Religions et Ministères au féminin

Soirée thématique au temple des Batignolles
Mercredi 3 avril 2024

Affiche.

Table ronde interreligieuse avec :

  • Béatrice Cléro-Mazire, Pasteure au temple de l'Oratoire du Louvre
  • Myriam Ackermann, Rabbin de ma synagogue Ayeka
  • Christiane Joly, Sœur catholique de la Communauté apostolique Saint-François-Xavier
  • Faker Korchane, Président de l'Association pour le renaissance de l'Islam mutazilite

Modérateur : Bruno Gaudelet, pasteur au temple des Batignolles



Introduction

Capture d'écran.

La possibilité d’ouvrir le ministère aux femmes est une conquête d’après-guerre pour le protestantisme français. Berthe Bertsch (1904-1988) fut la première femme à être ordonnée en 1930 au sein de l’Église réformée d'Alsace et de Lorraine. Du côté de l’Église réformée de France, il fallut attendre 1949, mais l’impétrante, Élisabeth Schmidt, dû promettre de rester célibataire. Aujourd'hui, dans notre Église protestante unie de France, il y a 35% de femmes pasteures. Plus largement, au sein de la Fédération protestante de France, avec les Églises évangéliques, la France compte 201 femmes pasteures, pour 1 942 pasteurs.

Quant est-il ailleurs ? 

La question de l’ordination des femmes est posée aux plus hautes instances catholiques qui s’y opposent pour l’instant mais jusqu’à quand ? L’Église romaine de France comptait 45.000 prêtres en 1945, 25.353 en 2000 et 13.374 en 2020. L’organisme de sondages STATISTA avance le chiffre de 6119 prêtres pour 2021. A l’échelle internationale il y aurait 414.336 prêtres catholiques dans le monde, avec notamment des continents en expansion du nombre des fidèles, contrairement en France et même en Europe où le nombre de catholiques décroît. Quid donc de l’ordination des femmes dans ce contexte ?

Du côté du judaïsme, le mouvement libéral a ouvert le rabbinat aux femmes, mais ce mouvement est minoritaire en France qui compte moins de 10 femmes rabbins. Le judaïsme consistorial reste pour l’instant opposé à la nomination des femmes au rabbinat. Et il en est de même majoritairement en terrain musulman, avec toutefois quelques femmes revendiquant les fonctions d’imam. 

Quelle que soit la religion, le rôle de la femme y dépasse, évidemment, la seule fonction du « conducteur », mais pourquoi est-ce si compliqué de confier la conduite du troupeau aux femmes ?


Pour aller plus loin