Une vivifiante promesse viticole

Jean 15:1-8

Culte du 26 mars 2023
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

26 mars 2023
395ème jour de la guerre en Ukraine
« Une vivifiante promesse viticole »

Centenaire de la Fraternité spirituelle des Veilleurs 
et Installation du nouveau prieur de la Fraternité 
avec la Pasteure Claude Caux-Berthoud  et le Pasteur Patrick Aublet

Culte avec Sainte-Cène présidé par les Pasteures Agnès Adeline-Schaeffer et Béatrice Cléro-Mazire
Prédication par le pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
Avec, à l'orgue, Sarah Kim, organiste co-titulaire.

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Orgue – Entrée

Salutation 
Mon frère, ma sœur, mon ami,
Toi qui es venu ce matin, prendre le temps d’écouter la Parole de Dieu, renouveler tes forces physiques et spirituelles, par le chant et la prière, rencontrer ton prochain au milieu de ton activité familiale ou de ton travail, sois sans crainte !
Le Seigneur est là, il t’appelle, il t’invite à l’écouter et à le recevoir ici et maintenant.
La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ, son fis, notre sauveur et notre frère.

Accueil
Bienvenue à chacune et chacun pour ce temps de culte.
Soyez ici chez vous, dans cette maison où nous sommes rassemblés pour nous ouvrir à la présence de Dieu.
Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent pour le biais du site internet ou celui des réseaux sociaux. Nous sommes en communion les uns avec les autres, en particulier avec celles et ceux qui traversent un temps d’épreuves et d’incertitudes, un temps de peine et de solitude.
Bienvenue à la Fraternité spirituelle des Veilleurs, présente aujourd’hui pour ce culte avec une dimension exceptionnelle, puisque nous fêtons le centenaire de cette Fraternité, fondée par Wilfred Monod, qui fut pasteur à l’Oratoire de 1907 à 1938 et fondée par son fils, Théodore, qui écrivit la règle de cette Fraternité. Nous accueillerons aussi le nouveau prieur de cette Fraternité, au cours de son installation, tout à l’heure.
Bienvenue et merci à Sarah Kim pour son accompagnement musical, à l’orgue ce matin.
 
Prière  
Prions ensemble : 
Eternel, Dieu et Père,
Nous voici rassemblés à ton invitation.
Il y a parmi nous des autochtones et des étrangers,
des croyants et des peu croyants,
des fidèles et des occasionnels,
des habitués et des invités.
Mais tous,
Nous sommes des mendiants qui cherchons le pain,
Nous sommes des assoiffés qui cherchons la source. Nous sommes tous des enfants qui tendons les mains
Nous sommes tous des guetteurs d’amour en quête de chemin.
Grâce te soit rendue, de nous accepter tels que nous sommes
et de nous accompagner tous les jours.  Amen.

Répons : Seigneur que tous s’unissent

Seigneur que tous s’unissent pour chanter ton amour
Ton soleil de justice se lève sur nos jours.
Le fils de Dieu est homme, avec nous désormais.
C’est sa vie qu’il nous donne, et nous marchons en paix.
 
Louange : Psaume 138
Nous te louons avec les mots du psalmiste :  

Psaume De David. [La Colombe]
Je te célèbre de tout mon cœur,
Je psalmodie en la présence de Dieu.
Je me prosterne dans ton saint temple
Et je célèbre ton nom,
A cause de ta bienveillance et de ta vérité,
Car tu as magnifié ta promesse par-delà toute renommée.
Le jour où je t'ai invoqué, tu m'as répondu,
Tu m'as donné de la hardiesse, de la force à mon âme.
Tous les rois de la terre te célébreront, Éternel !
En entendant les paroles de ta bouche ;
Ils chanteront selon les directives de l'Éternel,
Car la gloire de l'Éternel est grande.
L'Éternel est élevé : il voit ce qui est abaissé
Et reconnaît de loin les arrogants.
Si je marche au milieu de la détresse, tu me fais vivre,
Tu étends ta main sur la colère de mes ennemis,
Et ta droite me sauve.
L'Éternel mène tout à bonne fin pour moi.
Éternel, ta bienveillance dure à toujours,
N'abandonne pas les œuvres de tes mains !

Psaume : Psautier Français N°138 : « Que tout mon cœur soit dans mon chant », strophes 1 à 3 [cliquer ici]
 
Volonté de Dieu 
Ecoutons ce que Dieu veut pour nous et nous donne la force de faire.
Dans l’Évangile de Marc, nous lisons :
« Un scribe demanda à Jésus :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »   
Jésus répondit : « Le premier, c’est :  
Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur ; 
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force.
Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là. » [Marc 12:28 à 31]

Prière de repentance
Prions ensemble :
Eternel, nous voici devant toi et nous te confions tout ce qui nous fait souffrir.
Nous essayons de faire le bien que nous aimons,
Et nous faisons le mal que nous n’aimons pas.
Nous essayons de vivre une vie honnête
Et nous sommes pris en défaut
Parce que nous ne savons pas réellement aimer.
Nous ne volons pas, Nous ne tuons pas,
Nous ne disons pas de faux témoignage.
Mais au dedans de nous, ce ne sont que sentiments négatifs, mensonges, médisances, préjugés et désirs de mort.
Chacun connaît ses torts,
Chacun connaît ses faiblesses.
Tous ensemble, nos torts et nos faiblesses sont des montagnes.
Eternel, viens à notre secours !
Soulève ces montagnes et fais-les basculer dans la mer !
Que nous soyons enfin délivrés de cette pesanteur !
Que nous puissions aimer à notre tour
Et libérer celles et ceux que tu places dans notre vie.
Amen.
[Agnès Adeline]

Déclaration du pardon
Pour accueillir le pardon de Dieu, je vous invite à vous lever :

Mon frère, ma sœur, mon ami,
à celui qui croit que Dieu peut tout, que rien ne lui est impossible,
à celui-là, Dieu accorde le pardon total et définitif, la paix et la joie.
Parce que tu t’es reconnu devant Dieu comme incapable d’aimer, tu es maintenant sur le chemin de l’amour.
Parce que tu t’es reconnu faible, tu es maintenant plus fort que les puissants de ce monde.
Parce que tu t’es reconnu solitaire, il t’est donné une communauté d’hommes et de femmes, tes semblables.
Alors, relève-toi, et va dans la joie que Dieu te donne.

Répons : Louez Dieu pour sa grâce
Louez Dieu pour sa grâce,
Célébrez son amour,
Qui jamais ne se lasse,
Qui demeure à toujours.
Que tous les rachetés, les hommes qu’il fait vivre,
S’unissent pour chanter l’amour qui les délivre.

 
Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !
 
Lecture biblique :  Evangile de Jean chapitre 15, versets 1 à 8, et 16-17 (TOB) [cliquer ici]

1 « Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. 
2 Tout sarment qui, en moi, ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il en porte davantage encore. 
3 Déjà vous êtes émondés par la parole que je vous ai dite. 
4 Demeurez en moi comme je demeure en vous ! De même que le sarment, s’il ne demeure sur la vigne, ne peut de lui-même porter du fruit, ainsi vous non plus si vous ne demeurez en moi. 
5 Je suis la vigne, vous êtes les sarments : celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là portera du fruit en abondance car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. 
6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, il se dessèche, puis on les ramasse, on les jette au feu et ils brûlent. 
7 Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et cela vous arrivera. 
8 Ce qui glorifie mon Père, c’est que vous portiez du fruit en abondance et que vous soyez pour moi des disciples. 
…/…
16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et institués pour que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure : si bien que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. 
17 Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

Cantique : Louange et Prière N° 216 « Seigneur que ton règne adorable », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Prière d’illumination : 
Eternel, Dieu de la vie,
Ouvre mon esprit à l’intelligence de ta Parole,
Et que mon cœur demeure brûlant tandis que tu me parles.
Comme la pluie féconde la terre,
Et fait germer la semence,
Que ta Parole accomplisse sa mission, au cœur de mon existence,
Qua ta volonté féconde ma vie,
Que ton amour lui permette de porter des fruits,
Et quelques soient les chemins sur lesquels j’avance,
Qu’il me reste toujours un moment pour te dire ma gratitude,
Par mes mots comme par mon chant. Amen.
[Agnès Adeline]

 Orgue 

Prédication : Une vivifiante promesse viticole


Chers amis, Chers frères et sœurs,

Prie et travaille pour qu’il règne
Que dans ta journée, labeur et repos
Soient vivifiés par la parole de Dieu.
Maintiens en tout le silence intérieur
Pour demeurer en Christ.
Pénètre-toi de l’esprit des béatitudes :
Joie, simplicité, miséricorde.
 
Sans doute avez-vous reconnu les mots de la « petite règle » que l’on retrouve dans plusieurs communautés monastiques ou spirituelles, issues des Eglises de la Réforme.  Ils ouvrent tout naturellement cette prédication partagée aujourd’hui à l’occasion du centième anniversaire de la fondation de la Fraternité Spirituelle des Veilleurs, à l’initiative du pasteur Wilfred Monod et de son fils Théodore. Quelle émotion de se retrouver dans ce temple, ici à l’Oratoire, et d’imaginer comment le pasteur Wilfred Monod encouragé par son fils, ait pu rassembler une douzaine d’anciens catéchumènes dans son bureau paroissial, sans doute au 4 rue de l’Oratoire, à l’endroit où Béatrice et moi prions et travaillons à notre tour, aujourd’hui, pour d’autres aventures spirituelles pour le 21ème siècle !  J’imagine donc Wilfred Monod expliquer méthodiquement à ses jeunes son projet d’un Tiers-Ordre protestant, un projet étonnant inspiré de l’exemple de Saint François d’Assise, « qui avait fondé en 1221, un ordre laïque pour celles et ceux qui, sans être moines ou moniales, désiraient mettre l’accent sur la vie intérieure en Dieu » (Claude Caux-Berthoud, Regard sur une « Petite règle de vie ».  Une Fraternité spirituelle voit le jour, il lui faudra du temps pour s’épanouir et trouver son fonctionnement. Mais des hommes et des femmes de bonne volonté adhèrent à ce projet de monastère invisible, caché, mais présent au cœur du monde, à la manière d’un peu de levain dans la pâte. Un siècle plus tard, cette Fraternité est toujours là, dans un monde aussi malmené que celui qui a suivi la première guerre mondiale, aussi malmené qu’au temps de St François d’Assise, aussi malmené qu’au temps même de Jésus, comme une façon de nous dire, à nous contemporains du 21ème siècle que nos vies sont loin d’être des longs fleuves tranquilles. Aujourd’hui, le temps nous presse de toutes parts, les informations du monde assaillent non seulement nos oreilles, mais aussi notre vue, de nombreuses images agressent notre sensibilité et ravivent notre sentiment d’impuissance. De nombreuses situations familiales, humaines, sociétales, ecclésiales nous affligent. Comment, dans ce monde, allons-nous trouver notre place ? Comment faire face, en tant que chrétiens, en tant que chercheurs de Dieu, à tout cela ? Je choisis de relire avec vous, ces quelques mots de l’Évangile de Jean.
 
Nous sommes dans la partie la plus importante de cet Évangile, en ce sens que nous découvrons entre les chapitres 13 et 17 de ce texte, le testament de Jésus, avant son arrestation. Jésus laisse à ses disciples l’essentiel de son message. Et la séquence d’aujourd’hui insiste sur le fait de demeurer dans l’amour, face à la haine du monde, en particulier avec cette image symbolique de la vigne. Qu’est ce que ces comparaisons viticoles peuvent avoir à nous dire ?
Ce texte commence avec une affirmation forte et propre à Jésus : Moi, je suis la vigne, la véritable, et mon Père est celui qui la cultive. Nous connaissons déjà ce genre d’affirmation de la part de Jésus : Moi je suis : Ego Eimi, en grec. Ici, c’est la septième proclamation de ce genre. Ce sera aussi la dernière. Cette expression fait référence à Dieu, dans le premier Testament, au moment de la rencontre entre Dieu et Moïse, au buisson ardent. Dieu appelle Moïse pour l’envoyer en Egypte, délivrer son peuple. Et quand Moïse demande à Dieu : et qui m’envoie ? Dieu répond ; je suis qui je suis, ou qui je serai, t’envoie. (Exode 3/14).
 
Quand Jésus dit « Moi je suis… » il complète sa phrase avec des exemples symboliques : Moi je suis le pain (de vie), la lumière (du monde), la porte (de l’enclos), le berger (des brebis), le chemin (la vérité et la vie), Moi je suis la résurrection, au moment de la mort de Lazare et aujourd’hui, il dit : Moi, je suis la vigne.
 
Le symbole de la vigne est bien connu dans le premier Testament. La vigne, c’est le peuple d’Israël. C’est une métaphore qui permet de mettre l’accent à la fois sur l’élection du peuple et sur les soins que Dieu prodigue à son peuple, à la manière d’un vigneron attentif, mais aussi sur la déception du propriétaire, quand la vigne ne donne rien, et sur le jugement qu’il doit prononcer sur elle, quand il doit l’arracher.
 
Ici, dans l’Évangile de Jean, c’est Jésus qui dit être la vigne, la véritable. Cet adjectif « véritable » peut vouloir dire la « vraie », la véridique, l’authentique, au sens d’incon­testable, mais on peut entendre ce mot de véritable, comme l’image de la fidélité, de la solidité, quelque chose de fiable, quelque chose qui ne trompe pas.  Et dans ce cas, il nous faut nous souvenir de ce passage du premier Testament, au livre du prophète Esaïe, au début du chapitre 5 qui s’intitule « le chant du Bien aimé ». Au temps d’Esaïe ou plus tard, au moment de l'exil quand fut relue l'histoire d'Israël au travers de ce prisme de la prise et de la destruction de Jérusalem, la question s'est posée de savoir pourquoi Dieu avait laissé faire, et n'avait pas pris la défense de la ville. Le chant du bien aimé explique alors qu'Israël était comme une vigne sans fruit. Le vigneron divin avait eu beau en ôter les pierres et la protéger d'une tour et d'une barrière, elle était restée stérile. Cependant, il ne l'a pas arrachée, il n'y a pas mis le feu. Il a simplement laissé faire, et les bêtes sont venues la piétiner et la ravager. Autrement dit, les empires voisins sont venus prendre détruire la ville et le temple.
 
Mais si elle venait à changer, qui sait ? Si la vigne piétinée venait à donner, ne serait-ce qu'une grappe ? Peut-être le vigneron reprendrait-il espoir et le chemin de son labeur ? Car la vigne - même foulée aux pieds et livrée aux bêtes - est plus que ce qu'elle produit ou ne produit pas. Elle vit. Elle est vivante encore, sauvage et délaissée aujourd'hui mais demain peut-être à nouveau entretenue et investie des espérances du vigneron. Alors, en écoutant Jésus dire « Moi je suis la vigne, la véritable », les disciples comprennent qu’à l’opposé d’Israël infidèle, désignée par le prophète Esaïe, Jésus se présente maintenant comme étant la vigne qui ne décevra pas le vigneron, à savoir, son Père. Que faut-il donc comprendre ? Nous sommes invités à comprendre que le nouveau peuple de Dieu se trouve fondé en Jésus. Et quel est-il ce peuple ?  C’est toute personne, qui, mettant sa foi pleine et entière en Jésus le Christ, prend le chemin d’une vie nouvelle. Chaque personne est un sarment et il y a une multitude de sarments, qui donne une pluralité infinie des membres du nouveau peuple de Dieu. Ensemble, ils forment un organisme vivant, attaché au cep de la vigne, qui est Jésus. En fait, ici, Jésus est à la fois la vigne et le cep de la vigne.  Et il s’adresse directement à ses disciples et il leur montre que ce sont eux, qui attachés à leur Maître, forment avec lui ou plus exactement, en lui, ce nouveau peuple, qui doit porter du fruit, pour Dieu.
 
Cela ne se fait pas sans mal, comme l’indique ces versets qui concernent l’émondage de la vigne, avec cette « double – opération » effectuée par le vigneron, en temps voulu. Il est question de sarments improductifs, carrément retranchés de la vigne, et ceux qui restent dans la vigne, qui  sont émondés. Le vigneron taille une partie des bourgeons, afin que ceux qui restent soient plus vigoureux, puisqu’ainsi, ils vont recevoir plus de sève. C’est une image qui peut paraître violente pour ceux qui écoutent Jésus, mais ce n’est pas plus violent que l’image de la vigne totalement piétinée et abandonnée aux bêtes sauvages, dans le livre d’Esaïe. Mais c’est une image qui parle ! D’ailleurs, Jésus donne tout de suite une interprétation de cette métaphore des sarments émondés. Il joue sur le double sens du verbe « cathaïro » que l’on traduit par émonder, pour rester dans le vocabulaire viticole, mais qui signifie aussi « purifier ». Et c’est là que les paroles à double sens, ou à double-entrée dans l’Évangile de Jean, prennent leur place véritable. La parole de Jésus a déjà purifié les disciples. Ce discours sur la purification des disciples, a déjà été inauguré par le récit du lavement des pieds, au chapitre 13.  Chaque sarment, autrement dit, chaque personne qui, comme les disciples, mettra ses pas dans ceux du Christ, pour le suivre, connaîtra tout au long de sa vie, des périodes d’émondage, où tout ce qui ne donne pas du fruit sera enlevé, afin que, ce qui, en lui, peut porter du fruit, s’épanouisse.  Les épreuves de la vie, les échecs, les ruptures, les trahisons, les remises en question, la solitude et les profondes interrogations sur le sens de la vie peuvent aider les disciples, ou les croyants que nous sommes, ou que nous essayons d’être, à revenir à l’essentiel, à savoir la parole de Dieu, comme l’indique la petite Règle des communautés : « Que labeur et repos soient vivifié par la parole de Dieu. Toujours revenir à l’essentiel, Jésus insiste sur cet essentiel, par ce verbe qui revient déjà 9 fois dans le passage d’aujourd’hui, avec le verbe « demeurer ».  Demeurer en lui. Avec cette réciprocité entêtante : demeurez en moi et moi, en vous.  Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit.  Demeurer ici, signifie être fermement attachés, enracinés, en la personne du Christ, et en sa Parole. Cela fait écho également à un autre passage de l’Évangile de Jean (14:23) : s’il quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure auprès de lui. Demeurer, synonyme de rester, de s’établir.  Mais la demeure, c’est aussi la maison. Et on habite une maison.  Donc garder la parole, avoir la foi, ici c’est synonyme d’habiter une maison.
 
Posons-nous alors la question : Est-ce que je demeure en Jésus, le Christ ? la réponse se tient dans notre silence intérieur, à maintenir coûte que coûte, à la manière de cette prière d’autrefois qui m’a toujours impressionnée : « Fais taire en nous tout autre voix que la tienne ». Et réciproquement : est-ce que Jésus, le Christ, demeure en moi ? Ce n’est peut-être pas aussi facile que ça, de répondre. Comment est-ce que je me sens dans ma vie et dans ma foi ?  Est-ce que je ne reste pas entravée dans mon quotidien ? Est-ce que je ne vivrais pas mieux ma vie à fond, sans sa présence et sans sa parole ? Il y a des tas de gens qui, autour de moi, sont totalement indifférents à Jésus-Christ, et qui vivent à fond leur vie, sans avoir le sentiment qu’il leur manque quelque chose ou quelqu’un. Et sans être forcément sur le mauvais chemin.  Peut-être même sont-ils sur le chemin de l’Évangile, autrement, sinon mieux que moi ? Et si d’aventure, je réponds « Oui, Jésus demeure en moi », comment cette présence réciproque « moi en lui et lui en moi », m’invite-t-elle à vivre ma vie à fond ?  C’est alors que Jésus ajoute une phrase surprenante à mon sens, « car hors de moi, (ou sans moi), vous ne pouvez rien faire ». Que faut-il donc comprendre, par la radicalité de cette petite phrase dont Jésus a le secret ? Faut-il comprendre que seuls ceux qui se reconnaissent consciemment chrétiens, font quelque chose de valable ? Est-ce que Jésus serait en train de nier toute possibilité d’action humaine, d’action bonne, hors de la foi en lui ? Ce serait totalement absurde. Ce que Jésus est en train de dire concerne ceux et celles qui se réclament de lui. Si nous le choisissons comme le maître de notre vie, au sens libérateur du terme, et selon l’idée même du Christ, qu’être maître, c’est être au service des autres, alors, ici, Jésus parle de l’action à mener en qualité de disciples. Cette action, c’est notre témoignage et notre témoignage sert à « glorifier le Père », exactement comme Jésus le dit dans un autre évangile, celui de Matthieu : « Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. Chacun doit voir les bonnes actions que vous faites, pour pouvoir rendre grâce à Dieu qui est dans le ciel ». (Mt 5 : 13 à 16).
 
Si nous nous réclamons comme disciples du Christ aujourd’hui, alors c’est notre attachement à lui qui donne la véritable efficacité de notre engagement et de notre témoignage. Ce témoignage, cet engagement peuvent prendre de multiples visages : celui de trouver sa place au sein de la Fraternité spirituelle des Veilleurs, rejoindre des équipes de bénévoles pour donner un coup de main dans un centre d’action sociale, comme la Clairière, et je prends à dessein ces deux entreprises décisives du ministère de Wilfred Monod, qui subsistent toujours, cent ans après symbolisant ce lien indéfectible si cher à Wilfred Monod, entre christianisme spirituel (les Veilleurs) et christianisme social (La Clairière).  Mais il y a d’autres témoignages, d’autres engagements, ailleurs que dans ces deux pôles, l’essentiel étant que les deux sortes de christianisme social et spirituel se conjuguent réciproquement et harmonieusement. Si nous nous réclamons de Jésus le Christ, alors nous sommes liés à lui, comme un sarment à sa vigne.  Non pas par obligation, ou par peur, non plus pour obtenir un salaire ou une récompense, ce qui relèverait d’un marchandage malsain, mais c’est quelque chose qui, au contraire, relève d’un lien vital qui naît d’une parole qui résonne dans notre tête, avant de rejoindre notre cœur. Cette parole nous fait réfléchir, elle nous aide dans notre discernement et devient le moteur pour nous faire avancer. Les sentiments qui étaient en Lui, sont maintenant en nous et c’est tout cet ensemble qui nous fait porter du fruit.  C'est-à-dire, nous posons des actes qui sont vraiment sources de vie pour tous ceux qui nous entourent.
 
Dernière remarque : si vous demeurez en moi et moi en vous, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé… C’est une sacrée promesse que dit Jésus à ses disciples…Mais alors, si nous n’obtenons pas ce que nous voulons, est ce que c’est parce que nous ne sommes pas assez attachés à Jésus ?  Avant de nous culpabiliser inutilement, prenons le temps d’abord de nous demander ce que peut bien demander le véritable disciple.
 
La seule chose que nous avons à lui demander, c’est de demeurer en lui, et lui en nous.  Est-ce que nous lui demandons seulement, dans notre prière ? Lui demandons-nous que sa vie, son regard et son amour coulent dans nos veines ? Lui demandons-nous de nous imprégner de son message et de sa présence vivifiante ? Et si nous commencions par ça ? Le reste nous sera donné en plus.  C’est lui qui nous en fait la promesse. Et si nous sentons encore une résistance confuse, rappelons-nous aussi : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis. » Notre oui est une réponse à l’amour premier de Dieu.  Non pas en fonction que nous faisons, mais juste parce que nous sommes. Et avec lui dans son amour, « nous sommes », c’est un devenir, c’est notre avenir. Cela commence aujourd’hui.   Amen. 


Orgue

Cantique : Louange et Prière N° 289 « Bienheureux qui t’aime » , strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Installation du nouveau prieur :

Engagements du prieur de la Fraternité spirituelle des Veilleurs

La pasteure de l’Oratoire confie ce temps liturgique d’engagements au pasteur Claude Caux-Berthoud, prieure de la fraternité Spirituelle des Veilleurs

Pasteure Claude Caux-Berthoud :
Le conseil de la Fraternité Spirituelle des veilleurs a validé ma proposition (en tant que prieure) d’adresser vocation à mon successeur. C’est par la prière et le discernement que dans la joie, j’ai fait appel au pasteur Patrick AUBLET pour reprendre ce flambeau afin qu’il assure parmi nous le service du prieurat.
Nous allons maintenant recevoir les engagements par lesquels Patrick entre dans ce service, au sein de la Fraternité Spirituelle des Veilleurs.
Je vous invite à vous lever :

Patrick, Acceptes-tu le ministère de prieur, que j’ai la joie de te demander d’exercer et que nous te confions tous fraternellement, comme un service auquel Dieu lui-même t’appelle pour nous faire cheminer tous ensemble à la suite du Christ sur le chemin de notre vocation : veillez et priez ?
    - Oui, j’accepte ce ministère et je m’y engage avec confiance. Que le Seigneur me soit en aide !

Acceptes-tu de vivre ce ministère comme un ministère pastoral, nous portant tous avec un humble amour dans ta prière, et veillant sur chacun de nous, avec l’aide et le secours du Seigneur, notre unique Berger ?
     - Oui, je l’accepte et je m’y engage avec confiance. Que le Seigneur me garde toujours dans cet humble amour !

Acceptes-tu de vivre ce service en collaboration avec les membres du Conseil, pour te placer avec eux à l’écoute du Seigneur, et discerner avec eux le chemin de fidélité que le Seigneur ouvre sous nos pas ?
     - Oui, je l’accepte et je m’y engage avec confiance. Que le Seigneur nous soit en aide dans le discernement et l’obéissance à sa Parole.

Acceptes-tu de veiller sur nos liens de communion, dans le respect de notre Règle, dans le respect de nos diversités ecclésiales, en communion avec les Églises issues de la Réforme, au sein de l’Église universelle, afin que notre Fraternité témoigne inlassablement de l’amour de Dieu pour les humains et pour sa création ? 
     - Oui, je l’accepte et je m’y engage avec confiance. Le Dieu trois fois Saint est le Seigneur de tous. Au cœur de notre diversité, c’est lui qui nous unit dans son amour.

Et vous, frères et sœurs qui accueillez aujourd’hui notre septième prieur, acceptez-vous de l’accompagner de votre prière fidèle, de votre humble confiance et de votre fraternelle affection, pour cheminer tous ensemble et avec lui à la suite du Christ, dans la veille et la prière, selon l’esprit des Béatitudes : joie, simplicité, miséricorde.
     - Oui, nous le voulons. Que Dieu nous soit en aide !

Bénédiction :
Avant de procéder à l’imposition des mains, reçois Patrick ce verset libérateur qui t’a accompagné dans ta vie de foi, (Rom. 8 : 1 et 39) : « Il n’y a maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » … « Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, notre Seigneur ».
Patrick, en recevant ton engagement, je te confirme dans ton ministère de prieur, au nom du Père, du Fils, et du Saint-Esprit.
Que le Seigneur soit la source de ta joie, chaque jour, comme le soleil en son midi.
Que le Seigneur soit la source de ta simplicité, chaque jour, comme une eau qui coule entre toi et tes frères et sœurs !
Que le Seigneur soit la source de ta miséricorde, car il l’est pour toi, et il t’appelle à l’être pour autrui !
Que le Seigneur renouvelle en toi le don de son Esprit pour que ton ministère soit en tout temps au service du corps du Christ.

Chant : Heureux qui s’abandonne à toi, ô Dieu, dans la confiance du cœur.
Tu nous gardes dans la joie, la simplicité, la miséricorde.

Remise du plat et de la coupe de Saint Cène :
Patrick, je suis heureuse de te transmettre ce plat et cette coupe qui ont appartenu à notre fondateur. La Sainte Cène était un moment essentiel et d’une profondeur universelle pour Wilfred Monod. J’ai relevé une citation parmi d’autres : « Là, expirent les querelles théologiques ; les luttes ecclésiastiques agonisent ; les castes et les clans, les sectes et les schismes périssent ; là s’allument l’enthousiasme pour la famille une, et indivisible des enfants du Père.  (Pour communier. Librairie Fischbacher)

Engagements des Veilleurs
C’est maintenant le moment de l’engagement de tous les Veilleurs. Chacun, au mois de janvier a pu renouveler personnellement ses engagements en signant sa carte de novice ou d’observant. Nous sommes solidaires, les uns des autres.  Pour le signifier, fraternité rassemblée, renouvelons maintenant ensemble, nos engagements de veilleurs.
Je vous invite à vous lever.

Frères et sœurs Veilleurs, notre vie spirituelle nourrie par l’évangile de Jésus-Christ dans l’esprit des Béatitudes, joie, simplicité, miséricorde, et nos engagements qui en découlent s’enracine dans la seule grâce de Dieu, attestée dans notre baptême.
Portés par l’élan d’une foi vivante, active en Jésus-Christ, inspirés par le Saint-Esprit et associés à l’Eglise Universelle, nous sommes invités dans la mesure du possible à participer à la vie de l’Eglise, et à être témoins de l’évangile dans le monde.
Par la prière quotidienne, par l’hommage du vendredi et la joie du dimanche, par les rencontres fraternelles et les retraites spirituelles, nous nous efforcerons de demeurer Veilleurs.
Dans la discrétion mais sans secret, nous serons ainsi parmi d’autres :
- Une présence priante
- Un reflet de Celui qui est la Lumière du monde
- Un écho de la joie du Royaume
Veilleurs, est-ce bien là, le chemin que vous désirez poursuivre, avec le secours de Dieu, dans la fidélité, l’espérance et l’amour ?
Vous pouvez reprendre après moi chaque terme de cet engagement :
Oui, nous le voulons / Jésus Christ est le Seigneur / Qu’Il nous soit en aide
« Heureux ceux qui gardent sa Parole et la mettent en pratique ».
 
Chant : Heureux qui s’abandonne à toi, ô Dieu, dans la confiance du cœur.
Tu nous gardes dans la joie, la simplicité, la miséricorde.


Court message de Patrick Aublet, nouveau prieur

Orgue
Annonces : par Aurore Saglio-Thébault, Présidente du Conseil Presbytéral
Offrande
Orgue  

Liturgie de sainte-cène (d’après un texte adapté de Wilfred Monod)

Introduction
Quel rêveur, quel réformateur, quel anarchiste, a jamais proposé d’inviter le patron et le manœuvre au même repas, pour les faire boire à la même coupe ? Et pourtant, la sainte cène opère ce miracle ; l’éboueur y porte la coupe à ses lèvres et la passe au député, qui boit après lui… Dans la simplicité de cet acte sans phrases, il y a quelque chose de surnaturel, et qui nous dépasse au point de nous troubler étrangement. L’Evangile y apparaît comme l’énergie égalitaire par excellence. Jusque-là, seule la mort pouvait prétendre nous rendre tous égaux face à elle. Toutefois, la mort crée, brutalement, une égalité involontaire entre les personnes, tandis que l’Évangile suscite, harmonieusement, une égalité des vivants consciente et volontaire. Cette communion que nous célébrons tous autour de cette table est un bouleversement de l’ordre social, un ferment de réformes sans limites, une image de l’humanité future, le germe de la “nouvelle terre où la justice habitera”.

Préface
Ce pain a une histoire. […]
Pour faire la bouchée de pain qui nous est offerte à la table sainte, il a fallu presque un an d’efforts et de collaboration obstinée avec la pluie et avec les rayons du soleil, et tout le travail des hommes, du grainetier à l’agriculteur, du semeur au moissonneur, du transporteur au distributeur, du grossiste au meunier, du meunier au boulanger, du boulanger à cette table.
Ce pain est la nourriture la plus noble qui existe ; c’est le sacrement de la communion avec la nature généreuse et c’est le sacrement de la solidarité humaine, solidarité avec l’humanité au travail, qui a permis que cette nourriture soit sur cette table. Mais ce pain est aussi le symbole d’une inégalité meurtrière. Qui possède le pain, est maître de celui qui ne le possède pas. 
Le morceau de pain est au centre du monde ; le jour où toute l’humanité sera pleinement assurée d’en manger, marquera l’avènement du genre humain à la dignité humaine ; c’est alors qu’il se dégagera, définitivement, de l’animalité. Ce pain et cette coupe sont au centre du monde pour nous ce matin, comme pour beaucoup de chrétiens qui célèbrent ce même repas en ce même jour : par le fruit de la vigne, par les épis de blé et le travail des hommes, nous nous souvenons de Jésus-Christ, qui s’est présenté à nous comme le Pain vivant, et comme la vigne. Il a vécu parmi nous, mais nous ne l’avons pas accueilli. Il a été trahi et mené jusqu’à l’abîme de la mort.

Répons : Pare-toi pour une fête
Pare-toi pour une fête,
ô mon âme tiens-toi prête,
Monte plus haut que la terre,
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t’offre une place,
Au grand banquet de sa grâce,
Ce maître au pouvoir immense,
Avec toi fait alliance.

 
Institution :

Fraction : 
Le soir, avant d’être livré, il a pris du pain, et, après avoir rendu grâces, l’a donné à ses disciples en disant : “Ceci est mon corps, livré pour vous”.

Elévation :
De même, à la fin du repas, il a pris la coupe, et, après avoir rendu grâces, il la leur a donnée et a dit : “Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui est répandu pour beaucoup, pour la rémission des péchés. Faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.

Le Seigneur Jésus-Christ, le lendemain, a été livré, il a été élevé sur la croix. Il est mort. Le Pain vivant a été foulé au pied, et c’est un outrage pour l’humanité entière, l’humanité sous-alimentée, affamée et assoiffée. Il est mort, mais Dieu l’a rendu à la vie. De même, Dieu nous conduit, à sa suite, de la mort vers la vie, dans l’attente de son Royaume.

Prière
Unissons-nous dans la prière les uns pour les autres :

Eternel Dieu de la vie,
Nous voulons te remettre toutes les situations douloureuses dont nous avons connaissance, celles que nous traversons, celles que nos prochains subissent, nous voulons te confier nos incertitudes, nos remises en question, nos peurs qui jalonnent nos vies.  Peut-être sommes-nous venus ce matin pour recevoir une parole qui nous conforte, qui nous encourage, qui nous fortifie. Peut-être avons-nous reçu une parole qui pose plus de questions qu’elle ne propose de réponses, mais elle nous oblige à nous positionner dans notre vie, et aussi dans notre foi.
Cette parole, qui souvent nous interroge, nous indique que tu attends notre réponse, autrement dit que nous prenions nos responsabilités. Donne-nous le discernement des situations, pour mieux te suivre.  Et si c’est trop difficile pour le moment, garde-nous dans ton amour, afin de ne perdre ni confiance, ni espérance dans le quotidien de nos vies. 
Nous remettons à ta grâce et à ton amour, celles et ceux qui demandent le secours de notre prière et de notre présence, et nous te les nommons dans le profond de nos cœurs. Nous te confions toutes les familles en deuil, autour de nous et loin de nous. Garde-nous dans ta lumière, en particulier lorsque nous sommes témoins de tant de situations où les ténèbres semblent l’emporter.
Nous te rendons grâce pour toutes les situations heureuses que nous connaissons, et pour ce culte qui nous rassemble avec en particulier, toute la fraternité spirituelle des Veilleurs.  (Agnès Adeline).
Et nous rassemblons nos prières imparfaites, dans celle que Jésus a enseignée à ses disciples :

Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton Nom soit sanctifié,
que ton Règne vienne,
que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles, amen.
 
Répons : Jésus, ta voix nous convie
Jésus, ta voix nous convie,
A ce festin de la vie.
En ce lieu tout me retrace,
Les prodiges de ta grâce.
Fais qu’aujourd’hui je contemple,
Tes charités sans exemple
Avant de me nourrir d’elles
A tes tables éternelles.

 
Invitation et Communion
Voici je me tiens à la porte et je frappe.  Si quelqu’un entend ma vois et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je prendrai la cène avec lui et lui avec moi. (Ap 3/20)

Action de Grâce :
Nous te rendons grâces pour ce repas que nous avons partagé,
Il nous a parlé de ton Evangile,
Il nous a montré ton amour,
Il nous a annoncé ton salut.
Nous te rendons-grâces,
Car, si tu es le Maître, pour nous, tu es devenu serviteur.
Enseigne-nous la liberté et l’humilité
Qui nous permettront de devenir à notre tour serviteurs de nos frères.
Amen. 
 
Bénédiction
Recevez la bénédiction de la part du Seigneur :
L’Eternel vous bénit et vous garde.
L’Eternel fait resplendir sur vous sa lumière
et vous accorde sa grâce.
Le Seigneur tourne sa face vers vous et vous donne la paix !
Amen.
 
Répons : Bénis Ô Dieu nos routes
Bénis Ô Dieu nos routes,
Nous les suivrons heureux
Car toi qui nous écoutes,
Tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres,
J’y marche par la foi,
Même au travers des ombres,
Ils conduisent à toi.

 
Orgue
Sortie

Paroles des chants du dimanche 26 mars 2023

Psaume : Psautier Français n°138 « Que tout mon cœur soit dans mon chant », strophes 1 à 3

Strophe 1
Que tout mon cœur
soit dans mon chant ;
Qu’il soit brûlant
De tes louanges.
Je te rends grâce en ta maison ;
Je loue ton nom
Devant les anges.
Tu es venu pour exalter
La renommée
De ta parole.
J’adore ta fidélité
Et ta bonté
Qui me console.

Strophe 2
Tu me réponds dès que je crie ;
Tu élargis mon espérance.
Même les grands t’écouteront
Et béniront ta providence.
Ton saint amour, ô roi des cieux,
Veille en tous lieux sur toutes choses.
Dans ses projets tu suis des yeux
L’homme orgueilleux ; Tu en disposes.

Strophe 3
Ta paix, mon Dieu, dure à toujours ;
C’est ton amour qui me délivre.
Quand je suis le plus éprouvé
Ton bras levé me fait revivre.
Et quand je suis au désespoir,
C’est ton pouvoir qui me relève.
Ce qu’il t’a plu de commencer
Sans se lasser ta main l’achève.

Cantique : Louange et Prière n°216 « Seigneur que ton règne adorable », Strophes 1 à 3

1 - Seigneur que ton règne adorable
S’affermisse enfin parmi nous,
Ce règne à nul autre semblable
Qu’on ne peut hâter qu’à genoux,
Règne auquel ton Esprit incline
Par l’attrait puissant de ta voix,
Règne où la force qui domine,
C’est ton amour, ô Roi des Rois !

2 - S’il est d’abord sans apparence,
S’il ne grandit que lentement,
Telle à nos yeux est la semence
Qu’apporte ou que chasse le vent.

Mais, ô Dieu ! Tu la vivifies :
Voici l’arbre aux puissants rameaux ;
Et sous ses branches agrandies
S’abritent les nids des oiseaux.

3 - Ô Roi que le monde désire,
Qu’il désire et ne connaît pas,
Étends au loin l’heureux empire,
Que tu veux fonder ici-bas !
Qu’il soit vaste autant que la terre,
Qu’il soit pur autant que les cieux,
Et que partout, ô notre Père,
Il rende ton nom glorieux !

Cantique : Louange et Prière n°289 « Bienheureux qui t’aime », strophes 1 à 3

[Pour écouter, cliquer ici]

Strophe  1 
Bienheureux qui t’aime,
Jésus, bien suprême,
Source du bonheur;
Verse dans mon âme,
De ta sainte flamme
La divine ardeur.
Avec toi tout est à moi.
Accorde-moi ta présence,
Et ton assistance.

Strophe 2
Au sein de l’épreuve,
Ton esprit m’abreuve
D’un calme divin.
En toi, mon asile,
Mon âme est tranquille
Et mon cœur serein.
Avec toi tout est à moi.
Accorde-moi ta présence,
C'est mon espérance.

Strophe 3
Ô Jésus que j’aime !
Au moment suprême,
Prends-moi dans tes bras;
Soutiens ma faiblesse,
Change en allégresse
Mes derniers combats.
Avec toi tout est à moi.
Accorde-moi ta présence,
C'est ma délivrance.

Paroles des répons des cultes d'éducation biblique

Après la salutation
Ton nom, Seigneur (Psaume 8, str. 1)

Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique ;
Elle répond de toute sa beauté
A la splendeur du ciel illuminé.

Après la volonté de Dieu
Revêts, Seigneur, de ta justice (Psaume 72, str. 1)

Revêts, Seigneur, de ta justice
Le Prince de la paix
Et parmi nous qu'il établisse
Son royaume à jamais.
En lui, les plus humbles du peuple
Trouvent un défenseur,
Délivrant les fils de la veuve
Et brisant l'oppresseur.

Après la prière de repentance
Tel que je suis (L&P n°630)

Tel que je suis bien vacillant
En proie au doute à chaque instant,
Lutte au dehors, crainte au dedans,
Agneau de Dieu, je viens, je viens !

Après l’annonce de la grâce
Frappez dans vos mains (Psaume 47, str. 1)

Frappez dans vos mains, Vous, tous les humains !
A cris redoublés, Peuples assemblés,
Exultez de joie Car voici le roi.
Redoutable et doux, Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain, Sa puissante main,
Étend à jamais Son règne de paix.

Après la confession de foi
Hosanna, hosanna ! (Arc-en-Ciel 441/3)

Hosanna, hosanna !
Chantons d'un cœur fidèle
Le plus grand des amours
Et la joie éternelle !
Jésus le crucifié,
Le roi plein de douceur,
Dans son humilité
Devient notre Seigneur.

Après la bénédiction
Que tout mon cœur (Psaume 138, str.1)

Que tout mon cœur soit dans mon chant,
Qu'il soit brûlant de tes louanges !
Je te rends grâce en ta maison,
Je loue ton nom devant les anges.
Tu es venu pour exalter
La renommée de ta parole.
J'adore ta fidélité 
Et ta bonté qui me console.

Lecture de la Bible

Évangile de Jean, chapitre 158, versets 1à 8 [NBS]


La vraie vigne

C'est moi qui suis la vraie vigne, et c'est mon Père qui est le vigneron.
Tout sarment qui, en moi, ne porte pas de fruit, il l'enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu'il porte encore plus de fruit.
Vous, vous êtes déjà purs, à cause de la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous. Tout comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure dans la vigne, vous non plus, si vous ne demeurez en moi.
C'est moi qui suis la vigne ; vous, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit ; hors de moi, en effet, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche ; on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous arrivera.
Mon Père est glorifié en ceci : que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez mes disciples.

Vidéo du culte entier

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