Christ est ressucité
Jean 21:9-25
Culte du 23 mars 2008
Prédication de Werner Burki
Christ est ressuscité !
Culte à l'Oratoire du Louvre
Culte de Pâques
23 mars 2008
« Christ est ressuscité ! »
Prédication par le pasteur Werner Burki
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Prédication : Christ est ressuscité !
Chers amis, frères et sœurs, j'aime à rappeler la salutation que se donnent les chrétiens orthodoxes lorsqu'ils se rencontrent en ce temps pascal : le premier s'adresse à son interlocuteur en lui disant ce que nous avons affirmé tout au cours de ce culte : "Le Seigneur est ressuscité", et celui qui vient d'être accueilli ainsi ne répond pas "Bonjour" ou encore "Merci", il ajuste sa propre réponse dans une véritable salutation. Dans le mot salutation il y a salut. Le salut évidemment parle de santé, mais le salut c'est aussi prendre conscience, soudainement, d'avoir échappé à la mort. "Je dois mon salut à... quelque chose." La salutation orthodoxe appelle la réponse de l'interlocuteur dans la même référence à l'événement de Pâques. "Le Seigneur est ressuscité", dit le premier ; "Il est vraiment ressuscité", répond le second. Et dans la même affirmation de foi, il ajoutent en communion "Allélulia !", c'est-à-dire "gloire à Dieu".
Chers amis, plut à Dieu - qui ne nous fait pas prisonniers de formule - que nous puissions aujourd'hui comme les jours suivants garder en mémoire en nous saluant les uns les autres cette invisible espérance qui fait référence au Christ de la foi.
L'évangile de Jean nous rapporte une discussion assez étrange à la suite d'un repas partagé avec les disciples. Une discussion entre Jésus et l'un de ses disciples, Pierre. Il nous arrive de nous méfier ou d'accorder peu d'importances aux discussions qui surgissent comme on dit familièrement entre la poire et le fromage. Et si au contraire, c'était après un bon repas que l'on était mieux à même de s'affronter ou de se risquer aux questions essentielles pour nos vies ?
Ici cela semble être le cas. Le repas au bord de l'eau se poursuit par une question direct de Jésus. Il y a une première nécessité pour vivre, c'est de manger. Mais la seconde tout aussi essentielle concerne les sentiments, les affects, les élans du cœur, en résumé la raison de vivre. Et je voudrai redire que la semaine sainte ne se termine pas, mais s'ouvre par l'événement de Pâques. Pâques est un passage, une ouverture, une libération !
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Paroles des chants
Après la lecture de la Bible
Répons : « Confie à Dieu ta route » (Louange et prière n°309, str.1, 2, 3)
1- Confie à Dieu ta route,
Dieu sait ce qu’il te faut ;
Jamais le moindre doute
Ne le prend en défaut.
Quand à travers l’espace
Il guide astres et vents,
Ne crois-tu pas qu’il trace
La route à ses enfants ?
Lecture de la Bible
Évangile selon Jean, chapitre 21, versets 9 à 25 [TOB]
Une fois descendus à terre, ils virent un feu de braise sur lequel on avait disposé du poisson et du pain. Jésus leur dit : « Apportez donc ces poissons que vous venez de prendre. » Simon-Pierre remonta donc dans la barque et il tira à terre le filet que remplissaient cent cinquante-trois gros poissons, et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se déchira pas. Jésus leur dit : « Venez déjeuner. » Aucun des disciples n’osait lui poser la question : « Qui es-tu ? » : ils savaient bien que c’était le Seigneur. Alors Jésus vient ; il prend le pain et le leur donne ; il fit de même avec le poisson. Ce fut la troisième fois que Jésus se manifesta à ses disciples depuis qu’il s’était relevé d’entre les morts.
Après le repas, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime », et Jésus lui dit alors : « Pais mes agneaux. » Une seconde fois, Jésus lui dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Il répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. » Jésus dit : « Sois le berger de mes brebis. » Une troisième fois, il dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut attristé de ce que Jésus lui avait dit une troisième fois : « M’aimes-tu ? », et il reprit : « Seigneur, toi qui connais toutes choses, tu sais bien que je t’aime. » Et Jésus lui dit : « Pais mes brebis.
En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu nouais ta ceinture et tu allais où tu voulais ; lorsque tu seras devenu vieux, tu étendras les mains et c’est un autre qui nouera ta ceinture et qui te conduira là où tu ne voudrais pas. » Jésus parla ainsi pour indiquer de quelle mort Pierre devait glorifier Dieu ; et après cette parole, il lui dit : « Suis-moi. »
Pierre, s’étant retourné, vit derrière lui le disciple que Jésus aimait, celui qui, au cours du repas, s’était penché vers sa poitrine et qui avait dit : « Seigneur, qui est celui qui va te livrer ? » Quand il le vit, Pierre dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » Jésus lui répondit : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » C’est à partir de cette parole qu’on a répété parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. En réalité, Jésus ne lui avait pas dit qu’il ne mourrait pas, mais bien : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? »
C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est conforme à la vérité. Jésus a fait encore bien d’autres choses : si on les écrivait une à une, le monde entier ne pourrait, je pense, contenir les livres qu’on écrirait.