Revenir à soi pour revenir à Dieu

2 Samuel 12:1-14

Culte du 14 novembre 2021
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 14 novembre 2021
« Revenir à soi pour revenir à Dieu »

Culte par la pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
Musique : Sarah Kim, organiste co-titulaire

Chœur de l’Oratoire du Louvre sous la direction d’Alexandre Korovitch

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Salutation :
Frères et Sœurs, la grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ, son Fils, notre Sauveur et notre frère.

Le Seigneur nous appelle, le Seigneur nous rassemble.
Le Seigneur nous unit.
Il est présent parmi nous.

Bienvenue à toutes et à tous à l’Oratoire du Louvre, à l’occasion de ce culte dominical.
Bienvenue dans ce lieu de prière, que vous soyez des habitués du lieu, ou que vous veniez ce matin pour la première fois, vous êtes ici chez vous.
Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent par le site internet ou celui des réseaux sociaux. Nous sommes en communion les uns avec les autres.
Bienvenue aux enfants et aux jeunes de l’éducation biblique, ainsi qu’à leurs familles et les moniteurs, monitrices.
Merci à Sarah Kim, à l’orgue, et au chœur de l’Oratoire, sous la direction d’Alexandre Korovitch, qui accompagnent musicalement ce culte.
Nous sommes ensemble pour vivre le moment où Dieu vient à notre rencontre, et notre présence, dans ce temple, est notre réponse à son amour. Ce matin, c’est ensemble que nous plaçons nos vies devant lui.

Prière :
Eternel, Dieu de la vie, nous te rendons grâces pour ce jour et cette heure mis à part dans notre vie.
Tu nous invites à faire maintenant une pause sous ton regard, au milieu de nos agitations diverses.
Tu nous proposes de vivre ici et maintenant un temps de paix et d’écoute, un temps de prière et de louange, un temps où nous pouvons nous ressourcer à ta grâce et à ton amour.
Tu nous invites tout simplement à vivre un temps, où par ton Esprit, nous apprenons à nous retrouver les uns avec les autres, en communion avec Jésus-Christ. Louange à toi Seigneur !

Répons : Ton nom Seigneur est un nom magnifique ! [cliquer ici]

Louange
Louons Dieu, avec un extrait du psaume 81 :

Chantez avec allégresse vers Dieu notre force !
Poussez des cris de joie vers le Dieu de Jacob !
Entonnez un chant, faisons résonner le tambourin, la harpe mélodieuse et le luth !
Sonnez de la trompette à la pleine lune pour ce jour de fête ! …/…

J’entends un langage qui m’est inconnu qui me dit :
J’ai déchargé son épaule du fardeau, et ses mains ont lâché la corbeille. Tu as crié dans ta détresse et je t’ai délivré, je t’ai répondu au cœur de l’orage…/…

Psaume : Psautier Français n°81  « Que nos chants joyeux », strophes 1, 3, 5 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Ecoutons la volonté de Dieu à notre égard, pour aujourd’hui et les jours qui viennent :

Vous avez été appelés à la liberté.
Seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair.
Par amour, mettez-vous au service les uns des autres.
Car toute loi se résume dans ce seul commandement : tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Galates 5/13-14).

Répons : Revêts, Seigneur, de ta justice [cliquer ici]

Confession du péché : 
Assurés de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, reconnaissons notre péché.
Reconnaissons devant Dieu tout ce qui nous sépare de lui, tout ce qui nous sépare des autres et de nous-mêmes.

Je me place devant toi, Seigneur.
J’entre en prière comme j’entre dans un espace clos, mystérieux et secret,
Où tout se tamise.
Moment de silence dans le cours de mes pensées.
Temps d’arrêt dans le mouvement de mes sentiments,
Où se mêlent l’amour, l’indifférence, le découragement, la solitude.
Je ferme les yeux pour mieux les ouvrir sur les autres et sur moi-même.
Je cherche un peu de lumière sur ce qui m’inquiète et me fait de l’ombre.
Au détour de ce cheminement intérieur,
Qui ressemble parfois à un labyrinthe,
De façon imprévue, tu es devant moi.
Avec patience et sagesse, tu me montres l’issue possible,
Un autrement de la pensée, un ailleurs insoupçonné.
Tu tiens compte de ma faiblesse, de mes petits pas,
De mon indécision et de mes erreurs.
Dans mes hésitations, tu vas jusqu’à approuver mes choix.
Comme tu es bon d’avoir pris l’initiative d’être venu à ce rendez-vous,
Alors que je n’osais croire que tu viendrais !
Ma prière devient délivrance et moment de paix !
Loué sois-tu Seigneur ! Amen.
[Pasteur Daniel Lestringant, Parole pour tous, 2005].

Répons : Tel que je suis [cliquer ici]

Déclaration du pardon :
Voici en quoi consistera l’alliance que je conclurai avec le peuple d’Israël, déclare le Seigneur : j’inscrirai mes instructions non plus sur des tablettes de pierre, mais dans leur conscience, je les graverai dans leur cœur. Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Aucun d’eux n’aura besoin de s’adresser à ses compagnons, à ses frères, pour les enseigner à me connaître. Car tous me connaîtront déclare le Seigneur, du plus petit jusqu’au plus grand. En effet, je pardonnerai leurs torts, je ne me souviendrai plus de leurs fautes.

Chantons à Dieu notre reconnaissance !
Répons : Frappez dans vos mains [cliquer ici]

Confession de foi :

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur des cieux et de la terre.
L'Éternel règne, il est Esprit, il est Amour.
L'amour de Dieu envers nous s'est révélé en ceci :
Alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous.
Je crois en Jésus-Christ, notre Seigneur.
Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
Il est le Chemin, la Vérité et la Vie, le même hier, aujourd'hui, éternellement.
À ceci, tous reconnaîtront que nous sommes ses disciples,
si nous avons de l'amour les uns pour les autres.
Je crois au Saint-Esprit
Qui rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
Nous avons été baptisés d'un seul Esprit pour former un seul corps.
Je crois au Royaume de Dieu,
à l'amour plus fort que la mort.
Je crois à la vie éternelle.
La victoire par laquelle le monde est vaincu, c’est notre foi.
Seigneur augmente-nous la foi. [Oratoire du Louvre].
Amen.

Répons : Hosanna, Hosanna ! [cliquer ici]

Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !

Lecture de la Bible : 2 Samuel chapitre 12, versets 1 à 15 (TOB) [cliquer ici]

Cantique : Louange et Prière n° 178 « Qu’aujourd’hui toute la terre », strophes 1, 2 et 6 [cliquer ici]

Prière d'illumination :

Eternel, Dieu de la vie, chacun à notre manière, nous te cherchons.
Donne-nous de découvrir ta Parole

Comme Agar aperçoit un puits,
Alors qu’elle a soif dans le désert.

Donne-nous de ramasser ta Parole
Comme ton peuple recueille la manne
Pour se nourrir dans son exode.

Donne-nous de recevoir ta Parole
Comme Elie découvre une galette et une cruche à son chevet,
Alors qu’il est épuisé dans sa fuite.

Donne-nous de méditer ta Parole
Comme Marie se souvient de tout ce qu’elle a vu et entendu,
Et relit toutes ces choses dans son cœur.

Donne-nous d’attendre ta Parole
Comme un mendiant lève les yeux et t’implore,
Dans l’attente d’une guérison. Amen.

Jeu d’orgue

Prédication : Revenir à soi pour revenir à Dieu

Amis, frères et sœurs,

L’idée de prendre ce texte aujourd’hui est née de la dernière rencontre du groupe Paroles d’Amour, que ma consoeur Béatrice Cléro-Mazire, et moi avons lancé cette année. La rencontre du mois d’octobre portait sur le thème « Désirs amoureux ». Nous nous sommes penchés tout d’abord sur le texte du Cantique des Cantiques, qui célèbre le désir amoureux sous toutes ses formes, où l’homme et la femme prennent la parole à tour de rôle et à part égale, puis nous nous sommes attardés sur un autre texte disons, plus inconvenant, celui de la passion amoureuse du roi David pour Bethsabée, femme d’Urie. Et certaines passions finissent par aveugler.

Faisons tout d’abord un petit détour par l’Evangile de Matthieu : dans la généalogie de Jésus-Christ, qui ouvre le premier chapitre de cet évangile, généalogie qui pourrait sembler rébarbative à première vue, il y a une succession impressionnante de noms d’hommes. 42 générations en tout depuis Abraham jusqu’au Christ, nous dit Matthieu, et dans ces 42 générations, seulement 5 noms de femmes apparaissent : Tamar, une veuve qui se fait passer pour une prostituée auprès de son beau-père pour avoir une descendance, (Gn 38), Rahab, la prostituée cananéenne de Jéricho qui cache deux espions israélites envoyés par Josué (Josué 2et 6), Ruth, l’étrangère du pays de Moab, (Ruth), la femme d’Urie, une épouse adultère (2 Sam 11) et Marie, disons, une fille-mère. De quoi nous laisser pantois…C’est la femme d’Urie qui retiendra notre attention. Si elle ne porte pas de prénom dans l’évangile de Matthieu, elle s’appelle Bethsabée dans le livre de Samuel. On sait qu’elle est très belle et qu’elle est mariée à Urie, soldat dans l’armée du roi David. Pourquoi cette femme au comportement conjugal peu recommandable a-t-elle autant d’importance ? Parce qu’au bout du compte, elle deviendra l’épouse du roi David et la maman de Salomon.

L’histoire d’amour entre David et Bethsabée commence mal. C’est ce qui est rappelé sous forme de parabole, par le prophète Nathan, qui accompagne depuis peu le roi David. Au tout début de l’ascension de David, c’est le prophète Samuel qui est aux côtés du roi David. Sa vie tellement riche nécessite deux tomes. Dans le premier tome, sont racontés les récits qui concernent l’ascension royale de David, et dans le deuxième tome les récits concernant sa succession. Le prophète Nathan arrive au milieu des deux tomes. Il est le conseiller du roi David et joue auprès de lui un rôle important. Il intervient dans trois circonstances majeures : la première, lorsque David lui fait part de son intention de bâtir une « maison » pour l’Eternel, qui contiendra l’arche d’Alliance ; Nathan encourage David, tout en lui précisant que ce ne sera pas lui, mais son fils, son successeur qui bâtira le Temple.

Nathan remplit un rôle primordial auprès de David, en particulier au moment de son adultère avec Bethsabée et surtout, du meurtre d’Urie, c’est le chapitre 12, que nous venons de lire. Et Nathan jouera encore un autre rôle pour défendre les droits de succession de Salomon, au livre des Rois.

Tout au long des livres de Samuel, il est rappelé deux choses importantes :
Le roi est choisi par Dieu. Il est « l’oint du Seigneur » oint – du verbe oindre = mettre de l’huile sur le front d’une personne pour dire qu’elle est choisie par Dieu.
Aussi grand soit le roi, ce qu’il est, ne doit lui faire oublier qu’il est choisi par Dieu. Ce qu’il fait ou ce qu’il dit, découle de ce choix. Le prophète Nathan rend visite au roi David. Tous les deux ont un entretien personnel. En fait, Nathan doit dire les quatre vérités à David, mais comme le sujet est particulièrement délicat, Nathan va user de sa diplomatie de prophète : au lieu d’entrer dans le vif du sujet au risque de fâcher avec David, Nathan va lui raconter une histoire, une parabole. Il va prendre un exemple cher au roi David, dont on se souvient qu’il était berger avant d’être choisi comme roi d’Israël. Donc Nathan raconte à David une histoire de bergers et d’agneaux. Enfin, une agnelle, très exactement. Il était une fois deux hommes dans une ville, l’un était riche et l’autre était pauvre. Et David est très attentif. Nathan ne parle jamais pour ne rien dire. Le pauvre avait une seule agnelle, qu’il nourrissait et dont il s’occupait comme si c’était sa propre fille. L’agnelle était toute proche de ce pauvre homme. Voilà qu’un invité s’annonce chez l’homme riche, qui n’a pas du tout envie de sacrifier une de ses bêtes, pour préparer à manger pour le voyageur. En revanche l’homme riche, sans vergogne, va chercher l’agnelle de l’homme pauvre, et la prépare comme repas à son voyageur… Et cette histoire touche David. Et sans qu’on lui demande son avis, David prend position. Il entre dans une grande colère et prononce une sentence très lourde à l’égard de l’homme riche de l’histoire de Nathan : il mérite la mort, et il doit donner une compensation au quadruple, à l’homme pauvre, qui est privé maintenant de son agnelle. Et il ajoute qu’il doit payer pour avoir manqué de cœur…. Et c’est seulement à ce moment-là, que Nathan parle en vérité, à David et que cet homme, en fait, c’est lui.

Nathan fait revenir David à lui. Il lui fait prendre conscience à de sa faute. Mais d’abord, il lui rappelle comment il a été choisi comme roi, par Dieu, contre toute attente. Il lui rappelle comment Dieu l’a béni en l’installant sur le trône d’Israël. Et il lui montre comment David, aveuglé, non seulement par la beauté de Bethsabée, mais également par son pouvoir, s’est détourné de Dieu en n’écoutant que son propre désir et en cédant à la tentation.
C’est le récit d’une passion humaine, parmi d’autres.

La Bible est remplie de passions humaines, amoureuses ou guerrières.
La Bible fait écho à de nombreuses situations que les hommes connaissent aujourd’hui encore.
Il n’y a qu’à se référer à l’histoire des monarques en général. Ils ont tous, de près ou de loin, un faible pour les femmes. Tout cela a quelque chose à voir avec la fascination du pouvoir. Et la Bible n’est pas étrangère à cela, parce qu’elle raconte des témoignages de croyants qui ont vécu des situations contradictoires. Des situations où ils ont été submergés par la haine, la violence, la vengeance, la cupidité, le pouvoir, mais aussi par l’amour et le désir amoureux et la mort. La Bible ne raconte pas des vérités imaginaires, elle ne proclame pas des dogmes qu’il faudrait absolument croire, sans discuter. Au contraire, elle raconte notre humanité, avec des situations d’hommes et de femmes, plus ou moins à la recherche de Dieu, et qui plongent dans le doute, le reniement, l’oubli de la Loi et même l’oubli de son prochain, comme ici, par le rappel du meurtre d’un innocent, Urie le Hittite. Les récits bibliques sont donnés aux êtres humains, pour être discutés, approfondis, et même triturés pour en extraire la substantifique moelle, comme un petit mot passé inaperçu à la première lecture, ou cette image passée sous silence, et cette situation qui scandalise, mais par laquelle Dieu se révèle, contre toute attente, dans le seul but que les hommes qui le cherchent ne soient pas comme des marionnettes dont il tirerait les ficelles. Et la question reste toujours la même : Quelle est la volonté de Dieu pour l’être humain ? Par quels chemins les fait-il passer pour que sa Parole s’enracine dans leur vie ? Parfois, il les fait passer par des chemins qui les éloignent de lui, pour mieux revenir à lui.

Et c’est cela que ce récit veut nous montrer aujourd’hui.
Nathan dit les quatre vérités à David, et lui rappelle comment il est devenu l’amant d’une femme mariée.
Le plus grave dans tout ça, c’est que Bethsabée, en tout cas dans la Bible, n’a pas la parole sur ce qui lui arrive. Mais elle a dû se trouver elle aussi devant un sacré cas de conscience. Comment résister au roi David, qui est tout puissant et qui décide de tout ? Bethsabée n’a pas vraiment son mot à dire. Sa vie dépend entièrement des hommes.
Devenir la maîtresse du Roi David c’est devenir une femme adultère, c’est sans doute, ensuite, être rejetée par le roi quand il ne voudra plus d’elle. Chassée par le roi, elle ne pourra rentrer ni chez son mari, ni chez ses parents. Sa punition sera alors d’être lapidée. C'est-à-dire d’être tuée à coup de pierres, par les représentants de la Loi
Et voilà que Bethsabée se retrouve enceinte….
Le roi David ne rejette pas Bethsabée. Mais il se débarrasse de son mari…. Pourtant Urie est décrit dans le récit biblique, comme un homme intègre et exemplaire, fidèle à son roi, un homme juste sur qui David peut vraiment compter. Mais David s’en débarrasse tout de même. Sans état d’âme. Il y en a qui font de la prison pour moins que ça.

Bien sûr, David ne tue pas le mari de Bethsabée de ses propres mains. Mais il s’arrange pour que Urie se trouve en première ligne dans les combats. Bethsabée se retrouve veuve et David l’épouse.
L’histoire continue encore. Et dans ce récit, il y a de quoi frémir puisque Nathan annonce à David, que c’est l’enfant attendu par Bethsabée qui mourra. David est puni pour son adultère, dans la mort de son enfant. Il faut savoir, qu’à l’époque où ce récit a été écrit, ceux qui l’ont écrit croyaient très fort que la faute devait être punie, et ici, qu’il y avait un lien entre la faute de David, et la mort de l’enfant. Et c’est bien de la faute de David dont on parle, pas de la faute de Bethsabée.

L’enfant va naître, et pendant qu’il est encore en vie, David jeûne et fait pénitence, pour tenter de faire fléchir Dieu, dans sa sentence. David reconnaît sa faute. Il se sent coupable. Et c’est exactement ce qui est contenu dans le psaume 51 : C’est la prière du roi David, expiant sa faute devant Dieu, espérant ainsi sauver la vie de son enfant.
Oh Dieu fais-moi grâce selon ta bonté ! Selon ta bonté efface mes transgressions, lave-moi complètement de ma faute, purifie-moi de mon péché…/… Oh Dieu, crée en moi un cœur pur.
David confesse son péché. Et c’est intentionnellement que je mets le mot péché au singulier. Le péché, c’est tout ce que nous faisons dans notre vie, et qui nous coupe de notre relation à Dieu. David, en tombant amoureux de Bethsabée, une femme mariée, en oublie sa relation à Dieu. Il n’écoute que sa passion, le faisant agir jusqu’à tuer Urie, dans un excès de toute puissance. Et c’est pour cela qu’il se retrouve dans une situation impossible. Et que le mal s’enchaîne.

Mais pour une fois, la prière de David à Dieu, n’est pas entendue.
Et l’enfant mourra tout de même. Et selon la tradition juive, quand son enfant meurt, Bethsabée ne veut plus vivre, elle ne veut plus s’alimenter, et c’est Nathan qui vient lui dire qu’après le terrible hiver qu’elle est en train de traverser, un printemps de promesses va se réaliser.
Face à la réalité de la mort de son enfant, David ne marchande plus avec Dieu. Il est dans l’acceptation. En acceptant ce qui lui arrive, en revenant à la conscience de lui-même, il s’en remet à nouveau, totalement à Dieu. Il compte de nouveau sur lui.
Dieu a tout de même pardonné la faute de David. Et la vie peut reprendre. David reste uni à Bethsabée.
David console Bethsabée et permet que Bethsabée donne, légitimement, cette fois, naissance à un nouveau fils qui sera le roi Salomon.
La promesse est tenue. David aura un vrai successeur.
La promesse de Dieu ne dépend pas de la fidélité de ceux auxquels elle s’adresse, mais elle dépend de la volonté de Dieu de vivre avec les hommes et les femmes de toutes les générations, des recommencements.

Alors me direz-vous, il y a tout de même la mort de cet enfant…totalement comprise comme la conséquence du péché de David.
Est-ce juste ? Injuste ? Est-ce que Dieu veut vraiment cela ?
Si oui, alors, quel Dieu est-ce vraiment ?
Est-ce qu’il ne faut pas aller voir plus loin, voir les choses autrement ?

C’est tout le défi d’un récit biblique comme celui-ci. Aujourd’hui, nous ne pensons plus Dieu de cette façon, du moins je l’espère. Si ce récit nous donne une notion de Dieu à une certaine époque, celle des Rois, la question demeure : Qu’est-ce que Dieu veut de nous ? Par quels chemins nous fait-il passer pour que sa Parole s’enracine dans notre vie, et devienne vraiment une parole vivante ? Quelles épreuves parfois, faut-il supporter, pour que sa présence se révèle et nous suscite à nouveau ? Contre toute attente, nous pouvons passer par des chemins d’expérience, qui nous éloignent de sa volonté, peut-être pour que nous ne soyons pas prisonniers de ses commandements d’une façon catégorique et sans nuance, mais pour nous ouvrir des chemins de vie, où nous pourrons marcher, libres et responsables.
Ce récit donne de quoi réfléchir sur nous-mêmes. Il fait revenir à soi. Il conduit à une relecture de nos existences, où nous pouvons repasser dans notre cœur, les moments de notre vie où nous avons été, d’une façon ou d’une autre, aveuglés par une passion quelle qu’elle soit, qui nous a emmenés hors de nous-mêmes, et une fois que nous en avons pris conscience, nous a conduit, devant Dieu à nouveau, sur des chemins de nouveaux recommencements. Constamment et courageusement, revenir à soi, pour revenir à Dieu. Cela dépasse la morale. Il s’agit ici de retrouver et d’accueillir pour notre vie quotidienne, ce salut inlassablement mystérieux de chacun, chacune, par l’amour finalement inconditionnel de Dieu, apporté à des hommes et des femmes qui ne prétendaient à aucun mérite dans l’ordre de la morale. C’est toujours d’actualité, et cet inattendu continue d’ouvrir un avenir pour chacun et chacune de nous.
Amen.

Musique : Panis angelicus, César Franck, chœur de l’Oratoire, sous la direction d’Alexandre Korovitch

Cantique : Louange et Prière n°240 « Vers toi s’élève mon âme », strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici]

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Offrande
Jeu d’orgue

Prière d’intercession :

Eternel, Dieu de la vie,
Nous te prions pour la communauté que nous formons et qui se trouve rassemblée, aujourd’hui, en ce dimanche d’éducation biblique.
Nous te confions la vie de notre église locale. Accorde-nous l’enthousiasme de collaborer joyeusement à l’établissement de ton royaume., avec les dons que sont les nôtres.
Nous te confions celles et ceux qui souffrent, de quelque nom que s’appelle leur souffrance. Nous te présentons les personnes de notre église qui sont hospitalisées ou qui subissent des traitements pénibles.
Nous te confions les solitaires, les isolés, les délaissés, les exilés et les prisonniers, les personnes dont l’équilibre est précaire.
Nous te confions les personnes et les familles en deuil auprès de nous et partout dans le monde. Nous te confions les personnes qui ont demandé le secours de notre prière et que nous te nommons dans le profond de notre cœur.
Nous te prions pour l’Eglise universelle et les relations interconfessionnelles. Accorde ta bénédiction à toutes les formes de rencontres et de dialogues
Nous te prions, Seigneur, pour notre monde et ses blessures.
Nous te confions les peuples et les gouvernements. Accorde à chacun, chacune, le recul que demande le discernement de chaque situation.
Nous te prions enfin d’affermir notre propre foi, et d’élargir notre regard aux dimensions de ton amour que tu as pour chacun d’entre nous.

Et nous te disons avec confiance, la prière que Jésus a enseigné à ses disciples :

Notre Père : 
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du mal,
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles, amen.

Recevez la bénédiction de la part du Seigneur :

Bénédiction

Que l’amour de Dieu qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer garde vos cœurs et vos pensées, en Jésus-Christ, à la lumière du Saint-Esprit.
Allez dans l’amour et la paix de votre Seigneur,
Amen.

Répons : Que tout mon cœur soit dans mon chant [cliquer ici]

Jeu d'orgue

Paroles des cantiques du dimanche 14 novembre 2021

Psaume : Psautier Français n°81 « Que nos chants joyeux », strophes 1, 3, 5

1 - Que nos chants joyeux,
Nos cris d'allégresse
Jaillissent vers Dieu,
Le puissant Seigneur,
Qui met sa vigueur
Dans notre faiblesse.

2 - Les cors, les hautbois,
L'éclat des trompettes,
Nos luths et nos voix
Diront quelle ardeur
Brûle notre coeur
En ce jour de fête.

3 - Dieu nous a donné
Ce jour d'espérance ;
Il l'a ordonné
Pour nous réunir,
Dans le souvenir
De sa délivrance.

5 - Tu m'as appelé
Dans tes longues peines
Et je t'ai donné
Pour guider tes pas,
Pour armer ton bras,
Ma parole même.

Cantique : Louange et Prière n° 178 « Qu'aujourd'hui toute la terre », Strophes 1, 2 & 6

1 - Qu’aujourd’hui toute la terre
S’égaye au nom du Seigneur.
Qu’à Dieu monte sa prière
Par Jésus, le Rédempteur.

2 - Qu’aujourd’hui son Evangile
En tous lieux soit publié.
Qu’à porter son joug facile
Tout pécheur soit convié.
3 - Qu’aujourd’hui, remplis de joie,
En écoutant son appel,
Bien des coeurs trouvent la voie
Qui va de la terre au ciel.


6. Qu’aujourd’hui la paix descende,
Seigneur, sur tous tes enfants
Et que partout l’on entende
Leurs hymnes reconnaissants.

Cantique : Louange et Prière n°240 « Vers toi s’élève mon âme », Strophes 1 à 3

[Pour en savoir plus sur ce cantique, cliquer ici]

Strophe 1
Vers toi s'élève mon âme,    
Eternel, mon Dieu, mon Roi,    
Elle soupire après toi !    
C'est toi seul qu'elle réclame :    
Toutes mes iniquités,    
Toutes mes infirmités,    
Les voici, Dieu secourable.    
Oh ! montre-toi favorable,    
Et délivre le coupable    
De ce fardeau qui l'accable !

Strophe 2
Si devant toi nous ne sommes    
Que poudre et corruption,    
Grande est ta compassion !    
Tu voulus sauver les hommes :    
Tu nous donnas Jésus-Christ,    
Tu donnes le Saint-Esprit !

Tu fais grâce au plus rebelle    
Dès qu'il te cherche et t'appelle.   
Oh ! que ton amour fidèle    
Nous garde en paix sous ton aile !

Strophe 3
Daigne accepter nos louanges,    
Et consens que des pécheurs    
Te bénissent dans leur cœur !    
Répondant aux voix des anges,    
Alors, ce chant solennel    
Montera vers l'Eternel :    
Gloire soit à Dieu, le Père !    
Gloire à son Fils, notre Frère !    
Gloire à l'Esprit de lumière,    
Dans les cieux et sur la terre !

Paroles des répons des cultes d'éducation biblique

Après la salutation
Ton nom, Seigneur (Psaume 8, str. 1)

Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique ;
Elle répond de toute sa beauté
A la splendeur du ciel illuminé.
 

Après la volonté de Dieu
Revêts, Seigneur, de ta justice (Psaume 72, str. 1)

Revêts, Seigneur, de ta justice
Le Prince de la paix
Et parmi nous qu'il établisse
Son royaume à jamais.
En lui, les plus humbles du peuple
Trouvent un défenseur,
Délivrant les fils de la veuve
Et brisant l'oppresseur.

Après la prière de repentance
Tel que je suis (L&P n°630)

Tel que je suis bien vacillant
En proie au doute à chaque instant,
Lutte au dehors, crainte au dedans,
Agneau de Dieu, je viens, je viens !

Après l’annonce de la grâce
Frappez dans vos mains (Psaume 47, str. 1)

Frappez dans vos mains, Vous, tous les humains !
A cris redoublés, Peuples assemblés,
Exultez de joie Car voici le roi.
Redoutable et doux, Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain, Sa puissante main,
Etend à jamais Son règne de paix.
 

Après la confession de foi
Hosanna, hosanna ! (L.P. n°115)

Hosanna, hosanna !
Chantons d'un coeur fidèle
Le plus grand des amours
Et la joie éternelle !
Jésus le crucifié,
Le roi plein de douceur,
Dans son humilité
Devient notre Seigneur.

Après la bénédiction
Que tout mon coeur (Psaume 138, str.1)

Que tout mon coeur soit dans mon chant,
Qu'il soit brûlant de tes louanges !
Je te rends grâce en ta maison,
Je loue ton nom devant les anges.
Tu es venu pour exalter
La renommée de ta parole.
J'adore ta fidélité 
Et ta bonté qui me console.

Lecture de la Bible

II Samuel, chapitre1, versets 1 à 14

[TOB]

1  Le SEIGNEUR envoya Natan à David. Il alla le trouver et lui dit : « Il y avait deux hommes dans une ville, l’un riche et l’autre pauvre.
2  Le riche avait force moutons et bœufs. 
3  Le pauvre n’avait rien du tout, sauf une agnelle, une seule petite, qu’il avait achetée. Il la nourrissait. Elle grandissait chez lui en même temps que ses enfants. Elle mangeait de sa pitance, elle buvait à son bol, elle couchait dans ses bras. Elle était pour lui comme une fille. 
4  Un hôte arriva chez le riche. Il n’eut pas le cœur de prendre de ses moutons et de ses bœufs pour apprêter le repas du voyageur venu chez lui. Il prit l’agnelle du pauvre et l’apprêta pour l’homme venu chez lui. »
5  David entra dans une violente colère contre cet homme et il dit à Natan : « Par la vie du SEIGNEUR, il mérite la mort, l’homme qui a fait cela. 
6  Et de l’agnelle, il donnera compensation au quadruple, pour avoir fait cela et pour avoir manqué de cœur. » 
7  Natan dit à David : « Cet homme, c’est toi ! Ainsi parle le SEIGNEUR, le Dieu d’Israël : C’est moi qui t’ai oint comme roi d’Israël et c’est moi qui t’ai délivré de la main de Saül. 
8  Je t’ai donné la maison de ton maître et j’ai mis dans tes bras les femmes de ton maître ; je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda ; et si c’est trop peu, je veux y ajouter autant. 
9  Pourquoi donc as-tu méprisé la parole du SEIGNEUR en faisant ce qui lui déplaît ? Tu as frappé de l’épée Urie le Hittite. Tu as pris sa femme pour en faire ta femme et, lui-même, tu l’as tué par l’épée des fils d’Ammon. 
10  Eh bien, l’épée ne s’écartera jamais de ta maison, puisque tu m’as méprisé et que tu as pris la femme d’Urie le Hittite pour en faire ta femme.
11   Ainsi parle le SEIGNEUR : Voici que je vais faire surgir ton malheur de ta propre maison. Je prendrai tes femmes sous tes yeux et je les donnerai à un autre. Il couchera avec tes femmes sous les yeux de ce soleil. 
12  Car toi, tu as agi en secret, mais moi, je ferai cela devant tout Israël et devant le soleil. » 
13  David dit alors à Natan : « J’ai péché contre le SEIGNEUR. » Natan dit à David : « Le SEIGNEUR, de son côté, a passé sur ton péché. Tu ne mourras pas. 
14  Mais, puisque, dans cette affaire, tu as gravement outragé le SEIGNEUR – ou plutôt, ses ennemis –, le fils qui t’est né, lui, mourra. »
15  Et Natan s’en alla chez lui.

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