La myrrhe, le soin de notre humanité

Matthieu 2:11 , Cantique des cantiques 5:13-14

Culte du 13 novembre 2020
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer

Vidéo du culte entier

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 15 novembre 2020
Jour 17 du re-confinement national
La myrrhe, le soin de notre humanité
Matthieu 2 : 11

Liturgie par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Prédication par la pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
Musique : David Cassan, organiste co-titulaire à l'Oratoire

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Liturgie 1

Musique

Salutation :

Mon frère, ma sœur,
Toi qui es venu ce matin, dans ce temple, prendre le temps d’écouter la Parole de Dieu, renouveler tes forces physiques et spirituelles, par le chant, la prière, rencontrer ton prochain au milieu de ton activité familiale ou de ton travail, sois sans crainte !
Le Seigneur est là, il t’appelle, il t’invite à l’écouter et à le recevoir ici et maintenant.

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ son Fils, notre Sauveur et notre frère.

Accueil :

Bienvenue pour ce temps de culte, en jour 17 du re-confinement.
Le temple est fermé au public, ainsi que la maison presbytérale, mais nous ne sommes pas seuls. Nous sommes en communion par la musique, le partage de la Bible et la prière.
Il est important de prendre soin des autres en respectant les consignes sanitaires obligatoires  et en prenant la mesure de l’ampleur de cette pandémie au-delà de toute polémique sur les moyens de la combattre.  Nous associons à ce temps de culte les familles endeuillées en cette période difficile.
Les liens internet, les réseaux sociaux et le téléphone nous aident à maintenir un contact, à dialoguer à distance, à nous soutenir dans cette épreuve et à éviter les rassemblements qui sont dangereux. Aujourd’hui nous saluons particulièrement les amis qui nous rejoignent de divers pays, la Roumanie, les Pays Bas, les États Unis (qui vivent une période historique intense), le Canada, l’Italie, le Maroc, et sans doute d’autres pays, qu’ils n’hésitent pas à nous faire signe si leur pays de résidence n’a pas été cité.
A cette date, vous auriez du voir les enfants de l’éducation biblique dans ce temple, ils seront avec nous dans des séances qui s’échelonneront tout l’après midi par des moyens virtuels. Actuellement, l’éveil biblique a sa séance avec Chloé sur le thème d’un autre arbre de la Bible: le buisson ardent.

Pour tous ses bienfaits, nous louons Dieu : 
Louange : Louons Dieu par la confiance du psalmiste

Je lève les yeux vers les montagnes.
D’où me viendra le secours ?
Le secours me vient de l’Eternel qui a fait le ciel et la terre.
Qu’il ne permette pas à ton pied de trébucher,
Qu’il ne somnole pas celui qui te garde !
Non, il ne somnole pas, il ne dort pas celui qui garde Israël !
L’Eternel est celui qui te garde,
L’Eternel est ton ombre protectrice il se tient à ta droite.
Pendant le jour le soleil ne te fera pas de mail, ni la lune pendant la nuit.
L’Eternel te gardera de tout mal, il gardera ta vie.
L’Eternel gardera ton départ et ton arrivée dès maintenant et pour toujours.
(Psaume 121).

Psaume [cliquer] : Chant du psaume 84, strophes 1, 2 et 4 : « Dans ta maison je suis heureux »

Confession du péché : Prions ensemble
Seigneur Dieu,

J’ai besoin de déposer devant toi
le poids lassant de mon péché.

J’ai besoin que cessent les alibis et les excuses
Qui ne trompent personne et surtout pas moi.

J’ai besoin que cessent les regrets et les tourments
Qui ne délivrent personne, et surtout pas moi.

J’ai besoin de déposer entre tes mains
Ce sac de nœud où je m’étouffe en vain.

J’ai besoin de quelqu’un
auprès de qui je puisse confesser mon trouble et mon secret.

J’ai besoin d’en finir avec les soucis qui m’assaillent du dehors
Et avec les tourments qui me rongent du dedans.

J’ai besoin de la tranquillité de ta bonté.
O Dieu, j’ai besoin de toi.
Amen.

(André Dumas)

Annonce du pardon
Recevons le pardon que Dieu nous donne :

Pour nous aussi, cette parole est vraie et digne d’être reçue :
« Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui ». (Jean 3:17).

Chantons à Dieu notre reconnaissance !

Cantique [cliquer] : Chant du cantique 415, strophes 1,2 et 3 : « Mon Sauveur, je voudrais être »

Confession de foi :
Joignons nos voix à la confession de foi du Foyer de l’Ame, pour exprimer notre foi :
 
Je crois en Dieu, il est amour.

Je crois en Jésus-Christ, notre Seigneur, notre frère,
Il a souffert,
Il est mort, il nous pardonne.
Il est la vie et la lumière du monde.
Son règne dépassera le temps.
Malgré notre faiblesse, je crois qu’en Jésus-Christ, Dieu est
L’espérance des hommes et l’homme est l’espérance de Dieu.

Je crois en l’esprit présent au monde et au cœur des hommes
L’esprit donne la paix aux hommes de bonne volonté.
L’esprit de Dieu créé et recrée le monde, le dynamise et
Le conduit vers le Royaume.

Je crois à la communion de tous dans la foi, l’espérance et l’amour.
Je crois à l’amour plus fort que la mort.
Je crois à la vie éternelle.

Amen

Doxologie : Gloire à Dieu, dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.

Musique

Prière d’illumination : 

Seigneur, ouvre notre esprit à l’intelligence de ta Parole.
Et que notre cœur demeure brûlant tandis que tu nous parles.
Comme la pluie féconde la terre et fait germer la semence,
Que ta Parole, Seigneur, accomplisse,
Au cœur de notre vie, ta volonté,
qu’elle féconde notre vie,
Et lui permette de porter des fruits.
Oui, que ta Parole soit la vérité de nos existences,
La lampe de nos pas. Amen.

Lectures bibliques [cliquer ici]
Matthieu 2:11
Cantique des Cantiques 5:13-14

Musique

Prédication : La myrrhe, le soin de notre humanité

Amis, frères et sœurs,
Cette année, nous poursuivons avec les enfants de l’éducation biblique, notre apprentissage des arbres de la Bible. Après avoir découvert le figuier comme symbole de la patience de Dieu, au mois d’octobre, l’arbre que nous découvrons en novembre,  est celui de la myrrhe comme soin de notre humanité.

Mais qu’est ce que la myrrhe ? C’est une gomme résineuse, produite naturellement par un excès de sécrétion que l’on trouve, sous l’écorce de certains arbres ou arbustes de la famille des « Burséracées », particulièrement en Abyssinie et en Arabie, mais qu’on ne trouve pas en Palestine. La myrrhe est donc un produit d’importation très recherché. La myrrhe est utilisée pour les soins de beauté du corps des femmes, mais aussi pour parfumer le lit et les vêtements. Elle sert aussi à embaumer le corps des défunts. Cette résine, d’une consistance très dure, se distille au contact d’un liquide ou se mélange à l’huile. Elle a une saveur acre, légèrement amère, d’où la racine d’origine sémitique de son nom.  Elle dégage  une odeur à la fois capiteuse et relaxante.

La myrrhe a des vertus analgésiques. Selon le livre des Proverbes, (31,6), il est écrit : « Procure des boissons fortes à qui va mourir ». Du vin, auquel on additionnait de la myrrhe provoquait une sorte de sédation et permettait de supporter la douleur.

La myrrhe est donc l’un des trois présents qui a été fait à Jésus, au moment de sa naissance. En effet, dans l’extrait de l’évangile de Matthieu que nous venons d’entendre, il  est raconté que des savants, qu’on appelle aussi des mages, sont venus de pays orientaux, extérieurs à Israël, en suivant une étoile, pour arriver jusqu’à Bethléem, lieu de la naissance de Jésus,  pour adorer l’enfant. Dans leurs bagages, ils avaient amenés des cadeaux, dont trois qui ont marqué le souvenir de l’Evangéliste, à savoir l’or, l’encens et la myrrhe. Longtemps on a cherché ce que pouvaient signifier ces trois présents. Ce sont les Pères de l’Eglise, comme Irénée de Lyon, au IIème siècle, ou Saint Grégoire le Grand, au VIème siècle,  qui ont donné une interprétation pour chacun d’eux.

L’or, inaltérable, symbolise dans l’Antiquité, la royauté, la puissance et le règne. L’or est abondamment présent dans la Bible, dans les récits des Patriarches, (Ge 13, 2; 24, 35), comme à la sortie d’Egypte, (Ex 12, 35).  Il désigne ici la dignité royale de Jésus.

L’encens est une autre résine qui, en brûlant, dégage une fumée qui monte vers le ciel, symbolisant la prière montant vers Dieu. «Que ma prière devant toi s'élève comme un encens » dit le psalmiste. (Ps 141, 2). Comme il était utilisé dans le temple de Jérusalem, l’encens est le symbole de la divinité. Il désigne alors la nature divine de Jésus.

La myrrhe,  quant à elle, est une résine aux vertus les plus diverses. Elle est citée une petite vingtaine de fois dans la Bible, et pour des emplois très différents, allant du sacré au profane, des délices de l’amour aux soins ultimes de la dépouille. La première mention se trouve dans le livre de l’Exode, (30,23). L’Eternel  demande à Moïse de se procurer 5 kilos de myrrhe et  de les mélanger à d’autres aromates, afin de fabriquer une huile qui permettra de consacrer la tente de la rencontre et l’arche de l’alliance, délimitant ainsi l’espace sacré de l’espace profane.

Mais on retrouve la myrrhe à plusieurs endroits du premier Testament, en particulier, au livre d’Esther, (2, 12 à 14). Douze mois avant de rencontrer le roi, Assuérus, les jeunes filles du harem enduisaient leur corps avec de la myrrhe, pendant les six premiers mois de l’année, puis avec d’autres onguents pendant les six autres mois, afin de rendre leur corps encore plus désirable. La myrrhe a donc des vertus érotiques, comme cela est décrit de façon détaillée dans le Cantique des Cantiques, qui mentionne la myrrhe pas moins de sept fois en huit chapitres ! « Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe, qui repose entre mes seins». (Ct 1,13).

La myrrhe a également des vertus thérapeutiques. Bien qu'il est possible de trouver la myrrhe sous forme de boulettes de résine ou d’huile essentielle, la forme médicinale la plus répandue et la plus utile est la teinture. Elle soigne alors les irritations des muqueuses de la bouche ou de la gorge, ou la cicatrisation des blessures légères. Au cours des combats, les soldats grecs en avaient toujours à portée de main, car ils connaissaient ses propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires. Elle servait à nettoyer les blessures et à prévenir l'infection ou la progression de la gangrène lorsque l'infection était déjà installée. Les vertus médicinales de la myrrhe font toujours leurs preuves aujourd’hui, dans de nombreux pays du monde, grâce à une pharmacopée extrêmement précise, à observer méticuleusement, de peur que les qualités de cette gomme résineuse ne se retournent contre la personne qui l’utiliserait de façon exagérée ou inappropriée.

La myrrhe offerte à Jésus lors de sa naissance symbolise donc son humanité. Elle sera mentionnée deux fois au cours de la vie de Jésus : une fois au moment de sa crucifixion, dans l’Evangile de Marc, (Marc 15, 22 et 23), les soldats lui proposent du vin mélangé à de la myrrhe, ce qui l’aurait en quelque sorte anesthésié, ce que Jésus refuse. Il restera ainsi solidaire des souffrances humaines. La myrrhe fait aussi partie de ces onguents mélangés à d’autres aromates, comme l’aloès qui servent à embaumer les corps des défunts. Les Égyptiens s'en servaient quotidiennement dans leurs rituels sacrés ainsi que pour embaumer leurs pharaons. Cette utilisation de la myrrhe est particulièrement mentionnée dans l’évangile de Jean (Jean 19, 38-39),  lorsque Nicodème, l’homme qui était venu rencontrer Jésus  de nuit, au tout début de ce même Evangile, n’hésite pas à venir chercher le corps de Jésus, après sa mort, aidé par Joseph d’Arimathée. Il apporte près de 30 kilos de myrrhe et d’aloès, afin d’envelopper le corps de Jésus avec des bandelettes enduites de ces aromates, comme c’était la coutume chez les Juifs à cette époque. On peut s’étonner de cette quantité énorme, voire disproportionnée, indiquée par l’évangéliste.  En effet,  cette quantité correspond à un ensevelissement d’une personne royale, comme cela est mentionné dans le 2ème livre des Chroniques, (16,14),  pour les funérailles du roi Asa. Selon Jean l’évangéliste, Nicodème traite donc le corps de Jésus, comme le corps d’un roi, méritant les plus grands honneurs. C’est sa manière à lui de déclarer ouvertement que Jésus est roi et de confirmer l’exactitude de l’écriteau « Celui-ci est le roi des Juifs », posé quelques heures auparavant, par Pilate.*

On ne peut pas dissocier la myrrhe de l’ensevelissement de Jésus de la myrrhe offerte par les mages orientaux à sa naissance. Si la myrrhe désigne l’humanité de Jésus, et que la myrrhe se rapporte essentiellement aux soins du corps, du plaisir amoureux à la guérison des blessures, jusqu’à la conservation ultime du corps défunt, la myrrhe offerte à Jésus annonce déjà son ministère de guérison, non seulement des corps mais aussi des âmes, libérant les hommes dans leur relation à Dieu. Cette myrrhe offerte est le symbole d’un monde déjà soigné, déjà guéri, et même déjà réconcilié avec la mort, intégrée à la vie sans que cela fasse peur. Mais la myrrhe déposée aux pieds de cet enfant est une promesse. Tout est déjà là, en germe, mais tout reste à faire, tout en gardant cette confiance absolue que cela se réalise, chaque fois que l’humanité de l’être humain est soignée, d’une façon ou d’une autre, corporellement et spirituellement.

Pour l’Evangéliste Matthieu, ce sont les païens, autrement dit, les non-Juifs, qui ont reconnu en Jésus cette promesse en devenir. Cette reconnaissance ne se limite plus à Israël mais elle s’élargit à l’universalité du monde. Elle rejoint notre monde d’aujourd’hui, qui a bien besoin de voir son espérance restaurée dans toutes ses dimensions. L’année que nous vivons en ce moment, avec ses deux confinements successifs, montre à quel point notre humanité a besoin d’être soignée et pas seulement du Covid.  Alors que nous sommes confinés, avec plus ou moins de rigueur, alors que nos relations sont régies par la distanciation physique, le port du masque et les mains passées au gel hydro-alcoolique, alors que nos vies personnelles, familiales, professionnelles, culturelles, ecclésiales,  se vivent essentiellement par écrans interposés, nous avons certainement l’impression de vivre une vie réduite à une peau de chagrin. Elles s’accompagnent aussi d’une remise en question de nos fonctionnements institutionnels et sociétaux, qui se manifeste dans une violence difficilement supportable.  Les nouvelles du monde ne sont pas rassurantes. Sans oublier la menace terroriste qui plane au-dessus de nos têtes, comme une épée de Damoclès, les services de réanimation débordent, certaines personnes ne sont plus soignées à temps pour d’autres maladies hors Covid.  Le comble, pour ces professionnels du soin, c’est d’avoir ce choix crucial à faire : qui soigner en priorité ?

La question qui se pose quotidiennement aux personnels hospitaliers, nous pouvons l’élargir à nous-mêmes. Comment prendre soin les uns des autres en ce moment ? Comment soigner notre propre humanité ? Que soigner en priorité ? A défaut d’utiliser de la myrrhe concrètement pour nous-mêmes, comment allons-nous être de la myrrhe symbolique, les uns pour les autres ? Qu’est ce que nous allons pouvoir inventer pour rendre la vitalité à l’autre, en train de céder à la déprime, inquiet pour son avenir, bloqué dans une impasse ? Dans notre contexte complexe, nous sommes invités à garder la tête froide, mais à cultiver la chaleur de notre cœur, à prendre soin de notre propre humanité. Prendre soin de son humanité consiste à se souvenir des pépites de myrrhe que nous avons reçues, soit dans un passé proche, soit dans un passé lointain, sous la forme d’amitié, d’amour, de tendresse, c’est se souvenir des belles choses , pour reprendre le titre d’un film,** se souvenir de comment les  prochains, parfois inattendus,  nous ont aidés, en posant  leur main sur notre épaule, en partageant la tempête de nos existences, nous disant les mots qui rassurent, qui soulagent, qui cicatrisent, qui réconcilient. Pensons encore à celles et ceux qui nous ont fait confiance, alors que  l’on ne s’en sentait pas dignes, à celles et ceux qui étaient là, pour partager le chagrin, la solitude, la remise en question. Pensons à celles et ceux à qui on a pu avouer « sa faiblesse sans que l’autre s’en serve pour affirmer sa force », selon la citation de Cesare Pavese***. Se souvenir et rendre grâces. Prendre soin de son humanité, c’est abandonner la médisance, la méchanceté gratuite, c’est sortir de la spirale infernale du jugement  hâtif et de la comparaison destructrice et culpabilisante.  Prendre soin de sa propre humanité, c’est prendre soin de l’humanité des autres et se poser la question : comment vais-je m’y prendre pour donner tout ce que j’ai reçu ? Et retrouver ainsi les gestes élémentaires de la solidarité, pas forcément matérielle, mais morale, spirituelle, amicale, fraternelle. Prendre soin de son humanité, avec la foi qui est la nôtre, indépendamment d’une identité religieuse,  c’est garder le lien, la communion, par la prière, le partage d’une pensée, d’un tableau, d’une musique. Etre présents les uns aux autres, être un présent les uns pour les autres, comme des pépites de myrrhe.  N’ayons pas peur de faire confiance à la vie, qui, de toute façon, a beaucoup plus d’imagination que nous.

Amen.

Pour aller plus loin :
Christine Prieto, Nicodème, émission “Un mot de la Bible” sur Fréquence Protestante 100.7 FM  du samedi 15 septembre 2012.
Film « Se souvenir des belles choses », réalisation Zabou Breitman, avec Isabelle Carré et Bernard Campan, 2002. Citation : « Tu seras aimé le jour où tu pourras montrer ta faiblesse, sans que l’autre s’en serve pour affirmer sa force ». Cesare Pavese.  


Liturgie 2

Musique : Benjamin Britten « The Salley garden »

Annonces et Offrande

Nous remercions tous ceux qui se sont mobilisé dimanche dernier pour soutenir financièrement leur église. « Demandez et l’on vous donnera est-il écrit dans l’Évangile », et c’est vrai !
Et il est écrit aussi : « portez les fardeaux les uns des autres » donc nous pourrons  réaliser le budget nécessaire à cette grande maison, si chacun prend sa part. Alors on continue à demander, et si tout le monde donne,  nous y arriverons !

Musique

Prière d'intercession

Eternel, Dieu de la vie,
Ta parole nous a redit ton amour pour chacun et chacune de nous,
pour nos frères et pour nos soeurs, pour le monde entier.

Nous déposons devant toi,
celles et ceux qui souffrent dans leur corps et leurs esprits,
les malades et les mourants, actuellement seuls dans leur épreuve,
les endeuillés, parfois obligés d’accompagner leurs défunts dans des conditions insoutenables,  accablés par le chagrin de la mort de leurs proches,
les isolés et les abandonnés, les épuisés et les découragés à cause de la situation sanitaire actuelle, accablés par un sentiment d’injustice et d’abandon,
les migrants, les exilés, les prisonniers, qu’il ne faut surtout pas oublier, dans un moment où les précaires sont encore plus précaires.

Donne-nous de savoir témoigner auprès d’eux de ton amour:
nous sommes appelés à construire avec tous une vraie fraternité.

Nous déposons devant toi, au-delà de nos divisions et de nos oppositions, toute ton église. Donne - nous de savoir ensemble témoigner de ta présence dans nos vies.
Nous déposons devant toi nos incompréhensions devant les difficultés croissantes de notre situation mondiale.
Nous te confions celles et ceux qui gardent la foi, l’espérance et l’amour, qui prodiguent les gestes appropriés, en présence comme à distance, pour soigner, soutenir et accompagner.

Ô Eternel, Dieu de la vie, nous rassemblons notre prière imparfaite dans celle que Jésus nous a enseignée :

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas dans la tentation
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles, amen.

Bénédiction
Chers frères et sœurs, recevez la bénédiction de la part de Dieu :

Mon ami, mon frère, ma sœur,
Que le SEIGNEUR te bénisse et te garde !
Que le SEIGNEUR fasse rayonner sur toi sa face et t'accorde sa grâce !
Que le SEIGNEUR porte sur toi son regard et te donne la paix !

Nous vous donnons rendez-vous jeudi à 12h30, dans les mêmes conditions de direct qu’aujourd’hui sur le site ou les réseaux sociaux, pour la pause spirituelle.

Musique


Textes des chants

Psaume : Le Psautier français n°84 "Dans ta maison je suis heureux", Strophes 1, 2 et 4

Dans ta maison je suis heureux,
Elle est le désir de mes yeux,
Ici, je cherche ta présence.
Longtemps mon cœur t’a réclamé,
Sa joie est de te retrouver,
Il crie à toi, plein d’espérance.
Ainsi revient en la saison,
Le passereau vers la maison.
 
Heureux qui grave dans son cœur
Le chemin qui mène au Seigneur,
Le chemin de l’humble service.
Pour lui la source jaillira
Et l’eau du ciel l’arrosera,
Dans la vallée la plus aride.
Dieu guidera jusqu’à la fin,
Au long des jours, le pèlerin.
 
Qui veut sur ton bras s’appuyer,
A pour soleil, pour bouclier,
Le rayonnement de ta grâce.
Le dernier de tes serviteurs
Enfin découvre son bonheur
A se tenir devant ta face.
Dans ta maison un jour vaut mieux
Que mille jours en d’autres lieux.

Cantique : Louange et Prière n° 415 "Mon Sauveur, je voudrais être", strophes 1, 2 et 3.

Mon Sauveur, je voudrais être
Une fleur de tes parvis,
Briller pour toi seul, ô Maître !
Puisque par toi seul, je vis ;
Dans le silence répandre
Le parfum de ton amour,
Dans la nuit obscure attendre
L’aurore de ton retour.
 
Mon Sauveur, je voudrais être
Sur le sentier ténébreux
Un faible reflet, ô Maître !
De ton éclat radieux ;
Luire sur la sombre route
Du cœur perdu loin de toi ;
Dissiper la nuit du doute
Par la clarté de la foi.
 
Mon Sauveur, je voudrais être
Comme un écho de ta voix,
Pour proclamer, ô doux Maître !
Le mystère de ta croix ;
Pour parler de délivrance
A ceux qu’assaille la mort,
Pour consoler la souffrance,
Et montrer à tous le port.


Lecture de la Bible

Matthieu 2 : 11

11  Étant entrés dans la maison, ils virent le petit enfant avec Marie, sa mère ; et, se prosternant devant lui, ils l'adorèrent. Puis ils ouvrirent leurs trésors, et ils lui présentèrent des dons, de l'or, de l'encens et de la myrrhe.

Cantique des Cantiques 5 : 13-14

13  Ses joues sont un parterre embaumé,
     Un massif de fleurs au parterre odorant.
     Ses lèvres sont des lis qui distillent la myrrhe.

14  Ses mains sont des anneaux d'or, incrustés de rubis ;
      Son corps est un chef-d'oeuvre d'ivoire, émaillé de saphirs

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Audio

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