Penser le « Notre père »
Exode 20:1-17 , Matthieu 6:7-13 , Luc 11:1-4
Culte du 18 mai 2014
Prédication de professeur Olivier Abel
(Exode 20:1-17 ; Matthieu 6:7-13 ; Luc 11:1-4)
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Culte du dimanche 18 mai 2014 à l'Oratoire du Louvre
prédication du professeur Olivier Abel
Qui suis-je pour proposer un commentaire du « Notre Père » ? Je suppose que c’est l’un des textes les plus commentés de toute l’histoire mondiale. Que peut un modeste philosophe, qui n’a que sa propre pensée, face à ce monument de tous les temps ?
Mais pourquoi un modeste protestant d’expression philosophique ne tenterait-il pas une interprétation philosophique, de même que Bach, Buxtehude, Rachmaninov ou Duruflé ont tenté, en leur temps, parmi tant d’autres, une interprétation musicale, dont nous avons la chance d’entendre ce matin quelques reprises sous les doigts de Jean-Dominique Pasquet. Ce sont comme des variations sur un thème commun, presqu’inaudible tellement il est profond en nos cœurs, et diffus dans le monde.
Deux idées me viennent aussitôt. En Matthieu 6, il s’agit d’abord de dire ce que la prière n’est pas : elle n’a rien d’ostentatoire, et ne doit pas se perdre dans l’inutilité de demandes ridicules alors que « Dieu sait bien tout ce qu’il nous faut avant que nous le demandions ». La prière ici proposée est la chose la plus singulière, la plus intime, la plus incognito. Mais justement, et c’est la première chose qui m’émeut, c’est dans le même temps la prière la plus universelle, celle d’un peuple immense, épars, qui s’ignore lui-même, c’est le cœur de la liturgie qui conduit ce peuple dans la nuit.
Le second point que je relève d’emblée, c’est l’importance de ne pas s’attacher aux mots. Calvin, dans son Commentaire du Nouveau Testament, que je citerai souvent dans cette méditation, y voit « une règle à laquelle compasser nos prières ». Et il continue : « toutefois ainsi a-t-il voulu régler et tenir en bride nos souhaits afin qu'ils ne s'égarent pas hors de ces limites. Dont nous recueillons qu'il a baillé une loi de bien prier, non point quant aux mots, mais quand aux choses mêmes, et à la substance de la prière ». L’important est de se laisser traverser par l’intention vive de la prière. Et en effet, dans ces deux préambules, en Luc comme en Matthieu, il y a bien quelque chose du genre « on vous a dit de prier comme ceci ou cela, mais moi je vous dis ». Ou plus exactement : « mais vous, dites.. ».
Vous donc, dites : mais dites quoi ? Eh bien, dites : « nous ». Notre Père qui es aux cieux. Ce « nous » est primordial. Même si je suis retiré seul dans ma chambre, porte fermée, seul avec mon Dieu qui est là, dans le secret, pour reprendre le mode d’emploi de la prière que propose Matthieu 6, là encore je dirai « Notre père…, donne-nous… ». Mais qu’est ce que c’est que ce « nous » fabuleux, qui rassemble depuis le monde entier et de siècle en siècle des voix aussi différentes, opposées, décalées, disparates ? Oser ainsi dire « nous » ! Eh bien oui, je m’y sens autorisé, parmi vous, parmi d’autres, nous nous sentons autorisés par cette parole qui nous accrédite. Notre parole est créditée par ce nous : oui, je peux parler pour nous, tu peux parler pour nous, il peut parler pour nous. Nous avons foi dans la parole les uns des autres, dans la voix des uns et des autres qui s’élèvent de toute part, et viennent tour à tour se faire entendre à la face du monde. Voilà ce qu’autorise d’emblée « Notre père ».
Notre père qui es aux cieux
Cet exorde est comme le porche, la porte d’entrée de la prière, sa clé. Dans cette formule, ce qu’il y a de plus proche est placé dans ce qu’il y a de plus lointain. On me dira que la mère est plus proche encore, peut-être. Ce qui est cherché avec la figure du Père n’est pas seulement ce qui est proche, mais proche dans un lien invisible : en principe personne ne peut discuter la Mère, le lien maternel. Mais la filiation paternelle peut toujours être mise en doute, il faut y croire. Un proche invisible est ici invoqué dans le lointain visible des cieux. Ce n’est donc pas tout à fait le Père comme Chef absolu et incontestable qui est ici nommé, comme un Dieu ici bas présent et incontournable. La manière de l’invoquer en même temps qu’elle le rend proche, l’éloigne et l’absente : c’est un appel à l’Autre, à ce qui n’est pas là, un appel à incommensurablement autre que nous.
Dans son Commentaire aussi Calvin insiste sur ce chiasme, disant à la fois la proximité pleine de bienveillance du père et la distance altière d’un maître des cieux. Il ajoute « Ce serait une arrogance folle, et même enragée, de réclamer Dieu comme notre père, sinon en tant qu'étant entés (participants) au corps du Christ, nous sommes avoués de lui pour ses enfants ». Ainsi c’est à lui de nous dire ses enfants et non à nous de le dire. Mais c’est à nous de le reconnaître, librement.
Que ton… : invocation et injonction
Après cette invocation, nous entrons dans la prière proprement dite, qui commence par trois invocations (ton nom, ton règne, ta volonté) qui fonctionnent comme des injonctions. On pourrait dire que l’invocation à Dieu est pour nous une injonction, un commandement à faire en sorte que cette invocation ne soit pas vaine, manière de faire appel à quelque chose qui n’est pas mais qui devrait être, qui sera, et que nous appelons de toutes nos forces, de toute notre pensée, de tout notre cœur.
Que ton nom soit sanctifié
On commence donc par le nom : c’est bien ici le Culte comme cœur de la culture, du monde du langage et de la parole. C’est ce qui est premier : au commencement était la Parole, et la parole était Dieu. Que se passerait-il s’il n’y avait plus de langage, plus de parole ? Que se passerait il si les noms n’étaient pas respectés ? Tout s’effondrerait…
Il ne s’agit donc pas de décrire un bon dieu, un bonhomme ou quelque chose qui serait là, sous notre main comme le génie de la lampe, mais au contraire de ne parler de lui qu’avec révérence. Calvin écrit qu’il est ainsi demandé de ne pas polluer son nom par nos figures et nos représentations, ou par des jérémiades comme si tout nous était dû. Or son nom est d’autant plus sanctifié que l’ensemble biblique propose une incroyable pluralité de nominations. L’idée ici est qu’aucune de ces manières de nommer Dieu (et à leur suite aucun grand récit, aucune grande théologie) ne saurait l’enfermer. De quelque nom qu’on l’appelle on s’adresse ici à un « nom » qui s’absente de tous les noms, de toutes les ressemblances et identités dans lesquelles on voudrait le saisir.
Ce n’est d’ailleurs pas seulement le nom de quelqu’un dont on parle, mais de quelqu’un qui nous appelle, qui nous nomme, que nous appelons, avec qui nous sommes en conversation.
La question qui ouvre cette conversation, par excellence, c’est Jésus qui l’a formulée : « qui dites vous que je suis ? » C’est là une question qui, depuis cette source jaillissante retombe sur nos vies, en interrogation mutuelle, en mutuelle gratitude d’exister, de chercher mutuellement à interpréter qui nous sommes les uns pour les autres et devant Dieu.
Que ton règne vienne
Ce qui est invoqué ensuite c’est un règne, un Royaume. Cela dit bien, là encore, qu’il n’est pas là, qu’il est attendu. Mais la venue de ce règne ne serait pas la fin du monde, ce serait son commencement, son recommencement : et d’ailleurs son attente même est déjà « royaumatique ». Elle est royaumatique au sens où de façon optative, toujours, elle nous situe déjà sous un autre régime que le régime dominant aujourd’hui ce monde. Sous un autre régime que celui de la Force qui frappe, du Mensonge qui défait, de l’Argent qui ruine. Ces régimes qui font régner leur empire, en face de cette prière, apparaissent pour ce qu’ils sont : du bluff.
Calvin commente : « le commencement du règne de Dieu en nous consiste en l’anéantissement du vieil homme afin que nous soyons renouvelés en une autre vie. Mais toutefois il est aussi une autre manière par laquelle Dieu règne, à savoir quand il renverse ses ennemis et malgré qu’ils en aient les range sous sa puissance avec Satan leur chef ». Alors là on sent bien qu’il s’agit de Royaume et de combat guerrier, sinon même d’une question politique, au sens le plus large du terme. Pour un peu on entendrait presque : « Que ta faiblesse s’achève ! Cesse d’être trop faible ». Mais justement cela n’est pas dit, ou plutôt c’est dit autrement, comme un cheminement intérieur.
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel
La troisième invocation ou injonction fait appel à la volonté de Dieu, entendue comme une volonté unique, alors que le monde est séparé en deux règnes différents, la terre et le ciel. C’est ici que de bons auteurs classiques de la modernité ont tenu à rappeler que le règne céleste n’était pas encore là, et qu’il fallait bien un ordre terrestre pour conserver le monde, en attendant que son unité soit faire.
Dans cette prière cependant, on dirait bien que les deux domaines se doivent, diversement sans doute puisqu’ils sont distingués, d’entrer dans une autre économie, où le monde comme terre et comme ciel forment ensemble l’oikos, la demeure de la volonté unique de Dieu. Dans l’économie normale de la volonté humaine, c’est à dire du désir, on ne fait pas ce qu’on voudrait faire et on fait ce qu’on ne voudrait pas faire. Mais dans cette économie nouvelle se trouve brisée la séparation entre la décision (céleste, spirituelle) et l’exécution (terrestre, corporelle). La docilité à la volonté de Dieu qui nous traverse nous libère de notre servitude volontaire. La volonté de Dieu, c’est que l’intention suffise : une intention docile à l’économie divine suffit à gouverner les grands vaisseaux de nos vies, de nos sociétés, à leur donner le cap.
Ici encore Calvin commente : « c'est un saint désir quand nous nous soumettons au bon plaisir de Dieu (…) En sorte qu'il ne veuille et ne désire rien sinon ce qui lui plaît et qu'il approuve (…) Afin que nous soyons poussés et du tout ravis à l'accomplir avec une telle allégresse qu'il faut ». Telle est dans l’économie ici proposée la demeure de la volonté unique de Dieu. C’est un monde qui doit être pensé réconcilié pour que notre joie demeure.
Mais cette réconciliation, nous l’attendons, nous l’espérons, nous ne pouvons pas nous la donner, elle n’est pas imprenable et ne dépend pas de nous seuls. Elle n’est qu’entièrement partagée, et dépend de la manière dont notre joie est reçue, une manière qui ne saurait être imposée. L’unité du monde, le jeu du monde comme unité, comme joie, indique que nul ne saurait être joyeux tout seul. C’est alors qu’il nous faut redescendre l’autre versant de la montagne ainsi gravie, revenir à nous.
De curieux impératifs : injonction et invocation
Si les trois premiers énoncés du Notre Père sont des invocations de Dieu qui fonctionnent comme des injonctions à notre égard, les trois derniers se présentent au contraire à l’impératif : « donne-nous », « pardonne-nous, délivre-nous », comme des injonctions. Mais qui peut commander à Dieu ? Nous savons cependant, depuis le commentaire du Cantique des Cantiques par Rosenzweig, que l’impératif est le mode de l’appel amoureux : « Toi, aime moi ». A rebours des trois premiers énoncés, les injonctions par lesquelles se terminent le Notre Père fonctionnent comme des invocations, des supplications sobres, simples, presque amoureuses.
Donne nous aujourd’hui notre pain de ce jour
La considération maintenant ne cherche plus au ciel : elle redescend vers le quotidien de notre monde habitable, vers cette condition pour nos corps vulnérables de devoir être nourris chaque jour. Calvin écrit : « il y a cela de différence entre ces deux espèces de prières que nous avons mises, que quand il est question du règne de Dieu il faut élever tous nos sens en haut afin qu'ils soient fichés en Dieu seul, sans aucun regard de nos personnes. Après cela nous descendons à nous-mêmes et nous conjoignons le soin de notre salut avec les requêtes précédentes ». Et c’est là qu’il se défend contre une interprétation trop allégorique d’Erasme : « Quant à ce que d'aucuns, prenant autrement le mot grec dont use l'évangéliste, lisent notre pain supersubstantiel, il n'y a apparence aucune. Et la raison qu'allègue Érasme non seulement est frivole mais aussi contraire à la vraie religion : il ne lui semble pas que quand nous venons en la présence de Dieu, Christ nous commande de faire mention de notre nourriture. (…) c'est la vraie preuve de notre foi, quand nous (…) sentons que sa bonté paternelle s'étend jusqu'aux plus petites choses ; en sorte qu'il ne dédaigne pas d'avoir soin même de notre chair ».
On peut s’attarder aussi au mot « quotidien », qui montre à quel point est indiquée ici une économie de la mesure : à chaque jour suffit sa peine, mais à chaque jour aussi suffit son bonheur. Et quand on a une trop grosse peine comme un trop grand bien l’excédent ne rentre pas dans notre mesure ; et de même quand on a un trop peu de pain chaque jour, on parvient à en faire son bonheur, et quand on n’a pas sa dose de chagrin, on est bien capable aussi de s’en remplir. Mais c’est bien la suite de l’économie proposée à l’énoncé antérieur : il ne faut rien désirer que ce que chacun peut contenir dans cette mesure quotidienne.
On aurait envie d’ajouter : « Donne nous chaque jour notre faim quotidienne ». Car bien souvent, c’est de faim et de vrai désir que nous manquons vraiment.
Pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé
On pourrait revenir ici sur l’idée de régime : en quel régime sommes nous, en régime de dette et de contre-dette, de don et de contre-don, de vengeance et de représailles, bref en régime de réciprocité œil pour œil, dent pour dent, en régime de justice ? Ou bien sommes nous en régime de don sans retour, de pardon sans condition, en régime d’agapè, d’amour ?
On comprend bien l’importance du pardon pour arrêter le mal, briser le cercle de la vengeance. Le pardon est la seule réaction vraiment imprévisible, qui refait place à l’initiative, à la liberté d’agir. D’ailleurs si on ne pardonnait pas, si on ne se pardonnait jamais, jamais la mémoire ne pourrait se défaire du ressentiment, et jamais une joie neuve ne serait possible sans amnésie et refoulement. Mais le danger de l’amour, du pardon, la tentation terrible de la bonté, c’est de ne pas voir le mal dans son ampleur et sa profondeur.
La force de cet énoncé est donc de remettre le pardon au travail dans une sorte de réciprocité, mais de second degré. La demande de pardon n’est pas sans condition, au sens où ce qui en indique la véracité c’est qu’à son tour elle s’oblige à pardonner. Même la justice doit être pratiquée « comme si » nous avions déjà pardonné. Alors oui nous avons changé de régime.
Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre nous du mal
Il nous reste, dans ce parcours trop rapide, à méditer le sixième et dernier énoncé. J’aime la prudence avec laquelle il demande à ce que nous ne soyons pas exposés ou abandonnés dans la tentation. Je pense à Héloïse, répondant à Abélard qui louait sa vertu exemplaire, qu’elle n’ambitionne pas la couronne de champion et préfère fuir la tentation dans quelque recoin oublié. Il faut avoir compris la force persuasive de la tentation, du tentateur, du Malin, pour se tenir ainsi modestement dans la main de Dieu. Seuls des rescapés de la tentation et du mal peuvent se tenir ainsi.
Qu’est ce donc que cette tentation ? Est ce l’addiction terrible qui nous ronge de désir ? Est ce la terrible tentation du Règne à laquelle Satan soumet le jeune Jésus ? Et qu’est ce que ce mal dont il est demandé que nous soyons délivré ? En tout cas il ne faut pas sous estimer le mal. Kant estime que le mal radical, celui qui touche à la racine de la volonté, est de faire le bien non pour lui-même mais comme un moyen pour autre chose, et de faire ainsi du bonheur une récompense, et du malheur une punition. Ou pire en quelque sorte, de faire nous même la synthèse entre le ciel et la terre, de réaliser nous mêmes notre espérance.
Mais on peut dire que la malignité du mal est d’y trouver toujours une justification, une signification, de chercher à tout prix à le comprendre au nom de Dieu. Le mal est toujours plus que le malheur, il est accompagné du malin qui prétend tout justifier. Il arrive alors parfois qu’on cultive le mal, qu’on lui fasse un culte. Mais face au mal, et notre prière le dit, la question est celle de la liberté : comment être libres de comprendre sans accuser, libres d’agir sans réagir, libres de sentir sans ressentiment ? Comment parvenir à ce que l’expression de la plainte soit purifiée de toute accusation, de tout ressentiment — de même qu’il faudrait que l’expression de la joie soit purifiée de toute vanité. Pour cela il faut bien avoir été délivrés, libérés.
Le mal, selon Plotin, est déjà le fait que le bon ait une fin, qu’aucun bonheur ne dure éternellement. Or notre prière, remarquons le encore, ne demande pas : « garde nous notre bien » ! Mais seulement : « délivre nous du mal ». Si on ôte la doxologie, elle se termine sur le mot mal, un mal auquel rien ne serait rajouté. Le mal réduit à sa simple expression, à sa plainte. La prière ne dit pas que la volonté et l’amour de Dieu sont plus forts que le mal, qu’il est compensé et surpassé autrement. L’amour de Dieu est fort comme la mort, pas plus, il lui est seulement demandé de nous délivrer du mal.
Conclusion
Pour conclure je laisserai d’abord la parole à Calvin, une dernière fois : « Au reste quant à ce que j'ai dit que cette formule de prier comprend six demandes, il faut savoir que les trois premières regardent à la gloire de Dieu, sans avoir égard à nous ; et que les trois dernières concernent des choses qui appartiennent à l'avancement de notre salut. Car comme la loi de Dieu est divisée en deux tables desquelles la première contient les choses nous somme redevables à Dieu pour honorer sa majesté, la seconde ce que nous devons à notre prochain selon charité ; ainsi Christ non seulement nous commande, en priant, de regarder et chercher la gloire de Dieu, mais aussi nous permet de penser à ce qui nous fait besoin ».
En faisant du Notre Père un abrégé des tables de la loi, qui en indique les six grandes directions, Calvin superpose deux triangles, un triangle tourné vers le ciel et rappelant les trois grandes dimensions de la divinité, et un triangle tourné vers la terre et suggérant les trois grands registres de notre existence. On a ainsi la triade ascendante du service de Dieu et la triade descendante des devoirs de charité. Mais Calvin ne connaissait pas l’étoile de David, alors très rare, c’est juste ici une manière de rassembler nos six méditations dans une figure, et le philosophe ici médite en silence.
Amen.
Lecture de la Bible
Exode 20:1-17
Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant:
2 Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude.
3 Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.
4 Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,
6 et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.
7 Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain; car l’Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.
8 Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.
9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
10 Mais le septième jour est le jour du repos de l’Eternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes.
11 Car en six jours l’Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour: c’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne.
13 Tu ne tueras point.
14 Tu ne commettras point d’adultère.
15 Tu ne déroberas point.
16 Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
17 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.
Matthieu 6:7-13
En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
8 Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.
9 Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié;
10 que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
11 Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien;
12 pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés;
13 ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen!
Luc 11:1-4
Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé, un de ses disciples lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l’a enseigné à ses disciples.
2 Il leur dit: Quand vous priez, dites: Père! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne.
3 Donne-nous chaque jour notre pain quotidien;
4 pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à quiconque nous offense; et ne nous induis pas en tentation.
Traduction NEG
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