Culte des Rameaux 2021

Jean 12:12-26

Culte du 28 mars 2021
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche des Rameaux
28 mars 2021
« Si le grain ne meurt »


Culte présidé par les pasteures Agnès Adeline-Schaeffer et Béatrice Cléro-Mazire
Prédication par la pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
 
Musique : Sarah Kim, organiste co-titulaire

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Liturgie 1 :

Entrée – Orgue : William Mathias - Processional

Accueil : La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ, son fis, notre sauveur et notre frère.

Salutation
Amis, frères et sœurs,
Voici venu le temps de reposer nos vies dans la Parole
Voici venu le temps de donner de l’espace à notre prière
Voici venu le temps d’accueillir la Présence qui nous bénit
Que la paix de Dieu, Père, Fils et Souffle Saint soit avec nous, ce matin !
Qu’elle nous achemine vers la joie qui est au-dessus de toute joie !
                                                                                            Francine Carrillo

Accueil et Prière
Bienvenue à chacun, chacune pour ce temps de culte.
Salutations fraternelles à celles et ceux qui nous rejoignent par le biais du site Internet.
Pensées particulières pour celles et ceux qui subissent les conséquences de la pandémie toujours active.
Nous entrons dans la semaine pascale

Prions ensemble :

Voilà Seigneur !
C’est fait !
Tu as franchi la porte !
Tu as pris ta décision !
Tu viens d’entrer dans la semaine que le monde des croyants n’oubliera pas de sitôt !
Une semaine d’amour, une semaine de peur, une semaine de fidélité.

Aujourd’hui, Seigneur, c’est ton entrée en fête dans cette belle ville de Jérusalem !
Demain, ce sera le lavement des pieds de tes disciples et le partage du dernier repas, au seuil de la nuit.
Puis ce sera l’éclatement de ton corps sur la colline.
Puis, encore un peu plus tard, ce sera le relèvement dans la vie, et la victoire absolue sur la mort !
Oh, Seigneur !
Comment pourrions-nous te regarder dans ta Passion,
Sans devenir, à ton image, des passionné-e-s pour faire vivre la terre ?
Amen.
 
Réunissons-nous dans la communion fraternelle avec le 1er chant du livret inséré au début du Psautier.
Répons :
Seigneur que tous s’unissent pour chanter ton amour.
Ton soleil de justice se lève sur nos jours.
Le Fils de Dieu est homme, avec nous désormais,
C’est sa vie qu’il nous donne, et nous marchons en paix.

Louange :

Portes, élevez vos linteaux !
Ouvrez-vous, portes éternelles,
Laissez entrer le Roi de gloire !
Trop basses, trop étroites,
Les portes de Jérusalem !

Pour l’entrée de ce Roi,
Il les faudrait plus hautes,
Pour la gloire de ce Roi,
Il les faudrait plus larges !

Portes, élevez vos linteaux !
Ouvrez-vous, portes éternelles,
Laissez entrer le
Roi de gloire !

Le voici, il vient…
Il vient… sur un petit âne.
Déjà la porte est trop large pour lui,
Déjà la porte est trop haute pour l’âne.

Ô mystère du Roi-serviteur !
Ô grandeur du Christ de Dieu,
Sur l’âne du pauvre !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
(Liturgie Centre Alpes Rhône 1979).

Chant du psaume n°47, strophes 1, 2 et 3 : Frappez dans vos mains [Cliquer ici]

Volonté de Dieu
Ecoutons maintenant comment Dieu nous révèle nous sa volonté. Nous lisons dans l’Evangile de Matthieu :
Vous avez entendu qu’il a été dit :
« Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi ;
Mais moi je vous dis : aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent,
Faites du bien à ceux qui nous haïssent, et priez pour ceux qui vous persécutent.
Alors vous serez fils de votre père qui est dans les cieux. Car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et les injustes. »

Répons :
Dieu d’amour tu fais connaître, au plus humble tes secrets,
Et pour lui tu es un maître qui te plais à l’enseigner.
Ta Parole est son appui, le bonheur son héritage,
Et ses enfants comme lui auront la terre en partage.

Confession du péché
Seigneur, nous nous présentons devant toi,
dans le secret de nos cœurs
et dans la communion de notre assemblée.
Aide-nous à regarder nos jours passés de manière humble et juste,
heureux de te remettre les actions et les pensées
que ton Fils nous a inspirées,
conscients de nos erreurs, de nos manquements,
regrettant le mal que nous avons commis,
et le bien que nous n’avons pas fait autour de nous.
Seigneur, reçois-nous dans la profondeur de ta prière ;
que ta voix rende notre cœur simple et confiant
pour une véritable repentance !
Pardonne-nous nos offenses
et donne-nous de vivre ce pardon quotidiennement.
Pleins d’espérance,
nous nous remettons à toi
au nom de Jésus-Christ ton Fils.
(Eglise Réformée de France).

Répons :
Seigneur, reçois, Seigneur pardonne, notre misère et nos péchés.
Et ce pardon que tu nous donnes, enseigne-nous à le donner.
Ô mon Seigneur, mon Dieu, mon roi, Aie pitié, aie pitié de moi.

Annonce du pardon
Pour recevoir le pardon que le Seigneur nous accorde, je vous invite à vous lever :

Le grain de sénevé devient le plus grand arbre du royaume,
Un morceau de pain devient nourriture de foule,
Un petit enfant devient la plus grande personne du royaume,
Un verre d’eau devient le plus grand critère d’amour,
Un pêcheur de lac devient un témoin connu du monde entier,
Un prophète assis sur un âne devient un crucifié
Dont la mort donne sens à la vie de toutes les nations.
C’est lui qui pardonne notre abandon, nos trahisons et notre médiocrité,
C’est lui qui renouvelle notre foi, notre espérance et notre amour.
C’est lui qui nous remet debout !
A lui soit la gloire !

Répons :
Louez Dieu pour sa grâce, célébrez son amour,
Qui jamais ne se lasse, qui demeure à toujours.
Que tous les rachetés, les hommes qu’il fait vivre,
S’unissent pour chanter l’amour qui les délivre.

Confession de foi
Confessons notre foi avec un extrait de la lettre de Paul aux Philippiens :
Jésus-Christ qui est de condition divine
            n’a pas considéré comme une proie à saisir            
            d’être l’égal de Dieu.
Mais il s’est dépouillé,
            prenant la condition de serviteur,
            devenant semblable aux hommes,
            et par son aspect, il était reconnu comme homme ;
il s’est abaissé,
            devenant obéissant jusqu’à la mort,
            à la mort sur une croix.
C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé
et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom,
afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse,
dans les cieux, sur la terre et sous la terre,
et que toute langue confesse que le Seigneur, c’est Jésus-Christ,
à la gloire de Dieu le Père. (Philippiens 2, 6-11).

Répons :
Célébrez Dieu rendez-lui grâce, car éternel est son amour.
Inclinez-vous devant sa face, car éternel est son amour.
Avec ardeur que tous s’accordent pour discerner de jour en jour
Les dons de sa miséricorde, car éternel est son amour.

Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !

Lecture biblique : Evangile de Jean chapitre 12, versets 12 à 26 (TOB) [cliquer ici]

Chant du Cantique n°115, strophes 1, 2 et 3 : Hosanna ! [cliquer ici]

Prière d’illumination
Seigneur, tu es le Maître,
et nous sommes tes disciples.
C’est de toi que nous avons tout à apprendre.
Cependant nous sommes lents
à comprendre et à croire ce qui concerne ton Royaume.
Mais tu nous as promis ton Esprit de vérité,
pour nous conduire dans toute la vérité.
Ouvre nos oreilles et dispose nos cœurs
afin que nous recevions ensemble maintenant
la connaissance du salut que tu accordes aux hommes.
Amen. (Eglise Réformée de France)

Jeu d’orgue :J.S. Bach - Extrait de la cantate No. 22 (Mortifie-nous par ta bonté)

Prédication : "Si le grain ne meurt…", Jean 12:12-26

Le récit de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem marque pour tous les chrétiens occidentaux du moins, leur entrée dans ce qu’il est convenu d’appeler la « semaine sainte », un repère liturgique allant du dimanche des Rameaux au dimanche de Pâques. Cette année, nous choisissons de vivre cette semaine particulière, en suivant la lecture de l’Evangile de Jean.

Cette entrée de Jésus à Jérusalem, ou la fête des Rameaux, en souvenir des branches coupées aux arbres et agitées par la foule en guise de bienvenue, est un épisode commun aux quatre Evangiles, même si ce sont les récits synoptiques de Matthieu, Marc et Luc qui nous sont sans doute les plus familiers.  Dans les trois premiers évangiles, c’est la première et l’unique entrée de Jésus dans la ville de Jérusalem. Dans l’Evangile de Jean, il en est autrement, puisque c’est la troisième fois que Jésus vient à Jérusalem. En effet, on trouve Jésus à Jérusalem au tout début de l’Evangile, dès le chapitre 2, juste après le récit des noces de Cana, avec ce moment mémorable où Jésus chasse les vendeurs du Temple, puis un peu plus loin, au chapitre 5, lorsque Jésus guérit un paralytique, à la piscine de Bethzatha, provoquant là aussi, un certain trouble, puisque cette guérison a lieu le jour du Sabbat.

Ce troisième séjour à Jérusalem raconté par Jean, témoigne peut-être encore plus que dans les autres évangiles, de ce quiproquo, de cette ambiguïté que soulève l’entrée de Jésus à Jérusalem. Dans notre récit, c’est la foule qui prend l’initiative de se précipiter à la rencontre de Jésus. Elle veut lui faire un accueil explicitement royal. Elle va à sa rencontre de la même façon qu’on accueille un souverain qui s’approche d’une ville. L’ovation de la foule est symbolisée dans le récit, par les palmes qu’elle porte, et non des branches arrachées aux arbres sur le parcours. Comme il n’y avait pas de palmier à Jérusalem, il est permis de supposer que la foule s’est procuré ces palmes à l’avance, pour une autre fête, celle de Soukkot, ou la fête des Tabernacles, ou encore des cabanes, palmes qu’elle a certainement conservées pour s’en servir à nouveau et accueillir Jésus. Le palmier se dit « thamar » en hébreu, ou « phoïnix » en grec ; il occupe une place centrale dans la spiritualité juive. C’est un arbre qualifié de «sacré», lié à la notion de justice. L’homme juste est comparé à un palmier, dès les premiers versets du psaume 1 (v.3).  Le tronc droit et haut du palmier sert de comparaison pour la croissance du juste, selon le psaume 92 (v.13). Dans le livre des Juges, Déborah, la seule femme « juge », rendait la justice sous un palmier. (Juges 4:5).  Thamar, c’est aussi le nom d’une femme du livre du la Genèse, qui par une ruse assez risquée, il faut le dire, obligea son beau-père à lui rendre publiquement justice, tout en préservant sa dignité et sa descendance. Les palmes étaient des motifs de décoration du temple du Roi Salomon. Les palmes servaient aussi à accueillir les entrées triomphales des souverains, comme on le trouve dans le livre des Maccabées. (1 Mac. 13:51 et 2 Mac. 10:7).  Si la palme reste l’emblème décoratif du triomphe et de la gloire, dans le langage religieux elle est également le lot des martyrs, comme on peut le lire dans le livre de l’Apocalypse (7:9). Ces détails permettent de mieux comprendre le véritable quiproquo qui se joue à cet instant précis. Jésus est accueilli comme un libérateur national, comme le futur roi d’Israël, au sens politique du terme. La foule est certaine que c’est lui qui va rendre la justice que la multitude attend pour elle-même. Si elle accueille Jésus comme un libérateur politique, cela va encore plus loin qu’on ne l’imagine.  Elle voit en lui un faiseur de miracles qui dépasse son attente. La foule est aveuglée par ce miracle de Lazare qui vient de sortir de son tombeau, tout comme elle a été subjuguée par un autre miracle, celui de la multiplication des pains, où la foule voulait enlever Jésus pour le faire roi (Jean 6:15). Son attente est telle qu’elle ne remarque plus que Jésus avance, assis sur un ânon. Elle ne fait plus le lien avec la prophétie de Zacharie que l’évangéliste Jean cite, de façon plus simplifiée, tout comme les autres évangélistes. Pour le moment, les disciples ne comprennent pas ce qui se passe vraiment. Jésus est là qui ne se dérobe plus à la foule, comme à l’accoutumée. Quelque chose est en train de changer, mais quoi exactement ? Ils comprendront après, après être passé par une réalité qu’ils ne soupçonnent pas encore.

Ce qui motive la foule à accueillir Jésus de cette façon, c’est le signe de Lazare de Béthanie. L’évangéliste Jean a pris soin de faire suivre ce signe par le geste du parfum répandu, sur les pieds de Jésus, par Marie, la sœur de Lazare, reliant ce geste d’onction à la mort prochaine de Jésus. C’est certainement là que se situe le cœur de notre récit. Jésus n’est pas là pour épater la foule. Il n’est pas là pour faire du prodigieux. Le quiproquo se situe au niveau de la vie éternelle. La foule espère une vie terrestre qui ne finit jamais, à la manière de Lazare, alors que Jésus parle d’une vie éternelle liée à un accomplissement de soi. C’est le don de soi qui fait office de vie éternelle. Et ce n’est pas seulement le peuple d’Israël qui est concerné, mais bien tout le monde, tout homme qui le suivra. Cette ouverture est symbolisée dans notre texte par la présence des Grecs qui sont à Jérusalem, qui désirent voir Jésus. Ils représentent cette ouverture à l’universel, un élargissement des frontières, tant géographiques que religieuses, rappelant ainsi la totalité de l’oracle prophétique de Zacharie, qui annonçait l’arrivée d’un messie assis sur un ânon, qui brise les armes de guerre, qui étend sa domination d’une nation à l’autre. Mais de quel messie est-on en train de parler ? Car ce n’est pas assis sur un ânon qu’on étend une domination sur l’ensemble du monde !  De quelle manière ce messie peut-il s’y prendre, si ce n’est par la conversion des cœurs à un amour, à une humilité, allant jusqu’au don de soi ?

C’est alors que l’Evangile de Jean prend un nouveau tournant et bascule dans une autre image.

 « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »

« Si le grain ne meurt… » Indépendamment du titre d’un livre d’André Gide qui raconte sa biographie, cette  image renvoie l’auditeur ou le lecteur que nous sommes à un grand nombre de paraboles dont le thème est classique : l’enfouissement de la graine semée en terre était considéré par les anciens comme une mort, et le surgissement d’une plante nouvelle comme une sorte de résurrection. C’est d’ailleurs cette comparaison que l’apôtre Paul gardera presque mot à mot, pour évoquer la résurrection, à l’Eglise de Corinthe.  (I Co 15:36). Dans les autres évangiles, Jésus utilise cette comparaison du grain de blé, à propos du royaume.  Mais alors que dans la parabole de Semeur (en Mt 13 par ex.), le grain, c’est la parole de Dieu, dans le contexte de l’Evangile de Jean, le grain est identifié au Christ lui-même. La Pâque juive est proche, et avec elle, la mort de Jésus. Jésus traduit le « il faut » de sa Passion, par la motivation du fruit qu’il va porter. Le grain qui meurt ne reste pas seul, il porte du fruit en abondance, et cette multiplication promise est la description anticipée de la glorification du Christ, si chère à l’évangéliste Jean. Pour nous qui savons comment l’histoire se termine puis se continue, nous comprenons que Jésus évoque, par ces mots, sa propre mort. C’est une façon de dire que sa mort sera féconde.  Mais comment une mort peut-elle être féconde ? En recherchant le sens de la vie qu’elle donne, ou donnera, le moment venu, à celles et ceux qui n’en resteront pas là et qui feront la démarche de comprendre ce geste, indépendamment de la Résurrection. Sa vie qu’il donne pour le monde, pour la multitude et non aux membres d’un club privilégié, se fait par le passage irréductible de sa mort qui fait aussi surgir la vie pour d’autres, à commencer par un certain centurion qui reconnaîtra, en cet homme qui meurt sur la croix, le fils de Dieu.  En Christ, donnant sa vie, pour que les hommes la reçoivent en abondance, Dieu révèle d’une manière inattendue, sa présence au monde. Il ouvre le cœur des hommes à un trésor unique, celui de l’amour sans condition.  C’est alors que chacun peut comprendre la portée des paroles et des gestes de Jésus pendant son ministère terrestre, quand il guérissait, quand il rassasiait les affamés, qu’il donnait à boire à celle qui avait soif ou qu’il relevait encore celle qui attendait d’être lapidée et quand vers l’ultime fin, il bénira celui qui le maudira, quand il pardonnera à celui qui l’insultera. Jésus a fondé sur l’amour une société nouvelle juste, pour permettre aux hommes que leur vie soit durable et qu’elle porte du fruit. Nous sommes toujours au bénéfice de ce don qui appelle à un autre don.

Au jour des rameaux d’autrefois, la foule attendait de suivre un messie en croyant qu’il allait tout révolutionner, pour leur propre profit, et qu’il satisferait leur petit monde à eux.  Mais lui venait annoncer un royaume qui n’était pas de ce monde, mais qui pourtant pourrait s’étendre aux dimensions de ce monde, pour peu qu’on lui abandonne, en toute confiance, notre personne. Jésus parlait et parle encore d’une vie authentique, qui suppose un renoncement à un égoïsme, à un orgueil, à un esprit de domination ou aux préjugés, selon la formule que j’affectionne tout particulièrement : « Tu seras aimé le jour où tu pourras dire ta faiblesse, sans que l’autre s’en serve pour affirmer sa force » (Cesare Pavese).

Suivre le Christ, puisque c’est de cela qu’il s’agit, c’est abandonner quelque chose de soi-même pour accueillir quelqu’un d’autre. Et ce quelqu’un d’autre, c’est non seulement la personne du Christ-Jésus, mais aussi la personne que je deviens, jour après jour, quand je découvre qui je suis, dans le sens du verbe être. C’est donc moi-même, ou chacun d’entre nous, rencontré, transformé, renouvelé par sa présence, son amour, sa grâce et son pardon.  C’est moi-même, ou chacun d’entre nous, dans la lumière d’une relation nouvelle avec lui et avec les autres. C’est moi que je découvre, essayant à mon tour d’ouvrir le chemin à celles et ceux que je rencontre. C’est chacun d’entre nous, devenant à notre tour un homme ou une femme de terrain, travaillant sans relâche à l’annonce de l’Evangile, là où d’autres sont en attente d’une parole qui libère, là où d’autres sont en souffrance, en esclavage, en solitude de tous genres, là où d’autres attendent un geste, une parole qui relève, qui soulage un regard qui les rende à la vie. Parce que, comme l’écrivait Albert Schweitzer : « A certains moments de notre vie, notre propre lumière s’éteint et se rallume par l’étincelle d’une autre personne. Chacun de nous a des raisons d’éprouver une profonde gratitude pour ceux qui ont rallumé la flamme en nous ».
Amen.


Liturgie 2 :

Musique d'orgue : J.S. Bach - Sonate de la Cantate No. 182 (Roi des cieux, sois le bienvenu)

Cantique n° 117, strophes 1, 2 et 3 : Ton peuple heureux [cliquer ici]

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Offrande pour la vie de l’Eglise
et Offrande de Pâques

Musique d'orgue : Erik Satie - Gymnopédie No. 1

Prière d’intercession
Dieu de la vie,
En ce jour de fête, accepte, Seigneur, notre offrande joyeuse : l’offrande de notre temps, l’offrande de notre argent, l’offrande de notre travail, pour ton service et le service de nos frères.
Par ta Parole nous avons entendu qu’il a été dit :

Heureux les pauvres, car le royaume des cieux est à eux.
Nous t’en prions, donne-nous l’esprit de pauvreté et d’humilité.

Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Nous t’en prions, apprends-nous à partager les larmes de nos frères et de nos sœurs, quand ils connaissent le deuil, la maladie, la tristesse, la solitude.

Heureux les doux car ils posséderont la terre.
Nous t’en prions, donne-nous un cœur humble et doux, semblable au tien.

Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés.
Nous t’en prions, donne-nous une âme assoiffée de justice et d’amour dans ce monde qui souffre.

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Nous t’en prions, ouvre nos cœurs à l’amour de notre prochain, ici dans notre église et partout ailleurs, là où tu nous donnes de vivre.

Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu.
Nous t’en prions, illumine notre regard par ta clarté et débarrasse-le de tout jugement hâtif et de tout préjugé.

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Nous t’en prions, donne-nous la force d’être des foyers de paix et de joie, d’écoute et d’accueil, aux endroits où tu nous as placés, pour être des témoins de ta Parole.

Heureux les persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux.
Nous t’en prions, renouvelle en nous la patience, la persévérance et notre confiance, lorsque nous luttons et souffrons pour annoncer ta parole.

Dieu notre Père,
ton Fils Jésus a donné sa vie par amour.
Fais qu’unis à notre Sauveur,
nous puissions aimer à notre tour avec persévérance,
et passer avec lui de la mort à la vie.
Exauce-nous, toi qui nous aimes pour les siècles des siècles.
[Liturgie des Diaconesses de Reuilly]

Notre-Père
Ensemble nous te disons en toute confiance  :
Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne vienne, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas dans la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles, amen.

Bénédiction
Recevez maintenant la bénédiction de la part de Dieu :
« Je vous laisse la paix.
Je vous donne ma paix.
Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.
Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre. » [2]
Allez dans la paix du Christ.
Amen.
[2]. Jean 14:27.

Répons :
Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi :
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Sortie - orgue : Philip Manz - God of Grace

Paroles des cantiques du dimanche 28 mars 2021

Psaume : Psautier Français ou Arc-en-Ciel n° 47 « Frappez dans vos mains », strophes 1, 2 et 3

Pour écouter ce psaume sur le site de l'Oratoire, cliquer ici

Strophe 1

Frappez dans vos mains,
Vous, tous les humains !
À cris redoublés,
Peuples assemblés,
Exultez de joie
Car voici le Roi.
Redoutable et doux,
Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain,
Sa puissante main
Étend à jamais
Son règne de paix.

Strophe 2

Si Dieu a choisi
Israël pour fils,
S’il l’a secouru,
S’il l’a maintenu,
C’est pour proclamer
Par son bien-aimé :

“En moi s’uniront
Toutes les nations ;
Il faut maintenant
Que s’ouvre tout grand
Partout, pour toujours,
Mon règne d’amour !”

Strophe 3

Peuple racheté,
Viens ici chanter !
De tes oppresseurs
Voici le vainqueur !
Fais sonner du cor,
Dieu est juste et fort.
Chantez tous, chantez
Sa grande bonté.
Il vient rétablir,
Il fait resplendir
Plus haut que les cieux
Le règne de Dieu.

Cantique : Louange et Prière n° 115 « Hosanna ! », strophes 1, 2 et 3 [ version mp3, cliquer ici ]

Strophe 1

Hosanna ! Béni soit le Sauveur débonnaire
Qui vers nous, plein d'amour,
descend du sein du Père !
Béni soit le Seigneur,
qui vient des plus hauts cieux
Apporter aux humains, un salut glorieux !

Strophe 2

Hosanna ! Béni soit le Prince de la vie !
Que de joie, en son nom,
notre âme soit ravie !
Qu'en des accents nouveaux
elle éclate aujourd'hui ;
Que tout enfant de Dieu
tressaille devant Lui.

Strophe 3

Hosanna ! Béni soit cet ami charitable
Que le plus grand pécheur
va trouver favorable !
Humble et sans apparat,
sous notre humanité
Il a voilé l'éclat de sa divinité.

Strophe 4

Hosanna ! Béni soit Jésus notre justice !
Pour nous, pour nos péchés,
il s'offre en sacrifice !
Ce Fils du Dieu vivant,
ce puissant Roi des rois,
Pour nous, pauvres pécheurs,
vient mourir sur la croix,


Cantique : Louange et Prière n°117 « Ton peuple heureux » Strophes 1, 2 et 3

Strophe 1

Ton peuple heureux et frémissant
T'escorte, ô Christ  ô Roi puissant.
Alléluia !  Alléluia !
Il vient te rendre gloire,  honneur,
Il veut te dire son bonheur,
Alléluia ! Alléluia !

Strophe 2

Amis d'un jour, enfants pieux,
Tous vont à toi  le cœur joyeux.
Alléluia ! Alléluia !
De verts rameaux sont en  leurs mains.
Leurs vêtements  sur le chemin.
Alléluia ! Alléluia !

Strophe 3

Nous le chantons à notre tour,
O Christ, acclamant ton retour.
Alléluia ! Alléluia !
Sur l'univers répands  ta paix,
Et dans leurs cœurs  vis à jamais.
Alléluia ! Alléluia !

Paroles des répons du temps de la Passion

Après la salutation
Répons : « Seigneur que tous s'unissent » (Alleluia n°31/20 ou Arc en Ciel n°303, str.1).

Seigneur que tous s'unissent
Pour chanter ton amour.
Ton soleil de justice
Se lève sur nos jours.
Le fils de Dieu est homme,
Avec nous désormais.
C'est sa vie qu'il nous donne
Et nous marchons en paix.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Dieu d'amour tu fais connaître » (Psaume 25, str.4)

Dieu d’amour, tu fais connaître
Au plus humble tes secrets ;
Et pour lui tu es un maître
Qui te plais à l’enseigner ;
Ta parole est son appui,
Le bonheur son héritage ;
Et ses enfants comme lui
Auront la terre en partage.

Après la prière de repentance
Répons : « Seigneur, reçois ; Seigneur, pardonne ». (Alleluia n°43/04 ou Arc-en- Ciel n°407, str. 1)

Seigneur, reçois ; Seigneur, pardonne
Notre misère et nos péchés
Et ce pardon que tu nous donnes,
Enseigne-nous à le donner.
O mon Seigneur, mon Dieu, mon roi,
Aie pitié, aie pitié de moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Louez Dieu pour sa grâce » (Psaume 107, str.1).

Louez Dieu pour sa grâce, Célébrez son amour
Qui jamais ne se lasse, Qui demeure à toujours,
Vous tous qu’il a sauvés Des mains de l’adversaire,
Vous qu’il a rassemblés Des confins de la terre.

Après la confession de foi
Répons : « Célébrez Dieu, rendez-lui grâce » (Psaume 118, str.1)

Célébrez Dieu, rendez-lui grâce,
Car éternel est son amour.
Inclinez-vous devant sa face,
Car éternel est son amour.
Avec ardeur que tous s’accordent
Pour discerner de jour en jour
Les dons de sa miséricorde,
Car éternel est son amour.

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi. 

Lecture de la Bible

Evangile de Jean, chapitre 12, versets 12 à 26


12  Le lendemain, une foule nombreuse de gens venus à la fête ayant entendu dire que Jésus se rendait à Jérusalem,
13  prirent des branches de palmiers, et allèrent au-devant de lui, en criant: Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël!
14  Jésus trouva un ânon, et s'assit dessus, selon ce qui est écrit:
15  Ne crains point, fille de Sion; Voici, ton roi vient, Assis sur le petit d'une ânesse.
16  Ses disciples ne comprirent pas d'abord ces choses; mais, lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent qu'elles étaient écrites de lui, et qu'ils les avaient accomplies à son égard.
17  Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, lui rendaient témoignage;
18  et la foule vint au-devant de lui, parce qu'elle avait appris qu'il avait fait ce miracle. 19  Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres: Vous voyez que vous ne gagnez rien; voici, le monde est allé après lui. 
20  Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, 21  s'adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance: Seigneur, nous voudrions voir Jésus.
22  Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le dirent à Jésus.
23  Jésus leur répondit: L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié.
24  En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.
25  Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle.
26  Si quelqu'un me sert, qu'il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera.

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