Dieu avec nous

Ésaïe 7:10-16

Culte du 29 novembre 2020
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 29 novembre 2020
Premier Dimanche de l'Avent
Dieu avec nous
Esaïe 7 : 10-16

Prédication par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Liturgie par la Pasteure Agnès Adeline-Schaeffer 
Musique : Sarah Kim, organiste co-titulaire, et le Choeur de l'Oratoire sous la direction de Fabien Aubé

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Musique d'entrée : J.S. Bach, choral du Veilleur, « Wachet auf, ruft uns die Stimme », BWV 625

Salutation
La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ, son fis, notre sauveur et notre frère.

Accueil

Bienvenue pour ce temps de culte, en ce premier dimanche de l’Avent. Bien que les lieux de culte puissent à nouveau recevoir du public jusqu’à 30 personnes, le temple reste fermé encore aujourd’hui, au public pour des raisons d’organisation. Entre les officiants, les artistes et l’équipe technique, nous sommes, tout juste, 30 personnes !
Mais nous restons en communion par la musique, le partage de la Bible, la prière, relayés le lien Internet et les réseaux sociaux.  Nous accueillons avec joie le Chœur de l’Oratoire, sous la direction de Fabien Aubé, et Sarah Kim, organiste titulaire de l’Oratoire du Louvre, qui accompagnent ce culte aujourd’hui.

Nous continuons à prendre soin les uns des autres, en respectant les consignes sanitaires obligatoires. Nous associons à ce temps de culte les familles éprouvées actuellement par le deuil de leurs proches, en cette période difficile.
Nous saluons particulièrement les amis qui nous rejoignent de divers pays. Merci de votre présence fidèle et de votre soutien.
En ce premier dimanche de l’Avent, une nouvelle année liturgique commence. Nous en marquons symboliquement le début en allumant la première bougie de la couronne de l’Avent.

Dieu vient ! Ce sont les mots habituels du temps de l’Avent.
Dieu est avec nous ! C’est la musique habituelle de Noël.
Une question demeure : Qu’est ce que ça change dans notre vie, en particulier dans ce contexte si douloureux celui de la pandémie, et cet étrange confinement ?

Prière
Eternel,  nous voici en ce jour rassemblés,
Jour de joie pour ton Église.
Donne-nous ton Esprit, comme tu nous l'as promis :
Qu'il se saisisse de chacun de nous,
et nous saurons découvrir dans le monde
les signes de ta présence!
Qu'il bouscule notre façon de vivre et de penser,
et avec lui nous ferons toutes choses nouvelles ! Amen.
 
Louange
Louons Dieu, par les mots du prophète Esaïe, au chapitre 12 :

Ce jour-là, tu diras : « Je te  célèbre, Eternel, car tu as été irrité contre moi. Ta colère s’est détournée et tu m’as consolé. Dieu est mon Sauveur. Je serai plein de confiance et je n’aurai plus peur, car l’Eternel, oui l’Eternel est ma force, et le sujet de mes louanges. C’est lui qui m’a sauvé.
Vous puiserez avec joie de l’eau aux sources du salut et vous direz ce jour-là : « Célébrez l’Eternel, faites appel à lui, faites connaître ses actes parmi les peuples, rappelez combien son nom est grand ! Chantez l’Eternel, car il a fait des choses magnifiques, qu’on les fasse connaître sur toute la terre ! »
Pousse des cris de joie, exprime ton allégresse, habitante de Sion ! En effet, il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël ! 

Psaume [Cliquer]
Chant du psaume 67 B, strophes 1 et 2 : « Que Dieu nous bénisse et nous garde. »

Confession du péché :
« Des nœuds, des vagues » (André Dumas)

Mon Dieu,
Il y a tant de choses
Qui ne sont pas des fautes,
Mais simplement des difficultés,
Des nœuds, des vagues,
Dans lesquelles nous nous sentons emportés
Et où nous perdons pied jusqu'à nous noyer,
Sans savoir pourquoi.

Il y a tant de choses qui arrivent
Sans que nous l'ayons cherché,
Ni voulu, ni compris
Et peu à peu voici que nous  nous asphyxions
Dans le trouble, le regret,
Le remords et le noir.

Nous Te prions pour tout ce qui n'est pas une faute
et qui est pourtant devenu une détresse
Et une culpabilité.

Nous T'en prions,
Viens alléger et fortifier nos vies,
Et la vie du monde entier.
Tiens-nous debout.
Amen !

Annonce du pardon 

“ Je suis l’Eternel ton Dieu qui saisit ta main et qui te dit :
sois sans crainte, je viens à ton secours ” (Es 41.13).

Voici, Frères et Sœurs, la déclaration de confiance que le Seigneur fit au prophète Esaïe
à laquelle le psalmiste répondit :
“ Seigneur, je suis toujours avec toi car tu m’as saisi la main droite ” (Ps 73.23)

Placés sous la protection du Père comme ces enfants que Jésus embrassait et bénissait de ses mains, nous recevons sa grâce (Mc 10.16).

Dieu, le premier, nous a tendu la main. Il nous invite, à notre tour,
à tendre la nôtre en signe de communion à nos frères et sœurs
qui entrent dans sa mission (Gal 2.9).

Cantique [cliquer]
Chant du cantique 179, strophes 1, 2 et 3.
« Nous t’invoquons ô grand Dieu, nous cherchons ta face. »

Confession de foi :
Nous croyons en Dieu, le Père tout puissant, créateur de la terre et des cieux.
L’Eternel règne, il est Esprit, il est amour.
Nous croyons en Jésus-Christ, son fils unique, notre Seigneur.
L’amour de Dieu s’est révélé en ceci : alors que nous étions encore pécheurs,
Christ est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
Il est le chemin, la vérité et la vie, le même hier, aujourd’hui, éternellement.
A ceci tous reconnaîtront que nous sommes ses disciples, si nous avons de l’amour les uns pour les autres.
Nous croyons au Saint-Esprit, qui rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Nous avons été baptisés d’un seul Esprit pour former un seul corps.
La victoire par  laquelle le monde est vaincu, c’est notre foi.
Seigneur, augmente notre foi. Amen.

Doxologie : Gloire à Dieu, dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.
 
Interlude musical : Aria des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach

Lectures  bibliques : Esaïe chapitre 7, versets 10 à 16
 
Prière d’illumination :
Donne-nous, Seigneur, d'être à l'écoute de ce que tu veux nous dire ce matin.
Accorde-nous la grâce du silence intérieur
pour que ta Parole nous rejoigne et qu'elle parle à notre cœur.
Que par ton Esprit, le passage de l'Ecriture que nous venons d’écouter.
devienne Bonne Nouvelle pour nos vies. Amen.

Interlude musical : extrait de la Sicilienne (BWV 1031) de Jean-Sébastien Bach

Prédication

            « Le coeur d’Achaz et le coeur de son peuple se mirent à chanceler comme les arbres de la forêt sous le vent » (Esaïe 7, 2b). Voici la situation du roi de Jérusalem au moment où Esaïe va prononcer cette promesse : un enfant qui sera le signe de la présence de Dieu va naître.
            Le peuple d’Israël est alors coupé en deux et le royaume du nord, dont la capitale est Samarie, veut attaquer son frère le royaume du sud, pour le forcer à entrer dans la coalition avec l’Égypte contre l’Assyrie qui marche vers la Palestine.
            Dans ce climat de guerre, retentit cette promesse formidable, un enfant va naître et on l’appellera : « Immanou-el » : Dieu avec nous.
Que pourrait un enfant contre la guerre ?
            Cet enfant est signe de paix, d’avenir, il représente le salut de Dieu pour la dynastie davidique. Mais de quel enfant parle-t-on ?
            En ce premier dimanche de l’avent, impossible de ne pas penser que celui que Dieu promet comme prince de paix pour Jérusalem est le Messie, celui que les chrétiens reconnaîtront en la personne de Jésus.
            Pourtant, le prophète Esaïe ne parle pas d’un être qui naîtra des siècles plus tard, il parle d’un enfant bien réel qui n’est autre que le fils du roi Achaz. Un descendant mâle est, pour la dynastie davidique, le signe qu’elle ne s’éteindra pas car Dieu est avec elle. La jeune fille qui enfantera est la jeune reine, il n’est pas dit en hébreu qu’elle est vierge, mais seulement que c’est une jeune fille. La Septante, version grecque de la Bible a traduit en grec par « vierge », mais le texte d’Esaïe en hébreu ne le dit pas.
            Ainsi, cette naissance devient miraculeuse au fil des siècles et des traductions, retenant l’oeuvre de salut de Dieu pour son peuple à travers le motif des matriarches stériles qui enfantent quand même et des vierges qui mettent au monde des rois.
            La chrétienté va retenir cette prophétie d’Esaïe que l’on retrouve citée dans l’Évangile de Matthieu et elle construira le motif miraculeux de la vierge qui enfante jusqu’à ériger ce signe prophétique en dogme de l’Église. 
            Mais le récit historique est, une fois n’est pas coutume, plus miraculeux que tous les récits de miracles de la Bible. Alors que les Assyriens marchent sur Samarie et annexent le royaume du nord qui n’a pas pu résister malgré l’aide de l’Égypte, une épidémie de peste va décimer les Assyriens et permettre au royaume du sud et donc à la dynastie davidique de perdurer encore pour un temps. L’épidémie va empêcher que l’invasion commencée par les Assyriens n’arrive jusqu’à la ville sainte. La paix, la paix pour un temps au moins, est offerte au peuple de Jérusalem.
            La naissance du prince est entourée des motifs de salut que la tradition retient pour parler de la Terre Promise : il se nourrira de lait et de miel, et il reviendra au jardin originel, là où se trouve l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Et avant même que l’enfant atteigne l’âge de raison et sache rejeter ce qui est mauvais et choisir ce qui est bon, la « terre des deux rois qui t’épouvantent sera abandonnée ». Eh oui, la coalition contre Jérusalem sera vaincue, par une épidémie qui vient à point nommé.
            Le petit enfant qui naît dans ce contexte historique est évidemment vu comme un signe de la sollicitude de Dieu à l’égard de son peuple. 

            Ce signe, c’est celui qui sera identifié à Jésus, des siècles plus tard. Les récits qui entourent sa naissance se transforment alors en une compilation de textes prophétiques pour évoquer la polysémie de cette naissance bien humaine. Dans l’adversité, Jésus fait signe, je dirais même qu’il doit être signe de Dieu avec nous. Alors, la langue du salut se met à parler et les motifs se succèdent : la vierge enfante, un enfant mâle, ce qui, en ces temps-là, est signe de continuité de la maison de David ; et ce signe de la présence de Dieu est donné à Joseph en rêve, contre sa volonté. Comme avec le roi Achaz, à qui Dieu avait dit : « demande un signe à ton Seigneur » ce qui revenait à dire à Achaz, place enfin ta foi en Dieu. Fais-lui confiance.         

            Les récits d’enfance des Évangiles de Matthieu et de Luc semblent à première vue répondre à la question de la divinité de Jésus et alimentent les débats pour savoir s’il s’agit de la description de faits surnaturels ou s’il s’agit d’une rhétorique prophétique purement symbolique qui ne doit pas nous faire croire au mystère là où il n’est question que de motifs traditionnels. Que la vierge enfante, et que l’enfant s’appelle Immanou-el (Dieu avec nous) dans l’annonce faite à Joseph alors que l’enfant s’appellera Jésus (Dieu sauve) dans tous les autres récits touchant à son histoire, ne doit pas nous éloigner de la magnifique promesse que ces récits nous adressent dans leur réécriture même. Les rédacteurs qui réécrivent la vie de jésus dans la tradition prophétique qui est la leur sont des passeurs de foi et même des passeurs de signes.
            Ils nous parlent de cet effort sans cesse recommencé pour dire l’amour de Dieu pour l’humanité à travers une tradition textuelle riche de la foi d’une multitude qui a cru avant nous que Dieu était avec nous dans l’épreuve.
            Un homme-signe. Quoi de plus éloquent que la venue d’un homme au monde pour parler à une humanité en proie au doute et à la peur ? Quoi de plus compréhensible qu’un homme pour parler de la présence de Dieu dans nos vies humaines ?
            Les plus rétifs à cette idée qu’une vie humaine puisse se vivre comme un signe pour l’humanité, penseront que l’on voit des signes là où l’on veut les faire exister, comme Ernest Renan qui écrit dans sa « Vie de Jésus » à propos de l’interprétation de Jésus de son propre nom : « Les natures ardentes ne se résignent jamais à voir un hasard dans ce qui les concerne. Tout pour elles a été réglé par Dieu, et elles voient un signe de la volonté supérieure dans les circonstances les plus insignifiantes. » (E. Renan, Vie de Jésus, le livre de Poche 1965).
            A-t-on, par excès d’exaltation tiré du côté du merveilleux la vie d’un homme qui, somme toute, était assez banale ? Je ne sais ; mais sans doute y a-t-il plus, dans les récits d’origine de Jésus, pour les lecteurs du vingt-et-unième siècle que nous sommes, que la simple alternative entre croyance superstitieuse au merveilleux ou affadissement rationaliste de récits qui ont traversé les siècles.             

            Ce que disent les Évangiles en reconstruisant une naissance de Jésus à partir de la tradition prophétique, c’est que Dieu propose un signe à l’épreuve de notre foi et que ce signe n’est pas un symbole ésotérique ni un tour de magie mais un Homme.
            La naissance d’un enfant, d’un petit d’homme, devient, à la lumière d’une tradition séculaire, un signe de salut qui nous est adressé. Venir au monde revient alors à déclarer que Dieu est avec nous. C’est le signe d’une compréhension particulière de notre condition humaine qui est alors proposée ici. Nous ne sommes pas seuls dans notre condition humaine, Dieu y est avec nous.
            Comment comprendre cette présence de Dieu à nos côtés ? Puisque Dieu ne peut être Dieu s’il devient comme nous, comment pourrait-il être avec nous dans notre condition sans perdre sa condition divine ?
            Ce problème de l’incarnation a animé tous les débats et déchaîné les conciles. On a cherché en Jésus le signe d’une humanité divinisée, on l’a pris pour Dieu lui-même, on a d’ailleurs inventé toutes les hérésies possibles autour de ce débat, entraînant sa mère, Marie, dans les méandres théologiques de la recherche de la vraie nature de Jésus. On a cherché à faire un système à trois termes : Dieu le Père, Jésus le Fils et l’Esprit Saint, pour rendre compte des relations qu’entretenait Jésus avec Dieu, sans parler beaucoup de sa foi mais en cherchant des preuves naturelles de son origine divine. Et en multipliant le divin, on s’est beaucoup battu autour de la naissance d’un homme qui devrait être le signe de la paix promise aux hommes: Dieu avec nous. Alors, comment comprendre cet Immanou-el, ce Dieu avec nous ?
            Sans doute les récits contenus dans les Évangiles nous y aideront. Surtout ceux que nous gardons en mémoire bien après les avoir lus ou les avoir entendus raconter par d’autres comme autant de témoignages de foi. Ces récits où l’homme paralysé est exhorté à la vie par un : « lève-toi et marche ! » ; où la femme qu’on veut lapider entend cette parole de mansuétude : « moi non plus je ne te condamne pas » ; où cet enfant qui est mort se redresse au son de cette phrase : « talith koum » éveille-toi ! Ou encore, ceux où Jésus n’est pas puissant, mais faible et demande : « pourquoi m’as-tu abandonné ? » ; et celui où, pris à parti par la détresse de son amie Marthe, il s’entend dire : » si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. »
            Dans tous ces récits, et la liste n’est jamais exhaustive, car elle est composée par la foi de chacun, la présence de Dieu se fait toute proche de nos vies humaines.
            Dieu est là dans nos peurs, dans nos faiblesses, dans nos résurrections, dans nos deuils, dans nos élans de courage pour nous remettre debout. Et pourquoi croyons-nous qu’il est là ? Parce qu’un homme a cru avant nous à sa présence quotidienne et profane, et qu’il a vécu cette foi en faisant rejaillir sa confiance sur la vie de ceux qu’il rencontrait.
            Cet homme-là, c’est Jésus, celui que l’on fait naître comme un signe de paix au milieu des vies tourmentées de ses contemporains.     Nous sommes appelés, dans la foi, à lire les signes que Dieu nous donne pour nous offrir son alliance de paix. Nous sommes appelés à lire notre propre vie comme un signe de la présence de Dieu à nos côtés dans ce monde. Et ce n’est pas le fait d’une nature ardente, que de penser les choses ainsi, mais bien plutôt le fait d’une acceptation du cadeau ineffable que Dieu fait à l’homme en lui donnant un vis à vis qui lui permette de comprendre sa vie autrement que comme un hasard et l’aide à naître à lui-même en choisissant le bien et en rejetant le mal.
            Comme la naissance du Fils d’Achaz représentait plus qu’un simple hasard, notre vie est plus précieuse aux yeux de Dieu qu’un simple accident de l’histoire. Jésus est l’Immanou-el parce que le récit de sa vie fait signe à notre humanité, et nous annonce le règne de Dieu. Un Dieu qui ne nous lâche jamais, même quand la foi vacille et qu’on le croit absent. Un Dieu avec nous.    Amen.

Choral [cliquer ici] par le Chœur de l’Oratoire : « Après la longue attente »

Annonces et Offrande :
C’est maintenant le moment de l’offrande.
Souvenons nous que notre offrande ne pourvoit pas seulement à des besoins humains,
Elle est aussi une source d'action de grâces envers Dieu,
Elle est un des  signes de nos convictions, de notre engagement et de notre reconnaissance.
C’est le moment du don joyeux !
 
Musique : extrait de la Cantate No. 106 de Jean-Sébastien Bach

Prière d'intercession
Unissons-nous dans la prière :
 
Eternel, Dieu de la vie,
Nous voici devant toi tels que nous sommes.
 tu vois nos portes fermées,
celles des dépendances qui nous paralysent,
celles de toutes les ruptures et des liens qui se brisent.
Donne-nous la force de frapper encore,
ravive en nous l’Espérance qui s’endort.

Tu vois nos portes fermées,
celles de la maladie qui nous ronge lentement,
celles de la souffrance qui nous habite constamment.
Celles de la mort qui nous entoure de toutes parts.
Donne-nous la force de frapper encore,
ravive en nous l’Espérance qui s’endort.

Tu vois nos portes fermées,
celles du travail que l’on ne peut pas avoir,
ou que l’on vient de perdre,
celles de nos attentes et de nos espoirs déçus,
Donne-nous la force de frapper encore,
ravive en nous l’Espérance qui s’endort.

Tu te tiens à la porte de nos cœurs blessés,
toi qui peux faire sauter tous les verrous,
aide-nous à persévérer jusqu’au bout.
Remplis-nous de courage et de sérénité.
Donne-nous la force de frapper encore,
ravive en nous l’Espérance qui s’endort.
Amen.  
(Jan de Haas)

Ensemble, nous te confions celles et ceux qui demandent le secours de notre prière, que nous rassemblons dans celle de Jésus, le Christ :

Notre Père

Notre Père,  qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse  pas à la tentation
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles. Amen.

Bénédiction 
 “ Voici notre Sauveur qui vient, ne craignez plus !” (Esaïe 35, 4)
Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi,
afin que vous débordiez d’espérance, par la puissance de l’Esprit. (Rom 15.13)
 
Sortie
Chœur de l’Oratoire et orgue : "Jerusalem" de Parry

Textes des chants

Psaume : Psautier Français n° 67B "Que Dieu nous bénisse et nous garde", strophes 1 et 2

Que Dieu nous bénisse et nous garde,
Lui dont la joie est de donner ;
Dans son amour qu'il nous regarde,
Et nous serons illuminés.
Tous ceux qui espèrent
Verront sur la terre
S'ouvrir un chemin,
Car Dieu qui s'avance
Est la délivrance
De tous les humains.
Que tout pays lui rendre grâce
Avec des chants, des cris de joie !
Il vient régner sur toute race
Et gouverner selon le droit.
La terre est féconde
Et ses fruits abondent,
Car Dieu nous bénit.
Oh ! Que Dieu bénisse
Ceux que sa justice
En tous lieux unit !

Cantique : Louange et Prière n°179 "Nous t'invoquons, ô grand Dieu", Strophes 1, 2 et 3

1. Nous t’invoquons, ô grand Dieu,
Nous cherchons ta face.
Fais sur nous, dans ce saint lieu,
Descendre ta grâce.
Prête l’oreille à nos chants,
Reçois nos prières,
Et répands sur tes enfants
Tes dons salutaires.

2. Que ta parole, Seigneur,
Remplisse  de zèle,
De piété, de ferveur,
Ton peuple fidèle !
Fais qu’éprouvant de la foi
La sainte influence,
Il fonde à jamais sur toi,
Sa ferme espérance.

3. Ouvre nos cœurs à la voix
De ton Evangile,
Rends à tes divines lois
Notre âme docile.
Fais qu’avec humilité,
Tout mortel t’honore,
Qu’en esprit, en vérité,
L’univers t’adore

Choral :   Alleluia n°31-04, Arc-en-ciel n°302, NCTC n°159 "Après la longue attente", Strophes 1, 2 et 3

Après la longue attente,
Après le rude hiver,
La nouvelle éclatante
Ebranle l’univers :
Fini le dur tourment,
Le Messie va paraître !
L’annonce des prophètes
S’accomplit maintenant.

Les humbles de la terre,
Les pauvres du Seigneur
Pourront lever la tête
Et réjouir leur cœur.
L’amour de Dieu s’étend
Sur tous ceux qui le craignent.
La splendeur de son règne
Eclaire les vivants.

Ô Seigneur, ta puissance
Nous soutient chaque jour,
Eveillant l’espérance
De ton prochain retour.
Le désespoir n’est plus,
Car ta bonté fidèle
Est la vie éternelle.
Oh ! viens, Seigneur Jésus !



Lecture de la Bible

EsaÏe 7 : 10-16

10  L'Eternel parla encore à Achaz et lui dit :
11  « Demande un signe à l'Eternel, ton Dieu, soit dans les profondeurs de l'abîme, soit dans les lieux les plus élevés. »
12  Achaz répondit : « Je ne demanderai rien, je ne provoquerai pas l'Eternel. »
13  Alors Esaïe dit : « Ecoutez, maison de David ! Ne vous suffit-il pas de lasser la patience des hommes, que vous lassiez encore celle de mon Dieu ?
14  C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : la jeune fille concevra et mettra au monde un fils et l'appellera du nom d'Immanou-El (« Dieu est avec nous ») .
15  Il se nourrira de lait fermenté et de miel quand il saura rejeter ce qui est mauvais et choisir ce qui est bon.
16  Mais avant que l'enfant sache rejeter ce qui est mauvais et choisir ce qui est bon, la terre des deux rois qui t'épouvantent sera abandonnée. »

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