce les cœurs, mais il faut lui laisser aussi la large base sur laquelle il doit reposer.
Je rêve d'une Église qui chanterait sa foi, disant : Je sais en qui j'ai cru. J'ai cru en une Personne qui est quelque chose de plus que le petit enfant couché dans la crèche, même avec toutes les virtualités, toutes les possibilités que le Seigneur a déposées sous cette frêle enveloppe ; j'ai cru en une Personne qui est quelque chose de plus que le prophète qui parlait comme jamais homme n'a parlé ; quelque chose de plus que le médecin qui se penchait, bénissant, sur les corps infirmes et sur les âmes malades ; quelque chose de plus que le messager de pardon qui disait : "tes péchés te sont pardonnés" et qui libérait les Ames esclaves ; quelque chose de plus que le héros du sacrifice donnant sa vie pour ceux-là même qui le crucifiaient. J'ai cru en une Personne débordante de mystère, dont aucun mot ne peut exprimer la plénitude, dont aucune pensée ne peut embrasser toute la richesse ; j'ai cru en une Personne qu'aucune vie ne peut contenir tout entière, pas même celle qui va de la Crèche au jardin de Joseph d'Arimathée ; car elle ne s'est pas incarnée seulement dans la vie de Jésus de Nazareth, mais dans des millions et des millions de vies, dans la tienne, mon frère, et peut-être dans la mienne et dans celle des innombrables qui peuvent dire au moins en quelque mesure ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi.
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C'est là le mystère du Christ, le mystère éternel sur lequel l'Église est penchée depuis dix-neuf siècles, et les anges de Dieu avec elle, sans parvenir à en voir le fond ; et celui qui ne s'incline pas devant ce mystère, ne sait pas en qui il a cru. Ce mystère, du moins une des formes de ce mystère, c'est que le Chef éternel de l'Église n'est pas un étranger pour nous, un être sans racines sur notre planète et en quelque sorte tombé du Ciel ; il est enraciné dans une histoire, dans l'histoire d'un peuple et dans l'histoire d'une famille, et sa vie s'étend entre deux dates précises, décisives, comme celles que l'on inscrira demain sur la pierre de notre tombe. Il a été un petit enfant, cherchant sa nourriture au sein maternel, grandissant, apprenant, recueillant les révélations que Dieu lui accordait. Et plus tard il a été un homme qui était chez lui parmi les hommes ; l'Écriture elle-même nous dit qu'il est venu chez les siens. Et c'est aussi le mystère du Christ, I'autre face du même mystère, que cet être de chair et de sang, incarné en pleine humanité, en pleine histoire, déborde tout le domaine du concret et s'affirme comme une réalité universelle, à la manière même dont Dieu s'affirme. Lui-même ne craint pas de se définir par des mots dont chacun enferme une réalité infinie ; il n'est pas seulement une âme vivante et vivifiante, il est la Vie ; il n'est pas seulement un être lumineux, il est la Lumière ; il n'est pas seulement un esprit véridique, il est la Vérité ; il n'est pas seulement un cœur débordant de tendresse, il est l'Amour ; il n'est pas seulement une force de Dieu, il est l'Esprit.
Et ne croyez pas qu'entre ces deux faces du mystère il faille choisir, que ma foi doive avoir pour objet ou le petit enfant de la crèche, ou Celui qui est la Lumière du monde ; non, le mystère c'est précisément que ces deux réalités sont inséparables, et que je ne connaîtrais pas Celui en qui j'ai cru si je les voulais séparer l'une de l'autre. Jésus de Nazareth n'accueille et ne bénit ma foi que si elle va plus loin que Lui, si à cause de Lui, je crois à la Vie, à la Lumière, à la Vérité ; Jésus de Nazareth n'accueille et ne bénit mon amour, que si cet amour s'étend au-delà de Lui, si à cause de Lui j'aime toute créature qui souffre sur la terre ; car Il n'est pas seulement la Vérité, la Lumière et la Vie, Il est aussi la Douleur, le Sacrifice et l'Amour, Celui en qui nous avons cru, le voilà, dans toute la réalité de son visage historique, dans toute la réalité de son universelle, de sa divine puissance sur les Ames
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Mes Frères, savons-nous vraiment en qui nous avons cru ? Savons-nous que nous croyons en un chef qui ne veut pas de notre foi si nous la laissons effriter dans la médiocrité d'un Évangile sans virilité et sans mordant ; mais qui n'en veut pas non plus si nous ne savons pas croire aussi à cause de Lui à tout ce qui est grand, noble et beau ? Savons-nous que nous croyons en un Maître qui ne veut pas de notre amour, si celui-ci n'est qu'une bienveillance incapable de rejoindre l'Amour dont Il nous a aimés sur la Croix ; mais qui n'en veut pas non plus si nous ne portons pas avec Lui dans nos cœurs déchirés toute la souffrance d'un monde, toute la détresse de ceux qui périssent et succombent ?
Savons-nous en qui nous avons cru, et que c'est en un Sauveur qui a dressé pour tous la Table fraternelle ? Oh, si nous n'avons pas su le connaître encore, que du moins toute sa personnalité se révèle à nous dans ce geste de l'amour, dans cette invitation adressée aux affamés que nous sommes, aux isolés, aux perdus, aux écrasés de la vie. Dans notre monde déchiré, ù nous souffrons d'être seuls, d'être dressés les uns contre les autres, où toute communion semble rompue, il semble que l'unité entre les frères, l'unité précaire péniblement édifiée par la famille humaine, mena-ce à chaque instant de sombrer dans un océan de haine et de colère. Mais voici Celui dont les mains tendues au-dessus de la Table disent : "Venez, car tout est prêt". Et nous venons de toute tribu, langue, race et nation, car c'est en Lui que nous avons cru.
Seigneur, nous avons soif ; Seigneur nous avons faim ; Que notre âme expirante avec Toi communie. À la Table où s'assied la fatigue infinie, Nous te reconnaîtrons quand Tu rompras le pain.
Celui qui se tient ainsi, vivant, au milieu de son Église, appelant autour de la Table les enfants de Dieu dispersés : Celui qui répare inlassablement ce que les hommes détruisent, pour que demain il y ait encore une humanité, une chrétienté, une Église ; c'est Lui, nous le savons maintenant, c'est Lui en qui nous avons cru.
Ainsi soit-il.
Pour aller plus loin
- A.-N. Bertrand, P. Vergara et G. Vidal, Voix chrétiennes dans la tourmente, 1940-1944, 1945, Paris, 192 pages, recueil de 15 prédications prononcées à l'Oratoire du Louvre durant l'Occupation (lire en ligne)
- Liste des prédications de Noël
Lecture de la Bible
Jean 1, 1-18
1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. 4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
5 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. 6 Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean. 7 Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. 8 Il n'était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière. 9 Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. 10 Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point connue. 11 Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point reçue. 12 Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, 13 non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. 14 Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
15 Jean lui a rendu témoignage, et s'est écrié : C'est celui dont j'ai dit : Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi. 16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce ; 17 car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. 18 Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.