Désordre à Capharnaüm
Marc 2:1-12
Culte du 29 janvier 2023
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer
Vidéo de la partie centrale du culte
Culte à l'Oratoire du Louvre
29 janvier 2023
341ème jour de la guerre en Ukraine
« Désordre à Capharnaüm »
Culte présidé par la Pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
Avec David Cassan, organiste co-titulaire, à l'orgue
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Accueil
Bienvenue à chacune et chacun pour ce temps de culte.
Soyez ici chez vous, dans cette maison où nous sommes rassemblés pour nous ouvrir à la présence de Dieu,
à sa Parole par la lecture de la Bible et le partage de la Cène, et pour le célébrer par le chant et la prière.
Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent pour le biais du site internet ou celui des réseaux sociaux. Nous sommes en communion les uns avec les autres. Bienvenue et merci en particulier à David Cassan, pour son accompagnement musical, à l’orgue ce matin.
Prière
Éternel, Dieu de la vie, nous sommes rassemblés pour ce temps de culte.
Permets que nous soyons, avec la diversité qui nous caractérise, une communauté de prière et de joie
Que chacun ici soit compté au nombre des témoins de ton amour pour ce monde, et que notre foi fasse grandir notre amour pour notre prochain.
Père, envoie sur nous ton Esprit Saint, afin que nous vivions ce culte, le cœur apaisé. Amen.
Répons : Bénissons Dieu le seul Seigneur
Bénissons Dieu le seul Seigneur
Nous qu’il choisit pour serviteurs,
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.
Louange
Ensemble, louons l’Éternel, avec quelques versets du psaume 103, versets 1 à 14
1 De David.
Mon âme, bénis l'Éternel !
Que tout en moi bénisse son saint nom !
2 Mon âme, bénis l'Éternel,
Et n'oublie aucun de ses bienfaits !
3 C'est lui qui pardonne toutes tes fautes,
Qui guérit toutes tes maladies,
4 Qui rachète ta vie du gouffre,
Qui te couronne de bienveillance et de compassion,
5 Qui rassasie de biens ta vieillesse,
Qui te fait rajeunir comme l'aigle.
6 L'Éternel fait justice,
Il fait droit à tous les opprimés.
7 Il a fait connaître ses voies à Moïse,
Ses hauts faits aux fils d'Israël.
8 L'Éternel est compatissant et il fait grâce,
Il est lent à la colère et riche en bienveillance ;
9 Il ne conteste pas sans cesse,
Il ne garde pas sa colère à toujours ;
10 Il ne nous traite pas selon nos péchés
Et ne nous rétribue pas selon nos fautes.
11 Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant sa bienveillance est efficace pour ceux qui le craignent ;
12 Autant l'orient est éloigné de l'occident,
Autant il éloigne de nous nos offenses.
13 Comme un père a compassion de ses fils,
L'Éternel a compassion de ceux qui le craignent.
14 Car il sait de quoi nous sommes formés,
Il se souvient que nous sommes poussière.
Psaume : Le Psautier Français N°81 « Que nos chants joyeux », strophes 1 à 4 [cliquer ici]
Volonté de Dieu
Écoutons ce que Dieu veut pour nous et nous donne la force de faire :
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ta force et de toute ta pensée. C’est là le premier et le plus grand commandement.
Et voici le second qui lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Fais cela et tu vivras.
Répons : Parle, parle, Seigneur
Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis,
Je le suis, je veux l‘être
Et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.
Confession du péché
Il y a des jours, mon Dieu, où je suis bloqué(e) dans tout.
Dans tout ce qui fait mon être à moi.
Dans mes pensées, je n’arrive pas à m’ouvrir,
Comme si quelque chose d’étrange bloquait tout ce qui est de l’ordre du rêve,
Tout ce qui est de l’ordre du sentir,
Tout ce qui est de l’ordre de la relation.
Si tu savais combien je me retrouve bien dans la peau de cet homme paralysé dans l’Évangile !
Comme je comprends bien sa famille, ses amis, son entourage !
Ils font tout pour le débloquer !
Comme lui, mon Dieu, j’aimerais bien qu’on fasse tout pour moi,
Même ce qui semble impossible !
Il faut avoir du courage pour faire ce qu’ils ont fait…
Pour faire aussi ce qu’il a fait,
ou laissé faire, lui le paralysé…
Il a sûrement tenté de passer,
La foule l’a probablement empêché de rentrer
Il n’était peut-être pas le seul ! Peut-être y avait-il d’autres infirmes avec lui ?
Peut-être que certains se sont découragés.
Ils sont repartis chez eux avec leur souffrance muette,
Et leurs membres engourdis, paralysés…
Mais moi, mon Dieu, je veux être comme lui.
Je ne veux pas rentrer chez moi, avec ma souffrance,
Je ne veux pas me laisser enfermer par mon péché,
car mon péché, je le sais, il me paralyse…
Il bloque mon regard,
Il ferme mon cœur,
Il engourdit mes membres tout entiers.
Et je suis là, parfois, sans parole, sans regard, sans geste.
O Seigneur, je suis bloqué sur ma civière, la civière de ma propre vie.
Ah ! Si quelqu’un m’aidait à te rencontrer…
Si quelqu’un m’aidait à passer la foule de mes idées parasites,
La foule de mes angoisses,
La foule de mes préoccupations inutiles,
La foule de mes occupations oisives,
Si quelqu’un m’aidait à percer le toit,
A crever le toit de ma souffrance,
De mes inquiétudes,
De mes peurs qui me paralysent,
Alors, je serais près de toi, Seigneur !
Et toi, tu me dirais : Lève-toi !
Et sûr ! Je me lèverais !
[d’après un texte extrait de « Chemins d’Avent et de Noël », Éditions du Signe, 1991]
Répons : J’aime mon Dieu
J’aime mon Dieu car il entend ma voix
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté il s’est tourné vers moi.
Annonce du pardon
Pour accueillir le pardon de Dieu dans nos vies, je vous invite à vous lever :
Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé
Chantons à Dieu notre reconnaissance !
Répons : Combien grande est ta gloire
Combien grande est ta gloire en tout ce que tu fais,
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !
Confession de foi
Je vous propose de confesser notre foi, avec un texte de Claude Peuron :
Dieu est d'abord question qui nous empêche de nous enfermer dans nos préjugés, nos évidences, nos certitudes.
Il ouvre l'horizon ; il nous ouvre à l'avenir.
Dieu est question. N'en faisons pas (pas trop vite) une réponse et encore moins un catalogue de réponses.
Dieu n'explique pas le monde, il veut le transformer pour nous, avec nous.
Jésus est parole qui interpelle, qui relève.
Homme parmi nous, il est signe et présence de Dieu, question au cœur du monde.
Dans l'histoire et ses tragédies, dans l'actualité et ses drames, une parole surgit.
Un amour fragile et menacé est encore là qui aspire à s'incarner encore. En nous ?
L'Esprit, souffle de Dieu, me donne d'entendre sa parole à travers les Écritures
et me permet de rencontrer la personne de Jésus. Il est aussi souffle qui me pousse vers les autres, qui me donne ainsi des frères et des sœurs.
Amen.
[Claude Peuron, Paris]
Répons : Grand Dieu, nous te bénissons
Grand Dieu, nous te bénissons,
Nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons,
De concert avec les anges,
Et, prosternés devant toi,
Nous t’dorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi,
Nous t’adorons, ô grand Roi !
Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !
Lecture biblique : Évangile de Marc, chapitre 2, versets 1 à 12 (TOB) [cliquer ici]
1 Quelques jours après, Jésus rentra à Capharnaüm et l’on apprit qu’il était à la maison.
2 Et tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte. Et il leur annonçait la Parole.
3 Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé porté par quatre hommes.
4 Et comme ils ne pouvaient l’amener jusqu’à lui à cause de la foule, ils ont découvert le toit au-dessus de l’endroit où il était et, faisant une ouverture, ils descendent le brancard sur lequel le paralysé était couché.
5 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
6 Quelques scribes étaient assis là et raisonnaient en leurs cœurs :
7 « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés sinon Dieu seul ? »
8 Connaissant aussitôt en son esprit qu’ils raisonnaient ainsi en eux-mêmes, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous ces raisonnements en vos cœurs ?
9 Qu’y a-t-il de plus facile, de dire au paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien de dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ?
10 Eh bien ! afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… » – il dit au paralysé :
11 « Je te dis : lève-toi, prends ton brancard et va dans ta maison. »
12 L’homme se leva, il prit aussitôt son brancard et il sortit devant tout le monde, si bien que tous étaient bouleversés et rendaient gloire à Dieu en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil ! »
Cantique : Louange et Prière n°390 « Consacre à ton service » , strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici]
Prière d’illumination
Éternel, Dieu de la vie,
Ouvre mon esprit à l’intelligence de ta Parole,
Et que mon cœur demeure brûlant tandis que tu me parles.
Comme la pluie féconde la terre,
Et fait germer la semence,
Que ta Parole accomplisse sa mission, au cœur de mon existence,
Qua ta volonté féconde ma vie,
Que ton amour lui permette de porter des fruits,
Et quelques soient les chemins sur lesquels j’avance,
Qu’il me reste toujours un moment pour te dire ma gratitude,
Par mes mots comme par mon chant. Amen.
[Agnès Adeline].
Jeu d’orgue
Prédication : Désordre à Capharnaüm
Amis, sœurs et frères,
Qui d’entre nous n’a pas entendu au moins une fois dans sa vie : « Ce serait bien que tu ranges ta chambre, c’est un véritable capharnaüm ! » Il semble bien que cette expression vienne tout droit de ce fameux petit village de Galilée, où Jésus, en son temps, a provoqué un véritable désordre ! En effet, Jésus séjourne dans cette petite ville de pêcheurs, où il a choisi ses premiers disciples, et où il a prêché et réalisé des miracles même si, finalement, les habitants ne saisiront pas l’importance de son message. Mais pour le moment, Jésus est dans cette ville. Il enseigne dans une maison, dont on suppose qu’elle est celle de Simon, et énormément de monde se rassemble pour écouter Jésus.
Nous sommes au tout début de l’Évangile de Marc, et, déjà, la notoriété de Jésus semble importante. La foule envahit la maison, bloquant la porte d’entrée, et, sans aucun doute, cela laisse présager un message exceptionnel. Tout le monde se presse pour entendre Jésus, « qui annonce la Parole ». Qu’est ce que cela veut dire au juste ? L’évangéliste Marc ne nous dit rien à ce sujet…mais on peut deviner que Jésus explique avec ses mots personnels le fondement de la foi juive. Il reprend un à un les textes de la Torah, et il les actualise, de différentes façons, peut-être pour essayer de réformer la religion de son temps.
Et quel est-il ce message ? « Les temps sont accomplis, le règne de Dieu s’est approché ». Mais comment dire cela ?
Jésus est un enseignant, et nous devrions avoir de sa part quelque chose de très structuré, un discours bien organisé, avec un plan bien construit, pour que tout ce qui sera dit soit bien mémorisé et que chacun puisse en faire son miel. Un peu comme le sermon sur la montagne, dans l’Évangile de Matthieu. Mais finalement, on ne sait rien du contenu de ce qu’il enseigne, en tout cas dans ce passage.
Coup de théâtre ! Jésus est interrompu dans son enseignement oral. Alors qu’il parle à la foule, voici qu’un homme, paralysé, porté par quatre de ses amis, est descendu par le toit de la maison. C’est vraiment le désordre à Capharnaüm ! Fermons les yeux et imaginons la scène : tout d’abord, un nuage de poussière envahit la pièce. Chacun se protège comme il peut des gravats qui tombent du toit que les hommes viennent d’ouvrir pour laisser passer le brancard. Chacun entend les directives des hommes qui guident la progression de la civière du haut jusqu’en bas. Sans doute rassurent-ils le paralysé qui n’en mène pas large. Et dans la pièce, chacun y va de son propre commentaire, chacun s’esclaffe ou s’indigne ; on se pousse pour faire de la place au nouveau venu. Parce que tout de même, c’est vraiment le désordre dans cette maison ! Si même les paralysés s’invitent à l’enseignement de Jésus, mais où va-t-on, je vous le demande !
En tout cas, l’auditoire est totalement déconcentré et Jésus est obligé de se taire au milieu de cette confusion ! Terminée la leçon de théologie ! Au placard, la théorie ! De cette situation désordonnée, va naître tout autre chose qu’une leçon de théologie, ou qu’un enseignement sur Dieu. Nous allons voir la naissance d’une actualisation de ce qui est Dieu dans la vie quotidienne. Jésus va prendre au sérieux l’arrivée de ce paralysé, qui ne sait pas encore qu’il vient de briser l’architecture d’un enseignement, au profit de la fécondité d’une parole instructive.
En tant qu’enseignant de la Parole, Jésus aurait pu remettre de l’ordre dans ce capharnaüm domestique. Il aurait pu attendre que le paralysé et ses amis s’installent et le calme revenu, il aurait pu reprendre le cours de son enseignement. Mais Jésus n’en fait rien. Il continue de se taire. Il observe son auditoire. Il prend le temps de voir comment les choses se passent. Il parcourt du regard l’assemblée. Il écoute les propos de chacun et il regarde comment le paralysé est accueilli. Seuls les scribes ne disent rien. Pourquoi est ce qu’ils ne disent rien ? Jésus note tout ce qu’il remarque, dans sa mémoire. Il fait silence en lui-même, il écoute, il observe. Il est présent à son environnement, il est attentif à toutes les postures, aux émotions des gens, aux paroles échangées, aux réactions de toutes sortes, et heureusement ! Sinon, comment son enseignement serait-il pertinent ? Toute cette attention est mentionnée dans l’Évangile de Marc avec ces simples mots : « Voyant leur foi ». Oui, voyant leur foi, celle du paralysé et celle des quatre hommes qui l’ont porté, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés ».
Et là, deuxième coup de théâtre ! La surprise change de camp. Personne ne s’attendait à cette parole de Jésus, lui qui, au milieu du brouhaha, a perçu l’attente profonde de cet homme paralysé. Et alors qu’il n’a rien demandé, Jésus y répond par ces mots : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés ».
Nous sommes devant une conversion. Une conversion intérieure, que seul Jésus peut discerner. Quelque chose est en train d’advenir dans la vie de l’homme paralysé. Une guérison est en train d’avoir lieu sans que nous soit donnée une quelconque explication. Nous ne savons pas dans quel état d’esprit est arrivé l’homme paralysé, mais on peut supposer qu’il souhaitait être guéri d’une façon ou d’une autre. L’homme paralysé est maintenant devant Jésus, la rencontre a lieu, et Jésus change subitement la demande implicite du paralysé. Au lieu de répondre à une attente d’une guérison physique, Jésus répond d’abord à l’angoisse intime de cet homme, face au péché. Jésus va plus loin que l’incapacité physique de cet homme. Cet homme ne peut plus bouger dans son corps. Il est également bloqué dans sa relation à Dieu. Car dans son environnement, être infirme, cela veut dire être puni par Dieu pour des fautes commises par lui, ou par les siens. Alors, entrer dans la vie avec un handicap pareil, en se sentant perpétuellement indigne devant Dieu, cela n’arrange ni les relations avec Dieu, ni avec les autres, ni avec soi-même.
Et, en disant au paralysé : « Mon fils, [ou mon enfant, dans d’autres traductions], tes péchés sont pardonnés », Jésus annule pour toujours la malédiction qui liait le péché et la maladie, le péché et l’infirmité. La parole de Jésus devient une parole libératrice, au sens premier du terme. Il rétablit d’abord l’homme dans sa relation avec Dieu avant de rétablir cet homme dans la relation avec son corps. L’homme est guéri physiquement parce qu’il est d’abord guéri spirituellement, en étant délivré de la malédiction qui liait l’infirmité physique à une punition de Dieu.
Jésus emploie à l’égard du paralysé un langage particulièrement affectif : « Mon fils, mon enfant ». Jésus souhaite toucher la part la plus sensible, la plus vivante de cet homme, enfermé dans son corps pétrifié. Jésus s’adresse à la part intime de la personne qui souffre. Il s’adresse à tout ce qui est caché, à tout ce qui ne peut pas s’exprimer. En même temps, la parole que Jésus prononce, porte en elle la guérison qu’elle opère. Jésus réintègre cet homme dans la filiation divine. C’est un nouveau départ. Jésus ne dira-t-il pas un peu plus tard : « Laissez venir à moi les petits enfants, si vous ne leur ressemblez pas, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux [Marc 10:14].
La parole de Jésus est d’autant plus performante, qu’elle est prononcée sans préambule. Elle s’achève tout aussi brusquement. Et c’est Jésus à son tour qui provoque un coup de théâtre ! Personne ne s’attendait à une telle parole. Nouveau désordre ! Jésus provoque son auditoire, dans le sens étymologique du terme : « pro-voquer » du latin pro-vocare, c’est-à-dire, appeler au dehors. Et c’est ce que Jésus va faire : appeler le paralysé à sortir de son infirmité, lui ordonner de se lever, de prendre son brancard et de retourner chez lui. Mais pour le moment, les critiques ne se font pas attendre du côté des scribes. Ils raisonnent en leur cœur, intérieurement, ou bien ils murmurent. Ils s’interrogent et ils ont raison de s’interroger. Pourquoi Jésus parle-t-il ainsi ? Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? Jésus blasphème.
Jésus perçoit le mécontentement des scribes. Et cet agacement est facile à deviner. L’Évangéliste Marc ne donne aucun détail sur la foule sauf sur les scribes. Il dit simplement qu’ils étaient assis. Ce sont les seuls à être mentionnés dans cette attitude. En Israël, être assis, c’est être dans la posture de celui qui enseigne ou de celui qui écoute. Celui qui est assis est un sage, quelqu’un de respectable et de respecté. Celui qui est assis détient le savoir, c’est quelqu’un de sérieux, de pointilleux, avec un légalisme plus ou moins étroit. Mais ici, être assis pour un scribe cela peut vouloir dire quelque chose de plus. Être assis, c’est être dans une attitude repliée, une attitude de réserve, de retrait. On sait que les scribes étaient très sceptiques à l’égard de Jésus, dont le discours en dérangeait plus d’un. Là où Jésus les déstabilise, les scribes s’accrochent à l’enseignement de Moïse, comme quelque chose d’inamovible. Le scribe ne se laisse pas ébranler par la nouveauté. Il reste de marbre. Pour le coup, le plus paralysé n’est pas celui qu’on pense.
Alors, c’est pour cela que Jésus se tourne vers eux. Le paralysé, lui, est guéri. Il est sur le chemin de la vie. Jésus, en quelque sorte, ne peut plus rien pour lui, puisqu’il a tout. Mais il reste encore les scribes à convaincre, à faire bouger dans leur tête, leur mentalité. Jésus ne manque pas d’humour. Il dit aux scribes : « Qu’est ce qui est plus facile à dire ? Qu’est ce qui est plus facile à enseigner ? Dire au paralysé : tes péchés sont pardonnés. Ou bien : « Lève-toi, prends ton brancard et marche ? Jésus a l’air de faire de l’humour, mais en réalité, il veut faire comprendre aux scribes que ce qui vient de se passer ouvre des horizons nouveaux dans le rapport entre l’homme et Dieu. Cette guérison est là pour montrer que « le fils de l’homme a autorité de pardonner les péchés sur la terre ». Jésus emploie ici une expression énigmatique, qui apparaîtra de nombreuses fois dans les évangiles. Cette expression « fils de l’homme » se trouve déjà dans le premier Testament, et désigne la figue royale du messie, évoquée par les prophètes. Prononcée par Jésus, cela permet à chacun de le reconnaître, s’il le souhaite, comme le messie espéré, attendu. Nouveau désordre ! Jésus se laisse reconnaître comme messie, c’est-à-dire celui qui apporte la libération tant attendue, mais qui sera tout autre que politique. Une libération qui s’accueille, sans être imposée. C’est tout au long que Jésus se laissera découvrir comme Seigneur et sauveur, pour qui voudra le recevoir, en particulier si chacun, chacune se laisse bousculer dans ses idées préconçues.
Mais ce que l’évangile nous offre aujourd’hui, c’est la valeur réparatrice du pardon. Il y a des mots qui enferment un être humain dans ce qu’il n’est pas forcément. Il est souvent jugé et réduit à ce qu’il fait, comme une fatalité, et l’on passe à côté de qui il est vraiment. Mais il y a d’autres paroles qui au contraire libèrent l’être humain de la fatalité, comme ici, de la punition de Dieu et de la culpabilité de la faute. Jésus n’est qu’au début de son ministère. Ce n’est pas fini. Il a encore beaucoup à faire et à dire. Quelque chose d’autre est possible, qui dépassera tout ce que les contemporains de Jésus ont imaginé. Il provoquera un tel désordre, un tel chamboulement, que beaucoup préfèreront le faire mourir, et faire mourir avec lui cette extraordinaire prodigalité de Dieu. Le paralysé est guéri et la foule est enseignée. Jésus s’est laissé interrompre dans son enseignement pour passer aux actes. Il fera cela jusqu’à la croix. Juste pour que l’être humain ne craigne plus de vivre debout, devant Dieu. Debout et libre. C’est aussi une parole pour chacun, chacune de nous. Pour l’instant, nous n’en sommes qu’au début du désordre provoqué ce jour-là à Capharnaüm. La libération promise en route. Elle n’aura pas de fin. Nombreux sont ceux qui voudront la réglementer en l’enfermant dans des dogmes, auxquels il faudra croire, sans discuter, au risque d’être rejeté, d’être exclu. Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui encore, sont tentés de réduire cette libération à un code de moralité ou à une somme de préceptes, en en faisant une religion de perfection, propice à de nouvelles exclusions. Mais cette libération que Jésus offre n’a pas de condition. Jésus regarde vers l’avenir. Il actualise la parole de la Loi et des prophètes, pour qu’elle ne reste pas lettre morte. Il transmet cette Parole, en s’entourant de disciples, qui, le moment venu, deviendront des apôtres qui, à leur tour, transmettront, avec leurs mots à eux, ce qu’ils auront reçu et compris de Jésus. L’important, ce n’est pas tant de transmettre les richesses de la Parole, mais c’est de susciter de nouveaux disciples, qui transmettront ce message, de génération en génération, en l’actualisant, en le rendant accessible, crédible, recevable, par les nouvelles générations et les nouvelles sociétés, parce que cette parole est entièrement tournée vers l’avenir. La bonne nouvelle, quand elle nous saisit, nous propulse vers un inattendu, celui de la libération.
En quoi consiste-t-elle cette libération ?
Sans doute en la guérison des maladies de l’individu, comme ce fut le cas pour le paralysé de notre histoire. Mais nous savons que toutes les guérisons physiques ne se produisent pas et qu’il nous faut accepter notre finitude. Mais dans cette guérison, nous pouvons y voir la promesse d’autres guérisons, celles de nos relations humaines, au sein de notre monde politique et social, destinée à une société paralysée, afin qu’un monde plus juste puisse advenir, où chacun aura sa place, sans être inquiété. N’est-ce pas la promesse de l’Évangile ? Si cette Parole est la promesse d’une vie en abondance, alors elle n’a pas fini de provoquer d’autres désordres, parce que la vie sous toutes ses formes est un mouvement, un élan, une bousculade, un cheminement, un déplacement, et même, un renversement, où les premiers seront les derniers, où un grain de moutarde deviendra le plus grand arbre du royaume, où les prostituées et les collecteurs d’impôts précéderont dans le Royaume les gens à la bonne conscience, où un petit enfant deviendra la personne la plus importante du royaume, un verre d’eau au bord d’un puits, le plus grand critère d’amour, et où les pécheurs d’un lac deviendront des témoins connus du monde entier.
C’est cela que je qualifie de « joyeux désordre », que d’autre appelleront « dynamisme créateur », que le Dieu de Jésus-Christ ne cesse d’orchestrer, afin que les êtres humains, croyants ou non, ne se lassent ni d’innover, ni d’espérer, ni d’aimer. Amen.
Orgue
Cantique : Louange et Prière n°407 « »Oh ! croyons que Dieu nous donne », strophes 1 à 3 [cliquer ici]
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Offrande pour la vie de l’Église
Orgue
Liturgie de sainte-cène
Préface :
Éternel, Dieu de la vie, nous te louons
et nous te disons notre joie
de pouvoir t'appeler "notre Père".
Tu nous aimes tels que nous sommes ;
chacun de nous est important à tes yeux.
Tu es le seul à faire pleinement confiance
à chacun d'entre nous,
et à espérer en nous
même quand tout est mort,
même quand il n'y a plus d'espérance.
En nous donnant ton Fils,
tu nous montres ta tendresse.
Il est né au monde pour que nous vivions
de son Esprit.
Il est mort et ressuscité
pour que les hommes deviennent tes enfants,
pour que notre terre devienne fraternelle.
Ensemble, ici et maintenant,
nous te chantons notre reconnaissance !
Répons : Pare-toi pour une fête (str. 1)
Pare toi pour une fête,
O mon âme tiens-toi prête,
Monte plus haut que la terre,
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t’offre une place
Au grand banquet de sa grâce,
Ce maitre au pouvoir immense,
Avec toi fait alliance.
Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze.
Pendant le repas, il prit du pain et après avoir rendu grâce,
il le rompit et le leur donna en disant: “Prenez, mangez, ceci est mon corps”.
Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces,
il la leur donna en disant: “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour beaucoup, pour la rémission des péchés.
Je vous le dis désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous dans le Royaume de mon Père”.
Prière d’intercession
Éternel, Dieu de la vie, Dieu de Jésus-Christ, nous voici devant toi avec nos paralysies, nos empêchements, nos immobilités, nos incapacités à contourner les obstacles. Tu nous accueilles comme Jésus a accueilli cet homme paralysé, sans a priori, et avec amour. Par cet amour sans conditions, tu nous transformes et nous guéris.
Tu désires nous mettre en marche, à ta suite, pour faire de la vie une fête, une joie.
Aide-nous à accepter et dépasser ce qui retient nos pas, nos mots, nos réconciliations, nos enthousiasmes.
Ne nous laisse pas nous enfermer dans des certitudes qui nous empêcheraient de te découvrir tel que tu es vraiment et qui nous feraient passer à côté de la nouveauté de l’Évangile. Fais de nous des hommes et des femmes, qui soutiennent et aiment celles et ceux qui nous entourent, donne-nous cette joie de les encourager à te rencontrer, aide-nous à les porter ou à contourner les obstacles, qui les empêchent de te rencontrer.
Merci pour cette bonne nouvelle, qui toujours se propose, mais jamais ne s’impose.
Qu’elle nous remplisse de ta vie en abondance, qu’elle nous aide à nous lever et à marcher derrière, en mettant nos pas dans les tiens, puisque tu as choisi de nous précéder en tout.
[d’après un texte du pasteur Gabriel Monnet, professeur de théologie pratique à la Faculté adventiste de Collonges sous Salève (74)].
Nous rassemblons nos prières imparfaites dans celle que Jésus a enseignée à ses disciples :
Notre Père
Notre Père qui es aux cieux,
que ton Nom soit sanctifié,
que ton Règne vienne,
que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Aux siècles des siècles, amen.
Répons : Jésus, ta voix nous convie (str.2)
Jésus, ta voix nous convie,
A ce festin de la vie,
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu’aujourd’hui, je contemple,
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d’elles,
A tes tables éternelles.
Invitation
« Venez car tout est prêt », dit le Seigneur.
Voici le repas que nos mains ont préparé mais où lui-même nous donne nourriture.
Voici la table que nous avons dressée, mais que Lui-même préside.
Voici la joie que nous avons désirée mais que Lui-même nous donne.
Voici le pain dont nous avons besoin et que Lui-même distribue.
Nous sommes tous invités.
Fraction
en rompant le pain :
Voici le pain de vie ; celui qui mange de ce pain n’aura plus jamais faim.
en élevant la coupe :
Voici la coupe de la nouvelle alliance ; celui qui met sa confiance en Jésus Christ a la vie éternelle.
Communion
Prière d’action de grâce
Merci pour ce pain et ce vin
Qui nourrissent notre quête d’une vie en plénitude !
Toi qui te tiens dans la pâte de nos jours
Et qui sais combien façonner l’être humain
Est un artisanat délicat,
Apprends-nous les paroles qui vivifient,
Les regards qui font exister,
Et les gestes qui redonnent confiance !
Tiens-nous à la juste distance
Les uns des autres,
Garde-nous de l’indifférence
Comme de la mainmise,
Afin qu’à travers nos rencontres
Ta promesse passe vers demain,
Là où tu seras tout en tous ! Amen !
[Pasteure Francine Carrillo, Traces vives]
Envoi : Que jamais…
Que jamais le bonheur de la vie n’éteigne en nous
La révolte contre ce qui la défigure
Mais que jamais non plus le scandale du mal
N’efface en nous la louange de la vie.
Que jamais les mots qui nous font vivre :
Tendresse, plaisir, liberté, confiance,
Ne se referment en des certitudes figées,
Mais qu’ils soient source d’une quête toujours inachevée.
Que notre foi ne soit jamais sans le doute,
Et que nos doutes ne soient jamais sans la confiance.
Que l’émerveillement de recevoir la vie
Comme un don, comme une grâce
N’altère pas nos capacités d’indignation devant l’injustice,
Mais soutienne en nous la promesse
Et la passion d’un monde autre.
Tel est le désir qui nous porte !
Telle est la prière qui nous met en route !
Que la petite espérance nous prenne par la main,
Qu’elle nous entraîne
Sur des chemins inattendus,
Et qu’elle chante en nous,
Comme un défi,
L’amour de la vie !
[Pasteur Gérard Delteil, théologien,
Doyen honoraire de la Faculté de théologie protestante de Montpellier]
Bénédiction
« L’Éternel nous bénit et nous garde.
L’Éternel fait resplendir sur nous sa lumière et nous accorde sa grâce.
L’Éternel tourne sa face vers nous et nous donne la paix ! »
(Nombres 6:24)
Amen.
Répons : Bénis ô Dieu nos routes
Bénis ô Dieu nos routes,
Nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes,
Tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres,
J’y marche par la foi :
Même au travers des ombres,
Ils conduisent à toi.
Sortie - orgue
Paroles des chants du dimanche 29 janvier 2023
Psaume : Le Psautier Français n°81 « Que nos chants joyeux », strophes 1 à 4
1 - Que nos chants joyeux, |
3 - Dieu nous a donné |
Cantique : Louange et Prière n°390 « Consacre à ton service », strophes 1 à 3
1 - Consacre à ton service
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3 - Qu’un feu nouveau s’allume
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Cantique : Louange et Prière n°407 « Oh ! Croyons que Dieu nous donne », Strophes 1 à 3
Strophe 1 Ce Sauveur nous fera vivre |
Strophe 3
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Paroles des répons du temps de l'Église (avec Cène)
Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)
Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.
Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)
Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.
Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)
J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.
Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)
Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais,
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !
Après la confession de foi
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)
Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)
Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.
Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !
Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)
Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.
Lecture de la Bible
Évangile de Marc, chapitre 2, versets 1 à 12 [NBS]
Le paralytique de Capharnaüm
1 Quelques jours après, il revint à Capharnaüm. On apprit qu'il était à la maison,
2 et il se rassembla un si grand nombre de gens qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte. Il leur disait la Parole.
3 On vient lui amener un paralytique porté par quatre hommes.
4 Comme ils ne pouvaient pas l'amener jusqu'à lui, à cause de la foule, ils découvrirent le toit en terrasse au-dessus de l'endroit où il se tenait et y firent une ouverture, par laquelle ils descendent le grabat où le paralytique était couché.
5 Voyant leur foi, Jésus dit au paralytique : Mon enfant, tes péchés sont pardonnés.
6 Il y avait là quelques scribes, assis, qui tenaient ce raisonnement :
7 Pourquoi parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, sinon un seul, Dieu ?
8 Jésus connut aussitôt, par son esprit, les raisonnements qu'ils tenaient ; il leur dit : Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ?
9 Qu'est-ce qui est le plus facile, de dire au paralytique : « Tes péchés sont pardonnés », ou de dire : « Lève-toi, prends ton grabat et marche ! »
10 Eh bien, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a l'autorité pour pardonner les péchés sur la terre – il dit au paralytique :
11 Je te le dis, lève-toi, prends ton grabat et retourne chez toi.
12 L'homme se leva, prit aussitôt son grabat et sortit devant tout le monde, de sorte que, stupéfaits, tous glorifiaient Dieu en disant : Nous n'avons jamais rien vu de pareil.
Vidéo du culte entier
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