A Dieu seul la gloire

Matthieu 21:1-11

Culte du 5 décembre 2021
Prédication de Dominique Hernandez

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 5 décembre 2021
2ème Dimanche de l'Avent
« A Dieu seul la gloire »

Culte présidé par la Pasteure Dominique Hernandez
         Pasteure de l'Eglise Protestante Unie du Foyer de l'Âme
Musique : Alexandre Korovitch, organiste suppléant

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Orgue

Salutation

Amis, frères et sœurs, nous sommes ici rassemblés dans notre commune humanité, et chacun, chacune dans sa précieuse singularité. Pour ce temps de culte, nous n’avons rien à prouver, rien à justifier. Notre présence suffit.
Qui que nous soyons, d’où que nous venions, nous sommes accueillis dans l’inépuisable source de paix, d’amour et de vie que nous nommons Dieu et que Jésus le Christ appelle notre Père.
Laissons cette source couler au plus profond de nous, et entre nous !

Prions :
Notre Dieu, notre Père, nous voici, réunis. Que ce culte soit une occasion de prendre soin de notre vie intérieure et de notre marche commune sur les chemins d’humanité.
Que ton Esprit nous tienne ensemble, cœur ouvert, intelligence éveillée, écoute attentive à ta présence et à celle des frères et des sœurs autour de nous qui, comme nous, luttent, souffrent, aiment et espèrent. Amen

Pour ouvrir ce culte, nous chantons le premier répons que nous trouverons au début du psautier français.

Répons :
Réjouissons-nous au Seigneur
Egayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.

Accueil :
En ce deuxième dimanche de l’Avent, marqué symboliquement par deux bougies allumées,
bienvenue dans ce temps de culte, à vous qui êtes présents dans le temple, à vous qui rejoignez cette assemblée par le site internet ou les réseaux sociaux.
Nous sommes tous recueillis dans la même grâce et dans la même communion.
Merci à Alexandre Korovitch de nous accompagner à l’orgue, d’aider nos voix à s’élever et nos prières à s’exprimer des profondeurs de notre être.

Louange
Éternel Dieu, Merci pour le sens que tu donnes au monde,
dans la richesse de sa diversité,
ce monde en marche, en mouvement, en attente, en enfantement,
qui s’agite et bouillonne sans cesse,
merveille de ta création où toujours la vie rejaillit.
Merci parce qu’au-delà et à travers les malheurs, les haines et les pleurs,
malgré les souffrances, les erreurs et les peurs,
par-dessus les silences, les morts et le mal,
tu maintiens la vie vivante pour les vivants
Merci parce que tu es la puissance qui nous transforme, qui nous libère et nous unit,
l’eau de joie qui déborde dans les déserts,
la flamme au fond des couloirs d’ombre,
le vent qui ébranle les murs où meurt la vie.
Merci d’être l’amour et l’énergie de l’amour qui nous guide aux chemins de l’éternité.
Amen

Psaume : Dans le Psautier Français,  psaume N° 47 « Frappez dans vos mains », strophes 1-2-3 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Dieu, en nous, est source de vie, de paix et de bonté. Il amène toutes choses à l'existence, Il veille sur sa création et l’anime de sa force de vie, de sorte qu’elle reflète sa gloire.
La présence de Dieu monte en nous, elle emplit nos vies de sa lumière.
Nous comptons sur Dieu, il nous réoriente, nous apaise et nous dynamise, afin que nous répondions à son appel pour la vie en plénitude.

Répons
Montre-moi Seigneur la route, guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui t’écoute, un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour, au salut qu’en toi j’espère,
Je le verrai chaque jour s’étendre sur cette terre.

Confession du péché
Éternel, lorsque nous goûtons à la source de bonté et de paix, nous nous rendons compte du tourbillon de nervosité et d’instabilité qui peut nous emporter.
Nous voyons les ondes d’amertume et de rancœur qui peuvent nous entraîner.
Nous discernons les courants des prétentions et des ambitions qui peuvent nous faire perdre pied.
Nous éprouvons la vanité des rêves de gloire qui peuvent nous désarticuler.
Lorsque nous goûtons à la source de bonté et de paix, nous prenons conscience des brûlures de nos blessures, du tumulte de nos erreurs, de l’enchevêtrement de nos angoisses.
Nous avons besoin de la source de bonté et de paix, nous avons besoin de ta bonté et de ta paix, nous avons besoin du pardon et de la grâce, qui nous tiendront vivants et aimants.
Amen

Répons
Viens rédempteur des païens,
montre-toi enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
de ta venue dans la chair.

Déclaration du pardon
Par son Esprit, Dieu recrée sans cesse en nous Son image, il change nos esprits encombrés de peurs.
Il nous rend capables de porter la paix sur notre terre et d’illuminer ce monde par Sa clarté.
Il souffle sur nous le vent des béatitudes et du pardon pour donner forme à son Royaume.
Oui, Dieu désire la vie, notre vie et la donne sans mesure.
Rendons grâces à Dieu pour son don ineffable. Amen.

Répons
D’un arbre séculaire du vieux tronc d’Isaï,
Durant l’hiver austère, un frais rameau jaillit,
Et sur le sol durci, dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.

Confession de foi

Nous croyons en Dieu, qui nous appelle à œuvrer à ses côtés,
en vue de construire le monde et de l’améliorer un peu plus chaque jour.
Il est notre force et notre lumière, et nous avons besoin de son amour et de sa force,
tout comme il agit par nos bras, notre intelligence et notre cœur.
Nous croyons que le Christ nous a montré
comment aider chaque être à porter sa souffrance
et l’accompagner sur le chemin de la vie et de la joie.

Nous avons confiance en Dieu, tout comme il nous fait aussi confiance.
Son Esprit, l’Esprit de Dieu est en nous, même quand nous l’ignorons.
Nous croyons que cet Esprit nous renouvelle et nous régénère,
nous apaise, et réoriente nos pensées
vers plus d’espérance et de fraternité.
Ainsi nous contemplons sa gloire.
Amen

Répons
Il vient sans apparence,
des pauvres il est roi,
Il connaît leur souffrance,
les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi

Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !

Lecture biblique : Matthieu 21,1-11 [cliquer ici]

Cantique : suppl. Louange et Prière, Choral n° 1 « Après la longue attente », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Prière d' illumination
Par ton Esprit, Éternel notre Dieu, donne-nous d’entendre ta Parole dans les mots de la Bible.
Ainsi, nous pourrons voir et comprendre, et découvrir, dans le vécu de nos rencontres, dans le brouhaha des contradictions d'aujourd'hui, la réalisation de ta promesse au cœur de nos existences.
Par Jésus-Christ, ton Fils et notre frère, qui chemine avec nous ! Amen.

Orgue

Prédication : A Dieu seul la gloire

Nous sommes bien le deuxième dimanche de l’Avent et pas le dimanche des Rameaux. Mais si je vous invite à lire, relire ce récit aujourd’hui, c’est parce qu’il était l’un des textes bibliques lus et médités au culte du dimanche 3 décembre 1724 à Leipzig, culte pour lequel Jean-Sébastien Bach composa la cantate qui sera jouée cet après-midi au Foyer de l’Âme.
C’est dire que le rapprochement entre le temps de l’Avent et le dimanche des Rameaux est ancien, bien antérieur au XVIII° siècle, et que l’un et l’autre correspondent à travers le calendrier liturgique alors même qu’ils désignent l’un la naissance de Jésus de Nazareth et l’autre sa mort. Le début et la fin du parcours sur terre de Jésus de Nazareth ne sont cependant compréhensibles, interprétables qu’à la lumière de l’événement qui les excède et c’est Pâques, surgissement de vie, relèvement du crucifié, résurrection du Vivant de vie éternelle.

Les récits des évangiles sont écrits à rebours, à partir de Pâques, relectures d’un parcours qui ne prend sens qu’à partir de cet extrême, cet excès, ce dépassement, cette transgression qui atteste que le crucifié était et est le Christ de Dieu.
Le temps de l’Avent qui précède les célébrations de la naissance de Jésus de Nazareth, ne prépare pas tant à entendre les récits de naissance des évangiles de Matthieu ou de Luc, ou à savourer les contes de Noël ou les délices de la fête qu’à entendre à nouveau l’annonce de la venue de Celui qui vient, dans le présent, dans le monde présent, dans les existences présentes, faire jaillir un oui à la vie des vivants pour la renouveler, la recréer en vie vivante. Et Celui qui vient est le Christ crucifié et ressuscité et non un Christ dans la crèche ou un Christ dans les bras de Marie ou de Joseph. Au-delà de Noël, le temps de l’Avent nous oriente déjà vers la Passion, la Passion qui, dans les évangiles, commence le jour de l’entrée de Jésus de Nazareth à Jérusalem.

Le récit de Matthieu est tout tissé de référence à la Bible hébraïque et particulièrement aux livres des prophètes Zacharie et Ésaïe ainsi qu’au livre des Psaumes. L’évangéliste qui s’attache à inscrire son œuvre dans la perspective de l’accomplissement des Écritures déploie l’entrée de Jésus à Jérusalem comme celle du roi Messie attendu pour le rétablissement d’Israël. Ce roi ne ressemble à aucun des rois des peuples de la terre. Il est assis sur un ânon, le petit d’une ânesse, c’est-à-dire sur la monture d’un roi de paix et pas sur le cheval d’un roi guerrier. Contrairement aux souverains victorieux et glorieux, ce roi n’usera ni de char ni de chevaux ni d’arc de guerre, mais il parlera pour la paix. Contrairement à Cyrus roi de Perse qui pourtant permit le rétablissement de Jérusalem et à Alexandre presque roi du monde, contrairement aux empereurs de Rome dont la paix n’est que le résultat de la force des armes, contrairement à Hérode roi dégoulinant du sang des enfants de Bethléem et du sang de Jean le Baptiseur, le roi dont Matthieu témoigne est un roi de douceur et de paix, un roi humble. Que ce roi soit assis sur un ânon ne consonne pas avec les manières des dirigeants des peuples d’hier et d’aujourd’hui, et les ambitions de tous ceux qui postulent au gouvernement des états, tous ceux pour qui le gouvernement est associé à la puissance et à la gloire. L’espace de la terre est parsemé des marques, pyramides, palais, édifices divers, certains en ruines, d’autres en cours de construction, marques laissées par ces rois et dirigeants. L’histoire du monde est marquée des décisions et des choix de ces chefs et gouvernants pour lesquels le règne se conjuguait, se conjugue forcément avec la gloire d’être rois, dirigeants, chefs, gouvernants.
Alors un roi sur un âne, un roi plein de douceur…

Les rois dans le monde arrivent souvent au pouvoir dans l’attente des peuples, attentes de paix, de justice, de liberté. Il arrive qu’ils soient considérés, qu’ils se considèrent comme des sauveurs apportant au peuple la réalisation d’un idéal,
-          l’idéal d’une histoire paisible, mais ne faut-il pas toujours commencer par guerroyer contre un ennemi extérieur ou intérieur fauteur de troubles,
-          l’idéal de l’établissement de la justice mais toujours certains s’en affranchissent tandis que d’autres en sont exclus,
-          l’idéal de la liberté mais celle-ci est toujours bornée par une idéologie plus ou moins assumée.
Hosanna : sauve ! sauve donc ! crie la foule de Jérusalem assoiffée de paix, de justice et de liberté. Matthieu sait bien comment cet espoir a été écrasé par le général romain Titus, sauveur à Jérusalem du système impérial, ce qui lui vaudra une entrée triomphale à Rome avant qu’il devienne lui-même empereur. Salut et libération traversent toujours des idéaux et des espoirs de peuples entiers et de tant d’hommes, de femmes et d’enfants qui franchissent des déserts, des fleuves, des frontières et des mers au risque de leur vie.

Que pourrait sauver un roi sur un âne, qui vient sans puissance, sans apparence ?
 
Un roi sans gloire et sans puissance ne peut qu’être la risée de tous, il ne peut que susciter des railleries et des sarcasmes. La Passion se profile, où le roi, ce roi, sera dénudé, couvert d’un manteau d’outrage écarlate, couronné d’épine, et les soldats en armes lui cracheront au visage, le frapperont, et se moqueront de lui avant de le mener au Golgotha pour qu’il soit crucifié. La Passion se profile, et encore après, la dérision, la caricature, comme celle du roi sans gloire d’un Dieu sans puissance, c’est du moins ce qu’a voulu affirmer l’auteur du graffiti d’Alexamenos retrouvé dans les vestiges de l’ancien palais impérial de Rome. Il a dessiné un homme, le dénommé Alexamenos, adorant son Dieu représenté par un crucifié à tête d’âne.  Faut-il être soi-même un âne, pense l’auteur du graffiti à l’imaginaire saturé de la gloire des empereurs romains, faut-il être un âne pour adorer un crucifié qui symbolise l’échec, l’impuissance, la déchéance ? La caricature se veut cruelle et pourtant, malgré elle, elle dit une vérité, comme la titulature que Pilate avait fait inscrire sur la croix : Jésus de Nazareth roi des juifs. Avec ce crucifié à tête d’âne, caricature blasphématoire tonnent ceux qui se considèrent comme gardiens de la gloire de Dieu, l’auteur renvoie sans le vouloir à l’âne de Zacharie, à l’ânon de Jérusalem, au roi désarmé qui renonce à l’usage de la force, au roi qui ne s’enrichit pas au détriment de ses sujets, à Jésus de Nazareth le Christ de Dieu venu dans la douceur et l’humilité, pour la paix et la justice.

Quelle gloire et quelle puissance caractérisent le règne de ce roi assis sur un âne ? Le récit de Matthieu, comme ceux de Marc et de Luc, fait voler en éclat les conceptions mondaines de la gloire, de la puissance et du règne.
Mais Jésus de Nazareth entrant ainsi à Jérusalem fait entrer avec lui, en lui, par lui, une protestation qui résonne à travers les siècles, particulièrement au XVI° siècle : A Dieu seul la gloire, à Dieu seul, Soli Deo Gloria, SDG inscrivait J.S. Bach sur ses œuvres en sceau de foi et de dédicace.

A Dieu seul la gloire. Nous pouvons en imagination suivre la route de Jésus entrant à Jérusalem, et suivre le chemin du texte, au rythme des pas de l’âne, au rythme de ces cinq mots : à Dieu seul la gloire.
Protestation d’un roi sans apparence, d’un roi sans gloire et qui n’en veut pas, parce que à Dieu seul la gloire. Certes, Matthieu écrit en un siècle où personne n’empoigne son voisin pour lui asséner que « si, Jésus est Dieu » ou que « non, Jésus n’est pas Dieu ».

Entrant à Jérusalem, Jésus laisse toute la gloire à Dieu, et la puissance. Il laisse même à Dieu le règne, le règne véritable et pour l’éternité, lui qui marche vers la mort. Même s’il sera relevé trois jours après. Il laisse le règne, la puissance et la gloire à Dieu.

A Dieu seul la gloire, bien peu de monarques ou de dirigeants même chrétiens y ont cru, bien occupés par leur propre gloire ou à représenter du mieux possible leur idée de la gloire de Dieu. Il suffit pourtant d’un petit peu de lectures bibliques et d’esprit critique pour reconnaître les mécanismes et les ouvriers qui participent à la diffusion de leur gloire.

Jésus de Nazareth a accroché son parcours d’existence à la seule gloire de Dieu, depuis le début, pas tant la naissance que lors de la tentation qui suit de si près son baptême et sa révélation : celui-ci est mon Fils Bien-aimé. Au diable, le diviseur, qui le tente en lui proposant le règne, la puissance et la gloire, les réponses de Jésus traduisent déjà cette protestation : A Dieu seul la gloire, et la puissance et le règne.

Et lorsque nous prions, lorsque nous prierons tout à l’heure : ne nous laisse pas entrer en tentation, y est comprise la tentation de la gloire, toujours agitée sous nos yeux, toujours agitée devant nos fragilités humaines. Car nous cherchons si souvent à rassurer nos fragilités par quelque chose de solide, qui a du poids et c’est le sens même du mot gloire en hébreu. Nous cherchons à habiller nos fragilités afin qu’elles ne paraissent plus aussi fragiles. Alors la gloire, même une toute petite et éphémère gloire, même une réputation ou une opinion favorable sur soi qui vous hisse un peu plus haut -opinion et réputation ce sont les significations premières du mot δόξα, dóxa, gloire en grec-, c’est toujours tentant. Mais parce que à Dieu seul la gloire, nous sommes sauvés de la fascination, de l’illusion de la quête de gloire et de puissance, quête vaine et desséchante, culpabilisante et mortifère.

Jésus de Nazareth, roi Messie assis sur un ânon, n’attend pas d’admiration. Il ne veut pas d’admiration. Le sens de sa vie, c’est d’éveiller les consciences, de relever les personnes, d’ouvrir les portes de la vie éternelle qui est la vie dans la foi, la vie en confiance au Dieu qui fait confiance.

Et cela nous éclaire sur ce qu’est la gloire de Dieu, qui se manifeste à travers lui, assis sur un ânon, guérissant, marchant, appelant, parlant, interrogeant, contestant tous les pouvoirs des uns sur les autres, encourageant à ne pas céder à la soif de gloire et de puissance (Qui perd sa vie à cause de moi la trouvera Matthieu 10,39). La gloire de Dieu, c’est d’offrir en abondance avec une générosité impartiale ainsi que Jésus en parle dans le discours sur la montagne, offrir la vie de la vie, la vie vivante. La gloire de Dieu c’est de pardonner. La gloire de Dieu c’est d’aimer. La gloire de Dieu, dont nous pouvons reconnaître l’éclat dans nos vies, et dans d’autres vies, c’est de donner l’Esprit Souffle, le Christ frère, la vie éternelle.

A Dieu seul la gloire, au rythme des pas de l’âne, c’est libérateur pour nous qui n’avons plus à faire d’efforts pour affirmer notre gloire ou notre puissance. Hosanna, sauve, sauve ! L’appel, la prière de la foule ou prière personnelle est éclairée de la compréhension venue en ce Christ humble et déterminé, fidèle et accueillant les miséreux de la terre. Il est venu et vient encore pour la paix des peuples, pour notre paix, pour que nous vivions en paix. Même si les lumières de l’Avent scintillent parce que le monde est obscur, et même si les sapins projettent l’ombre de la croix, c’est de la douceur qui se faufile dans l’âpreté du monde, dans celle de nos existences.
L’espérance de paix, de fraternité incarnée par le roi sur l’âne est symbolisée dans ces bougies de l’Avent. Comme un relai des branches et des manteaux tapissant la voie devant les pas de l’âne, rien de somptueux, n’est-ce pas ?

Branches, manteaux, bougies, mais c’est comme un culte inscrit dans le quotidien, avec ce qu’on a à sa portée, avec ce qu’on a en soi, sans chercher à se hausser, un culte avec ce qui est si peu face à la gloire des rois de la terre, et cela suffit pour rendre gloire à Dieu.

Amen


Orgue

Cantique : Louange et Prière n°98 « Saint envoyé du Père », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

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Orgue

Prière d’intercession
Notre Dieu, notre Père, nous te rendons grâce pour ce que ta Parole, en Jésus le Christ, nous donne de comprendre notre monde et de notre existence.
A Toi qui nous donnes en Christ la lumière du monde, nous confions notre désarroi et notre colère devant les humiliations subies par tant d’hommes, de femmes, d’enfants qui n’aspirent qu’à vivre en paix et en liberté. Nous te confions notre honte et notre peine devant les vies perdues, les vies brisées sous le poids des violences et des injustices.
Alors nous t’en prions, inspire à ceux qui gouvernent les peuples le goût de la solidarité, du dialogue et de l’équité. Inspire-nous la veille, la vigilance nécessaire aux soins des frères et sœurs que tu nous donnes. Aide-nous à orienter nos vies dans l’humilité et la douceur du roi assis sur un ânon et à reconnaître sa venue en nous, près de nous.

Nous nous unissons dans la prière que Jésus le Christ nous a donnée :

Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
Mais délivre-nous du mal,
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire,
Aux siècles des siècles, amen.

Exhortation
Ton roi vient à toi, plein de douceur,
monté sur une ânesse,
sur un ânon, le petit d’une bête de somme.

Bénédiction
Que l’amour de Dieu accompagne chacun de vos pas.
Que la paix de Dieu soutienne chaque étape de votre route.
Que la joie de Dieu borde votre chemin.
Dieu vous bénit et vous garde en son amour
Amen

Répons
Brillante étoile du matin
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté,
Viens dissiper l’obscurité,
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur, fils du Père,
Ta lumière salutaire
Nous conduit et nous éclaire.

Sortie
Orgue

Paroles des cantiques du dimanche 5 décembre 2021

Psaume : Psautier Français n°47 « Frappez dans vos mains », strophes 1 à 3

Écouter l'enregistrement en cliquant ici

1 - Frappez dans vos mains,
Vous, tous les humains !
À cris redoublés,
Peuples assemblés,
Exultez de joie
Car voici le Roi.
Redoutable et doux,
Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain,
Sa puissante main
Étend à jamais
Son règne de paix.

2 - Si Dieu a choisi
Israël pour fils,
S’il l’a secouru,
S’il l’a maintenu,
C’est pour proclamer
Par son bien-aimé :
“En moi s’uniront
Toutes les nations ;
Il faut maintenant
Que s’ouvre tout grand
Partout, pour toujours,
Mon règne d’amour !”.

3 - Peuple racheté,
Viens ici chanter !
De tes oppresseurs
Voici le vainqueur !
Fais sonner du cor,
Dieu est juste et fort.
Chantez tous, chantez
Sa grande bonté.
Il vient rétablir,
Il fait resplendir
Plus haut que les cieux
Le règne de Dieu.

Choral : insert Le Psautier Français n°1 ou Alléluia 31/04 « Après la longue attente », Strophes 1 à 3

Strophe 1
Après la longue attente,
Après le rude hiver,
La nouvelle éclatante
Ébranle l’univers :
Fini le dur tourment,
Le Messie va paraître !
L’annonce des prophètes
S’accomplit maintenant.

Strophe 2
Les humbles de la terre,
Les pauvres du Seigneur
Pourront lever la tête
Et réjouir leur cœur.

L’amour de Dieu s’étend
Sur tous ceux qui le craignent.
La splendeur de son règne
Éclaire les vivants.

Strophe 3
O Seigneur, ta puissance
Nous soutient chaque jour,
Éveillant l’espérance
De ton prochain retour.
Le désespoir n’est plus,
Car ta bonté fidèle
Est la vie éternelle.
Oh ! viens, Seigneur Jésus !

Cantique : Louange et Prière n°98 « Saint envoyé du Père », Strophes 1 à 3

Strophe 1
Saint envoyé du Père,
Notre éternel espoir
Comment dans ma misère,
Puis-je te recevoir ?
Oh ! viens remplir mon âme
Et d'amour et de foi ;
Viens allumer la flamme  
Qui doit brûler pour toi,
Qui doit brûler pour toi.

Strophe 2
Sion, couvre ta voie
De branches de palmiers,
Et moi, comblé de joie
Je veux psalmodier.

Que tout en moi fleurisse
Sans cesse en ton honneur ;
Oui, prends à ton service
Tout mon être, ô Seigneur !
Tout mon être, ô Seigneur !

Strophe 3
Mon âme était captive,
Tu l'affranchis, Seigneur ;
Elle est faible et chétive,
Tu la combles d'honneur.
Tu l'enrichis par grâce
D'un trésor précieux
Dont la grandeur surpasse
Et la terre et les cieux, 
Et la terre et les cieux.

Paroles des répons du temps de l'Avent et de Noël

Après la salutation
Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95)

Réjouissons-nous au Seigneur,
Egayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan, venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.

Après la volonté de Dieu
A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume 25, str.2)

Montre-moi Seigneur, la route,
Guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui qui t’écoute,
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu’en toi j’espère.
Je le verrai chaque jour
S’étendre sur cette terre.

Après la prière de repentance
Viens Rédempteur des païens (Nun komm, der Heiden Heiland, Martin Luther)

Viens Rédempteur des païens
Montre-toi, enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
De ta venue dans la chair.

Après l’annonce de la grâce
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1)

D’un arbre séculaire,
Du vieux tronc d’Isaïe,
Durant l’hiver austère,
Un frais rameau jaillit.
Et sur le sol durci,
Dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.

Après la confession de foi
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3)

Il vient sans apparence
Des pauvres, il est roi.
Il connaît leur souffrance
Les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
Il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi.

Après la bénédiction

Brillante étoile du matin (L.P. n°90, str.1)

Brillante étoile du matin,
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière, salutaire,
Nous conduit et nous éclaire.

Lecture de la Bible

Évangile selon Matthieu, chapitre 21, versets 1 à 11

[Bible Segond]

Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, vers la montagne des Oliviers, Jésus envoya deux disciples,
en leur disant : Allez au village qui est devant vous; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle; détachez-les, et amenez-les-moi.
Si, quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez: Le Seigneur en a besoin. Et à l'instant il les laissera aller.
Or, ceci arriva afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète:
Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, Plein de douceur, et monté sur un âne, Sur un ânon, le petit d'une ânesse.
Les disciples allèrent, et firent ce que Jésus leur avait ordonné.
Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, mirent sur eux leurs vêtements, et le firent asseoir dessus.
La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin; d'autres coupèrent des branches d'arbres, et en jonchèrent la route.
Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts !
10  Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et l'on disait: Qui est celui-ci ?
11  La foule répondait : C'est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée.

Vidéo du culte entier

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