Baptême de Maxime, le 22 novembre 2009

Je crois en Dieu, Créateur de la terre et des cieux.
Je crois en Dieu, qui nous prodigue tendresse et bienveillance, bonté et bienfaisance.
Je crois en Dieu, insondable source de vie et d’amour, qui nous dispense courage et vitalité pour triompher de l’infortune et de l’adversité.

Je crois en Jésus-Christ, notre Sauveur, crucifié sous le règne impérial de Tibère, sur ordre de Pilate, procurateur de Judée, trépassé et ressuscité d’entre les morts le troisième jour.
Sa parole est un viatique et son enseignement une marche vers la délivrance.

Je crois en l’Esprit saint, dont le souffle purificateur régénère et nos âmes et nos cœurs.

C’est ce que je crois fermement.

Amen.


Message personnel concernant son cheminement :

Cette journée s’inscrit sous le double signe de l’accomplissement et du commencement.

Accomplissement en tant qu’elle est l’aboutissement, la concrétisation d’une démarche initiée voilà maintenant treize ans, en septembre 1996 pour être précis. Démarche toute personnelle et sensible, nourrie de lectures pléthoriques, de dialogues féconds et passionnés, de réflexions, de songes et de méditations. D’un lumignon, ma foi s’est, au fil du temps, faite lumière, et cette lumière est devenue une flamme ardente qui m’anime et m’habite continûment. Il serait cependant fallacieux de présenter ces treize années comme une route parsemée de moissons et de fleurs. Le chemin qui mène à la foi est une sente escarpée, jalonnée de doutes, de heurts, de soubresauts. Dieu ne m’a pourtant jamais abandonné et je n’ai jamais abdiqué, moins encore capitulé. Aux heures noires, par avis de tempête, ma foi fut un sémaphore qui me permit de tenir le cap. À l’instar de cette auguste ville de Paris, que j’aime de toute la reconnaissance de mes douleurs, j’ai flotté, j’ai beaucoup tangué, mais je n’ai point sombré.

Cette matinée marque également le début d’une ère nouvelle : en ce lieu, devant vous, je rejoins officiellement l’Église réformée de France et, en son sein, plus spécifiquement et tout naturellement, l’Oratoire du Louvre, où je me trouve à mon aise et dans mon élément. Bastion du libéralisme théologique, cette paroisse s’évertue, autant que faire se peut, à mettre en œuvre l’un des principes cardinaux et structurants de la Réforme, lequel principe m’est extrêmement cher : « L’Église réformée doit sans cesse se réformer. »

Enfin, en recevant le baptême, en confessant ma foi, je retourne au bercail, je renoue avec mes origines et mes racines ; je renoue avec la foi de mes aïeux, alsaciens et francs-comtois, gens de peu, journaliers, cultivateurs, sabotiers.

Puisse ma foi se sustenter, prospérer, rayonner, croître ; puisse-t-elle demeurer incoercible, inextinguible.

Puisse-t-elle encore, et surtout, faire de moi un homme libre capable de glorifier Dieu.

Je vous remercie infiniment.

Maxime