Profession de foi de Catherine, en novembre 2015
D’aussi loin que je me souvienne Dieu a toujours été présent dans ma vie. A travers ma famille maternelle, bienveillante plus douloureusement du côté paternel.
Mais chaque jour, pas à pas j’ai ressenti et ressens cet émerveillement à la vie. Les grands et petits bonheurs, cet indicible émerveillement, ce sentiment de loyauté, de fidélité, de confiance en l’humain, en cette vie, en la nature qui ne me quitte jamais.
Les mots de Victor Hugo, ce grand poète définiront mieux que moi mon ressenti. Echo au Booz endormi, découverte d’un chêne qui m’a envoyé vers vous, vers l’oratoire, où vos prédications Marc et James, et découvertes bibliques, puis approfondissement votre bon sens votre humour, votre gentillesse votre foi heureuse, profonde ont donné une place à ma foi et font naître milles floraisons à ce chêne d’envie de découvertes et de curiosité.
Ce baptême ne changera pas cette foi mais il est un engagement envers cette communauté dont je partage les valeurs, le regard et qui lui donne un sens, une place, sa place.
Âme ! être, c’est aimer.
Il est.
C’est l’être extrême.
Dieu, c’est le jour sans borne et sans fin qui dit : j’aime.
Lui, l’incommensurable, il n’a point de compas ;
Il ne se venge pas, il ne pardonne pas ;
Son baiser éternel ignore la morsure ;
Et quand on dit : justice, on suppose mesure.
Il n’est point juste ; il est. Qui n’est que juste est peu.
La justice, c’est vous, humanité ; mais Dieu
Est la bonté. Dieu, branche où tout oiseau se pose !
Dieu, c’est la flamme aimante au fond de toute chose.
Oh ! tous sont appelés et tous seront élus.
Père, il songe au méchant pour l’aimer un peu plus.
Vivants, Dieu, pénétrant en vous, chasse le vice.
L’infini qui dans l’homme entre, devient justice,
La justice n’étant que le rapport secret
De ce que l’homme fait à ce que Dieu ferait.
Bonté, c’est la lueur qui dore tous les faîtes ;
Et, pour parler toujours, hommes, comme vous faites,
Vous qui ne pouvez voir que la forme et le lieu,
Justice est le profil de la face de Dieu.
Vous voyez un côté, vous ne voyez pas l’autre.
Le bon, c’est le martyr ; le juste n’est qu’apôtre ;
Et votre infirmité, c’est que votre raison
De l’horizon humain conclut l’autre horizon.
Limités, vous prenez Dieu pour l’autre hémisphère.
Mais lui, l’être absolu, qu’est-ce qu’il pourrait faire
D’un rapport ? L’innombrable est-il fait pour chiffrer ?
Non, tout dans sa bonté calme vient s’engouffrer.
On ne sait où l’on vole, on ne sait où l’on tombe,
On nomme cela mort, néant, ténèbres, tombe,
Et, sage, fou, riant, pleurant, tremblant, moqueur,
On s’abîme éperdu dans cet immense coeur !
Dans cet azur sans fond la clémence étoilée
Elle-même s’efface, étant d’ombre mêlée !
L’être pardonné garde un souvenir secret,
Et n’ose aller trop haut ; le pardon semblerait
Reproche à la prière, et Dieu veut qu’elle approche ;
N’étant jamais tristesse, il n’est jamais reproche,
Enfants. Et maintenant, croyez si vous voulez !
Confession de foi
Je crois en Dieu, notre Père, créateur de toutes choses,
Je crois en Jésus-Christ, notre Seigneur et notre frère,
Je crois au Saint-Esprit,
Je crois au Royaume de Dieu,
Amen