Déclaration de Montpellier, 1905
En 1905, après la loi de séparation des Églises et de l'État qui met fin à l’Église réformée concordataire, l’assemblée des Églises libérales avait fondé à Montpellier une Église réformée unie. Elles espéraient être rejointes par le groupement des Églises réformées évangéliques, fondée après le Synode de 1872 et composé par les Églises réformée « orthodoxes » calvinistes et les Églises issues du Réveil évangélique, et unies par une même confession de foi dogmatique et littéraliste. À cette fin, une nouvelle déclaration est adoptée.
Déclaration de Montpellier
Nous, protestants français réformés, fidèles à l'esprit de foi et de liberté pour lequel nos ancêtres ont vécu et souffert, nous affirmons, pour chaque membre de l'Église, le droit et le devoir de puiser lui-même, dans l'Écriture sainte et dans les expériences de la piété, sa foi et ses croyances ;
Nous sommes remplis de joie à la pensée que nous possédons en Jésus-Christ le suprême don de Dieu, le Sauveur qui, par sa personne, ses enseignements, sa vie sainte, son sacrifice et son triomphe sur la mort, communique constamment aux enfants du Père céleste la force nécessaire pour faire prévaloir déjà sur la terre la Justice et l'Amour sur toutes les formes individuelles et collectives du mal ;
Et à tous ceux qui cherchent auprès de Dieu, dans la communion avec Jésus-Christ, le pardon des péchés, les énergies de la vie morale, les consolations dans la souffrance et les espérances éternelles, nous ouvrons fraternellement nos Églises, au fronton desquelles nous maintenons la vraie devise protestante : « ÉVANGILE et LIBERTÉ ».
Pour aller plus loin
Cette Déclaration moderne, teinté de libéralisme, fera débat en 1912, lors du regroupement des libéraux avec l'Union de Jarnac. Eux-mêmes auront quelques réticences à adopter celle de Jarnac — en particulier l’usage du mot « résurrection », selon le pasteur de Nîmes Georges Fallot.
- Voir dans notre frise chronologie : 1938, l’Église réformée de France