Dieu avec nous : du berceau à la croix

Culte du 13 décembre 2020

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Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 13 décembre 2020
Troisième Dimanche de l'Avent
Dieu avec nous : du berceau à la croix
Evangile de Luc

Culte présidé conjointement par les Pasteures
      Agnès Adeline-Schaeffer et Béatrice Cléro-Mazire
Musique : David Cassan, organiste co-titulaire, et le Choeur de l'Oratoire, sous la direction de Fabien Aubé, et avec Apolline Raï-Westphal, soprano solo.

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Musique d'entrée : Orgue

Salutation
La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ, son fis, notre sauveur et notre frère.

Après la salutation : répons
Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95)

Réjouissons-nous au Seigneur,
Egayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan, venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.

Accueil

En ce troisième dimanche de l’Avent, marqué symboliquement par trois  bougies allumées, nous vous souhaitons la bienvenue à chacun, chacune dans ce temple, mais aussi à celles et ceux qui nous rejoignent par le biais du site internet. Nous saluons particulièrement les amis qui nous rejoignent de divers pays. Merci de votre présence fidèle et de votre soutien.
Nous accueillons avec joie le Chœur de l’Oratoire, sous la direction de Fabien Aubé, et David Cassan, organiste titulaire de l’Oratoire du Louvre, qui accompagnent ce culte aujourd’hui. Nous découvrirons également la voix d’Apolline Raï-Westphal.
Nous associons à ce temps de culte les familles éprouvées actuellement par le deuil de leurs proches, en cette période difficile.

Prions ensemble :

Seigneur,
Etre en toi
Comme un arbre aux racines profondes
Qui puise aux sources de la vie.

Seigneur,
Etre en toi,
Comme un arbre bien droit,
Et tourné vers le ciel,
Ouvert au vent de ton Esprit.

Seigneur,
Etre en toi,
Comme un arbre vivant au rythme des saisons,
Qui porte du fruit en son temps,
Et de nouvelles pousses après l’hiver.

Seigneur,
Etre en toi,
Comme un arbre
Qui porte la vie. 

(Communauté des Diaconesses de Strasbourg)

Louange
Louons Dieu :

Nous te louons, Seigneur, Dieu tout-puissant
car tu n’as pas dédaigné d’être appelé notre Père.
Tu tiens le monde dans tes mains
mais tu nous connais par notre nom

Tu es béni, créateur de tout ce qui existe.
Tu es béni, toi qui nous a mis au large
et nous donne à vivre dans ce temps.

Nous te rendons grâces pour les oeuvres de tes mains,
pour tout ce que tu as fait parmi nous,
par Jésus-Christ, notre Seigneur.
Sans cesse, nous chanterons ta fidélité.

Psaume [cliquer]
Chant du psaume : Le Psautier français N°33, strophes  1, 2, 4 et 5 : « Réjouis-toi peuple fidèle »

Volonté de Dieu

Ecoutons maintenant ce que Dieu veut pour nous :

Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants
Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs,
Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs
Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel,
Et qui la médite jour et nuit !
Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau
Qui donne du fruit en sa saison,
Et dont le feuillage ne se flétrit pas.
Tout ce qu’il fait lui réussit. (Psaume 1, 1-6).

Après la volonté de Dieu : répons
A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume 25, str.2)

Montre-moi Seigneur, la route,
Guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui qui t’écoute,
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu’en toi j’espère.
Je le verrai chaque jour
S’étendre sur cette terre.

Confession du péché
Prions ensemble :

Seigneur mon Dieu,
Toi qui es la lumière des aveugles
Et la force des faibles,
Toi qui es la lumière des voyants
Et la force des forts,
Sois attentif à ma prière,
Ecoute les appels que je lance
Du plus profond de ma misère.
Car si tu ne m’entends pas,
Et si tu te détournes de moi,
Où puis-je aller et qui m’adresser ?

Seigneur ne me laisse point sans la plénitude de tes dons.
Je suis comme une plante qui a besoin que tu l’arroses.
Seigneur,  aie pitié de moi, exauce mon souhait.
Par ta miséricorde, que je trouve grâce devant toi
Pour me faire découvrir les merveilles de ta Parole.
Je te le demande, par notre Seigneur Jésus-Christ,
Ton fils qui t’interpelle pour nous,
Lui, en qui sont contenus tous les trésors de sagesse.
(Augustin d’Hippone)
Amen.

Après la prière de repentance : répons
Viens Rédempteur des païens (Nun komm, der Heiden Heiland, Martin Luther)

Viens Rédempteur des païens
Montre-toi, enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
De ta venue dans la chair.

Annonce du pardon 

“Le Seigneur Dieu est tendresse et pitié,
Patient et d’une immense bonté.

Il ne fait pas constamment de reproches,
Il ne garde pas éternellement rancune.
Il ne nous a pas punis comme nous l’aurions mérité,
Il ne nous a pas fait payer le prix de nos fautes.
Sa bonté pour ses fidèles monte aussi haut
que le ciel au-dessus de la terre.
La bonté du Seigneur durera toujours.” 

Et voici une parole certaine que nous pouvons accueillir:
“Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs.” 
Que Dieu nous mette au coeur l’assurance de son pardon
et qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume. (d’après le Ps 103).

Chantons à Dieu notre reconnaissance : répons
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1)

D’un arbre séculaire,
Du vieux tronc d’Isaïe,
Durant l’hiver austère,
Un frais rameau jaillit.
Et sur le sol durci,
Dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.


Confession de foi

Nous ne sommes pas seuls,
nous vivons dans le monde qui appartient à Dieu.
Nous croyons qu’il fait le monde pour le bonheur et pour la vie ; 
malgré les limites de notre raison et les révoltes de notre cœur,
Nous croyons en Dieu.
Nous croyons qu’il travaille en nous par son Esprit 
pour nous apporter la réconciliation et le renouveau,
Nous avons confiance en lui.
Il nous appelle à nous rassembler : 
pour célébrer sa présence, pour aimer et servir les autres, 
pour rechercher ce qui est juste et résister au mal.
Nous proclamons le Royaume de Dieu,
Dans la vie, dans la mort, dans la vie après la mort, 
il est avec nous. Nous ne sommes pas seuls.
Nous croyons en Dieu. (Site internet Oratoire du Louvre).

Après la confession de foi : répons
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3)

Il vient sans apparence
Des pauvres, il est roi.
Il connaît leur souffrance
Les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
Il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi

Doxologie : Gloire à Dieu, dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.

Musique : Chœur de l’Oratoire : cantique "Le fils de Dieu, le roi de gloire" extrait du recueil  Alléluia (31/13) strophes 1, 3 et 4.

Lectures bibliques [cliquer ici]

Choral [cliquer]
Chant du choral : Additif au Psautier français N°45, strophes 1, 2 et 3 : « Ta volonté, Seigneur mon Dieu »

Prière d’illumination

Ta Parole est comme l’eau.
Rafraîchis-nous à sa source,
Plonge-nous dans son courant,
Entraîne-nous vers sa mer.

Ta Parole est comme le feu.
Qu’elle nous éclaire, sans nous éblouir,
Qu’elle nous réchauffe sans nous brûler,
Qu’elle nous embrase, sans nous dévorer.

Ta Parole est comme le ciel.
Elargis-nous en elle,
Pour que nous connaissions la hauteur
Et la profondeur de tout ce qui est.

Ta Parole est comme la terre.
Enracine-nous en elle
Pour que nous éprouvions la solidité
Et la constance de tout ce que tu nous donnes,
Exiges et promets. 
(André Dumas).

Musique 
Chœur de l’Oratoire : cantique "Oh viens bientôt Emmanuel" extrait du recueil Alléluia (31/01) strophes 1, 2 et 3

Prédication

Amis, frères et sœurs,

Les trois récits de l’Évangile de Luc qui ont inspiré le conte des trois arbres nous parlent d’un destin humain ; celui d’un homme de Nazareth, né à Bethléem et mort à Jérusalem et qui prêchait sur une barque, sur le lac de Tibériade. Quand on parle de destin, immédiatement, l’idée de nécessité apparait. Comme s’il fallait : « qu’il en soit ainsi ». Comme si dès la naissance, l’itinéraire de vie était déjà tout tracé.
Les Évangiles nous entraînent souvent dans cette vision des choses en affirmant qu’il fallait que Jésus meure sur une croix pour que la parole de Dieu s’accomplisse. Un plan de Dieu ; l’idée est séduisante pour qui veut faire l’apologie de Jésus comme Christ. Mais qu’en est-il dans ce plan de Dieu de la liberté de l’homme et de la liberté de Dieu lui-même?
L’histoire que nous raconte Luc est celle d’un homme ordinaire qui naît et qui meurt comme n’importe quel homme, comme les brigands qui seront crucifiés avec lui, mais dont le récit de vie offre à voir plus qu’une nécessité biologique et autre chose qu’un destin.
Dans sa relecture de « l’évènement Christ », l’Évangile de Luc, qui se veut être un document historique, installe la vie d’un homme, pris entre naissance et mort, ballotté par les flots, dans un jeu de significations qui agissent à différents niveaux : réaliste, politique, symbolique, prophétique ou poétique.
Ainsi, l’enfant qui naît à Bethléem n’est-il pas seulement Jésus, fils de Marie et de Joseph, mais aussi : un enfant attendu par tout un peuple, compté par le recensement d’un empire, annoncé par les prophètes, et accomplissant une parole donnée dans les temps archaïques. La généalogie de Jésus selon Luc remonte jusqu’à Adam.

De la mangeoire à la croix, voilà l’alpha et l’omega de cet évènement qui devient  accomplissement. Alors, quelle place tient la mangeoire dans ce système symbolique de la langue de Luc ? Être déposé à la naissance dans la mangeoire des animaux dans une étable de Bethléem, c’est être déposé comme le grain qui nourrit, l’Evangile de Jean dira : « Le pain descendu du ciel »  pour parler de Jésus et cette mention de nourriture déjà présente dans le nom de  Bethléem qui veut dire en hébreu : maison du pain,  incitera Augustin d’Hippone à écrire dans un de ses sermons :  « Allongé dans une mangeoire,  il est devenu notre nourriture » ( sermon 189, 4) Augustin nous prend pour ces bêtes qui mangent à l’étable et ont besoin du pain du ciel pour devenir humains. À moins que Luc pense à ces animaux de l’étable dans le prophète Esaïe, car il est écrit : « Cieux, écoutez ; terre, prête l’oreille, car le Seigneur parle : J’ai élevé des enfants, je les ai fait grandir, mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son propriétaire, et l’âne, la crèche de son maître. Israël ne me connait pas, mon peuple ne comprend pas.    (Esaïe, 1,2)  Ce pourrait-il que Jésus puisse être cette Parole donnée à ceux qui reconnaitront en Dieu leur maître ?
Même si la mangeoire a beaucoup inspiré l’humilité à ceux qui y voyaient une marque de l’abaissement infini de Dieu dans l’incarnation, les prophètes, comme souvent,  nous donnent  une clé de lecture qui nous ramène à l’accueil du Sauveur dans nos vies. Aurons-nous assez d’obéissance pour nous laisser guider par la Parole de la naissance à la mort, et même la mort sur la croix?
Jésus est emmailloté dans cette mangeoire, et ce linge qui le couvre et le protège sera présent dans le récit de sa mort. Le rideau cachant le Saint des Saints se déchirera par le milieu, comme les animaux offerts en sacrifice au temple étaient eux-mêmes coupés par le milieu.  Joseph d’Arimathée enveloppera Jésus dans un linceul. Emmailloté, Jésus retourne à ces animaux mais cette fois, il est décrit sacrifié comme eux.
De la mangeoire à la croix, Luc nous raconte notre condition d’êtres humains : nous dépendons des soins des autres dans notre fragilité, de notre naissance à notre mort, mais nous sommes plus que des êtres biologiques qui naissent, vivent et meurent, nous sommes des êtres qui ne vivent pas seulement de pain, mais d’une parole qui fait vivre. Avec la mangeoire ou avec  la croix, la figure du Christ nous invite à prendre nos distances avec la bestialité du monde, en nous mettant à l’écoute du maître qui nous parle. Plus qu’un destin, la vie devient dialogue, entre l’homme et Dieu, obéissance à l’inédit de Dieu, attention à des paroles inouïes, bien que prononcées jadis par les prophètes.

Entre la naissance de Jésus, déposé dans une mangeoire à Bethléem,  et sa mort sur une croix à Jérusalem,  il y a ce temps où il va exercer son ministère. C’est dans une barque, au bord du lac de Tibériade, que l’Evangile de Luc, nous fait  retrouver Jésus de Nazareth. La barque sera l’endroit à partir duquel il enseigne. Et  si on imagine la scène, il n’y a pas plus instable que cet homme, debout dans cette barque. Cette barque est concrète et symbolique en même temps. Concrète, parce que les premiers disciples sont des pêcheurs du coin et c’est leur outil de travail. Symbolique, parce que la barque représente l’être humain, ballotté par la vie, et plus tard, l’Eglise, lieu de rassemblement de ceux qui croient en Jésus le Christ, en proie aux vicissitudes du monde. La mission de Jésus est d’annoncer une parole de la part de Dieu, que les évangiles  vont résumer en ces termes : « Les temps sont accomplis et le règne de Dieu s’est approché ». La foule qui est là, sur les bords du lac,  est venue pour entendre quelque chose de cette envergure. Bien sûr, ils croient en Dieu, ils ont mis leur confiance dans la Loi de Moïse. Les Pharisiens et les Scribes sont là pour encadrer le peuple dans sa foi. Mais Dieu est-il encore présent au milieu de son peuple ? Ils espèrent tous en Dieu, en ces temps troublés. En ce jour-là, Jésus va se lancer dans ce que nous appelons aujourd’hui, la proclamation de l’Evangile, le kérygme, à partir d’une barque de pêcheur, au milieu d’un lac, pour une foule d’anonymes, fatigués et chargés, qui résistent comme ils peuvent à l’occupant romain, avec les taxes à payer ou des compromissions inavouables, comme Zachée, personnage propre à l’Evangile de Luc.   Tous ces gens font face aux détresses quotidiennes, avec ces maladies qu’on ne sait pas guérir, ces infirmités qui sont autant de facteurs d’exclusion de la société comme de la synagogue, sans oublier ces deuils insurmontables. Comment Jésus va-t-il rejoindre les préoccupations de ses contemporains ? En se mettant dans la même précarité que la leur. C’est à partir de cette barque  que Jésus lance « SA » bonne nouvelle, qui fera le tour du monde, une parole qui mettra des milliers d’hommes et de femmes en route à travers les siècles,  un appel qui fondera le Christianisme et une part essentielle de notre culture. Jésus  n’a rien écrit. Au fond, il ne reste que l’écho de sa voix, transmise par des écrits, rédigés par des témoins, avec des perceptions différentes sur ce qui s’est passé.  On pourrait penser que, parce que ces écrits sont anciens, ils appartiennent au passé et qu’ils sont en quelque sorte lettre morte. Or l’Evangile continue d’être lu par tout un chacun, des hommes, des femmes et  des enfants, de toutes cultures à travers le monde. Chacun s’étonne encore de la pertinence des paroles de Jésus. Sa venue ne cesse de nous intriguer et de nous faire poser des questions, qui touchent à l’essentiel de la vie, en général, et de la nôtre en particulier.

A partir de cette barque, les paroles de Jésus viennent toucher en ceux qui l’écoutent, comme  en nous aujourd’hui, quelque chose de profond, de fondamental, de vital, mais aussi de vulnérable, voire de tragique, tout en laissant un étrange sentiment de paix.  Par son message, relié à sa personne, Jésus nous rend attentifs à la voix de Dieu, mais également à notre propre voix, juste par l’intermédiaire de la sienne. Il nous parle de nous, tout simplement. Il  nous parle de notre quotidien et de ce que nous savons depuis toujours, mais que nous oublions dans le tumulte de nos vies ou les ruptures de nos projets.  Il met en lien ce que nous croyons, ou ce que nous essayons de croire, avec ce que nous vivons. Jésus nous fait prendre conscience de quelle façon le Dieu en qui il a mis toute sa confiance, toute sa foi, est proche de nous, jusqu’à être « avec nous » dans toutes les circonstances de notre vie. Ce qui fera dire aux témoins de son époque qu’avec lui, c’est bien » l’Emmanuel des prophètes », qui est là, et qu’en lui on peut y reconnaître « Dieu avec nous ». Avec lui, on reçoit les paroles de vie éternelle. Jésus dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. C’est par cette cohérence que Jésus va éveiller en ceux qui le cherchent,  le profond désir de Dieu,  comme le réveiller en ceux qui pensaient le posséder.  Par la présence de sa personne, par la qualité des mots qu’il choisit dans son enseignement, par sa façon d’être en vérité, au plus près de ce que la société appelle « les plus petits », Jésus sera compris et reconnu comme le Messie. Il transmettra cette bonne nouvelle de façon crédible. Et surtout, il permettra à chacun, chacune de se déterminer face à cette bonne nouvelle. La barque crée alors un espace particulier dans lequel Jésus se tient à l’écart du monde, mais il est audible et visible de tous. La barque est un « entre-deux », qui domine le précaire, et se détache sur le ciel. Jésus enseigne à la foule, mais n’est pas confondu avec elle. Seuls ses disciples sont avec lui dans la barque. C’est dans la barque qu’il les  instruit  comme dans le récit de la tempête apaisée.  C’est aussi dans la barque que Jésus leur donne l’occasion d’expérimenter leur foi. Jésus maîtrise les flots changeants du lac qui représentent l’instabilité du cours de la vie et ce faisant, il enseigne à ses disciples la maîtrise de leur propre peur.

La mangeoire, la barque et la croix sont des christophores, ces symboles portent en eux l’existence du Christ. Ils nous relient à son humanité et à sa relation à Dieu. Même si nous ne sommes pas tous nés dans la précarité, même si nous ne mourrons pas sur une croix, et que nous n’enseignons pas dans une barque, ces images nous relient à l’itinéraire d’un homme devenu Christ pour ce monde, par sa foi.  Jésus embarque hommes et femmes,  à sa suite, en leur enseignant comment porter en eux le Christ, afin d’apaiser eux aussi les tempêtes, et combattre les peurs, qui menacent la vie. Jésus reste solidaire de cette humanité embarquée avec lui jusqu’à la mort, puis de la mort à la vie, en retrouvant ses disciples, au bord du lac, un matin de Pâques. Aujourd’hui, certains d’entre nous sont peut-être dans l’étable de Bethléem, et attendent une nouvelle  naissance,  D’autres sont peut être sur le bord du lac et attendent d’être embarqués  dans une foi renouvelée, d’autres enfin, portent une croix trop lourde et attendent d’en être sauvés. Dans ces attentes, toutes différentes, Jésus nous rejoint et vient déposer le Christ en nous.
Amen.

Musique 
Chœur de l’Oratoire : "Infant Holy" de Cecilia McDowall (extrait du concert de Noël 2019 du chœur) avec la soliste  Apolline Raï-Westphal. 

Annonces : Juliette Wasson, Trésorière de l'APEROL
Offrande destinée à la vie et au témoignage de l’église.

Musique :
Chœur de l’Oratoire : "Stille Nacht, Heilige Nacht" (Douce nuit, sainte nuit), avec soliste

Prière d'intercession
Nous prions ensemble :

Seigneur Dieu, nous te remettons tous nos enfants, tous ceux qui sont nés dans notre famille, tous ceux qui sont nés dans notre maison, tous ceux qui sont dans l’état-civil nos enfants, mais aussi tous ceux que tu nous confies, tous ceux que nous avons aidé à un moment de leur vie, tous ceux qui ont été nos enfants par l'amitié, l'amour fraternel, la solidarité. Donne à tous les enfants du monde quelqu’un qui leur tienne la main dans les moments difficiles. Donne à tous les enfants quelqu'un qui les guide et leur donne l’éducation nécessaire pour qu'ils puissent grandir dans la paix et l'autonomie et qu'ils puissent être libres dans leur vie. Nous te remettons, Seigneur, toutes les familles qui sont ici à l'Oratoire du Louvre, qui viennent chercher pour leurs enfants le meilleur de ton message. Donne nous d’en être dignes.

Nous te remettons toutes les familles, toutes les personnes qui demandent le secours de notre prière, quelles que soient les épreuves qu'elles sont en train de traverser. Nous te les nommons dans le profond de nos cœurs. Permets que là où tu nous as placés, nous soyons des témoins de ta parole, mais également des transmetteurs de ton amour, des personnes qui écoutent, réconfortent, accompagnent.

Seigneur nous te prions en ce temps de l'Avent pour tous ceux qui attendent dans leur vie, pour tous ceux qui attendent une vie nouvelle, qui attendent des échéances difficiles à entrevoir, qui attendent et ne savent pas de quoi sera fait demain. Permets, Seigneur, que cette attente soit peuplée de confiance et soit apaisée par l'écoute et la solidarité de tous. Nous te demandons, Seigneur, de redonner confiance à notre société tellement abîmée en ce moment. Donne-nous des liens de fraternité là où nous pourrions être aigris. Donne-nous d’être des frères et de sœurs sous ton regard.

Et nous rassemblons notre prière dans celle que Jésus a enseignée à ses disciples :

NOTRE PÈRE

Notre Père,  qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse  pas en proie à la tentation
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles. Amen.

Bénédiction 
 “ Voici notre Sauveur qui vient, ne craignez plus !” (Esaïe 35, 4)

Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi,  afin que vous débordiez d’espérance, par la puissance de l’Esprit. (Rom 15.13)        


Après la bénédiction, répons :
Brillante étoile du matin (L.P. n°90)

Brillante étoile du matin,
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière, salutaire,
Nous conduit et nous éclaire.

Musique de sortie : Orgue

Paroles des cantiques du dimanche 13 décembre 2020

Psaume : Psautier Français n° 33 "Réjouis-toi peuple fidèle", strophes 1, 2, 4 et 5 - voir aussi Recueil Arc en ciel n° 33

Réjouis-toi, peuple fidèle,
Acclame Dieu à pleine voix !
Sa louange est séante et belle
Dans la bouche des hommes droits.
Sur un air de fête,
Sonnent les trompettes,
Pour un chant nouveau ;
Les cors, les cithares,
Les voix les plus rares,
Les sons les plus beaux.
 
Ta parole agit sur la terre
Avec droiture et vérité.
Partout son œuvre de lumière
Y fait rayonner ta bonté.
Que ta voix résonne,
Le chaos s’ordonne,
Le ciel resplendit ;
Sources et rivières
Arrosent la terre,
Le désert fleurit.

Dieu, qui créa le cœur de l’homme
L’observe sur tous les chemins ;
Nul à sa vue ne se dérobe,
Il connaît l’œuvre de leurs mains.
Dans les jours d’alarme,
Vaines sont les armes,
Au bras du plus fort ;
Dieu seul nous fait vivre,
Dieu seul nous délivre,
Des mains de la mort.

Seigneur, notre âme est confiante,
Ta parole est son bouclier ;
En toi elle a mis son attente
Et sur ton nom veut s’appuyer.
Ton amour habite
L’homme qui médite,
Ta promesse, ô roi.
Et ta bonté garde
Qui vers toi regarde,
Qui espère en toi.

Choral : Supplément au Psautier Français n°45 « Ta volonté, Seigneur mon Dieu », Strophes 1, 2 et 3 - voir aussi : Recueil Nos coeurs te chantent n° 284 (pp.256-257) - Recueil Arc en Ciel n° 608, Strophes 1, 2 et 3 - Recueil Alleluia 45:01, Strophes 1, 2 et 4

Ta volonté, Seigneur mon Dieu,
Deviendra ma sagesse.
Fais-moi vouloir ce que tu veux,
Pour y voir ta promesse.
Je chercherai ta volonté
Si ton regard m’éclaire,
Je verrai, Dieu de vérité,
L’ombre de ton mystère.

Enseigne-moi à discerner,
Dans la joie et la peine,
Le chemin où tu veux mener
Tout homme que tu aimes.
Comme tu viens me rencontrer,
Et comme tu m’écoutes,
Que je sache aussi m’approcher
Des autres sur leur route.

C’est mon bonheur que de chanter
Que ta joie est profonde
Quand je comprends ta volonté,
Pour moi et pour le monde.
Jésus demeure parmi nous,
Il a notre visage.
Je vois en chacun d’entre nous,
L’attente de sa grâce.

Paroles des répons du temps de l'Avent et de Noël 2020

Après la salutation
Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95)

Réjouissons-nous au Seigneur,
Egayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan, venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.
 
Après la volonté de Dieu
A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume, str.2)

Montre-moi Seigneur, la route,
Guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui qui t’écoute,
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu’en toi j’espère.
Je le verrai chaque jour
S’étendre sur cette terre.
 
Après la prière de repentance
Viens Rédempteur des païens (Nun komm, der Heiden Heiland, Martin Luther)

Viens Rédempteur des païens
Montre-toi, enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
De ta venue dans la chair.

Après l’annonce de la grâce
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1)

D’un arbre séculaire,
Du vieux tronc d’Isaïe,
Durant l’hiver austère,
Un frais rameau jaillit.
Et sur le sol durci,
Dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.
 
Après la confession de foi
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3)

Il vient sans apparence
Des pauvres, il est roi.
Il connaît leur souffrance
Les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
Il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi.

Après la bénédiction
Brillante étoile du matin (L.P. n°90, str.1)

Brillante étoile du matin,
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière, salutaire,
Nous conduit et nous éclaire.

Lectures bibliques dans l'Evangile de Luc

Lecture de la Bible

Evangile de Luc, chapitre 2, versets 4 à 8

Joseph monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu’il était de la famille et de la lignée de David. Il y  alla pour se faire inscrire avec sa femme Marie, qui était enceinte. Pendant qu’ils étaient là, le moment où Marie devait accoucher arriva, et elle mit au monde son fils  premier-né. Elle l’enveloppa de langes, et le coucha dans une mangeoire, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes.

Evangile de Luc, chapitre 8, versets 22 à 25

Un jour, Jésus monta dans une barque avec ses disciples. Il leur dit : « Passons sur l’autre rive du lac ». Et ils partirent. Pendant qu’ils naviguaient, Jésus s’endormit. Un tourbillon s’abattit sur le lac, la barque se remplissait d’eau, et ils étaient en danger. Ils s’approchèrent, et le réveillèrent en disant : « Maitre, Maître,  nous allons mourir. »
Il se réveilla et menaça le vent et les flots. Ceux-ci s’apaisèrent et il y eut un calme plat.  Puis il leur dit : « Où est votre foi ? » Saisis de frayeur et d’étonnement, ils se dirent les uns aux autres : « Qui est donc cet homme ? Il donne des ordres même au vent et à l’eau et ils lui obéissent ».

Luc, chapitre 23, versets 44 à 46

C’était déjà presque midi, et il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à trois  heures de l’après-midi. Le soleil s’obscurcit et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s’écria d’une voix forte : « Père, je remets mon esprit entre tes mains ». Après avoir dit ces paroles, il expira ».

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