Culte de Pentecôte 2023

Culte du 28 mai 2023
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte de Pentecôte à l'Oratoire du Louvre

 28 mai 2023
458ème jour de la guerre en Ukraine
« Une Pentecôte renouvelée »

Culte présidé par les pasteures Agnès ADELINE-SCHAEFFER et Béatrice CLERO-MAZIRE
Prédication par la pasteure Béatrice CLERO-MAZIRE
Avec David CASSAN, organiste co-titulaire, à l'orgue 

Baptêmes de Victoire et de Andry et confirmations de Esther et Gaëtan

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Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus, notre frère.

Accueil

Répons : Bénissons Dieu le seul Seigneur
Bénissons Dieu le seul Seigneur
Nous qu’il choisit pour serviteurs, 
Levons nos mais dans sa maison, 
Pour bénir et louer son nom.

Louange : Louons Dieu 
Dieu, notre Père, c’est de toi que vient toute vie. Tu es présent dans chaque créature.
Tu es caché et présent comme la vie au fond de chaque être.
Dieu notre Père, si tu te retires, nous périssons !
Si tu retires ton Esprit, nous ne sommes plus que des cymbales retentissantes et des coques vides ! Si tu te retires, notre vie n’est plus qu’une somme de devoirs, et ça, ce n’est plus vivre ! Mais si tu renouvelles ton amour, nous pouvons aimer à nouveau ! Si tu envoies ton Esprit, nous pouvons te reconnaître en tous nos frères et nos sœurs ! Si par le Christ, tu es vivant en nous, nous sommes vivants en toi ! Que l’Éternel se réjouisse de ses œuvres ! Je me réjouirai dans le Seigneur !

Chantons notre louange : Psaume 47, 1, 2, 3 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Dans le prophète Joël, l’Éternel dit :
Je répandrai mon esprit sur toute chair ;
vos fils et vos filles prophétiseront,
vos vieillards auront des songes,
et vos jeunes gens des visions.
Dans ces jours-là, je répandrai mon esprit.
[Joël chapitre 2, versets 28 et 29]

Répons : Parle, parle Seigneur
Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute,
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis,
Je le suis, je veux l’être,
Et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Repentance : Prions ensemble
Dieu de la vie et du souffle, nous nous présentons devant toi tels que nous sommes, avec nos enthousiasmes et nos intuitions, mais aussi nos peurs et nos découragements. Lorsque l’obscurité nous saisit, que nos errances nous mènent sur des routes chaotiques, nous nous perdons dans de vaines agitations pour retrouver le chemin ou tenter de mettre de l’ordre dans ce qui est dispersé. Nos propres forces manquent pour parvenir à des solutions.
Mais nous croyons qu’en toi l’espérance et la confiance mènent vraiment à un avenir différent, à un jour nouveau dans lequel ta présence nous relève et nous bénit. Viens Seigneur dans nos vies, donne-nous ton souffle ! Amen

Répons : J’aime mon Dieu
J’aime mon Dieu, car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Annonce de la grâce
Quand Jésus fut baptisé par Jean, les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et une voix retentit des cieux : Celui-ci est mon fils bien aimé, en lui j’ai mis ma joie. Cet amour de Dieu en Jésus Christ est donné à tous.

Répons : Combien grande est ta gloire
Combien grande est ta gloire, En tout ce que tu fais,
Et combien tes hauts faits Sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareil, Ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter Seigneur, Tes divines merveilles !

Liturgie de baptême.

Accueil
Victoire, Andry vous avez souhaité recevoir le baptême. L’Église, aujourd’hui accueille votre souhait avec joie.

Institution du baptême
Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Église : « Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez de toutes les nations faites des disciples. Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné. Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Instruction
Victoire et Andry
Vous allez être baptisés au nom du Père qui vous donne le souffle de vie.
Vous allez être baptisés au nom du Fils. Jésus-Christ, mort et ressuscité pour vous, il vous appelle à son service.
Vous allez être baptisés au nom du Saint-Esprit qui a fait naître en vous la foi, l’espérance et l’amour.
L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.
Chaque jour notre baptême nous rappelle que qu’ensemble nous vivons de son amour.

Victoire est-ce par une démarche sincère et volontaire que tu demandes le baptême aujourd’hui dans cette église ?
      OUI
Alors parle en conscience :
« Je crois que Dieu nous accueille, et cet amour est sans préjugé.
Cet amour dans la vie chrétienne ne consiste pas à gagner l’amour de Dieu par une appartenance à un pays, à une catégorie de personne avec des modes de vies identiques mais ce qui importe c’est la manière dont une personne répond à son amour avec fraternité. »

Baptême de Victoire

Imposition des mains par les Pasteures
Victoire pour toi aussi cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Cantique : L&P n°202 « Nos cœurs pleins de reconnaissance », strophe 1 [cliquer ici]

Andry est-ce par une démarche sincère et volontaire que tu demandes le baptême aujourd’hui dans cette église ?
       OUI
Alors parle en conscience :
« Je crois en Dieu le Père, qui accueille avec effusion l'enfant prodigue.
Je crois en Jésus-Christ, Dieu fait homme, notre frère.
Je crois en l'Esprit Saint, brise légère ou souffle puissant.
Je crois en l'Église, messagère d’espérance et de paix.
Baptisé, je veux suivre le Christ pour suivre l’évangile dans le monde, à travers les engagements auxquels je suis appelé. »

Baptême de Andry

Imposition des mains par les Pasteures
Andry, pour toi aussi cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Cantique : L&P n°202 « Nos cœurs pleins de reconnaissance », strophe 2 [cliquer ici]

Liturgie de confirmation

Introduction :

Esther et Gaëtan, vous aussi, le jour de votre baptême, vous avez été déclarés enfants de Dieu. Aujourd’hui, l’Église vous offre la possibilité de vous engager plus personnellement sur ce chemin.

Questions à Esther :
Esther, est-ce par une démarche sincère et volontaire que tu confesses ta foi aujourd’hui dans cette église ?
      OUI
Alors parle en conscience.
Si je souhaite confirmer, c’est avant tout car, à mes yeux, je ne suis pas encore tout à fait entrée dans cette communauté qu'est la communauté protestante. Ayant été baptisée à l'âge de six mois, je n'ai évidemment pas pu prendre moi-même cette décision ; ce sont donc mes parents qui ont choisi mon baptême.
 Aujourd'hui, ma foi est parfois vacillante, et je ne sais pas toujours en quoi je crois. Mais c'est justement pourquoi j'ai l'Espoir que la présence de cette communauté, de la deuxième famille qui se tient devant moi, permettra à ma foi d'évoluer, et de grandir.
 »
Imposition des mains

Esther Dieu renouvelle pour toi cette promesse : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son fils Jésus-Christ, afin que quiconque croit en lui, ait la vie éternelle. AMEN.

Cantique : L&P n°204 « Seigneur dirige », strophe 1 [cliquer ici]

Questions à Gaëtan :
Gaëtan, est-ce par une démarche sincère et volontaire que tu confesses ta foi aujourd’hui dans cette église ?
      OUI
Alors parle en conscience.

Témoignage de foi de Gaëtan
« J'ai choisi de confirmer ma foi car c'est une façon de dire que c'est grâce à ce que j'ai pu vivre ici, dans la communauté protestante, tant au scoutisme qu’à l’éducation biblique que je suis ce que je suis aujourd'hui.
C'est une porte qui m'a été ouverte vers les autres, vers l'Esprit et la réflexion.
J’ai appris l’esprit critique tant dans les actions menées collectivement qu’individuellement dans la réflexion libre que j’ai pu avoir ici.
Dans ma génération, je me sens appelé à construire un monde nouveau et à combattre les inégalités.
Je crois qu’ensemble, nous sommes plus forts pour nous engager à prendre soin des biens communs que sont notre planète et toutes les formes du vivant.
Je crois qu’aujourd’hui beaucoup d’États sont encore aveugles vis à vis du mal qui touche la biodiversité de notre planète et je crois qu’il nous est possible de soigner cette cécité.
Dieu nous appelle à construire un monde nouveau et j’espère en lui. 
»
Imposition des mains
Gaëtan Dieu renouvelle pour toi cette promesse : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son fils Jésus-Christ, afin que quiconque croit en lui, ait la vie éternelle. AMEN.

Cantique : L&P n°204 « Seigneur dirige », strophe 2 [cliquer ici]

Exhortation à l’assemblée :

Et vous Frères et Sœurs Victoire, Andry, Esther et Gaëan sont ici chez eux vous êtes leur famille spirituelle. Vous prierez pour eux. Vous les associerez à l’édification de l’Église, vous les encouragerez dans leur joyeux service. Aucune contrainte ne les retiendra dans la communauté, et si ils venaient à s’en séparer, vous affirmerez qu’ils peuvent toujours y retrouver leur place. Vous serez ainsi pour eux les témoins de l’amour de Dieu.

Réponse de l’assemblée : Que Dieu nous soit en aide.

Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour Victoire, Andry, Esther et Gaëtan. Nous te prions pour eux et pour leurs proches. Nous te remercions pour la fidélité de ton amour. AMEN

Cantique : L&P N°163 : "Viens ô Créateur", strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici]

La Présidente du Conseil Presbytéral offre la Bible.

Liturgie de la Parole

Lecture du passage de la Bible choisi par Andry : Luc 15:12-24
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de notre fortune qui doit me revenir.” Alors le père partagea ses biens entre ses deux fils. Peu de jours après, le plus jeune fils vendit sa part de la propriété et partit avec son argent pour un pays éloigné. Là, il vécut dans le désordre et gaspilla ainsi tout ce qu'il possédait. Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à manquer du nécessaire. Il se mit donc au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les cochons. Il aurait bien voulu se nourrir des fruits du caroubier que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait. Alors, il se mit à réfléchir sur sa situation et se dit : “Tous les employés de mon père ont du pain en abondance, tandis que moi, ici, je meurs de faim ! Je veux repartir chez mon père et je lui dirai : Père, j'ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu m'appelles ton fils. Traite-moi donc comme l'un de tes employés.” Et il repartit chez son père.
Tandis qu'il était encore assez loin de la maison, son père le vit et il fut bouleversé : il courut à sa rencontre, le serra contre lui et l'embrassa longuement. Le fils lui dit alors : “Père, j'ai péché contre Dieu et contre toi, je ne suis plus digne que tu m'appelles ton fils…” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus bel habit et mettez-le-lui ; passez-lui une bague au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau bien gras et tuez-le ; nous allons faire un festin et nous réjouir, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et je l'ai retrouvé.” Et ils commencèrent à faire la fête.

Lecture du passage de la Bible choisi par Victoire : Actes 10:34-37 et 44-48
Pierre prit alors la parole : « Maintenant, je comprends vraiment que Dieu n’est pas partial : tout être humain dans le monde qui reconnaît son autorité et qui fait ce qui est juste, lui est agréable. Il a envoyé ce message au peuple d'Israël, la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ, qui est le Seigneur de tous les êtres humains. ( …) Pendant que Pierre parlait encore, l'Esprit saint descendit sur tous ceux qui écoutaient son discours. Les croyants d'origine juive qui étaient venus avec Pierre furent stupéfaits de constater que l'Esprit saint donné par Dieu se répandait aussi sur ceux qui ne sont pas Juifs. En effet, ils les entendaient parler en langues inconnues et louer la grandeur de Dieu. Pierre dit alors : « Pourrait-on empêcher ces gens d'être baptisés d'eau, maintenant qu'ils ont reçu l'Esprit saint aussi bien que nous ? » Et il ordonna de les baptiser au nom de Jésus Christ. Ils lui demandèrent alors de rester quelques jours avec eux.

Lecture du passage de la Bible choisi par Esther : Romains 12:3-8
À cause du don que Dieu m'a accordé dans sa bonté, je le dis à chacun de vous : ne vous prenez pas pour plus que vous n'êtes, mais ayez une idée juste de vous-même, chacun selon la part de foi que Dieu lui a donnée. Nous avons un seul corps, mais il a plusieurs parties qui ont toutes des fonctions différentes. De même, bien que nous soyons nombreux, nous formons un seul corps en union avec le Christ et nous sommes tous unis les uns aux autres comme les parties d'un même corps. Nous avons des dons différents à utiliser selon ce que Dieu a accordé gratuitement à chacun :
L'un de nous a-t-il le don de transmettre des messages reçus de la part de Dieu ? Qu'il le fasse selon la foi.
Un autre a-t-il le don de servir ? Qu'il serve.
Quelqu'un a-t-il le don d'enseigner ? Qu'il enseigne.
Quelqu'un a-t-il le don d'encourager les autres ? Qu'il les encourage.

Lecture du passage de la Bible choisi par Gaëtan : Apocalypse 22:1-5
L'ange me montra aussi le fleuve d'eau de la vie, brillant comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l'agneau, et coulait au milieu de la place de la ville. De chaque côté du fleuve se trouve l'arbre de la vie, qui donne des fruits douze fois par année, une fois chaque mois. Ses feuilles servent à la guérison des peuples. Il ne s'y trouvera plus rien qui soit frappé par la malédiction de Dieu.
Le trône de Dieu et de l'agneau sera dans la ville, et les serviteurs de Dieu l'adoreront. Ils verront sa face, et son nom sera inscrit sur leurs fronts. Il n'y aura plus de nuit, et ils n'auront besoin ni de la lumière d'une lampe, ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière. Et ils régneront pour toujours.

Jeu d’orgue

Prédication : Une Pentecôte renouvelée

               La Pentecôte n’en finit pas de se déployer au gré des témoignages des apôtres. Et la surprise est toujours la même : « Dieu est le Dieu de tous ». Alors que les Israélites fêtent שָׁבוּעוֹת‎, Shavouot, le don de la loi, après la Pâque, c’est-à-dire la libération d’Égypte, les apôtres prêchent un enseignement dans lequel Dieu est pour toutes et tous. Et par cet enseignement, cette proclamation qui inclut ceux que la loi ancienne ne comptait pas parmi le peuple élu, c’est la fête du don de l’Esprit Saint qui commence. Et pour marquer ce temps nouveau, c’est le geste du baptême qui sera retenu jusqu’à ce jour d’aujourd’hui.
               Aujourd’hui, où nous avons baptisé Victoire et Andry et où Esther et Gaëtan se sont emparés de leur propre baptême, le reconnaissant comme un signe d’appartenance à une communauté chrétienne, à une nouvelle famille plus large, à une promesse, à un amour : l’amour universel de Dieu.

               Magnifique Pentecôte que celle de ce jour durant lequel le témoignage de quatre adolescents qui réfléchissent à leur avenir nous retrace les dimensions essentielles de la foi.
               D’abord le choix d’Andry avec la parabole du Fils prodigue et la relation individuelle et singulière de chacun de nous à Dieu. Cette parabole de l’Évangile de Luc nous parle d’un jeune homme qui part avec ce qu’on lui a légué et formule de grands rêves de bonheur et de plaisir pour s’apercevoir que la vie est un peu plus compliquée qu’une chose qu’on s’achète pour se faire plaisir. C’est dans l’épreuve de la déchéance qu’il découvre ce que lui a vraiment légué son père : un amour et une fidélité que rien ni personne ne peut ébranler : « je t’aime d’un amour éternel dit Dieu dans le prophète Ésaïe et je te donne ma miséricorde ». Ce parent qui aime son fils est plus qu’un ancêtre qui lègue sa fortune : c’est une vie qui se prolonge dans son fils. La vie du fils est la vie du parent projetée sur l’horizon. « Mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie ». Récit de résurrection, cette parabole raconte les aléas de notre relation au divin. Quelle confiance nous lie à Dieu ? Quelle humilité nous permet de vivre nos errements et nos retours vers lui, quel souci Dieu a-t-il de nous ? Quelle foi place-t-il en nous pour nous ouvrir ainsi les bras de la grâce ?
               La foi ressemble à cette parabole filiale et parentale où chacun fait un pas vers l’autre, où chacun des personnages est à sa place, le père généreux, le fils qui s'était perdu, jusqu’au frère aîné dont nous n’avons pas lu l’histoire faute de temps et qui maugrée parce qu’il n’a pas assez de foi dans son père pour croire qu’il l’aime autant que ce frère turbulent.              
               Qui croit le plus en l’autre ? Semble nous demander cette intrigue familiale très cinématographique.

               Magnifique Pentecôte encore avec Victoire qui partage avec nous sa foi en un Dieu qui n’a pas d’a priori. Cette expérience de foi rejoint le témoignage de l’apôtre Pierre qui découvre, en parlant de sa foi à d’autres, que Dieu n’est pas partial. Ce Dieu d’Israël auquel il croit ne peut pas être partial. Il est impossible qu’il ne donne son salut qu’à un peuple qu’il se serait choisi, alors que tant d’autres attendent son salut. Comment trier ?  Devant le besoin de salut de ses contemporains, qu’ils soient Israélites ou païens, Pierre est converti à une nouvelle compréhension de la foi. Il n’est plus question de douter de la foi de l’autre, même s’il est différent. C’est cette foule hétéroclite qui le convertit et Pierre se demande : « Pourrait-on empêcher ces gens d'être baptisés d'eau, maintenant qu'ils ont reçu l'Esprit saint aussi bien que nous ? ».  Il lui semble à présent illégitime de refuser le bien qu’il a lui-même reçu. Le Christ triait-il ceux à qui il annonçait l’amour de Dieu ? Pierre prend de l’assurance : dorénavant, la communauté du Christ sera ouverte au monde ou ne sera pas. Pierre est comme un dogmatique qui deviendrait libéral ; il croyait que sa fidélité résidait dans le fait de demander à ses contemporains d’être conformes à l’enseignement de Jésus pour pouvoir être considérés comme disciples du Christ et il se rend compte que c’est plus compliqué que cela et qu’il s’agit moins de faire de Jésus une nouvelle loi qui homologue, un nouveau dogme, que de faire de son exemple un outil de libération. Pierre ne choisit pas de se convertir à cette idée, il la comprend pratiquement. Il lui apparaît contradictoire d’annoncer l’amour de Dieu en Jésus le Christ et de refuser le signe de ce baptême à celles et à ceux qui le demandent. Ce serait comme exclure quelqu’un du repas du Seigneur alors que c’est lui-même qui invite. Cette conversion de Pierre sera son chemin de Damas. Et Pierre devient réellement l’apôtre du Christ parce qu’il annonce la Bonne Nouvelle à toutes et tous sans distinction et il découvre que celles et ceux qui reçoivent cette Bonne Nouvelle sont déjà en communion avec le Christ, parce qu’ils ont compris eux aussi que Dieu les accueillait sans distinction. Pierre est fidèle en s’effaçant pour laisser Dieu agir.

               Magnifique Pentecôte encore avec ce choix d’Esther qui nous conduit plus avant dans la compréhension de ce qu’est une communauté. Avec l’Épître aux Romains, Paul nous parle de l’équilibre qu’il nous faut trouver dans cette communauté chrétienne multitudiniste autour de laquelle il n’y a pas de frontière et qui pourtant forme une réelle communauté. Quel est cet organisme vivant et quelles relations nous lient les uns aux autres ? Où est le point d’équilibre qui fait que nous sommes toutes et tous accueillis à égalité devant Dieu dans l’Église telle que les Actes nous la décrivent dans ses débuts. L’obéissance mutuelle, l’humilité devant ses capacités propres, le respect des fonctions de chacun, la complémentarité au service du bien commun : toutes ces vertus de l’Église sont difficiles à cultiver et pourtant elles disent à elles seules la discipline que Jésus semble s’être donnée à lui-même, demandant à un prophète le baptême, se remettant en cause au désert, priant Dieu dans ces moments de doute et rappelant sans cesse qu’il n’était pas Dieu mais son serviteur.
               L’Église d’hier et d’aujourd’hui peine à être cet organisme harmonieux et ressemble plus souvent à un grand corps malade, qu’au corps du Christ partagé à égalité entre toutes et tous.

               Et pourtant, quelle magnifique Pentecôte nous vivons aujourd’hui enfin, avec ce choix de Gaëtan de lire l’Apocalypse. Choix qui nous fait ressortir de la communauté pour nous mettre au service d’un bien commun qui concerne tous les êtres humains, qu’ils soient croyants ou non. La foi de chacun et celle d’une communauté n’ont de sens que si elles font advenir un monde nouveau, ce fameux règne de Dieu qu’on peut comprendre comme celui des fidèles à Dieu, mais qu’on peut aussi comprendre comme la conscience de ceux qui, simplement, croient en une transformation positive du monde toujours possible. Toutes et tous ne connaissent peut-être pas Jésus et toutes et tous ne le reconnaissent peut-être pas comme le sauveur, ou le Christ. Mais toutes et tous sur la terre nous savons ce que c’est qu’une eau vive qui donne la vie.
               Cet arbre de vie de l’Apocalypse est de chaque côté du fleuve qui irrigue la ville nouvelle, preuve qu’il ne s’agit pas d’un arbre seul, mais d’une espèce d’arbre plantée en verger et dont chaque plant donne ses fruits chaque mois de l’année, transcendant le cycle des saisons par une récolte éternelle. Ces fruits donnés sans efforts assurent la survie de peuples qui ont besoin d’être guéris. Et l’auteur de l’Apocalypse pense à une herboristerie divine capable de guérir le mal qui secoue les peuples aux prises avec la violence et la soif de toute puissance. 
               L’image de la ville sainte est utilisée à de multiples reprises dans les textes prophétiques pour parler de la chance que représente l’urbanité dès la plus haute Antiquité. Là où nous autres modernes nous voyons les méfaits de la promiscuité, du bruit et de l’agitation, celles et ceux qui habitaient les grandes villes qui poussèrent parfois au milieu des déserts il y a plus de trois millénaires, y virent le salut. La ville est alors comme une bénédiction puisque l’espace y est organisé autour du sanctuaire divin et que les ressources peuvent être enfin maîtrisées, grâce au commerce et aux échanges avec les autres peuples, les autres cultures. Construites sur des cours d’eau qui leur servent d’artère vitale, les villes font pousser des arbres, parce qu’elles maîtrisent l’irrigation et organisent l’espace. Ougarit, Ninive, Babylone, sont des modèles pour les sociétés anciennes, d’un monde qui passe de l’aléa des famines et des épidémies à la prévision et à la guérison possibles. La Jérusalem céleste est rêvée sur ce modèle ancien de la ville comme espace de réflexion et de civilisation contre la brutalité d’une nature plus forte que les humains. Si aujourd’hui nos nouveaux espaces de salut sont plutôt des réserves naturelles et des espaces protégés, il n’en est rien pour le prophète Ézéchiel ou le prophète Zacharie qui trouveront dans la construction des villes, l’image d’un ordre et d’une mesure qui harmonise les relations entre le divin et l’humain. Lieux d’échanges commerciaux, diplomatiques ou intellectuels, la ville est l’image de la pensée théologique qui apporte la paix. On est loin des quartiers insalubres, de la pollution et des violences urbaines qui peuplent notre imaginaire urbain d'aujourd'hui.
               L’Apocalypse, à une tout autre époque, durant laquelle on connaît la violence de Rome, choisit, contre toute attente de reprendre cette image devenue utopique de la ville sanctuaire pour parler du salut. Cette ville salutaire, comme une grande machine à réguler les échanges, est rythmée par de multiples portes qui organisent les échanges et, en quelque sorte, les évangélisent. La Jérusalem céleste est donnée comme un temple où l’être humain accède à la paix.

               Aujourd’hui, grâce à Victoire, Andry, Esther et Gaëtan, c’est Shavouot que nous fêtons. À travers leurs témoignages de foi, Dieu nous a donné les tables de l’esprit de la loi pour que nous ne nous perdions pas dans une religiosité stérile. Ces témoignages apparaissent clairement comme des promesses d’avenir qui nous obligent.
               Dans un mouvement d’entrées et de sorties successives, ces témoignages nous invitent à ne jamais oublier quelle doit être notre exigence. Il nous faut nous souvenir que c’est une relation individuelle entre Dieu et chacun de nous qui nous réunit et que nos théologies, nos engagements et nos pratiques doivent toujours respecter cette intimité et cette liberté de la foi. Il nous faut aussi nous souvenir que, si nous sommes toutes et tous différents, nous sommes toutes et tous aimés de Dieu qui ne connaît pas la partialité à laquelle notre cœur est tellement habitué. C’est cette égalité devant Dieu qui doit fonder nos communautés. Il nous faut aussi nous souvenir que la communauté est un organisme vivant, et qu’à ce titre, cet organisme doit donner la vie à ceux qui viennent y puiser l’enseignement et les forces propres à animer leur existence. Ainsi, nous n’en n’aurons jamais fini de chercher ensemble. Enfin, nous devons nous souvenir que l’Église n’est pas une fin en soi, mais qu’elle a pour vocation d’irriguer la vie de chacun dans la société où il vit. Pour la transformation du monde en royaume de Dieu. Non pas pour que toutes et tous plient le genou devant le même Dieu et vivent de la même façon, mais pour que chacun ait une juste place sur notre terre, dans l’immense écosystème que constitue notre planète.

               Au-delà des rites, au-delà d’une tradition, c’est une promesse que nous vivons aujourd’hui avec la génération de chrétiens qui prennent le relais de nos essais de paix, de nos tentatives d’accueil, de nos audaces prophétiques. Entrant et sortant de la cité céleste, y faisant halte pour y apprendre une sociabilité de l’amour du prochain, nous sommes, les unes et les autres, appelés à transporter dans ce monde notre terre sainte intérieure, pour rendre la terre habitable pour tous.
               Alors, merci chers enfants de la Parole, merci chers baptisés de l’amour de Dieu, vous avez irrigué notre cité intime et vous rejoignez aujourd’hui la multitude de celles et ceux qui croient en l’avenir et travaillent à un monde meilleur.              

AMEN.


Jeu d’orgue

Cantique : L&P n°171 « Rend-toi maître de nos âmes », strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici]

Annonces et Collecte
Musique

Liturgie de la cène

Préface
Louons Dieu: Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t'adorer partout et à tout moment. Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ ton Fils Sa venue dans le monde a fait lever l'aube de ton règne d'amour. Humain parmi les humains, vivant jusqu'au bout ton pardon et ta paix, il nous a fait découvrir notre véritable humanité. Condamné au supplice de la croix, il s'est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir. Ressuscité, il est le messager d'un monde nouveau, d'où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront. C'est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles, avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons.

Répons : Pare-toi pour cette fête, strophe 1 [cliquer ici]

Institution

Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”

Prière de communion et d’intercession
Père invités à ta Sainte cène, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection, et dans la confiance nous te présentons notre monde. Nous te prions pour tous ceux que tu nous mets en mémoire. Que ta volonté soit faite.
Prière d’intercession

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas dans la tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Cantique : L&P n°150 « A toi la gloire », strophes 1, 2, 3 [cliquer ici]

Invitation
Nous sommes tous invités au repas du Seigneur. Fraction Le pain que nous partageons est signe de la présence de Jésus, le Crucifié. Le vin que nous partageons est le mémorial du sang du Christ, le Ressuscité.

Communion

Répons : Pare-toi pour cette fête, strophe 2 [cliquer ici]

Bénédiction
Frères et sœurs, allez annoncer l’Évangile dans ce monde, allez et soyez porteuses et porteurs du Christ. Recevons la bénédiction de Dieu Le Seigneur qui fait route avec nous nous bénit et nous garde.

Répons : Bénis ô Dieu nos routes
Bénis ô Dieu nos routes, Nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, Tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, J’y marche par la foi :
Même au travers des ombres, Ils conduisent à toi.

Jeu d’orgue.
Sortie

Paroles des chants du dimanche de Pentecôte, 28 mai 2023

Psaume : Le Psautier français n° 47 « Frappez dans vos mains », strophes 1 à 3.

Pour écouter ce psaume sur le site de l'Oratoire, cliquer ici

Strophe 1

Frappez dans vos mains, Vous, tous les humains !
À cris redoublés, Peuples assemblés,
Exultez de joie Car voici le Roi.
Redoutable et doux, Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain, Sa puissante main
Étend à jamais Son règne de paix.

Strophe 2

Si Dieu a choisi Israël pour fils,
S’il l’a secouru, S’il l’a maintenu,
C’est pour proclamer Par son bien-aimé :


“En moi s’uniront Toutes les nations ;
Il faut maintenant Que s’ouvre tout grand
Partout, pour toujours, Mon règne d’amour !”

Strophe 3

Peuple racheté, Viens ici chanter !
De tes oppresseurs Voici le vainqueur !
Fais sonner du cor, Dieu est juste et fort.
Chantez tous, chantez Sa grande bonté.
Il vient rétablir, Il fait resplendir
Plus haut que les cieux Le règne de Dieu.

Cantique : Louange et Prière n° 202 « Nos cœurs pleins de reconnaissance », Strophes 1 & 2

1 - Nos cœurs pleins de reconnaissance,
Vers toi s’élèvent, Dieu d’amour.
Des bienfaits de ton alliance,
Nous te bénissons en ce jour.
Dans ta bonté toujours la même,
C'est toi qui nous a prévenus ;
Marqués du sceau de ton baptême,
Nous t’appartenons  en Jésus.

2 - Quel bonheur, quelle sainte joie
D'être à toi, de t'appartenir,
De marcher en paix dans ta voie,
De t'aimer et de te servir !
Mais hélas ! Dans notre faiblesse
Nous ne pouvons suivre ta loi,
Si par ton Esprit, ta sagesse,
Tu ne raffermis notre foi.

Cantique : Louange et Prière n° 204 « Seigneur dirige », Strophes 1 & 2

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Strophe 1
Seigneur, dirige et sanctifie
Toute la vie
De ces enfants.
Que ta lumière
Sur leur carrière
Brille en tout temps !
Que, sous ta garde et sous tes ailes,
Ils soient fidèles,
Forts et constants !

Strophe 2
Soumets leur âme à l’Évangile,
Au joug facile,
Plein de douceur.
Fais-leur entendre
L’appel si tendre
De leur Sauveur.
Que, pour répondre à sa promesse,
Ils aient sans cesse
Le même cœur !

Cantique : Louange et Prière n°163 "Viens ô Créateur", strophes 1, 2 et 3

1 - Viens, ô Créateur de nos âmes,
Esprit saint, Dieu de vérité ;
Remplis nos cœurs des pures flammes
De ton ardente charité ;
Du Très-Haut présent ineffable,
O toi, Consolateur divin,
O foyer, source inépuisable
D'un amour, d'un bonheur sans fin.

2 - Verse en nos esprits tes lumières
Verse ton amour das nos cœurs,
Prête l'oreille à nos prières
Et comble nous de tes faveurs.

O toi qui sais notre faiblesse
Et que, seuls, nous ne pouvons rien,
Viens et, dans le mal qui nous presse,
Sois constamment notre soutien.

3 - Don de Dieu, promesse du Père,
Source de tout bien précieux,
Toi qui fais parler à la terre
La sublime langue des cieux
Saint amour, embrasse nos âmes,
Éclaire-nous, pure splendeur ;
Que la chair infirme en tes flammes
Puise une constante vigueur.

Cantique : Louange et Prière n°171 « Rend-toi maître de nos âmes », Strophes 1 à 3

Strophe 1
Rends-toi maître de nos âmes
Esprit saint, Esprit d'amour!
Et de tes divines flammes
Embrasse-nous en ce jour.

Refrain

Fais-nous sentir ta présence,
Revêts-nous de ta puissance
Et baptise-nous de feu,
Esprit saint, Esprit de Dieu.

Strophe 2
Forme-nous pour le service
De notre divin Sauveur ;
À ses pieds, en sacrifice,
Nous apportons notre cœur.
Refrain


Strophe 3
Esprit de vie et de gloire,
Conduis-nous de jour en jour
Et de victoire en victoire,
Jusqu'au céleste séjour.
Refrain

Cantique : Louange et Prière n°150 « A toi la gloire », Strophes 1 à 3

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Strophe 1
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.
Brillant de lumière,
L’ange est descendu ;
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Strophe 2
Vois-le paraître :
C’est lui, c’est Jésus,
Ton Sauveur, ton Maître ;
Oh ! ne doute plus !
Sois dans l’allégresse,
Peuple du Seigneur,

Et redis sans cesse
Que Christ est vainqueur.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Strophe 3
Craindrais-je encore ?
Il vit à jamais,
Celui que j’adore,
Le prince de paix.
Il est ma victoire,
Mon puissant soutien,
Ma vie et ma gloire :
Non, je ne crains rien.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Paroles des répons de la Cène


« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

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