La renaissance d'un peuple
Ézéchiel 36:1-12 , Ézéchiel 37:1-3 , Ezéchiel 37:9-10
Culte du 6 juillet 1941
Prédication de Paul Vergara
6 juillet 1941
« La renaissance d'un peuple »
Culte présidé par le pasteur Paul Vergara
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La main de l'Éternel se posa sur moi ; l'Éternel m'enleva en esprit et me transporta au milieu d'une vallée remplie d'ossements. Puis il me fit passer autour de ces ossements ; je vis qu'ils étaient complètement desséchés. Alors il me dit : Prophétise à l'esprit, fils d'homme, prophétise et dis à, l'esprit : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Esprit, viens, souffle des quatre vents, souffle sur ces cadavres, afin qu'ils revivent !
Ézéchiel, XXXVII, 1 A 3 ET 9 À 10.
Prédication
Ceci, mes frères, est la vision de la résurrection d'un peuple ; après un cruel calvaire, c'est l'aube pascale de sa délivrance.
Le visionnaire, c'est Ezéchiel, le plus mystique des grands prophètes; les mystiques ont souvent eu des intuitions que les hommes ordinaires n'ont pas. Et la vision de cette glorieuse délivrance prit place longtemps avant l'événement, alors que rien ne pouvait faire présager sa venue et que le peuple d'Israël gémissait encore loin de la patrie sur les rives de l'Euphrate où l'avait exilé un conquérant sans pitié ni scrupule (l'humanité en a compté plus d'un au cours de sa douloureuse histoire).
Et quand donc le prophète fut-il visité par cette triomphante inspiration? La réponse mérite d'être recueillie et notée avec soin, particulièrement dans les conditions où nous sommes aujourd'hui.
Le prophète eut sa vision au moment de la plus noire tristesse et quand tout semblait définitivement perdu; dans son exil en Babylonie, il venait d'apprendre que ce qui subsistait de son peuple en Palestine avait été anéanti, Jérusalem occupée, le temple de l'Éternel détruit par le feu. C'est à ce moment-là qu'il eut sa glorieuse vision. Ceci peut paraître étrange, mais il est dans la nature d'un vrai prophète de connaître la permanence du bien et de la vérité et de deviner, au delà d'un cruel présent, la résurrection d'une vie meilleure. « Réveillez-vous, crie-t-il aux siens, ceignez vos reins et en avant. Le temps de la destruction est passé et celui des lamentations aussi. Le mal périt, il n'y a que le bien qui survive. Au delà de cette désolation, il y a un monde nouveau, il y a la vie, le travail dans le soleil et dans la joie. Le désert où vous vous trouvez va fleurir comme un rosier. Le vent de l'esprit d'amour qui vient de Dieu va souffler sur vos énergies mortes et ce sera la résurrection et le salut. »
Voilà le tempérament du prophète quand tout le monde s'abandonne au découragement. Et quand cet esprit, échappé de lui, se répand et s'en va gagner le cour de tout un peuple, ce peuple, serait-il à la dernière extrémité, est alors sauvé parce que c'est l'esprit d'immortelle espérance, d'énergie et de redressement qui l'emporte et produit ces imprévisibles résurrections dont l'histoire du monde nous offre plus d'un exemple. Ceux qui sont généralement les premiers à s'abandonner au désespoir, ce sont les privilégiés de la fortune et du bien-être, c'est dans leurs rangs que la plupart du temps se recrutent le plus facilement ceux qui acceptent la décadence et la ruine. Lorsque leur esprit vient à prévaloir, c'est alors vraiment la fin d'une nation qui se décompose, dans le juste mépris des autres peuples.
Mais le prophète, le vrai prophète - car il y a de faux prophètes - conserve, indéracinable, sa foi en Dieu et sa foi en l'homme, la première étant la condition et la racine de la seconde. Tant qu'il distingue dans son peuple un atome de bien, il sait que ce bien est indestructible, immortel et infini dans l'usage qu'on peut en faire dans toutes les circonstances. Et il sait que pour le mal, c'est exactement le contraire.
Quand une nation est piétinée par l'ennemi, quand une foi religieuse est persécutée et menacée de destruction, quand une libre communauté est opprimée, quand une grande et juste cause paraît vaincue, nombreux sont ceux qui s'abandonnent au désespoir, mais le prophète conserve une lucidité et un bon sens dérivés de sa foi en Dieu. Il distingue le mal qui passe, du bien qui est naturellement éternel. Quand l'épreuve et la ruine s'abattent sur une nation, sur une église, sur une cause, ce qui est détruit alors, c'est ce qu'il pouvait y avoir d'erroné, d'insensé ou d'égoïste en elles, mais ce qui est vrai et juste, bien que crucifié avec le reste, n'est pas perdu. Au contraire, l'heure de sa mort apparente marque aussi l'heure de sa résurrection. Le vrai prophète connaît cette vérité-là et il la proclame au sein de l'agonie du monde. Il voit mourir le mal, il voit Satan tomber du ciel où il régnait, comme un éclair, et il voit le bien se relever de la mort et multiplier comme le grain - un grain en rapportera trente, un autre soixante, un autre cent.
Telle fut la vision du Christ sur la Croix quand sa cause semblait détruite. Telle fut la vision d'Ezéchiel quand sa patrie semblait perdue. Ce qui était perdu, c'était le mal en elle. Mais ce qui caractérisait moralement et religieusement son peuple : la foi en Dieu, la préoccupation de la justice, le patient attachement aux réalités spirituelles, tout ce qui était, en un mot, nécessaire à la vie du monde, tout ce que Dieu avait accumulé lentement dans ce peuple pour servir un jour à l'éducation religieuse de tous les peuples, demeurait intact au sein même de la destruction. « Si Dieu est vivant, criait le prophète, tout cela doit demeurer, et non seulement demeurer, mais reprendre une nouvelle vie. De l'émiettement et de la dispersion sortira l'union, de sa tombe la nation va se lever et marcher vers un nouveau destin. » Transporté en esprit dans l'un de ces déserts de l'Arabie où le simoun fait périr les caravanes sous le sable, le prophète se meut au milieu des ossements desséchés qui symbolisent les faibles restes de son peuple; une voix dans son intellect, pleine de questions et de doutes, demande anxieusement : « Ces ossements desséchés peuvent-ils revivre ? » Mais une autre voix dans son cour, dominant la voix du doute, s'élève et appelle les quatre vents de la terre et ils soufflent sur ces morts et les ossements s'assemblent, la chair croît et les enveloppe, un souffle entre dans les narines et voici que les malheureux Juifs asservis dans la métropole ruinée et le reste des déportés dans les camps de concentration de Babylonie se redressent et vivent de nouveau, voici qu'ils constituent de nouveau une immense armée équipée pour accomplir la tâche nationale que Dieu leur a réservée et jouer leur rôle dans l'économie spirituelle du monde.
Et ce que le prophète discerne dans une vision devait s'accomplir dans la réalité. Israël avait encore une longue et utile carrière à remplir avant sa dispersion finale et sa fusion dans les religions de l'Europe.
Il y a des époques dans l'histoire des nations qui offrent un parallèle à la vision d'Ezéchiel. Notre pays en a fourni d'éclatants exemples dans le passé, et s'il trouve aujourd'hui dans son sein quelques hommes animés de l'esprit d'Ezéchiel pour le guider, il en donnera au monde un nouvel exemple; le vent de l'esprit de Dieu soufflera et la nation se relèvera d'entre les morts. Voilà ce qui doit rester notre foi absolue.
Il y a des écrasements matériels dans la vie des nations, mais il y a aussi des écrasements spirituels qui minent leur âme et qui préparent leur effondrement temporel.
Lorsqu'une grande partie d'un peuple perd tout respect et tout attachement pour les choses spirituelles sans lesquelles les nations ne peuvent pas vivre, quand la division et la haine l'emportent sur l'amour, quand la préoccupation de la justice est dédaignée, quand la foi au bien, au désintéressement ne rencontrent que des sarcasmes, quand l'avidité et l'égoïsme sont rois, quand chacun se tient à l'abri « sous sa vigne et sous son figuier », sans se préoccuper des autres, cette nation ressemble alors à une vallée pleine d'ossements desséchés dont un cancer a rongé les chairs. C'est dans de telles circonstances qu'il faut que des voix prophétiques s'élèvent et disent : « Fils de l'homme, ces ossements peuvent-ils revivre? » et qui appellent les souffles purificateurs pour chasser cette pestilence.
Il y a de faux prophètes qui disent que tout est fini, qu'aucun signe de renaissance n'apparaît ni n'apparaîtra plus et que la seule attitude c'est la passive acceptation de l'inévitable.
Mais le vrai prophète, partout où il se trouve, tient un autre langage. Il croit en Dieu, il croit à la permanence du bien et de l'amour, il croit à la résurrection; et à la lumière de sa foi, il découvre une multitude d'hommes et de femmes qui ne tiennent pas le devant de -la scène, qui vivent dans l'ombre, accomplissent fidèlement et humblement leur tâche quotidienne et qui n'ont pas ployé le genou devant Baal ; il découvre que, contrairement aux apparences, ils sont la majorité et il leur communique sa hardiesse et sa foi, afin qu'ils sortent de leur obscurité et manifestent le vrai caractère de leur peuple.
Chacun de nous peut faire quelque chose pour cela. Nous ne sommes pas des prophètes, cette vocation exceptionnelle est trop élevée pour nos faibles forces, mais nous pouvons cependant vivre la vie des ressuscités, la vie de ceux qui ont été arrachés à la tombe de la convoitise et de l'avidité, la vie de ceux qui ne comptent pour rien leurs intérêts personnels, leurs biens, leur sécurité quand ceux de l'ensemble sont en jeu. Nous pouvons refuser de renier l'idéal chrétien en nous laissant contaminer par des doctrines de haine et d'injustice qui n'ont jamais été de chez nous, nous pouvons refuser de profiter de tout avantage qui nous serait offert et qui résulterait de quelque inique spoliation. Au sein de l'indifférence et de l'apathie, nous pouvons affirmer hardiment ce qui demeure pour nos consciences la vérité et la justice, quelles qu'en puissent être les conséquences. Nous pouvons refuser d'adopter des mentalités de vaincus dans aucun domaine, ni dans l'ordre professionnel ou intellectuel ou civique ou social, ou artistique; il me plaisait d'entendre, ici même, jeudi dernier, exécuter une triomphante musique, parce qu'en elle-même cette musique était belle, mais aussi parce qu'elle était comme un défi lancé à pleine poitrine à la mort par la vie. Le grand Paderewski disait un jour qu'après son premier démembrement politique, la Pologne avait cherché un refuge pour son âme... dans la musique de Chopin. Il n'est pas facile, en effet, de détruire une âme qui ne consent pas à mourir.
Nous pouvons aussi, dans l'église et par l'église, non seulement maintenir, mais accroître toutes nos œuvres, toutes nos activités religieuses ou charitables, nos missions étrangères, nos œuvres sociales, nos colonies de vacances, les interventions compatissantes de notre diaconat, nos mouvements de jeunesse, tout ce qui peut diminuer la souffrance et faire progresser l'âme de l'homme. Et plus encore, car cela n'est pas tout, nous pouvons vivre dans la foi en Dieu le Père, dans un monde qui décline et meurt lorsqu'il l'oublie. Nous pouvons nous soucier davantage des fins que des moyens, nous aurons toujours assez de moyens si nos fins sont grandes ; la Grèce de Périclès n'avait pas nos moyens mais ses fins étaient grandes, c'est pourquoi elle a allumé un phare de sagesse et de beauté qui ne s'éteindra jamais ; les quelques hommes pauvres et ignorants qui se groupaient autour de jésus il y a 2.000 ans n'avaient pas nos moyens, mais ils poursuivaient de grandes fins et c'est pour cela qu'ils ont bouleversé le monde. Nous pouvons vivre, nous aussi, pour de grandes fins : pour l'association et la communion de tous les hommes entre eux en tant qu'enfants du même Père qui est dans les cieux, nous pouvons marcher sur les traces de Jésus-Christ notre seul Seigneur et notre seul Maître, nous pouvons voir par ses yeux que la destinée suprême de l'homme sur la terre, ce n'est pas d'acquérir et de conquérir des biens pour n'en rien tirer d'éternel, mais le pardon de ses fautes, l'immortalité et la perfection en Dieu. Et alors, si nous vivons ainsi, nous aurons notre vision nous aussi, nous connaîtrons, par cette connaissance intuitive qui va plus directement au cour de la réalité que toutes les supputations de la raison, que notre vision va devenir une réalité. Nous entendrons les quatre vents de l'Esprit souffler sur les cours désespérés, sur les âmes mortes, sur les ossements desséchés, nous verrons les spectres s'habiller de chair vivante, les cours battre à nouveau dans l'émotion des grands enthousiasmes, la patrie se relever d'entre les morts et ce sera son jour de Pâques où hommes, femmes et enfants s'aborderont en se disant l'un à l'autre comme on le faisait dans l'ancienne Russie : « Le Seigneur est vraiment ressuscité. » Mais cette vision n'est pas étrangère non plus à notre vie personnelle et intime. Elle appartient aussi à l'histoire de notre âme.
Il y a des époques dans notre vie où les puissances de l'âme sont maintenues captives sous la férule de quelque tyrannique passion. Le simoun a passé sur notre volonté, notre imagination, notre conscience, nos certitudes morales et spirituelles, sur toute la populeuse caravane de l'âme et l'a dispersée et desséchée. En nous plus rien ne semble être resté vivant. Et pourtant, un jour, par la grâce de Dieu qui ne nous abandonne jamais, cette partie de nous-même, ce quelque chose qui est en chacun de nous, qui est né de l'esprit et qui semble incorruptible et immortel, se redresse comme Ezéchiel dans le désert de notre âme, au milieu des ossements desséchés et demande : « Ces ossements peuvent-ils revivre ? »
Alors le Père, par l'un de ces moyens qui sont à Lui, permet que le vent de l'Esprit souffle sur les ruines, et ce que nous croyions mort se ranime, la conscience parle de nouveau, la foi, l'espérance et l'amour reprennent forme, les nobles aspirations retrouvent des ailes. Qui n'a connu de ces résurrections-la?
La symbolique vision du prophète s'apparente également à nos peines intimes. Qui peut savoir quel désert aride, semé d'espérances mortes et de joies desséchées, peut être devenu le cour d'un homme et d'une femme dans les dures expériences de la vie? Ce qui fut jadis comme un jardin fertile et fleuri est devenu une lande sauvage où gisent, comme des squelettes, de vaines prières, des entreprises avortées, des élans religieux qui n'ont pas eu de suite, des affections brisées qui ne sont plus qu'un souvenir. Et dans la solitude intérieure, flous demandons dans une prière : « Seigneur, ces ossements peuvent-ils revivre ? » Et alors, s'il subsiste dans ces cours un peu de courage et de foi, le vent de l'esprit recommence à souffler et les puissances de l'âme se raniment et remplissent de nouveau la cité intérieure. C'est la résurrection qu'au nom du Christ nous souhaitons à tous les affligés.
Enfin la vision du vieux prophète symbolise une plus grande résurrection que celle d'une collectivité nationale ou d'une âme et d'un cœur individuels. Elle symbolise la résurrection de toute la race humaine. Il y en eut de partielles au cours de l'histoire. La plus grande fut celle qui suivit le passage du Christ sur la terre. Le monde était couvert d'ossements desséchés, de religions et de philosophies mortes, de littérature et d'arts décadents ou corrompus, de faux idéaux nationaux. Mais quand le nouvel idéal se répandit avec son amour et sa pitié pour tous les travaillés et chargés de la vie, pour les esclaves, les malades du corps et de l'âme, avec son message de pardon pour les pécheurs et de fraternité pour tous les hommes, avec son immortelle espérance en Christ ressuscité, alors on assista au prodigieux spectacle d'une immense armée de morts qui se levaient, alors selon la parole des anges de Noël, tous ceux qui étaient assis dans l'ombre virent une grande lumière et les religions, les philosophies, les arts, les idées politiques reprirent vie au souffle de l'Esprit.
Depuis cette grande époque, plusieurs morts et plusieurs résurrections se sont succédé. A l'heure actuelle, nous sommes de nouveau dans la plus sombre nuit. Mais Dieu n'a pas abandonne le monde; il attend le moment où il pourra presser sur son cour ses fils réconciliés et dire : « Voici mon humanité qui était perdue et qui est retrouvée, qui était morte et qui est revenue à la vie. »
Alors ce sera comme une aube immortelle qui se lèvera sur les champs ensanglantés du monde.
Amen.
Pour aller plus loin
- A.-N. Bertrand, P. Vergara et G. Vidal, Voix chrétiennes dans la tourmente, 1940-1944, 1945, Paris, 192 pages, recueil de 15 prédications prononcées à l'Oratoire du Louvre durant l'Occupation (lire en ligne)
Lecture de la Bible
Ézéchiel 36 :1-12
Et toi, fils d'homme, prophétise au sujet des montagnes d'Israël, et dis : Montagnes d'Israël, écoutez la parole de l'Éternel !
Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Puisque les ennemis ont dit de vous : Ah ! Ah ! Mêmes les collines éternelles d'Israël nous sont échues en héritage !
- à cause de cela, prophétise, et dis : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Oui, puisqu'on s'est acharné de toute part à vous dévaster, pour que vous.-deveniez la propriété des autres nations, puisque vous avez été victimes des calomnies et des malins propos des peuples,
- à cause de cela, montagnes d’Israël, écoutez la parole du Seigneur, l'Éternel : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel, aux montagnes et aux collines, aux ravins et aux vallons, aux ruines désolées et aux villes abandonnées, qui ont été livrées as pillage et aux moqueries des autres nations qui vous entourent,
- à cause de cela, ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Oui, dans l'ardeur de ma jalousie, je vais prononcer ma sentence contre ces autres nations et contre Édom tout entier qui, le cœur plein de joie et le mépris dans l'âme, se sont approprié mon pays pour le mettre au pillage.
C'est pourquoi, prophétise au sujet de la terre d'Israël; dis aux montagnes et aux collines, aux ravins et aux vallons : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Oui, dans ma jalousie et dans mon courroux, je prononce ma sentence, parce que vous avez dû subir l'opprobre des nations.
C'est pourquoi le Seigneur, l'Éternel parle ainsi : J'en fais le serment : les nations qui vous entourent auront, elles aussi, à subir l'opprobre ! Mais vous, montagnes d'Israël, vous serez couvertes d'une végétation vigoureuse et vous porterez vos fruits, pour mon peuple d'Israël; car ce peuple va revenir de l'exil. Alors, en effet, je tournerai vers vous mes regards et vous serez cultivées et ensemencées. Je multiplierai, sur votre sol, le nombre des habitants et celui des enfants de la maison d'Israël tout entière. Les villes seront habitées et les ruines seront relevées. Je multiplierai sur votre sol hommes et bêtes ; ils seront nombreux et féconds; je vous repeuplerai comme dans le passé et je vous ferai plus de bien qu'aux premiers jours. Alors vous saurez que je suis l'Éternel. Je ferai venir sur votre sol des habitants, mon peuple d'Israël. Oui, ils te posséderont, tu sera leur héritage et tu ne dévoreras plus leurs enfants.
Ézéchiel 37 :1-3, 9-10
La main de l'Éternel se posa sur moi ; l'Éternel m'enleva en esprit et me transporta au milieu d'une vallée remplie d'ossements. Puis il me fit passer autour de ces ossements ; je vis qu'ils étaient complètement desséchés. Alors il me dit : Prophétise à l'esprit, fils d'homme, prophétise et dis à l'esprit : Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Esprit, viens, souffle des quatre vents, souffle sur ces cadavres, afin qu'ils revivent !