Médisance ou bonne nouvelle ? La parole peut tuer, et elle peut faire vivre.

2 Rois 6:24-7:20

Culte du 30 août 2015
Prédication de pasteur Marc Pernot

Quatre lépreux. Le salut dans cette histoire vient de quatre pauvres lépreux, les plus exclus des hommes. Nous pouvons donc nous attendre à tout. Aucun être humain n’est inutile selon Dieu, et même celui qui croyait être réduit à rien et que plus personne ne supporte peut sauver la ville entière.

Cette lecture est vraie, mille fois entendue. Mais j’ai appris des rabbins de l’antiquité quelque chose qui donne un nouvel éclairage sur cette histoire. La lèpre n’est pas n’importe quelle maladie dans la culture de la Bible, elle évoque la médisance. Nous savons bien sûr, que l’on n’attrape pas la lèpre en disant quelque chose de méchant contre un autre, mais ce n’est pas la question car c’est dans l’autre sens que cela marche. La lèpre est dans la Bible un symbole pour évoquer ce qu’est la médisance. Cette interprétation s’appuie sur plusieurs épisodes de l’Exode. D’abord quand, devant le buisson ardent, Moïse dit à Dieu que les hébreux sont tellement nuls qu’ils ne marcheront pas dans ce plan, Moïse est aussitôt frappé de lèpre pour cette médisance (Exode 4:6), sa guérison tout aussi rapide évoque le pardon de Dieu. Le 2e cas de lèpre dans la Bible frappe Myriam, la sœur de Moïse. Elle est géniale, c’est une vraie prophétesse capable d’enthousiasmer le peuple hébreu dans la louange des prodiges que Dieu fait pour les sauver. Mais ensuite, prenant peut-être la grosse tête, elle dénigre son frère afin qu’elle même et l’autre frère, Aaron, soient mieux reconnus. Là encore, elle est aussitôt frappée de lèpre (Nombres 12:8-10). C’est cet épisode que rappelle le commandement « Souviens-toi de ce que l’Eternel, ton Dieu, fit à Myriam pendant la route, lors de votre sortie d’Egypte. » (Deutéronome 24:9), nous appelant à fuir la médisance comme on fuyait la lèpre.

Cette évocation de la médisance comme étant une lèpre est parlante. La médisance comme une maladie contagieuse, qui, de proche en proche, peut gangréner toute une population, dévorant peu à peu le visage et les membres des personnes atteintes. La lèpre en réalité moins contagieuse que la médisance. En un seul contact elle infecte ses victimes, son sommeil, cœur, tête, humeur, sa façon de voir la réalité, ses relations... l’infection contractée au travail, par exemple, est passée ensuite dans la famille ou inversement, puis auprès des voisins, pourrissant jusqu’à la boulangerie où l’on est passé le matin.

C’est ce que nous voyons dans cette histoire. La médisance commence par cette femme qui accuse le roi de ne rien faire pour sauver la population «Sauve-donc, mon seigneur le roi ! ». Cette accusation est ironique car le cri de cette femme reprend ce célèbre cri du Psaume, le « Hosannah (Sauve donc), Éternel, fais-nous prospérer » (Ps. 118:25). La femme dit ainsi au roi : ah tu te prends pour Dieu en étant roi, et bien débrouilles toi maintenant pour sauver ton peuple.

Le roi répond très bien que s’il peut équiper la ville de pressoirs pour le raisin et d’aires pour battre le blé, cela ne sert à rien s’il n’y a ni vendange ni moisson. C’est vrai en partie, mais n’y a-t-il rien à faire pour autant ? Le roi fait remarquer qu’il n’est pas Dieu, ce qui est vrai aussi. Mais l’infection de la médisance de la femme a déjà contaminé le roi, qui dit que c’est à l’Éternel de faire quelque chose et à son bon-à-rien de prophète Élisée. Le roi laisse voir ostensiblement son humilité et qu’il s’est mis en règle auprès de Dieu (6:30) pour montrer publiquement qu’il n’est pas responsable de ce désastre, puis il dit haut et fort que le prophète Élisée mérite largement d’avoir la tête coupée sous 24 heures.

L’infection de la médisance se répand encore, le messager du roi va vers Élisée, non pas avec une épée pour lui couper la tête, mais avec le virus de la parole mauvaise, et il frappe d’abord par la médisance contre l’Éternel qui serait source du malheur, puis contre le prophète en ridiculisant sa parole d’espérance.

La médisance infecte alors le prophète lui-même qui va porter une parole de malédiction contre cet homme coupable de s’être laissé infecter par la médisance. Cette parole de malédiction d’Élisée va porter son fruit, le messager du roi va être piétiné par la foule « selon la parole qu'avait prononcée l'homme de Dieu. » (7:17-20) nous dit le texte.

La parole, quand elle est méchante, peut tuer. Vraiment. Et elle empoisonne toujours, même un roi, même un prophète, puis le peuple tout entier comme une contagion se répand, par d’invisibles germes, grignotant des hommes vivants.

La parole peut aussi faire vivre, nous dit ce récit, dans une seconde histoire qui s’entrecroise avec la première et qui finalement l’emporte. Une bonne nouvelle, même chuchotée, peut faire un grand bruit dans le camp de l’ennemi jusqu’à le faire fuir, et libérer miraculeusement la vie de tout un peuple.

Le chemin de la Bonne Nouvelle dans ce texte commence chez le prophète Élisée. Il semblait ne pas faire grand chose, il papote avec quelques anciens. La situation assise évoque pourtant un temps d’étude plus que de bavardage, un temps d’étude de la Bible et de discussions théologiques, morales et spirituelles. Dans ce débat s’articulent l’Esprit prophétique (évoqué par Élisée) mais aussi la sagesse plurielle et la multiplicité des expériences de vie évoquées par « les anciens ». De ce débat, surgit une espérance qui semble folle dans ce marasme ambiant : il y aura demain une telle abondance de nourriture qu’il y en aura même pour les plus pauvres. Cette espérance s’exprime d’une manière si actuelle et si drôle que l’histoire, de dramatique qu’elle est, nous fait sourire et travaille à déjà nous donner le moral. Pour exprimer la grave période de crise, le texte évoque la cotation à la bourse du commerce locale, et le cours élevé qu’atteint le quart de litre de crottes de pigeon et celui de la tête d’âne. À mon avis, le texte se moque de l’habileté des spéculateurs pour nous faire priser n’importe quoi. Comme il y a une dénonciation de la médisance, il y a aussi la dénonciation d’un autre fléau, cousin du premier, il s’agit non de la parole méchante mais de la parole qui ne pense qu’à soi-même.

Elle apparait aussi avec ces deux femmes qui aiment tellement leurs enfants, si je puis dire, qu’elles les cuisinent avec soin. Histoire à faire dresser les cheveux sur la tête tant il est vrai qu’il existe en ce monde des situations de détresse telles que l’être humain peut porter des actes aussi inhumains. Ce texte nous montre que la femme est tellement choquée par la trahison de la parole donnée par son amie qu’elle en oublie la gravité d’avoir cuisiné et mangé son propre enfant ! Cette histoire nous montre à quel point la parole trahie peut déshumaniser l’homme, et faire perdre ses repères au bourreau comme à la victime. Après le jeu de l’illusion de la valeur de la crotte de pigeon, puis la parole trahie, c’est ensuite la bonne nouvelle gardée pour soi qui est dénoncée comme source de mort, heureusement sentie par les 4 lépreux dans un coup d’inspiration génial.

Face à ces paroles de mort il y a en effet la puissance de vie de la bonne nouvelle. Elle se tisse ici d’abord dans le débat entre les anciens et le prophète prenant au cœur de la détresse le temps de mettre en dialogue la foi et la sagesse.

Cette parole s’exprime alors une annonce d’abondance toute proche, dans les 24 heures. Non pas une abondance de crottes de pigeons et de pâté de tête d’âne, mais une abondance de ce qui nourrit vraiment, dont même les plus pauvres pourront profiter. Même matériellement, cela pourrait se réaliser dans notre monde si la parole nous touchait comme elle va toucher les 4 lépreux dans le cœur de leur nuit.

Juste après que le prophète a exprimé ce petit germe de bonne parole, le texte évoque les 4 lépreux et le frémissement d’espérance dont ils se découvrent capables. La bonne parole infuse, précisément au cœur de notre maladie, contrepoison à la parole mauvaise.

Pourquoi quatre lépreux ? Qu’importe qu’ils soient un, deux ou douze puisqu’ils sont toujours évoqués comme un groupe, « se parlant l’un à l’autre » puis décidant et agissant d’un même mouvement ? C’est que le chiffre 4 dans la Bible évoque la totalité du monde, avec les 4 points cardinaux, les 4 fleuves d’Éden irrigant le monde... et ce chiffre 4 évoque aussi la totalité du corps humain avec ses 4 membres, mais de toute façon chaque être humain est à lui seul un petit cosmos. Les 4 lépreux évoquent donc notre humanité et nos groupes quand ils sont malades de la parole de haine, de la parole d’injure, la parole qui se moque, la parole de désespoir, et la parole qui trompe et cache pour profiter en douce.

Mais la bonne nouvelle ouvre une brèche, et elle va se répandre, elle aussi, de proche en proche, elle va mettre en mouvement les lépreux vers le camp miraculeusement ouvert, elle va les mettre en mouvement vers les autres, malgré tout. Elle va mettre en mouvement un garde, puis d’autres, puis le roi, et progressivement le peuple entier. Ce ne sera pas sans résistances. Les 4 lépreux ne croient pas tellement à leur plan fou. Et quand ils vont porter la bonne nouvelle ce n’est pas par solidarité pour les autres mais en pensant à eux-mêmes et craignant pour leur vie en gardant en silence une bonne nouvelle. Et le roi est plein de méfiance, ce qui est légitime puisque les lépreux sont réputés être source de médisance, c’est donc un miracle que le roi écoute un petit esclave qui suggère d’aller voir quand même. Étape par étape, la parole de médisance a été vaincue, comme sans arme, miraculeusement. C’est un miracle de l’Éternel. Et il se produit toujours. La bonne nouvelle, la parole bonne, positive, la parole d’espérance qui fait chercher, la parole qui fait confiance et ouvre au meilleur... la bonne parole est comme l’eau dans la roche. Apparemment si faible mais trouvant son chemin dans de minuscules fissurettes ou creusant son chemin dans des canyons et des chutes formidables.

Le roi est un homme de guerre et de pouvoir, on attendait de lui qu’il agisse, mais ici, il ne fait presque rien, sauf que malgré une part de lui-même frappée par la lèpre de la médisance, il fera un geste pour servir la bonne nouvelle et son peuple sera sauvé. Dans cette histoire, la faiblesse du roi manifeste la puissance de vie d’une seule bonne parole.

Le prophète est un peu nul lui aussi, on pourrait attendre d’un homme comme Élisée des miracles de feu qui descendent du ciel sur les ennemis, ou l’ouverture dans les cieux d’une fenêtre dont coulerait un ruisseau d’orge et de blé, de cailles farcies et de grains de miel. Et bien non, ce prophète offre juste un temps de discussion, puis une petite parole d’espérance. Dans sa faiblesse même, ce prophète met en valeur la force de la parole qui fait vivre.

Qu’est-ce qui donne la puissance à cette parole de vie pour cheminer et finalement l’emporter sur la médisance ?

Ce n’est pas une sorte de justice rétributive où le juste serait récompensé et le méchant puni. Dans la vie ce n’est pas si facile et dans cette histoire non plus, loin de là, car dans l’épisode des enfants mangés par leurs mères, contre toute morale c’est la plus méchante des deux femmes qui gagne, elle se régale de manger l’enfant de l’autre, reprend des forces et reste en vie avec son enfant. Ce n’est donc pas selon cette logique égoïste et à courte vue qu’il faudrait servir la parole bonne et rejeter la médisance, montre le texte. Ce n’est même pas la question. C’est qu’il y a quelque chose de plus profond qui pourrit toute la ville et toute la population, qui l’affame, la déshumanise, la gangrène, c’est l’infection que porte la parole méchante.

Cette histoire des 4 lépreux nous dit que, même encore malade, il y a une remontée vers la vie quand un peu de notre meilleur s’exprime, se diffuse. Pourtant tous les héros de cette histoire sont loin d’être purs, le roi mollasson et le prophète de bureau sont un peu ces lépreux aussi. Et pourtant.

Il y a un miracle de l’Éternel, il a fait entendre comme un grand bruit, et les soldats qui assiégeaient la ville s’enfuirent à toute jambe pour sauver leur peau.

C’est exactement ce qui se passe dans la tête des 4 lépreux, le même schéma au même moment, quand malgré toutes les bonnes raisons de désespérer, il se passe quelque chose dans leur cœur, ils se mettent à chercher une solution de la dernière chance. C’est exactement ce qui se passe encore dans la tête des 4 lépreux quand ils se gavent, profitent, et cachent leur butin et que subitement, une idée surgit dans leur conscience : nous n’agissons pas bien en gardant le silence dans « cette journée de bonne nouvelle ».

Cette armée qui part en courant, c’est la négativité de la médisance, c’est l’infection de la parole de mort qui prend ses jambes à son cou, laissant notre être se nourrir enfin, reprendre des forces et même s’enrichir, redevenir humaine et sociale et faire alors tellement de bien.

Mais est-ce que l’Éternel n’aurait pas ainsi sauvé son peuple en envoyant une illusion mensongère, une autre médisance, en fait, pour tromper l’armée qui les assiégeait ? Non, car le bruit n’était pas un faux bruit, c’est vrai que si le poison de la médisance ne lâche pas le siège de notre être, de nos familles, de nos églises, de notre population humaine, nous perdrons tous bien plus que notre vie, nous y perdrons notre humanité.

Mais ce miracle de salut, l’Éternel ne peut pas le faire en faisant des prodiges de feu et de souffre, mais juste en faisant un bruit au fond de notre conscience, quand nous sommes dans la nuit, quand nous ne pensons qu’à nous, à notre faim, notre peur, notre colère, nos doutes. Et si un autre avenir était possible ? Et si j’osais dire ce mot qui fait du bien ? Un éclair, une idée, un souffle qui passe, comme un grand bruit, puissant, en réalité.

« Cette journée est une journée de bonne nouvelle, si nous gardons le silence et si nous attendons jusqu'à la lumière du matin, nous allons tous ensemble, tout perdre. Venez maintenant ! » nous dit cette histoire des 4 lépreux en train d’aller mieux. Et c’est un miracle de l’Éternel.

Que cette joie demeure.

Lecture de la Bible

2e livres des Rois 6:24-7:17

Ben-Hadad, roi de Syrie, rassembla toute son armée et monta pour assiéger Samarie. 25 Il y eut une grande famine dans Samarie ; et le siège se prolongea au point qu'une tête d'âne valait quatre-vingts pièces d'argent, et le quart de litre de fiente de pigeon cinq pièces d'argent.

26 Le roi d'Israël vint à passer sur la muraille, et une femme lui cria : Sauve-donc, mon seigneur le roi ! 27 Il répondit : Si l'Éternel ne te sauve pas, avec quoi te sauverais-je ? Avec l'aire ou le pressoir ? 28 Le roi lui dit encore : Qu'as-tu ? Elle répondit : Cette femme-là m'a dit : Donne ton fils ! nous le mangerons aujourd'hui, et demain nous mangerons mon fils. 29 Nous avons fait cuire mon fils, et nous l'avons mangé. Le jour suivant, je lui ai dit : Donne ton fils, et nous le mangerons. Mais elle a caché son fils. 30 Lorsque le roi entendit les paroles de cette femme, il déchira ses vêtements. Or, il passait sur la muraille, et le peuple le vit : voici qu'il avait par-dessous un sac sur le corps. 31 Le roi disait : Que Dieu me fasse ceci et qu'il ajoute encore cela, si la tête d'Élisée, fils de Juge, reste aujourd'hui sur lui !

32 Or Élisée était assis dans sa maison, et les anciens étaient assis auprès de lui. Le roi envoya un homme de son entourage. Mais avant que le messager soit arrivé, Élisée avait dit aux anciens : Voyez-vous, ce fils de meurtrier envoie (quelqu'un) pour m'ôter la tête ? Faites attention : quand le messager viendra, fermez la porte et repoussez-le avec la porte. Le bruit des pas de son maître n'est-il pas derrière lui ? 33 Il leur parlait encore que déjà le messager était descendu vers lui et disait : Ce malheur vient de l'Éternel, comment pourrai-je encore attendre quoi que ce soit de l'Éternel ?

1 Élisée dit : Écoutez la parole de l'Éternel ! Ainsi parle l'Éternel : Demain à cette heure, à la porte de Samarie, on aura une mesure de fleur de farine pour un sou et deux mesures d'orge pour un sou. 2 L'homme de main du roi répondit à l'homme de Dieu : Même si l'Éternel faisait des fenêtres au ciel, cette chose arriverait-elle ? Élisée répliqua : Tu le verras de tes yeux ; mais tu n'en mangeras pas.

3 Il y avait à l'entrée de la porte quatre lépreux qui se dirent l'un à l'autre : Quoi ! resterons-nous ici jusqu'à ce que nous mourions ? 4 Si nous disons : entrons dans la ville, comme la famine est dans la ville, nous y mourrons ; et si nous restons ici, nous mourrons également. Maintenant donc allons nous livrer au camp des Syriens ; s'ils nous laissent vivre, nous vivrons, et s'ils nous font mourir, nous mourrons.

5 Ils se levèrent donc au crépuscule, pour se rendre au camp des Syriens ; et lorsqu'ils furent arrivés à la limite du camp des Syriens, voici qu'il n'y avait plus personne. 6Le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d'une grande armée, et ils s'étaient dit l'un à l'autre : Voici que le roi d'Israël a pris à sa solde contre nous les rois des Hittites et les rois des Égyptiens pour venir contre nous. 7Ils se levèrent et s'enfuirent au crépuscule, abandonnant leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes, le camp tel qu'il était, ils s'enfuirent pour (sauver) leur vie. 8Les lépreux, arrivés à la limite du camp, pénétrèrent dans une tente, mangèrent et burent. Ils en emportèrent de l'argent, de l'or et des vêtements qu'ils allèrent cacher. Ils revinrent, pénétrèrent dans une autre tente et en emportèrent (des objets) qu'ils allèrent cacher.

9 Puis ils se dirent l'un à l'autre : Nous n'agissons pas bien ! Cette journée est une journée de bonne nouvelle ; si nous gardons le silence et si nous attendons jusqu'à la lumière du matin, le châtiment nous atteindra. Venez maintenant, allons faire rapport à la maison du roi. 10 Ils allèrent appeler un garde de la porte de la ville, auquel ils firent ce rapport : Nous sommes entrés dans le camp des Syriens, et voici qu'il n'y a plus personne, aucune voix humaine, il n'y a que des chevaux attachés et des ânes attachés, et les tentes telles quelles.

11 On appela les gardes de la porte qui firent ce rapport à l'intérieur de la maison du roi. 12 Le roi se leva de nuit et dit à ses serviteurs : Je vais vous dire ce que nous font les Syriens. Comme ils savent que nous sommes affamés, ils ont quitté le camp pour se cacher dans la campagne, se disant : Quand ils sortiront de la ville, nous les saisirons vivants et nous entrerons dans la ville.

13 L'un de ses serviteurs répondit : Que l'on prenne cinq des chevaux qui restent encore dans la ville, — ils sont comme toute la multitude d'Israël qui est restée, ils sont comme toute la multitude d'Israël qui est à bout, — Envoyons-les et nous verrons. 14 On prit deux chars avec les chevaux, et le roi envoya des messagers à la poursuite de l'armée des Syriens, en disant : Allez voir ! 15 Ils allèrent à leur poursuite jusqu'au Jourdain ; et voici que tout le chemin était plein de vêtements et d'objets que les Syriens avaient jetés dans leur précipitation. Les messagers revinrent le rapporter au roi.

16 Le peuple sortit et pilla le camp des Syriens. C'est alors que l'on eut une mesure de fleur de farine pour un sou et deux mesures d'orge pour un sou, selon la parole de l'Éternel.

17 Le roi avait remis la garde de la porte son homme de main, mais le peuple piétina celui-ci à la porte, et il mourut selon la parole qu'avait prononcée l'homme de Dieu quand le roi était descendu vers lui.

(cf. Traduction "Colombe")

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