Jésus, Nietsche et le voyage
Jean 1:35-42
Culte du 2 juillet 2017
Prédication de pasteur Marc Pernot
Vidéo de la partie centrale du culte
film réalisé bénévolement par Soo-Hyun Pernot
Dimanche 2 juillet 2017
prédication du pasteur Marc Pernot
Nietzsche était un voyageur, parcourant l’Europe dans un incessant zigzag. Un peu comme Jésus, d’ailleurs, qui lui aussi était un adepte de l’inlassable voyage. Jamais en place.
Si Nietzsche voyage ainsi, c’est à cause de cet enthousiasme et de cette souffrance qui le touchent, ne le laissant pas en paix. Son voyage n’est pas seulement physique. Il est aussi spirituel et intellectuel, religieux et philosophique. Fils de générations de pasteurs il est d’abord très engagé dans une foi fervente, son itinéraire le fait se dire ensuite athée, mais athée de quel Dieu ? Pour chercher quoi ? Car il ne cessera jamais de chercher, il ne cessera pas non plus de placer la religion au cœur de son travail. Et il gardera un lien très profond avec la personne de Jésus-Christ. Nietzsche est à l’image de ces hommes que nous voyons au début de l’Évangile selon Jean et qui, voyant Jésus marcher, sont mis en route à leur tour, ces hommes à qui Jésus pose cette question essentielle «Que cherchez vous ? », ces hommes qui lui répondent « où demeures-tu ? », intrigués par cette profonde solidité du Christ, qui pourtant, sans cesse se déplace.
Dans ce début de l’Évangile selon Jean, deux hommes ont été mis en route, dont un seul est nommé : André, frère se Simon Pierre. L’autre homme est anonyme, il est une invitation pour le lecteur : c’est nous que l’Évangile invite, cet homme anonyme est Nietzsche, il est moi, il est quiconque se sent concerné par ce Jésus en mouvement, et pourtant si profondément à sa place.
L’Évangile nous invite dans son récit, espérant que nous nous éveillerons et qu’enfin nous trouverons notre place dans le mouvement ?
Étrange, mais belle et profonde entrée en matière de cet Évangile, suivant le Christ. Ce très court récit suffirait presque pour dire ce à quoi l’Évangile nous appelle. A deux ou trois détails près quand même.
Nietzsche, lui, s’est senti concerné. Il va voyager avec une incroyable ardeur dans ses recherches. En particulier en ce qui concerne Dieu, la morale et la religion. Et nous pouvons en prendre de la graine. Bien entendu pas pour traverser les profonds tourments qui étaient les siens. Mais quand même, tant qu’à faire d’être un homme souffrant, il a fait quelque chose de ses tourments. Et son combat contre le christianisme a porté ses fruits, et peut encore en porter en nous faisant sortir de bien des ornières. Dans un sens Nietzsche est un prophète parlant des travers et des dangers, des erreurs et même des péchés du christianisme dans ce qu’il peut avoir de nocif et stérilisant. À nous d’en tenir compte, avec humilité et bienveillance, avec sagesse, en nous mettant en route, en nous convertissant, et que notre foi et même notre religion soient source de vie de mouvement et d’être (comme le dit Paul), et non source de mort. C’est normal que la religion puisse être l’un et l’autre, car toute réalité puissante est à la fois une force et un danger.
Nous avons dans ce récit de l’Évangile la première rencontre de Jésus avec son public, si je puis dire. Qu’est-ce qui caractérise sa façon d’être ? Quelques verbes d’action qui sont comme un portrait, un programme. D’ailleurs, ces verbes sont au participe présent, comme décrivant l’état de Jésus :
· D’abord, il est en mouvement. L’Évangile ne nous dit pas vers où il allait, ce qui importe est le fait d’être en voyage.
· Ensuite il se convertit, c’est ce que dit cet étonnant « Jésus se retournant ». Là aussi, c’est au participe présent.
· Enfin, troisième façon d’être essentielle de Jésus est de voir les deux hommes, d’un verbe fort que l’on pourrait même traduire par contempler le mouvement qu’il a induit chez eux.
Cette façon d’être qui nous est ici proposée par l’Évangile est donc un voyage, c’est un mouvement de conversion et d’observation de ce que notre mouvement induit chez les autres.
Être en mouvement, évoluer, se convertir, observer, c’est ce que nous essayons de faire dans la méditation des Évangiles. Mais comme les deux hommes se stimulent mutuellement pour se mettre en route, nous pouvons nous aider de la parole d’autres personnes. Dans l’assemblée que nous formons, par des discussions, des lectures. Ces hommes mis en mouvement par Jésus peuvent faire penser à Nietzsche, alors pourquoi pas cheminer un peu en s’aidant de lui ? Il est un peu prophète à sa façon. Un prophète est fait pour être cru, mais pas en tout, car même un vrai prophète annonce aussi des choses fausses. Par exemple quand il annonce que cette fois-ci c’en est assez, que Dieu va venir nous écraser comme un exaspérant et même dangereux moustique. C’est un grand classique dans la Bible, et plupart du temps, après que le prophète a annoncé cela en détail, la suite de l’histoire montre que non, finalement, encore et toujours Dieu pardonne, sauve, donne la vie. C’est ce qui fait que Jonas refuse de faire le prophète : « Dieu se convertit du mal qu’il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas. Cela déplut fort à Jonas, et il fut irrité. Il implora l’Éternel, et il dit : Ah ! Éternel, n’est-ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays ? C’est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal. Maintenant, Éternel, prends-moi donc la vie, car la mort m’est préférable à la vie. L’Éternel répondit : Fais-tu bien de t’irriter ? » (Jonas 3:10-4:4).
Le prophète n’a donc pas à être entièrement cru, mais nous pouvons le recevoir comme une invitation à être en voyageant, se convertissant et observant ce que cela donne.
Ce n’est évidemment pas à la lecture de Nietzsche en particulier que je veux vous convertir, il n’est qu’un exemple, et encore moins vous inviter à perdre comme lui ce lien profond avec un Dieu vivant que l’on tutoie comme le fait Jésus-Christ. Mais il me semble utile et bon d’entendre dans la révolte d’un homme comme Nietzsche une énergie vitale puissante qui n’est pas étrangère à ce qui animait le Christ. Une démarche tournée vers l’avenir, courageuse, cherchant à dépasser tout ce qui n’est pas authentique. Les faux dieux : ils sont morts, les fausses sécurités : illusoires, les présupposés moraux et religieux considérés comme la vérité ultime : nocifs... et déboulonner tous ces faux dieux qui nous parasitent, chercher à se dépasser soi-même, se tourner vers l’avenir, se convertir, tenir compte de ce que nous induisons chez les autres.
Le début de cette histoire évoque Jésus qui avance, seul. Je l’imagine ainsi : tout tendu intérieurement d’une formidable énergie. Il marche. Élaborant une autre relation à Dieu, une autre relation au monde et aux personnes, une autre façon de comprendre la souffrance de l’homme non comme une punition mais comme une souffrance à soigner.
Un voyage qui commence. Un élan de courage pour s’élancer, seul, en pleine sincérité, prêt à se réviser. Un prophète est souvent seul. Jésus est seul. Les deux premiers disciples de Jésus, eux, se mettent à deux pour avoir le courage de se mettre en route, et même à trois puisque c’est ce mouvement de Jésus qui les met en route et qu’ils s’y associent.
En Nietzsche il y a quelque chose de ce courage de Jésus pour forcer l’obstacle, en particulier cet obstacle si fort car il est intérieur de ce qui a toujours été considéré comme une vérité intouchable. S’avancer en terre inconnue.
Ce n’est déjà pas simple. C’est même en partie tragique, car ce voyage vers un idéal a toujours quelque chose de désespéré. C’est un regard dans une direction, c’est un pas en avant, ou même quelques pas en avant, quelques personnes mises en route, comme ici. Mais le but du voyage est si loin, inatteignable. Nous ne serons jamais au but du voyage engagé et plusieurs fois nous voyons Jésus être éprouvé par un sentiment de profonde déception, se retirant alors, seul, faisant une pause dans ses incessants zigzags pour prier ce Dieu qu’il appelle « mon Père » et qu’il tutoie.
Cette force là va manquer à Nietzsche, peut-être. Qui sait ?
Mais oui, le but du voyage nous échappe, ce n’est pas un problème dès lors que cette autre illusion a été vaincue, elle aussi de penser un jour toucher au but.
Jésus va vers les pauvres et pourtant il annonce « les pauvres, vous les aurez toujours avec vous, mais vous ne m’avez pas toujours . » (Jean 12:8). Cette réalité le dépasse et il le sait. Elle nous dépasse, nous mourrons, le pauvre que nous aurions pu aider mourra aussi, il y aura toujours des pauvres demain, comme dans mil ans. Et pourtant le petit pas fait pour rendre service vaut le voyage.
Dès les premiers chapitres, la Genèse met en scène Dieu voulant créer une humanité qui serait « très bonne », mais qui rapidement doit se résoudre à assumer le fait que l’homme a une part de méchanceté, et malgré cela, Dieu le bénit et fait alliance avec cet homme, tel qu’il est. (Genèse 8:21-9:1)
L’apôtre Paul sait bien, lui aussi, qu’« il n’y a pas un juste, pas même un seul » (Rom. 3:10), et pourtant, lui aussi avance. Paul sait que nous ne voyons que confusément (1 Cor. 13) et pourtant il regarde et parle de ce qu’il voit ainsi, de Dieu, de l’homme, et de la vie humaine.
La Bible nous dit la valeur de l’enthousiasme de ces hommes pour dépasser les obstacles, et développer la vie, l’augmenter. Cela me semble beau, courageux et vrai.
Le fait que le but soit inatteignable est même libérant, c’est le pas qui vaut le voyage. Non seulement notre pas puisque de toute façon nous n’arriverons pas au bout. Jésus prend le temps de s’arrêter pour se retourner. Et c’est aussi une conversion, même son pas en avant n’est plus le tout, car son pas devient trois pas dès lors que deux hommes le suivent. Mais pas certainement. Seulement à condition que leur pas soit vraiment leur pas à eux en non son pas à lui. Car manifestement dans ce voyage l’authenticité importe. C’est pourquoi Jésus leur demande « Que cherchez vous ? ». Excellente question à se poser régulièrement. Certains ont besoin de parcourir le monde en zigzag frénétiquement pour se la poser, comme Démocrite, ou d’explorer de multiples voies, religions, philosophies. D’autres se la posent dans un ermitage comme Wittgenstein dans la cabane perdue qu’il se construit en Norvège, comme Diogène dans son tonneau, ou Montaigne dans sa bibliothèque.
Alors que cherchent ces deux disciples de Jean-Baptiste ? Ils viennent de recevoir le baptême, cette plongée dans le pardon et la tendresse de Dieu. C’est extraordinairement libérant, c’est la fin du moralisme, la fin de tout chantage religieux imposant de devoir croire ceci ou de faire cela. Mais ensuite ? Ils sont comme les hébreux arrachés des griffes de Pharaon, face au désert, ne sachant que faire de cette liberté nouvelle, où diriger leurs pas, comment avancer ? Pour prendre des forces au commencement de leur voyage, les hébreux reçoivent la mission de manger l’agneau pascal. C’est à cela que fait référence le « voici l’agneau de Dieu » de Jean-Baptiste désignant Jésus. C’est le mode d’emploi de l’Évangile : se nourrir du personnage de Jésus, de sa dynamique de vie, de mouvement et d’être. Le mâcher, le digérer, s’en nourrir, y prendre une force pour se lever et faire le premier pas du voyage dans la vie. Les deux hommes se nourrissent effectivement de son mouvement, de son retournement, de son regard. Mais pour la suite ? Comment faire pour que le suivre ne soit pas simplement du mimétisme, une soumission qui serait autre forme d’esclavage ?
Vient son « Que cherchez vous ? » Ils attendent de lui une parole d’enseignant, une parole du type de celle de Moïse, une loi morale, un code religieux, une théologie peut-être qui leur indiquerait un chemin. Ils veulent du définitif, qui demeure pour toujours. La vérité ultime.
Jésus les invite plutôt à une expérimentation. Ce qui « demeure » en Christ, ils ne vont pas l’entendre de sa bouche, et le récit ne nous en dit donc rien, mais ils vont voir « ce qui demeure » en l’accompagnant dans sa façon d’être. Cette vérité est plus une façon d’être, un mouvement, une conversion, une façon de regarder l’autre.
C’était comme une 10ème heure, nous dit alors le récit. Lu littéralement, c’est l’heure du goûter pour les enfants, ou l’heure du thé chez les anglais, l’heure de l’apéro à Marseille, et l’heure du « déci de fendant » dans le Valais... non, rien à voir avec tout cela. Ou pas nécessairement. L’heure du chiffre dix c’est l’heure d’obéir à la loi et de faire ce qui est juste et bien. Mais quelle loi ? Celle de Moïse ? Non : celle discernée en vérité en réponse au « que cherchez vous ? », l’heure d’un mouvement vers Dieu, celle d’un retournement, celle d’un regard ou d’un geste vers l’autre. Ils vont effectivement le faire, ou pas le faire ? En ce qui concerne André, oui, il va aller vers son frère et d’autres ensuite. Mais pour le disciple anonyme ? Pour nous ? La question reste ouverte. Voyageant ou non et vers où ? Se convertissant ou non, et à quoi ? Regardant, contemplant le bien ou le mal que nous produisons sur notre entourage ?
En Jésus nous voyons une profonde détermination à avancer et à faire avancer. D’où lui vient cette passion ? Il la puise, la boit, la respire dans son tête à tête avec celui qu’il appelle « mon Père » et à qui il parle comme face à face, cœur à cœur.
Chez Nietzsche, on a l’impression que le sentiment de l’absurdité de ce voyage auquel il croit pourtant tellement le conduit au désespoir et à la destruction de soi. Sans doute était-il déjà souffrant avant mais je pense que cela ne l’a pas aidé d’aller trop loin dans l’épuration de ce qu’est Dieu. Il est utile de déboulonner les faux dieux, de montrer qu’ils ne sont pas vivants. Il y a là un geste essentiel de conversion pour bien saisir que Dieu est au-delà de l’idée que nous nous faisons de lui. Alors certes, Dieu n’est pas au sens littéral, au sens commun du terme ni un être, ni une personne, ni un père, ni amour, ni tendresse, ni créateur. Mais pourtant, c’est comme cela que nous expérimentons Dieu dans ce voyage. Dieu est à la fois une personne et plus qu’une personne, il est à la fois un être et la source de l’être, il dépasse tout nom et pourtant il a un nom. À la suite de Jésus, nous pouvons continuer à lui dire « tu » et compter sur lui comme sur un compagnon de voyage proche et fidèle. Il l’est.
Amen
En prime : une prière de Etty Hillesum, une jeune femme juive d’Amsterdam pendant la guerre, je vous propose de laisser inspirer notre prière de cette prière, en communion avec tous les désespérés de ce jour, quelle que soit la cause de leurs maux :
Ce sont des temps d’effroi, mon Dieu. Cette nuit pour la première fois, je suis resté éveillée dans le noir, les yeux brûlants, des images de souffrance humaine défilant sans arrêt devant moi.
Je vais te promettre une chose mon, Dieu, oh, une broutille: je me garderai de suspendre au jour présent, comme autant de poids, les angoisses que m’inspire l’avenir; mais cela demande un certain entraînement. Pour l’instant, à chaque jour suffit sa peine.
Je vais t’aider, mon Dieu, à ne pas t’éteindre en moi, mais je ne puis rien garantir d’avance.
Une chose cependant m’apparaît de plus en plus claire: ce n’est pas toi qui peut nous aider, mais nous qui pouvons t’aider – et ce faisant nous nous aidons nous-mêmes.
C’est tout ce qu’il nous est possible de sauver en cette époque et c’est aussi la seule chose qui compte: un peu de toi en nous, mon Dieu.
Peut-être pourrons-nous aussi contribuer à te faire émerger dans les coeurs martyrisés des autres.
Oui, mon Dieu, tu sembles assez peu capable de modifier une situation finalement indissociable de cette vie. Je ne t’en demande pas compte, c’est à toi au contraire de nous appeler à rendre des comptes de ce que nous avons essayé de faire.
Il m’apparaît de plus en plus clairement à chaque pulsation de mon coeur que c’est à nous de t’aider. Et à défendre jusqu’au bout la demeure qui t’abrite en nous. Il y a des gens – le croirait-on ? – qui au dernier moment tâchent de mettre en lieu sûr des aspirateurs, des fourchettes et des cuillers en argent, au lieu de te protéger toi, mon Dieu, en eux-mêmes. Et il y a des gens qui cherchent à protéger leur propre corps, qui pourtant n’est plus que le réceptacle de mille angoisses et de mille haines. Ils disent : Moi je ne tomberai pas sous leurs griffes! Ils oublient qu’on est jamais sous les griffes de personne tant qu’on est dans tes bras.
Cette conversation avec toi, mon Dieu, commence à me redonner un peu de calme. J’en aurai beaucoup d’autres avec toi dans un avenir proche, t’empêchant ainsi de me fuir.
Tu connaîtras sûrement des moments de disette en moi, mon Dieu, où ma confiance ne te nourrira plus aussi richement, mais crois-moi, je continuerai à oeuvrer pour toi, et je te resterai fidèle et ne te chasserai pas de mon enclos.
Je ne manque pas de force pour affronter la grande souffrance, la souffrance héroïque, mon Dieu, je crains plutôt les mille petits souçis quotidiens qui vous assaillent parfois comme une vermine mordante....
Mon Dieu, je veux prendre soin de toi. Je ne t’offre pas seulement mes larmes et mes tristes pressentiments... je veux t’offrir toutes les fleurs rencontrées sur mon chemin, et elles sont légion, crois-moi. Je veux te rendre ton séjour le plus agréable possible. Et pour prendre un exemple au hasard : enfermée dans une étroite cellule et voyant un nuage passer au-delà de mes barreaux, je t’apporterais ce nuage, mon Dieu, si du moins j’en avais la force. Je ne puis rien garantir d’avance mais les intentions sont les meilleures du monde, tu vois. Mon Dieu.
Maintenant je vais me consacrer à cette journée. Je vais me répandre parmi les hommes aujourd’hui, et les rumeurs mauvaises, les menaces m’assailliront comme autant de soldats ennemis devant une forteresse imprenable.
Extrait de : Etty Hillesum
Une vie bouleversée, suivi de lettres de Westerbork : Journal 1941-1943
Lecture de la Bible
Jean 1:35-42
Le lendemain (du baptême de Jésus), Jean était de nouveau là, avec deux de ses disciples ; 36il regarda Jésus qui marchait et dit : « Voici l'Agneau de Dieu. »
37 Les deux disciples l’entendirent parler et suivirent Jésus.
38 Jésus se retournant, vit qu'ils le suivaient et leur dit : « Que cherchez-vous ? »
Ils lui dirent : « Rabbi — ce qui se traduit : Maître — où demeures-tu ? »
39 Il leur dit : « Venez et vous verrez. »
Il allèrent donc et virent où il demeurait. Ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là.
L’heure était comme la dixième.
40 André, frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean et qui avaient suivi Jésus. 41Il trouva d'abord son propre frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie — ce qui se traduit : Christ. » 42Il le conduisit vers Jésus.
(Cf. Traduction Colombe)
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