Dieu avec nous : les affaires étonnantes du Père

Luc 2:41-52

Culte du 20 décembre 2020
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo du culte entier

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 20 décembre 2020
Quatrième Dimanche de l'Avent
Dieu avec nous : Les affaires étonnantes du Père
Evangile de Luc, chapitre 2, v.21-52

Culte présidé par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Musique : Aurélien Peter, organiste suppléant.

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Musique d'entrée : Plein jeu du Gloria de la messe pour les couvents de Couperin

Salutation
La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ, son fis, notre sauveur et notre frère.

Après la salutation, répons [cliquer] :
Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95)

Accueil

En ce quatrième dimanche de l’Avent, toutes les bougies sont allumées, nous vous souhaitons la bienvenue à chacun, chacune dans ce temple, mais aussi à celles et ceux qui nous rejoignent par le biais du site internet. Merci de votre présence fidèle et de votre soutien.
Nous serons accompagnés ce matin par Aurélien Peter, organiste à l’Oratoire du Louvre.
En ce temps de l’avent, nous pensons à toutes les familles éprouvées par le deuil ou la maladie ou séparées à cause de cette terrible pandémie. Nous pensons à tous ceux qui passeront ces fêtes à l’hôpital.

Louange
avec le Psaume 98

Chantez à l'Éternel un chant nouveau
car il fait des merveilles
L'Éternel révèle sa justice aux nations
Il s'est rappelé sa fidélité, son Amour
en faveur de ses enfants !
Acclamez l'Éternel, terre entière
sonnez, chantez, jouez !
Que résonne la mer et sa richesse
le monde et tous ses habitants
que les fleuves battent des mains
que les montagnes chantent leur joie
à la Face de l'Éternel !

Psaume [cliquer]
Chant du psaume : Le Psautier français N°47, strophes 1, 2 et 3 : « Frappez dans vos mains »

Volonté de Dieu :
Ecoutons maintenant ce que Dieu veut pour nous : 
Écoutons ensemble ce que l'apôtre Paul nous propose de chercher à vivre à la suite de notre Dieu :
Voici la voie par excellence, nous dit Paul,
L’amour prend patience ; l’amour rend service.
Il ne jalouse pas, il ne se vante pas,
il ne s’enfle pas d’orgueil,
il ne fait rien de malhonnête,
il ne cherche pas son intérêt,
il ne s’irrite pas, il n’entretient pas de rancune,
il ne se réjouit pas de l’injustice,
Mais l’amour trouve sa joie dans la vérité.
Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout.
L’amour ne meurt jamais.
Et maintenant ces trois choses demeurent :
la foi, l'espérance, et l’amour ;
mais la plus grande de ces réalités, c'est l’amour.
Suivez l’amour. (1 Cor 13)

Après la volonté de Dieu, répons [cliquer] :
A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume 25, str.2)

Confession du péché :
Seigneur,
Tu sais de quelle miséricorde nous avons besoin.
Tu sais nos obscurités, nos silences, nous oublis, nos vanités.
C'est à chacun, comme un secret, que tu les révèles.
C'est à chacun, comme un secret, que tu les pardonnes.
C'est à chacun, comme un secret, que tu donnes l'ordre de se relever
Et de marcher pour un nouveau service
Pour un nouvel amour.
Aussi, c'est avec confiance que nous te disons : Aie pitié de nous !
Amen
(Sœur Myriam - Porte ouverte sur la liturgie)

Après la prière de repentance, répons [cliquer] :
Viens Rédempteur des païens (Nun komm, der Heiden Heiland, Martin Luther)

Annonce du pardon 
Que tous ceux qui se tournent vers Dieu avec confiance reçoivent de lui la certitude de leur pardon, en effet :
Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils,
son unique, afin que quiconque ait foi en lui ne meure pas,
mais qu’il ait la vie éternelle. (Jean3, 16)
Le Fils de l'homme est ainsi venu chercher et sauver ce qui était perdu (Matt. 18:11)

Après l'annonce du pardon, répons [cliquer] :
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1)

Confession de foi : Nous ne sommes pas seuls
Je crois en Dieu.
Je crois qu’il nous a aimé le premier ; avant que nous existions, avant nos pères, avant les débuts obscurs dont sortit l’humanité, il nous a aimés.
Mieux qu’une mère en espérance d’enfant qui pense à l’inconnu qui sommeille en elle, je crois que Dieu nous a aimés d’avance et portés. Car nous sommes son espérance et nous sommes sa crainte, sa joie et sa douleur.
Je crois que malgré l’immense peine qu’il subit par nous, Dieu nous a voulus et nous veut encore, toujours. A travers les obstacles, les chemins perdus, les gouffres, les ombres de mort, je crois que Dieu nous veut, nous mène et communie avec nous.
Je crois que Dieu en Jésus-Christ nous aime victorieusement, avec une puissance devant laquelle tout cèdera. Il boira avec tous les calices, il combattra tous les combats, il descendra dans toutes les tombes, jusqu’à la fin et à la fin sera bonne.
Oui, je crois que Dieu est amour et que son Esprit nous anime et nous porte.

Après la confession de foi, répons [cliquer] :
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3)

Doxologie : Gloire à Dieu, dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.

Lectures bibliques [cliquer ici] Luc chapitre 2, versets 41-51

Cantique [cliquer]
Chant du cantique : Louange et Prière N°113, strophes 1,2 et 3 : « Sur tout peuple »

Prière d’illumination
Seigneur, envoie ta lumière sur notre lecture, notre écoute, pour que les récits d'enfance, ceux qui nous illuminent au temps de Noël puissent être pour nous un retour sur notre propre enfance par rapport à toi. Crée en nous, de nouveau, des enfants de Dieu capables de t'entendre, capables d'être porteurs de ce que tu nous laisses dans nos vies pour ce monde.

Interlude musical : Fugue en la mineur, attribuée à J.S. Bach

Prédication

            Ne saviez-vous pas qu’il fallait que je m’occupe des affaires de mon Père ? » 
Quelle claque pour le pauvre Joseph ! Lui qui a pris chez lui Marie, qui a accepté qu’elle soit sa femme malgré la honte d’un enfant hors mariage, lui qui a accompli tous les actes d’un père responsable, le voilà balayé d’un revers de manche par un enfant de 12 ans qui a l’air de faire sa crise d’adolescence.
            Il est vrai que l’Évangile de Luc est particulièrement silencieux sur la personnalité de Joseph. Dans tous les récits d’enfance, c’est par Marie que passe l’accomplissement de la promesse de Dieu. Nulle annonce à Joseph, nulle fuite en Égypte, Joseph y est inexistant. Pourtant, dans ce passage où l’enfant a grandi, Marie dit bien : « ton père et moi nous te cherchions avec angoisse ». Mais il semble bien qu’il y ait erreur sur la personne : Jésus se revendique d’un autre père que celui qui le cherche tout angoissé avec Marie.
            En ce quatrième dimanche de l’avent, nous voici devant une facette particulière de ce « Dieu avec nous » dont nous parlait le prophète Esaïe : Dieu, Père des hommes. Mais de quel père parle-t-on ?
            Dans la famille de Jésus que la tradition appelle la Sainte Famille, tout est bancal, extrêmement moderne en même temps : le père n’est pas le père, puisque c’est un père adoptif, et la mère qui pourrait être indiscutable parce qu’elle est la mère naturelle, a ceci de gênant puisque qu’on rajoute qu’elle est vierge. Et dans ce passage de Luc, le fils n’est pas le fils. Il se revendique d’un autre père, puisqu’il reconnaît le temple comme la maison de son père, plutôt que la maison familiale de Nazareth.
            Ce récit d’enfance est un récit d’origine, au même titre que les récits d’annonciation, de généalogie ou de naissance de l’enfant Jésus. Car, même si Jésus est né et est déjà âgé de douze ans, ce sont les premières paroles qu’on lui prête. Les premiers mots d’enfant conscient de son existence, de sa place, de ce qu’il est et doit être dans sa vie et sa première confession de foi.
             C’est le fils qui est présenté ici, « l’enfant Jésus » dit le texte, et cette filiation a ceci de particulier qu’elle se laisse saisir dans le contexte de la Pâque. Jésus fête la commémoration du passage de la mer Rouge par le peuple hébreu, il fête la libération du peuple qui était en esclavage. Il est venu à Jérusalem avec ses parents pour la fête des pains sans levain. Mais au lieu de rentrer chez lui avec eux à la fin, il se prête lui-même à un rite de passage en allant discuter la loi de Moïse avec les docteurs de la loi dans le temple. Tout, dans cette histoire est fait d’allers et de retours, comme en écho à un autre texte de Luc : le récit des pèlerins d’Emmaüs. Après la mort de Jésus, ces deux voyageurs vont assister à une épiphanie au moment même où ils pensent qu’ils ont perdu Jésus, où ils repartent de Jérusalem déçus de cette histoire qui finit mal. Ils partagent le pain avec un étranger, comme dans une nouvelle Pâque, et ils reconnaissent en lui le ressuscité ; ils rebroussent alors chemin et retournent à Jérusalem.
            Joseph et Marie sont comme ces pèlerins qui rentrent chez eux et vont être saisis par la perte. Ils ne retrouvent plus leur fils premier-né ;  celui qui deviendra le crucifié préfigure sa propre perte pour ses parents angoissés. Mais il est aussi le ressuscité, celui qu’il faut aller rechercher en se retournant sur le chemin. Joseph et Marie, comme les pèlerins de la résurrection, refont le voyage en sens inverse. L’Évangéliste utilise, pour parler de Joseph et Marie, le même verbe que pour parler du retournement des deux pèlerins de la Pâque du Seigneur.
            L’enfant Jésus, qui dialogue avec les docteurs de la loi dans le temple, a donc valeur d’épiphanie pour les parents qui reviennent le chercher. Et même si Marie l’interpelle en lui disant : « enfant » en utilisant le mot même qui désigne l’enfant qu’on met au monde « mon enfant », Jésus n’est plus celui qui est né d’elle ; il est déjà celui qui naîtra de cette nouvelle naissance qu’on appelle « résurrection ».
            D’une Pâque à une autre, l’enfant dont nous attendons la naissance à Noël est un nouveau Moïse qui libère tout un peuple déjà guidé, déjà libéré, mais qui peine encore à vivre de cette libération. Comme au moment de la naissance de Jésus, Marie « garde en son cœur toutes ces choses » : elle est comme ce peuple de Dieu, grosse de cette promesse de Dieu dont la gestation n’en finit pas de se prolonger, sans qu’aucune vie nouvelle n’advienne. Une attente interminable.

            Nous sommes tous dans l’attente, et une attente que nous gardons dans nos cœurs jusqu’au moment où enfin des choses nouvelles pourront advenir, jusqu’au moment où enfin des choses de Dieu pourront se révéler. Nous avons devant nous cette nouvelle naissance avec Dieu, cette nouvelle filiation qui nous invite à devenir enfants de Dieu, mais nous peinons à accomplir ce chemin de retour sur nous-mêmes, cette conversion qui nous procure une origine échappant à toutes les marques de finitude de notre humanité. Jésus échappe ; il échappe au moment de ses douze ans quand ses parents le cherchent, mais il échappe aussi au moment de la résurrection quand on le croit mort, enfermé dans un tombeau. C’est cette libération qui est sans cesse devant nous, et que nous devons arriver à vivre enfin.
            Cette année, l’avent, pour nous, n’en finit pas d’advenir. Nous sommes sur un chemin qui s’étire et se coupe au gré des aléas d’une pandémie qui nous paralyse. Nous avons intégré cette paralysie, cette façon de dire nous ne pouvons pas nous projeter dans l’avenir. Nous sommes en train de chercher nous aussi, et peut-être avec angoisse pour beaucoup, ce que nous avons réellement mis au monde cette année, ce que nous avons fait de ce temps et ce que nous pourrons faire demain. Alors que nous croyons trouver notre avenir au bout de ce chemin difficile, alors que nous voudrions oublier cet épisode frustrant, nous sommes poussés par l’Évangile à faire demi-tour, à repartir de là où notre Père nous attend pour que nous nous occupions de ses affaires. Comme si cet épisode de perte de repère nous faisait comprendre que nous sommes passés à côté de l’essentiel de notre vie dans beaucoup de domaines. Comme si nous avions cheminé en laissant derrière nous des choses dont nous ne sommes jamais occupés réellement.
            Mais quelles sont-elles ces affaires du Père dont nous sommes héritiers ?
            Dans le temple de Jérusalem, Jésus parle avec les docteurs de la loi ; il parle sans doute de cette loi de Moïse donnée au peuple pour vivre sans se perdre. Jésus, lui, ne semble pas s’être égaré en chemin ; il est venu précisément là où l’on parle de la loi. Il est venu discuter de ces jalons posés sur sa route et qui lui serviront à ne pas se perdre dans son ministère, dans sa façon de vivre, dans sa façon d’être enfant de Dieu. Ces mots étonnent, ces questions frappent l’esprit des adultes qui parlent avec lui, et l’intelligence de ses réponses est éblouissante. Et quand ses parents le retrouvent enfin, il semble se trouver là où est sa place, dans la maison de son Père, à s’occuper de ses affaires comme un héritier digne de l’héritage qu’il a reçu. Cette loi que Jésus discute se résume en deux commandements : aimer Dieu de tout son cœur, de toute sa force et de toute son intelligence et aimer son prochain comme soi-même.
            C’est sans doute de l’alliance de ces deux commandements indissociables dont parle Jésus avec les docteurs de la loi. Car sa loi à lui, c’est celle selon laquelle le ciel et la terre entrent en parfaite adéquation. Celle selon laquelle, l’amour de Dieu enfante l’amour pour l’homme.
             Difficile pour nous de donner corps à cet amour fraternel que nous inspire la loi de Dieu selon Jésus. Difficile de se fier à l’intelligence, de poser les bonnes questions et d’obtenir des réponses alors que tout est incertain, remis en question semaines après semaines et parfois jour après jour. Nos habitudes sont empêchées, nos projets sont arrêtés, et nos rapports sociaux sont distendus, parfois rendus impossibles. Sur la route de nos habitudes, un virus est venu tout détraquer et perturber dangereusement notre insouciance. Et cela dure depuis plus de neuf mois. Et ce temps de gestation ne semble pas annoncer son terme.
            Comme souvent dans l’Évangile, pour parler du temps qui fait problème, on utilise des images d’espace. Ce chemin d’insouciance de Marie et de Joseph qui repartent de Jérusalem avec le sentiment du devoir accompli dans ce rite de la fête de Pâque et qui en perdent jusqu’au souci de leur fils, ce chemin nous parle d’un chemin sur lequel les choses de Dieu sont réglées, reléguées dans les habitudes d’une pratique religieuse qui pourrait se reproduire sans cesse, sans même qu’il soit question de Dieu et de ce qu’on en fait pour les autres. Ce chemin nous parle de l’habitude des êtres chers qui ne se voient plus, à force de se voir chaque jour. Mais il nous parle aussi de l’arrêt brutal du cheminement de l’habitude et de la nécessité de revenir sur ses pas et de mesurer ce qui compte vraiment pour nous.
            En trouvant Jésus dans le temple avec les docteurs de la loi, Marie et Joseph trouvent un enfant qui est déjà ressuscité par l’amour de Dieu. Ils le découvrent autre, comme si leurs yeux s’étaient ouverts sur un enfant auquel ils s’étaient habitués, comme si la conscience de la perte les avait tout à coup éclairés. Et pour parler de cet amour qui le ressuscite, Jésus utilise le mot de « Père ». Pour un chrétien, ce mot va de soi quand il s’agit de Dieu. Pourtant les autres religions n’emploient pas cette figure paternelle pour parler de Dieu : l’Éternel ou le Miséricordieux ne sont pas le Père.
            Dans l’épiphanie de Jésus comme fils de Dieu, ce moment où sa filiation avec Dieu est manifesté, se produit en même temps une théophanie du Dieu Père ; une révélation d’un Dieu qui est Père pour les hommes.

            Ce Père n’est pas le père naturel, il n’est pas le géniteur, il est Père par amour de son fils. Il est Père parce qu’il suscite la vie de son fils. Il suscite en lui une vie libre. Une vie qui n’est pas prise dans les chaînes de toutes les limites naturelles, mais une vie qui transcende toutes ces limites. Dieu est Père parce qu’il offre par amour à ses enfants la liberté d’être, un  horizon. Avec tous les possibles qui sont devant eux, avec toutes les promesses que la vie offre. Un Père qui libère. Pas le père qu’il faudrait tuer symboliquement pour passer outre son image d’autorité, afin de s’affirmer et trouver sa place, mais un père qui au contraire encourage à vivre libre et qui offre une loi pour montrer son amour, une loi qui empêche de se perdre, une loi qui ramène sans cesse à l’essentiel : l’amour de Dieu et l’amour des autres. Jésus a désobéi à ses parents pour mieux obéir à celui qu’il appelle son Père. Il ne l’a pas fait contre ses parents, mais pour accomplir sa vie. Une vie d’enfant de Dieu, aimé de lui, comme il sera déclaré au moment de son baptême : « celui-ci est mon fils bien-aimé ».
            Notre chemin est difficile, chers amis, et bien souvent, nous avons le sentiment de marcher dans les ténèbres. Pourtant, nous pouvons à tout moment nous retourner sur ce chemin et aller retrouver l’essentiel de notre vie d’enfant de Dieu en aimant celui qui est notre Père et en aimant tous ceux qui, avec lui, sont nos frères et sœurs.
            En ce temps de l’avent, certains auront la chance de retrouver une partie de leur famille, des amis, d’autres devront attendre encore, d’autres enfin n’auront pas de famille ou d’amis à attendre. Pour tous, il existe un Père qui les aime et qui existe au-delà de ces entraves avec lesquelles nous vivons aujourd’hui. Il nous libère pour que nous puissions nous occuper de ses affaires. Des affaires d’amour, de fraternité, de solidarité, des affaires de foi en Dieu et en l’homme. Nous avons un royaume à construire et le chemin est plein d’embuches. Mais le Dieu qui veille sur nous veille sur nous comme il veillerait sur des enfants. Il fait en sorte que nous ne nous perdions pas. Alors : que ce temps de Noël soit le temps de la résurrection d’un amour perdu en chemin, le temps où tous les enfants bien-aimés du Père pourront accomplir ses affaires étonnantes et faire de ce monde, non pas le monde d’après, mais le monde promis par un Dieu qui nous aime !   AMEN.
           


Musique : Choral Nun komm der Heiden Heiland de J.S. Bach

Annonces 
Offrande destinée à l’église (APEROL)
Musique : Comptine d'un autre été de  Yann Tiersen

Prière d'intercession

Seigneur, nous te remettons nos vies, avec toutes les joies que nous y trouvons, tous les amours que nous y vivons, et tous ceux qui peuplent ces vies et auxquels nous tenons absolument. Bénis tous ces liens, toutes ces relations qui nous font vivre et qui disent qui nous sommes. Bénis, Seigneur, toutes ces alliances passées dans nos existences, dans nos amours, nos amitiés, dans tout ce qui fait que nous sommes humains ensemble.
Nous te prions, Seigneur, pour accroître notre solidarité les uns envers les autres, pour nous permettre de trouver toujours le bon chemin pour rejoindre ceux qui ont besoin de nous et pour nous laisser aider quand nous avons besoin des autres.
Facilite, Seigneur, ces cheminements intérieurs qui nous permettent de revenir sur nos vies et d'adoucir toutes les embuches, d'aplanir tous les chemins pour que tu puisses venir jusqu'à nous éclairer nos vies, évangéliser nos rapports avec les autres.
Nous te demandons, Seigneur, ton soutien et ton secours, pour tous ceux qui vivent dans l'angoisse, tous ceux qui sont dans les angoisses de la maladie, tous ceux qui sont dans les angoisses professionnelles, tous ceux qui ont peur pour leur avenir. Seigneur, aide-nous à les aider, aide-nous à être là pour qu'ils tiennent bon, aide-nous à ouvrir des horizons devant eux, tous ensemble.
Nous te remettons ceux qui passeront Noël en prison, ceux qui attendent une libération réelle et qui ont parfois peur de cette liberté. Donne-nous, Seigneur, d'être là, accueillants, quand ils la recouvreront. Nous te demandons, Seigneur, ton soutien, ton amour, ta lumière.
Et, ensemble, comme des enfants qui se confient à leur père, en toute confiance, nous te disons :

NOTRE PÈRE

Notre Père,  qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse  pas en proie à la tentation
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles. Amen.

Bénédiction 
“ Voici notre Sauveur qui vient, ne craignez plus !” (Esaïe 35, 4)
Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi,  afin que vous débordiez d’espérance, par la puissance de l’Esprit. (Rom 15.13)        

Après la bénédiction, répons [cliquer] :
Brillante étoile du matin (L.P. n°90)

Brillante étoile du matin,
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière, salutaire,
Nous conduit et nous éclaire.

Musique de sortie : Fugue en ré mineur de J.S. Bach

Paroles des cantiques du dimanche 20 décembre 2020

Psaume : Psautier Français n° 47 "Frappez dans vos mains", strophes 1, 2 et 3

1- Frappez dans vos mains, Vous, tous les humains !
À cris redoublés, Peuples assemblés,
Exultez de joie Car voici le Roi.
Redoutable et doux, Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain, Sa puissante main
Étend à jamais Son règne de paix.

2- Si Dieu a choisi Israël pour fils,
S’il l’a secouru, S’il l’a maintenu,
C’est pour proclamer Par son bien-aimé :
“En moi s’uniront Toutes les nations ;
Il faut maintenant Que s’ouvre tout grand
Partout, pour toujours, Mon règne d’amour !”

3- Peuple racheté, Viens ici chanter !
De tes oppresseurs Voici le vainqueur !
Fais sonner du cor, Dieu est juste et fort.
Chantez tous, chantez Sa grande bonté.
Il vient rétablir, Il fait resplendir
Plus haut que les cieux Le règne de Dieu.

Cantique : Louange et Prière n°113 "Sur tout peuple", Strophes 1, 2 et 3

1. Sur tout peuple assis dans la nuit
    Et l'ombre de la mort,
    Soudaine une clarté reluit,
    Telle une étoile d'or,
    Telle une étoile d'or.

2. L'obscurité touche à sa fin,
    Un enfant nous est né.
    Voici l'approche du matin,
    Le Fils nous est donné,
    Le Fils nous est donné.

3. Il est le Roi, l'Emmanuel,
    L'Admirable à jamais,
    Dieu tout-puissant, Père éternel
    Et Prince de la paix,
    Et Prince de la paix.


Paroles des répons du temps de l'Avent et de Noël 2020

Après la salutation
Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95)

Réjouissons-nous au Seigneur,
Egayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan, venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.

Après la volonté de Dieu
A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume 25, str.2)

Montre-moi Seigneur, la route,
Guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui qui t’écoute,
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu’en toi j’espère.
Je le verrai chaque jour
S’étendre sur cette terre.

Après la prière de repentance
Viens Rédempteur des païens (Nun komm, der Heiden Heiland, Martin Luther)

Viens Rédempteur des païens
Montre-toi, enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
De ta venue dans la chair.

Après l’annonce de la grâce
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1)

D’un arbre séculaire,
Du vieux tronc d’Isaïe,
Durant l’hiver austère,
Un frais rameau jaillit.
Et sur le sol durci,
Dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.

Après la confession de foi : 
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3)

Il vient sans apparence
Des pauvres, il est roi.
Il connaît leur souffrance
Les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
Il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi.

Après la bénédiction :
Brillante étoile du matin (L.P. n°90, str.1)

Brillante étoile du matin,
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière, salutaire,
Nous conduit et nous éclaire.

Lecture biblique dans l'Evangile de Luc

Lecture de la Bible

Evangile de Luc, Chapitre 2, versets 41 à 51

41 Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque.
42 Lorsqu'il fut âgé de douze ans, ils y montèrent, selon la coutume de la fête.
43 Puis, quand les jours furent écoulés, et qu'ils s'en retournèrent, l'enfant Jésus resta à Jérusalem. Son père et sa mère ne s'en aperçurent pas.
44 Croyant qu'il était avec leurs compagnons de voyage, ils firent une journée de chemin, et le cherchèrent parmi leurs parents et leurs connaissances.
45 Mais, ne l'ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher.
46 Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant.
47 Tous ceux qui l'entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses réponses.
48 Quand ses parents le virent, ils furent saisis d'étonnement, et sa mère lui dit: Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse.
49 Il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père?
50 Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
51 Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait toutes ces choses dans son coeur.

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