Le salut, c'est aujourd'hui

Hébreux 3:16- 5:6

Culte du 14 octobre 2012
Prédication de Jean-Pierre Rive

Vidéo de la partie centrale du culte

(Hébreux 3:16- 5:6)

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Culte du dimanche 14 octobre 2012 à l'Oratoire du Louvre
prédication du pasteur Jean-Pierre Rive

Le Président Nicolas Sarkozy en 2007 promettait le changement. Le Président François Hollande en 2012 affirme « le changement, c’est maintenant », c’est ce que la Presse et les Médias plus généralement, nous ont abondamment rappelé ces derniers mois. Ce débat constitue encore notre actualité. Mais pour nous rassemblés, ici ce matin, il y a une autre actualité ; une autre actualité qui nous sollicite et nous interpelle, c’est ce texte de l’Epître aux Hébreux dont la pointe peut se résumer ainsi : le Salut c’est aujourd’hui !

Le changement c’est maintenant, le salut c’est aujourd’hui. D’un côté, les Médias, d’un autre le texte Biblique, cela évoque pour moi ces paroles du grand Théologien réformé du XX siècle Karl Barth qui disait que la Prédication de l’Eglise se construisait le journal dans une main, la Bible dans l’autre ; c’est cette tension que je voudrais explorer avec vous ce matin. La tension entre le changement voulu, désiré, souhaité, promis, et le Salut offert, donné, espéré ; pour cela, à partir d’un regard porté sur ce qu’on appelle l’actualité, nous allons cheminer avec les destinataires énigmatiques de cette Epître, avec le Peuple Hébreux au désert et avec nous-mêmes aujourd’hui. Tous candidats au changement et tous au Bénéfice de ce Salut offert une fois pour toutes, dans un aujourd’hui durable et irrévocable.

Alors tout d’abord le changement.

On sait ce qu’il advient à ceux qui, gourmands de promesses durant les campagnes électorales, nous bercent d’illusions en annonçant le changement. Les uns sont renvoyés, les autres déçoivent très vite. C’est comme si tous, finalement, nous étions enfermés dans le mensonge. Les uns enfermés dans le désir de croire, les autres enfermés dans des paroles éloignées souvent de la réalité et de la Vérité ; et ici, que personne ne se méprenne lorsque j’emploie le mot de mensonge, je ne vise pas tel ou tel homme politique pris en flagrant délit de Contre Vérité mais je désigne simplement ces faux semblants qui fréquemment caractérisent le discours politicien ; comme si la Conquête du pouvoir ou sa pérennisation nécessitait que soit masquée la Vérité. Il flotte un air de dissimulation lorsque nos politiciens s’expriment, on ne sait plus très bien ce qui domine dans leurs comportements, leurs gestes et leur propos ; dans tout l’éventail des sensibilités qui composent le paysage, non pas de l’opinion publique, mais de ceux qui sont sensés la représenter, on peut à juste titre se demander ce qui est en jeu : la ferveur du service, la soif de pouvoir ? En tout cas, la lucidité est souvent absente ; on peut même craindre que les divisions de façade qui s’affichent entre partis, entre clans au sein d’une même famille politique, sont là pour distraire du quotidien les citoyens en souffrance ; la petite lucarne qui règne en la plupart de nos foyers en est l’instrument ; instrument d’autant plus pernicieux qu’il formate, au dire de ses propres responsables, les esprits pour qu’ils soient dociles et prêts à entendre une vérité et son contraire, pour peu qu’elle soit soigneusement présentée dans de pseudo débats caricaturaux et superficiels.

Alors oui, le changement, on en a besoin ; le Peuple, nous tous, nous avons besoin de vérité et nous avons besoin de sérénité. Il est insupportable alors que des informations de plus en plus inquiétantes sur l’Etat du Monde nous rejoignent, que dans une méconnaissance de la réalité, ou dans une inconscience manifeste, certains de nos dirigeants s’évertuent à en éluder la gravité. Pourtant, on le sait très bien, le meilleur moyen d’éviter la catastrophe, c’est d’avoir la certitude  qu’elle s’approche. Il y a bien sûr dans la classe dirigeante, politique ou économique, des hommes et des femmes de bonne volonté. Mais aujourd’hui, la Bonne Volonté ne suffit plus alors qu’il s’agit en toute lucidité, dans un discernement aigu de la Vérité, de répondre à des défis que l’humanité n’a probablement pas connu depuis très longtemps.

Alors oui, le changement est un slogan à la mode, il fait patienter. Pourtant entre nous, ce mot ne veut rien dire, ou plutôt il veut tout dire, ce qui revient au même, puisque si l’on sait à peu près d’où l’on vient, nous ne savons pas très bien où nous en sommes : les diagnostics sont multiples, contradictoires, en perpétuelle évolution ; quant à savoir où nous allons, et si d’ailleurs nous pouvons le vouloir et le maîtriser, alors là les incertitudes sont majeures et bien entendu génératrices de tensions, de conflits et de violence. Ainsi, le changement est un mot vide, mais il nous occupe et nous préoccupe. Il est un effet de langage dans lequel tous, plus ou moins complices, nous nous engouffrons pour ne pas voir la Réalité.

Aussi, je vous propose de laisser tomber ce vocable, d’abandonner ce mot, ultime avatar d’une religion sécularisée qui veut nous faire croire que demain l’histoire s’achèvera nécessairement dans le meilleur des Mondes possibles. Tout laisse à penser que ce Monde meilleur consistera en un Bonheur douceâtre fait de  loisirs préfabriqués, de nourritures standardisées et d’inégalités soigneusement régulées pour que le vivre ensemble perdure sans que n’éclatent de trop vives remises en question de l’ordre établi, et de nos modes de vie ; vous savez « l’American way of life » que le Président Bush père avait décrété non négociable ; on nous promet le changement mais on ne peut pas faire autrement disait madame Thatcher.

Alors me direz-vous, pour reprendre la question d’Emmanuel  Kant, que pouvons- nous espérer ? Si le changement n’est que mensonge et subterfuge, sans objet véritable, oui que pouvons-nous espérer ?

Il me semble qu’à cette question, le Texte que nous avons lu aujourd’hui offre la rupture nécessaire pour sortir de l’impasse. Si le changement promis pour bientôt, ou pour maintenant n’est qu’un leurre pour nous maintenir dans une histoire sans avenir, par contre l’annonce de l’Apôtre « le Salut, c’est aujourd’hui » fait littéralement éclater les contraintes d’un Monde qui, rongé par ses égoïsmes, ses frontières, ses peurs, ses fausses sécurités, s’épuise à proposer le changement pour  que rien ne change. Là où il y avait rafistolage, colmatage, replâtrage, la Parole nous annonce dès aujourd’hui, un Salut, un repos véritable pour les cœurs fatigués et les corps blessés. Dans un monde qui a voulu s’exonérer du Dieu vivant qui le conduisait, cette épître aux Hébreux nous éclaire à plus d’un titre.

Alors paradoxalement, elle nous éclaire par ses obscurités : on ne sait qui l’a écrite ; où et quand, la réponse est difficile ! Par contre, on sait que très tôt elle a été reconnue destinée aux « Hébreux » et on devine ici une symbolique très forte. Les Hébreux, probablement des chrétiens de Rome ou de Jérusalem ou d’Alexandrie, enseignes dans la nouvelle Foi depuis longtemps, imprégnés de culture juive, mais aussi familiers de la culture grecque. On le sait car les citations du premier testament dans cette épître sont toutes issues de la Septante, la version grecque du texte ; sinon rescapés d’une persécution, ils traversent une période trouble, ou leur Foi est mise à rude épreuve ; et de ce fait, ils sont tentés par quelque gourou démagogue de judaïser, c’est-à-dire de se replier sur une application tatillonne de la Loi, de renoncer à ce commencement d’une véritable histoire, pour regagner les lieux plus fermes de la vie commune comme elle avait toujours existé.

Inquiets de l’Avenir, nostalgiques du passé, il est nécessaire qu’ils réentendent, comme des petits enfants dit l’Apôtre, que c’est aujourd’hui que le Salut est offert, que c’est aujourd’hui que l’occasion est donnée de se mettre ou se remettre en chemin à la suite de Celui qui a tout accompli.

En outre, si cette épître se nomme et s’adresse aux Hébreux, c’est aussi parce qu’elle évoque et s’inscrit dans cette histoire du peuple Juif, peuple prototype de tous les peuples ; un Peuple dont l’exode, l’errance au désert avec ses révoltes et ses idolâtries, le point d’arrêt au seuil de la Terre Promise du Repos, éclairent notre propre itinéraire dans ce temps de pérégrination qui est le nôtre, entre un passé dont on ne sait que faire, un présent lourd de confusion et un avenir improbable. Eh bien, cette épître et en particulier ce passage, cette lecture  du jour est pour nous aujourd’hui le signe, le motif d’une espérance qui par delà l’indéchiffrable actualité nous oriente, pour que nous reprenions notre marche sans trébucher.

Je vous propose donc maintenant de revisiter cette arrière fond de l’épître, cette histoire du peuple Hébreux, lorsque appelé par Moïse il s’engage dans cette aventure que le chapitre 4 rappelle.

La première impression que je retiens de cette lecture, c’est que nous avons affaire à un peuple malheureux prêt à entendre toutes les promesses de changement. Après la grande joie que fût certainement cette sortie libératrice d’Egypte de toute une cohorte, n’ayant pas d’autre identité commune que le désir de quitter une terre de servitude (on le sait, les enthousiasmes sont éphémères), la joie retombe, l’errance au désert est douloureuse, les certitudes s’effondrent vite, et dans l’épreuve, toutes les déviances possibles se font jour ; les doutes s’installent, la confiance est minée. On assiste au surgissement de nombre de comportements qui témoignent fondamentalement d’une peur qui tenaille les esprits et les corps.

La Faim, la Soif quotidienne font regretter ce temps de servitude ; ce temps de servitude peut être bien inconsciemment consenti, qui par delà les privations de liberté, la surveillance incessante des gardes du pharaon, la course au rendement, les rythmes accélérés du travail, le rationnement des matières premières, avait au moins le mérite d’assurer le gîte et le couvert. Voilà que la Soupe d’avant se fait regretter et que son goût amer s’estompe dans la mémoire, et prend le relief d’un festin toujours assuré, même s’il était assorti du risque d’arbitraire voire d’injustice. Et puis, il y a aussi cette tentation permanente de déstabiliser ceux qui, à un moment donné, se sont levés pour dire non, pour résister, ceux qui dans une conjonction de circonstances ont saisi l’occasion de poser les gestes qui bousculent l’inlassable répétition des esclavages quotidiennes ; après la ferveur que suscite la découverte du héros, Moïse ici qui va procurer une vie meilleure, apparaît la fureur des jaloux qui, contrits de ne pas avoir été à la hauteur de la situation, instillent sournoisement qu’ils auraient fait mieux eux si on les avait suivi ; et puis, c’est vrai aussi, les chefs ne parlent pas toujours à l’unisson, ils ne sont pas parfaits, même s’ils s’appellent Moïse ou Aaron, et il est facile de désobéir, de saper l’autorité de celui ou de ceux qui, même contre leur gré, sont portés aux avant postes pour incarner, ne serait-ce qu’un moment, l’unité d’un peuple, la sûreté d’un projet rassembleur, l’espérance d’un Avenir apaisé ; mais pour ce faire, et c’est là une tentation bien commune, il faut enfoncer le coin un peu plus profondément et le peuple pose la question fondamentale « au nom de qui nous avez-vous entraîné dans ce désert où manque l’eau et le pain ? Et de plus, quel est le sens de ces tours et détours que nous accomplissons guidés par un vague nuage subtil ou une lumière incertaine ? Votre Dieu n’a pas de nom, il se cache et peut-être bien qu’il n’existe pas ; alors poursuit le Peuple, nous allons en trouver un, nous en donner au moins un qui, lui, sera conforme à nos désirs ».

On connaît l’histoire du veau d’or ; c’est une  constante, l’or dans les périodes d’instabilité est une valeur refuge incontestable, un placement sans risque, et donc au lieu et place de ce guide évanescent, les Hébreux mettent à leur tête un tas d’or pour lequel ils se sont cotisés en apportant ce qui subsistait de leur épargne accumulée lorsqu’ils étaient asservis e t maltraités.

Au fond, le peuple d’Israël en gestation avait suivi Moïse mais il avait pris une assurance sur l’Avenir, et avait emporté des richesses, même modestes, au cas  où la manne viendrait à manquer, au cas où le Pasteur du Troupeau et son garant divin ne seraient plus crédibles.

Et puis on le sait, ce peuple libéré, révolté parfois, dans sa quête d’autonomie, ne connaîtra jamais cette terre où il devait vivre libre ; il s’arrêtera, ou sera arrêté sur le seuil ; s’il interpréta ce coup d’arrêt comme une vengeance du Dieu jaloux, on peut penser aussi qu’il ne pouvait, qu’il ne savait pas entrer dans ce repos annoncé. Endurci par les années de servitude, usé d’avoir voulu construire lui-même son avenir en délaissant à maintes et maintes reprises ce Dieu qui fidèlement le guidait à travers les embûches du désert ; ce peuple ne sait plus vivre apaisé, serein, au repos dans la proximité de ce qui devait être sa patrie. L’offre de liberté originelle au fil des ans est devenue une quête d’autonomie surhumaine. Ce peuple là, épuisé, n’a plus la volonté de franchir cette ultime frontière, un petit ruisseau, le Jourdain, à côté de la Grande mer qu’on avait traversée dans l’allégresse. La naissance était joyeuse, la maturité fut peureuse. Aussi, il s’en tiendra là et se laissera mourir à l’approche du but ; en 40 années de désert, les fils et les filles ont grandi, ils passeront, eux. Tous ces changements depuis 40 ans ont émoussé l’attente des anciens. Quand Moïse était fatigué, on lui soutenait les bras pour que la victoire soit acquise et que la marche reprenne ; aujourd’hui, le Peuple baisse les bras ; les enfants, les petits enfants se chargeront de l’avenir, ils passeront eux de l’autre côté du Jourdain ; ils se débrouilleront avec cette terre, on ne coulera pas toujours le lait et le miel ; les rescapés d’Egypte sont fatigués, ils n’ont plus la force de croire au Salut.

Un Salut cependant qu’aujourd’hui encore Dieu offre à ceux qui s’en emparent, car nous y voilà, vous l’avez pressenti, vous l’avez soupçonné cette longue histoire du peuple juif à laquelle cette épître aux Hébreux renvoie les premiers chrétiens déjà fatigués de croire, c’est bien entendu aussi notre histoire ; l’histoire de notre nostalgie d’un Monde qui échangeait les contraintes et les aliénations contre la Bonne Soupe des Hypermarchés, du crédit facile, du surendettement, de l’essence en abondance ; c’est aussi l’histoire de notre quête orgueilleuse d’une autonomie revendiquée, enserrée toujours entre les victoires exaltantes et les défaites désespérantes. Et quand la Peur est trop forte, l’angoisse étouffante, alors, ayant perdu la Confiance, nous nous fabriquons des divinités de substitution à notre portée : « la Croissance » dont on nous annonce le retour tôt ou tard, comme le Messie ; « la confiance immodérée dans le progrès technique » dont on ne sait, on ne veut pas mesurer les dégâts, et il y a même aujourd’hui cette tentation de la sécurité à n’importe quel prix dans un Monde qui veut s’assurer contre tous les risques.

Mais nous ne sommes pas là pour déplorer l’Etat du Monde et de notre société et pour faire le catalogue de nos religions séculières ; d’ailleurs, de tous bords, on nous dit que cela peut encore changer, qu’on va se retrouver comme avant, c’est une question de semaines, de mois, au pire de quinquennat ; les hommes et les femmes de pouvoir sont là pour nous rassurer, ils ne demandent qu’à être crus.

Pourtant, ce que nous dit aussi l’Epître aux Hébreux, c’est que par ailleurs il faudra passer par l’épreuve de Vérité ; la vérité d’une Parole qui, comme une épée à double tranchant, sépare le vrai du faux, met en pleine lumière les falsifications et les promesses trompeuses. Mais nous n’avons plus besoin de promesse car cette fois-ci, une fois pour toutes, le Salut nous a été offert dans un aujourd’hui éternel qui nous délivre de toutes nos peurs. Les Hébreux destinataires de l’Epître croyant qu’en réactivant les rites des anciens, la vie serait meilleure, l’Avenir serait plus souriant ; ne nous laissons pas tenter par la nostalgie d’un passé dont la page se tourne ; il n’ y a plus de place pour les tentatives désespérées de restaurer un Monde  qui passe. Ne nous laissons pas non plus inquiéter par un futur incertain, et dans la confusion du présent, soyons sûrs que la vérité trace son chemin. La Vérité du Christ homme véritable n’est pas une vérité religieuse pour nous distraire de ce temps qui passe, par des promesses de changement à bon marché. La Vérité du Christ est là, à portée de main pour transfigurer notre présent en tenant à distance tous les faux fuyants destinés à nous plonger dans une somnolence mortelle. La Vérité du Christ n’est ni nostalgie, ni fuite en avant ; elle nous tient éveillés pour que dès aujourd’hui, pour chacun de nous  et pour nous tous, se lève la nouveauté d’un présent de justice et de paix. C’est cela le Salut et le repos offert. Aussi, l’Eglise est plus que jamais  investie pour annoncer et témoigner de ce repos salutaire ; plus que jamais, elle est investie de la Mission prophétique de mettre en garde le Monde contre ses démons et ses idoles, de le confondre au spectacle de ses maux et de ses déviances, mais surtout, de lui rendre l’espérance, de lui redonner confiance en un avenir de paix, de justice, de liberté, de bonheur et de fraternité ; aujourd’hui, c’est aussi cela le Salut.

Alors, le Grand Passage, la grande transition qui s’impose ne se fera pas dans la crainte et le désarroi mais dans la ferveur et l’allégresse des commencements.

Dans son langage bien particulier, l’Auteur de l’Epître nous remet en mémoire ce personnage mystérieux, Melkisedek roi de Salem, la Justice et la Paix en personne, comme son nom et son titre l’évoquent, dont le Christ nous est présenté comme le Grand Prêtre, un Grand Prêtre d’une religion qui en fait n’en est pas une, car délivrés de tout ce qui rend pesant le temps qui passe, nous sommes libres ; c’est cela notre seule religion, libres pour être simplement des témoins, témoins actifs de celui qui, une fois pour toutes, a combattu jusqu’à la vie promise, la vie en abondance, pour que la Paix dans les cœurs et entre les hommes s’établissent, pour que la Justice à laquelle tous aspirent se déploie ; le Salut n’est pas une promesse abusive, il n’est pas un lendemain qui chante, il est encore moins un passé regretté, il est l’Aujourd’hui de Dieu qui illumine nos vies, qui éclaire notre histoire, trace notre chemin et nous comble de bienveillance et de reconnaissance.

Amen

Lecture de la Bible

Hébreux 3:16-5:6

Qui furent, en effet, ceux qui se révoltèrent après avoir entendu sa voix, sinon tous ceux qui étaient sortis d’Égypte sous la conduite de Moïse?
17 Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchèrent, et dont les cadavres tombèrent dans le désert?
18 Et à qui jura-t-il qu’ils n’entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi?
19 Aussi voyons-nous qu’ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité.

4: 1 Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard.
2 Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent.
3 Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu’il dit: Je jurai dans ma colère: Ils n’entreront pas dans mon repos! Il dit cela, quoique ses oeuvres aient été achevées depuis la création du monde.
4 Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour: Et Dieu se reposa de toutes ses oeuvres le septième jour.
5 Et ici encore: Ils n’entreront pas dans mon repos!
6 Or, puisqu’il est encore réservé à quelques-uns d’y entrer, et que ceux à qui d’abord la promesse a été faite n’y sont pas entrés à cause de leur désobéissance,
7 Dieu fixe de nouveau un jour-aujourd’hui-en disant dans David bien longtemps après, comme il est dit plus haut: Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, N’endurcissez pas vos coeurs.
8 Car, si Josué leur avait donné le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d’un autre jour.
9 Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu.
10 Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses oeuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes.
11 Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance.
12 Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur.
13 Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.
14 Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons.
15 Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.
16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.

5: 1 En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés.
2 Il peut avoir de la compréhension pour les ignorants et les égarés, puisque la faiblesse est aussi son partage.
3 Et c’est à cause de cette faiblesse qu’il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés, comme pour ceux du peuple.
4 Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut Aaron.
5 Et Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui!
6 Comme il dit encore ailleurs: Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l’ordre de Melchisédek.

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