Veillée pour la marche des fiertés 2022

Culte du 24 juin 2022
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Provisoirement : Veillée entière

Veillée de la Marche des Fiertés
Vendredi 24 juin 2022
Temple de l’Oratoire du Louvre

Accueil : Mot de Bienvenue
 
♪♫ Chant d’accueil
 : La Paix elle aura ton visage

R/ La paix, elle aura ton visage,
La paix, elle aura tous les âges.
La paix sera toi, sera moi, sera nous,
Et la paix sera chacun de nous.

Agneau de Dieu qui nous accepte comme nous sommes, prends pitié de nous R/

Agneau de Dieu de Dieu qui veut rassembler tous les hommes, prends pitié de nous R/

Agneau de Dieu qui abaisse toute frontière, donne-nous la paix R/

Mot d’introduction : Présentation de l’esprit et du déroulé

Confession de foi   

Je crois en Dieu sans pouvoir le définir,
il est la transcendance qui donne une autre dimension à ma vie.
je ne connais pas son nom je n’ai de lui aucune image
mais toujours dans ma vie il est là,
comme une lumière qui éclaire mon chemin,
un vis à vis dans la solitude des jours.
je crois que si ma foi vacille, il croit en moi sans se désespérer et c’est mon espérance.

Je crois en Jésus et je crois qu’il est le Christ
Dieu s’est révélé à lui et l’a pris pour fils
il a cru en l’amour de Dieu et a aimé son prochain inconditionnellement
il a été fidèle jusqu’au bout, loyal jusqu’à en mourir
son exemple me conduit,
Jésus est pour moi un maître de sagesse
sa résurrection a lieu chaque fois que nous marchons dans ses pas

Je crois en l’Esprit Saint,
Et je ressens son action entre les hommes
qui veulent faire advenir le royaume de Dieu
Il nous réunit dans la communion fraternelle,
il me reprend quand je m’égare
et il éclaire les ténèbres de ma vie
j’ai confiance en son souffle, il m’a tant de fois sauvée.

Je crois en l’homme, quand il transforme le monde
pour le rendre plus juste, plus beau et habitable pour tous.
Je crois que nous faisons ce que nous pouvons même si ce n’est pas assez
et j’ose croire que la foi, l’espérance et l’amour
président à l’action de beaucoup sur cette terre.
Je crois qu’il me faut ressusciter chaque jour de ma vie.
[Pasteure Béatrice Cléro-Mazire]
 
♪♫ Chant : Psaume 23 (Psautier page 70)

Dieu mon berger me conduit et me garde, j’entends sa voix et vers lui je regarde
Il me fait paitre en de verts pâturages, au long des eaux sous la paix des ombrages
Et pour qu’en moi son amour s’accomplisse, il me conduit aux sentiers de justice.

Quand il faudra marcher dans la nuit sombre, quand de la mort je traverserai l’ombre
Je n’aurai point de peur en ma détresse, car tu te tiens auprès de moi sans cesse
Même au travers de la vallée obscure, c’est ton bâton mon Dieu qui me rassure.

Tu viens dresser la table de la fête, l’huile odorante a parfumé ma tête
Une vie de joie en ma coupe déborde, nul n’ôtera ces biens que tu m’accordes
Accompagné chaque jour, d’heure en heure, dans ta maison je ferai mon bonheur.

Lecture biblique : Évangile de Jean chapitre 14, versets 2-27 [cliquer ici]

Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père, et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. » Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? » Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s'alarme point. »

Partage sur le thème de la Paix

Quelques personnes de l’assemblée sont invitées
à s’exprimer succinctement sur ce que l’Évangile,
le thème de la paix signifie pour elles ce soir.

Échange de paix

Intermède à la clarinette

 Lecture du Livre de Michée
Chacun cultivera tranquillement sa vigne ou son figuier
et personne ne viendra le déranger.
Voilà ce que le Seigneur de l'univers affirme :
« Dans tous les autres peuples, chacun obéit à ses dieux.
Nous, nous obéissons au Seigneur, notre Dieu pour toujours »
Le Seigneur déclare : « Ce jour-là, je rassemblerai les blessés,
je regrouperai ceux qui sont en exil et ceux que j'ai traités durement. »

Prédication

Chacun cultivera tranquillement sa vigne ou son figuier et personne ne viendra le déranger. Voilà ce que le Seigneur de l'univers affirme : « Dans tous les autres peuples, chacun obéit à ses dieux. Nous, nous obéissons au Seigneur, notre Dieu pour toujours »
Le Seigneur déclare : « Ce jour-là, je rassemblerai les blessés, je regrouperai ceux qui sont en exil et ceux que j'ai traités durement. »

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Pourquoi faut-il que la paix du plus grand nombre soit troublée par quelques-uns ? Pourquoi la paix est-elle si fragile ?
N’est-ce pas plus confortable, moins coûteux en temps, en énergie, en émotion de laisser les autres vivre tranquilles sous leur figuier, dans leur vigne et n’effrayer personne ? Pourtant, sans relâche, les humains se font la guerre. Désir de conquête, de nouveaux territoires, désir d’emprise sur les consciences, convoitise des richesses que les autres possèdent et qui ne manquent pourtant pas, tant qu’on ignore que l’autre les possède, toutes ces passions animent le monde, de la cour de récréation des enfants à l’État gouverné par des adultes.
          La vie en société requiert que l’autre ne soit pas trop gênant pour vos propres intérêts, mais comme l’autre est autre, il est d’emblée gênant par son existence même. Être confronté à cet autre, qui contredit par sa présence l’hégémonie de ma vision du monde, renvoie inévitablement à soi-même. Comment être tranquille avec soi quand l’autre me renvoie d’autres idées, d’autres visions du monde, d’autres usages et d’autres mœurs ? La différence, tant qu’elle n’est pas intégrée comme une richesse, fragilise la position de chacun et fait douter du bien fondé de ses choix propres, de ses idées, de son image, en deux mots : de son identité. Il suffit de regarder les jeunes filles et les jeunes gens s’identifier aux modèles qu’on leur propose socialement pour comprendre combien constituer son moi est difficile et prend du temps. L’identité sexuelle est le lieu particulièrement propice à cette fragilité parce qu’il n’est pas possible de voir, ni de comprendre ce qui se passe chez l’autre dans son intimité. La solitude est donc très grande, et le tabou d’autant plus présent que le non-dit est de mise. De plus, notre sexualité touche à cette part inconnue à soi-même qui rend toute description objective impossible.  Ne pas parler de sa sexualité ou en parler comporte des risques : ceux de la comparaison, de la confrontation avec la norme, de l’aveu du fantasme et de l’objectivation de ce qui est éminemment subjectif et intime. Sans doute, la sexualité est-elle ce qui nous est le plus inconnu à nous-mêmes. Qu’y cherchons-nous, qu’y trouvons-nous ? Comment nous y représentons-nous nous-mêmes ?
          Les sociétés se sont organisées autour de ce gouffre où règne l’inconnu pour former ce qui semble échapper le plus radicalement à la volonté et à la loi : le désir. La plupart des sociétés ont mis la reproduction au centre de leurs préoccupations et en ont fait la norme de toute sexualité, et c’est dans la peur de disparaître qu’elles ont fondé leurs règles de génération. Certaines sociétés ont fait place à ce qui ne relevait pas de la reproduction, en ménageant des aires d’abstinence, en sacralisant certains êtres censés s’abstenir de toute sexualité, ou en reconnaissant les ambiguïtés de genre comme un mystère sacré. C’est une façon de faire entrer la marge, ce qui n’est pas reconnu comme normal par le plus grand nombre, dans le système de pensée et de normes qui régit le social ; l’absence de couple humain étant récupéré par le couple humain / divin : Dieu / prêtre, Dieu / prêtresse, Dieu / transsexuel. Des prostituées sacrées aux castrats comparés à des anges, la religion n’est jamais loin quand il s’agit de sexualité. Peut-être parce que la sexualité renvoie à la puissance et à l’impuissance de chacun, et qu’en matière de toute-puissance, le modèle incontournable reste celui de Dieu.
          Normer la puissance de chacun : voilà sans doute un des projets auquel se sont employées les religions monothéistes dès leur origine. La Bible en est le symptôme le plus parlant : dans la Genèse, la puissance des géants avec les filles des humains engendra une génération rebelle et il fallut un déluge pour anéantir cette puissance apparentée à la méchanceté. Mais n’est-ce pas la peur de cette puissance créatrice que nous portons en nous-même et que nous soupçonnons chez l’autre qui nous pousse à vouloir le contraindre, le contenir et l’enfermer dans des normes ?  Tant que cette puissance nous apparaît comme une menace, nous ne pouvons être tranquilles. Il faut qu’elle crée du même, de l’humain, pour qu’elle devienne acceptable. Il n’est qu’à lire les récits mettant en scène des femmes stériles pour comprendre combien le fait de ne pas entrer dans cette logique de procréation pose problème.
          Nos sociétés modernes ont su séparer la sexualité de la procréation, grâce au droit. Mais ce droit nous suffit-il pour obtenir la paix tant recherchée par les hommes et tant annoncée par les prophètes de Dieu ?
          Le droit comporte essentiellement du négatif, du restrictif. Je peux agir jusqu’à la limite qui empiète sur la liberté de l’autre ; je peux vivre selon mes désirs jusqu’à ce que je rencontre le désir d’un autre qui est contraire au mien. Cette régulation sociale des actions de chacun par le droit est vitale pour toute société qui veut vivre en paix ; mais cette paix, tout en étant essentielle, est très minimale. Il s’agit là d’un pacte de non-agression, de non-ingérence, mais ce n’est pas encore la paix annoncée par les prophètes et promise par Jésus de Nazareth.
          En effet, de quelle paix le religieux est-il porteur ? De quelle paix est-il annonciateur ? Ou du moins de quelle paix devrait-il l’être ?
          Nous sommes ici dans un temple protestant, dans une culture où les lois de la République sont reconnues comme étant un facteur essentiel de la paix civile ; où la laïcité comme garantie du droit de chacun à exercer son culte est reconnue comme extrêmement importante, où la conscience individuelle est une valeur incontournable d’une théologie libérale. Mais si nous sommes toutes et tous réunis ici ce soir, c’est que toutes ces garanties du droit des gens à disposer d’eux-mêmes ne sont pas le tout de nos relations humaines. Cette paix ne suffit pas au croyant et - j’oserai le dire - ne devrait pas suffire.
          Au-delà de la coexistence pacifique que permettent le droit, la justice et la tolérance, il y a une façon d’être ensemble en société qui peut être positive, celle que nous commande l’amour du prochain. Ce moment théologique où sous le regard de Dieu l’autre devient mon prochain. Ce moment où sa joie, ses peines, ses aspirations me concernent et me sollicitent dans mon être même.
          Attention au danger d’une telle déclaration ! Au nom de l’amour du prochain, les chrétiens ont voulu trop souvent dire ce qui était bon pour leurs contemporains sans leur demander leur avis, mais parce qu’ils voulaient ériger en dogmes les règles morales qu’ils pensaient pouvoir déduire de l’Évangile.
          Conscients du risque et sans tomber dans ce travers du retour à la règle normative du religieux, il est possible que les religions soient ou deviennent si elles ne le sont pas, des lieux de critique de la norme appliquée à l’autre. Une critique qui permette de transformer le regard sur l’autre en une approche de ce qui est différent et m’intéresse ; non pas comme un savoir de plus, mais comme un chemin partagé dans le mystère de ce qui nous constitue tous :  ce gouffre dont je parlais plus haut et qui ne peut être expliqué, dévoilé, compris. La grande majorité des croyants dont la norme est l’hétérosexualité pourrait décréter que ce que vivent les Lesbiennes, les Gays, les Bisexuels, les Transgenres, ou les Queers ne les concernent pas et ils auraient la paix. Une paix bien tranquille qui leur permettrait de fermer les yeux sur ce qui est différent et dont ils ne peuvent espérer connaître la clé. Une paix sans agression, certes, qui ne dérange rien et n’oblige personne à remettre en question sa lecture de la Bible ou sa vocation d’être humain. Mais la foi en Dieu et la foi en l’autre, cet autre que Dieu constitue pour nous en prochain, nous commande de nous aimer les uns les autres comme nous nous aimons nous-mêmes. Alors comment aimer si l’on est indifférent à la présence de l’autre ? Comment aimer sans aller vers l’autre, sans se soucier les uns des autres, sans se soutenir les uns les autres ?
          Chers amis, dans la communauté des croyants, « il n’y a plus ni Juifs ni Grecs » comme le disait l’apôtre Paul pour faire communauté, mais il y a toujours des Juifs et des Grecs dans leur singularité qui font communauté avec ce qu’ils sont, ce qu’ils apportent, ce qui fait que ce sont eux et pas d’autres.
          « L’espoir ne sera jamais silencieux » disait Harvey Milk au moment où il devait faire valoir ses droits et ceux dont on attendait qu’ils deviennent invisibles et silencieux pour ne pas déranger la paix des gens dits « normaux ». La paix selon Jésus n’est pas la paix silencieuse, la négation de la différence, mais ce moment où la différence devient trésor. La paix, c’est le moment où voyant l’autre passer, je puis l’inviter à venir s’asseoir sous mon figuier et dans ma vigne, parce que je n’ai plus peur de la différence, et non parce que je me mêle des affaires de l’autre, mais parce que je me sais mêlée à lui, à elle, enrichie de sa présence et de sa singularité, accueillant le monde au pied de mon arbre.
          Il y a la paix du renoncement et celle de la reconnaissance ; soyons ensemble artisans de la reconnaissance de chacun dans la paix.
                                                                                                  AMEN.

Chant soliste méditatif
Verleih Uns Freiden – Mendelssohn (a cappella)

Une prière pour la Pride

Seigneur, Il fut un temps où j’étais apeurée,
Pétrifiée,
Face à la révélation profonde de qui je suis.
Différents, nous sommes tous différents,
Mais certains le sont plus que les autres.
Et j’ai fait le choix de fuir dans le déni,
de revêtir les plans que d’autres ont formulés pour moi,
de vivre dans le péché,
de rater la cible de mon identité.
Il m’a fallu du temps pour enlever chaque couche de mensonge, de protections.
Et reprendre à zéro mon chemin.
Accepter, de pouvoir un jour être accepté comme je suis.

Car toi Seigneur, tu m’as vu dès les premiers battements de mon cœur.
Car, sous ton regard, je suis aimée sans réserve.
Et quand bien même les épreuves que j’ai pu traverser,
les attentes que j’ai pu décevoir,
les tragédies que j’ai pu éprouver,
Dans ma différence, tu m’as vue et tu m’as relevé.
Dans ma différence tu m’as redonné ma fierté.
Dans ma différence, tu m’as reconnectée a mon humanité.
Seigneur, j’aimerais te louer car ton regard
M’a sauvé.
Maintenant je peux marcher sur le chemin de mon identité.
Trouver ma place dans l’humanité.
Seigneur, mon chemin est déjà bien entamé,
mais d’autres marchent encore en ce mois de juin dans le monde entier,
Pour ne plus être cachée, pour ne plus être discriminée.
Pour plus d’égalité parmi les hommes, femmes, intersexes, trans, gay,
lesbiennes, queer et alliés.
Alors Seigneur, regarde-les comme tu as su me voir.
Permets-leur de trouver leur place dans l’humanité.
Amen
 
Témoignage d’Alexandre sur la Paix 
Intervention d’Alain Beit, président du Beit Haverim   

 
Quête pour l’Oratoire du Louvre
 
Prière eucharistique

Cène
Vous êtes tou(te)s invité(e)s à la Cène du Seigneur.


 

Louons Dieu :

Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t'adorer partout et à tout moment. Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ, ton Fils. Sa venue dans le monde a fait lever l'aube de ton règne d'amour. Humain parmi les humains, vivant jusqu'au bout ton pardon et ta paix, il nous a fait découvrir notre véritable humanité. Condamné au supplice de la croix, il s'est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir. Ressuscité, il est le messager d'un monde nouveau, d'où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront. C'est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles, avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons.
 
 ♪♫ Chant : Notre Père (Glorious)

Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”
 
Fraction et élévation
Le pain que nous rompons, est signe du corps du Christ.
La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce est signe du sang du Christ.

Partage du Pain et du Vin

♪♫ Chant de communion : Veilleurs bénissez Dieu dans la nuit

R/ Veilleurs, bénissez Dieu dans la nuit,
Il nous donne sa paix.
Veilleurs, bénissez Dieu,
Elevez les mains,
Dans la nuit, bénissez sans fin.

1 - Dans le silence
Faites monter en vos cœurs,
La joie, la louange. /R

2 - Dans la confiance,
Présentez au Seigneur votre encens,
Vos prières. /R

Lecture de poème par Francis Coffinet

Et surtout que Demain n'apprenne pas où je suis —
Les bois, les bois sont pleins de baies noires —
Ta voix est comme un son de lune dans le vieux puits
Où l'écho, l'écho de juin vient boire.

Et que nul ne prononce mon nom là-bas, en rêve,
Les temps, les temps sont bien accomplis —
Comme un tout petit arbre souffrant de prime sève
Est ta blancheur en robe sans pli.

Et que les ronces se referment derrière nous,
Car j'ai peur, car j'ai peur du retour.
Les grandes fleurs blanches caressent tes doux genoux
Et l'ombre, et l'ombre est pâle d'amour.

Et ne dis pas à l'eau de la forêt qui je suis ;
Mon nom, mon nom est tellement mort.
Tes yeux ont la couleur des jeunes pluies,
Des jeunes pluies sur l'étang qui dort.

Et ne raconte rien au vent du vieux cimetière.
Il pourrait m'ordonner de le suivre.
Ta chevelure sent l'été, la lune et la terre.
Il faut vivre, vivre, rien que vivre...
[Oscar Miłosz]

♪♫ Chant d’envoi

R/ Evenou shalom alerhem (x4)

Nous vous annonçons la paix (x3)
Nous vous annonçons la paix, la paix, la paix de Jésus ! R/

Nous vous annonçons la joie (x3)
Nous vous annonçons la joie, la joie, la joie de Jésus ! R/

Nous vous annonçons l'amour (x3)
Nous vous annonçons l'amour, l'amour, l'amour de Jésus ! R/

Nous vous annonçons la paix,
Nous vous annonçons la joie,
Nous vous annonçons l'amour,
Nous vous annonçons la paix, la joie, l'amour de Jésus !


 

Lecture de la Bible

Évangile de Jean chapitre 14, versets 2-27 

[Bible Louis Segond]

Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place.
Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.
Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin?
Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.
Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu.
Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.
Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père?
10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres.
11 Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces oeuvres.
12 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père;
13 et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
14 Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.
15 Si vous m'aimez, gardez mes commandements.
16 Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous,
17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous.
18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous.
19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi.
20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.
21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui.
22 Jude, non pas l'Iscariot, lui dit: Seigneur, d'où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde?
23 Jésus lui répondit: Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.
24 Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé.
25 Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous.
26 Mais le consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s'alarme point.

Vidéo du culte entier