L'énigmatique visite des mages

Matthieu 2:1-12

Culte du 8 janvier 2023
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

8 janvier 2023
320ème jour de la guerre en Ukraine
« L'énigmatique visite des mages »

Culte présidé par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Avec David Cassan, organiste co-titulaire, à l'orgue

Accès direct aux textes des chants, cliquer ici
Accès direct à la lecture biblique, cliquer ici
Accès direct au texte de la prédication, cliquer ici
Affichage de la prédication pour impression, cliquer ici

Orgue

Annonce de la grâce

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu en Jésus notre frère.
Bienvenue à vous en ce matin d’Épiphanie dans cette maison de prière.
Nous nous nous réunissons dans la communion fraternelle avec le 1er chant spontané.

Chant spontané : Réjouissons-nous au Seigneur [cliquer ici]

Louange : avec le Psaume 19

Les cieux racontent la gloire de Dieu,
Et le firmament proclame l’œuvre de ses mains.
Le jour en fait le récit au jour,
La nuit en donne connaissance à la nuit.
Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles
Dont le son ne soit point entendu.
Leur retentissement parcourt toute la terre,
Leurs accents vont aux extrémités du monde,
Où il a dressé une tente pour le soleil.
Et le soleil, semblable à un époux qui sort de sa chambre,
S'élance dans la carrière avec la joie d'un héros;
Il se lève à une extrémité des cieux,
Et achève sa course à l'autre extrémité :
Rien ne se dérobe à sa chaleur.
La loi de l'Éternel est parfaite, elle restaure l'âme;
Le témoignage de l'Éternel est véritable, il rend sage l'ignorant.
Les ordonnances de l'Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur;
Les commandements de l'Éternel sont purs, ils éclairent les yeux.
La crainte de l'Éternel est pure, elle subsiste à toujours;
Les jugements de l'Éternel sont vrais, ils sont tous justes.
Ils sont plus précieux que l'or, que beaucoup d'or fin;
Ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons.
Ton serviteur aussi en reçoit instruction;
Pour qui les observe la récompense est grande.
Qui connaît ses égarements ?
Pardonne-moi ceux que j'ignore.
Préserve aussi ton serviteur des orgueilleux;
Qu'ils ne dominent point sur moi !
Alors je serai intègre, innocent de grands péchés.
Reçois favorablement les paroles de ma bouche
Et les sentiments de mon cœur,
O Éternel, mon rocher et mon libérateur !

Cantique : Louange et Prière n°101 « Ô Peuple fidèle », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Volonté de Dieu

Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés !
Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre !
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés !
Heureux ceux qui sont compatissants, car ils obtiendront compassion !
Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice, car le royaume des cieux est à eux !
Heureux êtes-vous lorsqu'on vous insulte, qu'on vous persécute et qu'on répand faussement sur vous toutes sortes de méchancetés, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez transportés d'allégresse, parce que votre récompense est grande dans les cieux ; car c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

Chant spontané : A toi mon Dieu, mon cœur monte [cliquer ici]

Repentance
nous nous présentons devant Dieu :

Nous sommes depuis longtemps
Comme ceux que tu ne gouvernes pas,
Et sur qui ton nom n'est pas proclamé...
Ah ! si tu déchirais les cieux
Et si tu descendais,
Les montagnes s'ébranleraient devant toi,
[Ésaïe 63, 19]

Chant spontané : Viens ! Rédempteur des païens [cliquer ici]
 
Annonce du pardon

Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu, quand les collines chancelleraient, ma bonté pour toi ne faiblira pas, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, Je t’aime d’un amour éternel dit le Seigneur, et je te garde ma miséricorde.
 
Chant spontané : D’un arbre séculaire [cliquer ici]

Confession de foi
Nous partageons maintenant une confession de foi possible :

Aujourd’hui, nous croyons en Toi, source de vie
Qui enfantes le monde et te manifestes de
diverses manières, au cœur de nos expériences
de femmes, d’hommes et d’enfants.

Aujourd’hui, nous croyons en Toi, parole de vie,
qui te dis dans nos quêtes de sens,
nos recherches spirituelles, nos remises
en question et dans les non-savoir qui
habitent les femmes, les hommes et les enfants.

Aujourd’hui, nous croyons en Toi, effusion de vie,
qui épouses nos désirs de mutualité, de
réciprocité, de communion dans nos
engagements de femmes, d’hommes et d’enfants.

Aujourd’hui, nous croyons en Toi qui suscites une
Ekklesia où femmes, hommes et enfants,
reçoivent, vivent et célèbrent librement leur foi.

Aujourd’hui, nous croyons en toi qui accueilles le don
suprême de chaque femme, homme et enfant,
dans la plénitude de ta vie.
Amen.

Chant spontané : Il vient sans apparence [cliquer ici]

Lecture des passages de la Bible médités : Matthieu 2 : 1-12 [cliquer ici]

Cantique : Louange et Prière n°108 « Émerveillons-nous ensemble », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Prière d'illumination
 
Jeu d’orgue

Prédication : L'énigmatique visite des mages

               « Du fait de l’extrême brièveté des différentes informations qui existent à la fois sur leur fonction et sur leur véritable nature, les Mages sont toujours apparus comme des personnages mystérieux et secrets. Leurs activités, considérées comme hermétiques et impénétrables, ont donné naissance à une multitude d’extravagances, d’exagérations ou plus simplement de croyances formulées sans fondement aucun. » C’est l’assyriologue et iranologue Alexandre Tourovets, qui faisait ce constat dans son article : "Les Mages en Perse : Le culte, le pouvoir et le secret".

                Il est vrai que, si des témoins antiques comme Hérodote, Pline ou Diogène parlent des Mages, c’est toujours avec très peu de détails et les indices nous manquent pour connaître la véritable fonction de ces personnages qui parcourent la tradition chrétienne, canonique ou apocryphe.
                On pourrait se dire : quelle importance après tout, puisque ces personnages énigmatiques n’apparaissent que dans un récit des Évangiles et qu’ils ne transforment pas véritablement le récit des Actes ou des dires du personnage Jésus. C’est pourtant ce qui ne figure pas dans les trois autres Évangiles canoniques qui a de quoi nous intriguer. La présence même d’un récit aussi étrange au début d’un des Évangile doit au contraire nous alerter. Quelle signification peut donc avoir la présence de ces personnages dont l’existence est si peu documentée ? À qui pouvait bien être adressée la présence de ces mages dans le récit évangélique matthéen ?
                Peut-être aurez-vous déjà lu ou entendu, ici même et pas plus tard que le 24 décembre dernier que l’Évangile selon Matthieu s’adressait sans doute à une communauté située dans la région d’Antioche sur l’Oronte. Troisième ville de l’empire romain par son importance, et devenue capitale de la province romaine de Syrie, Antioche a toujours été une ville importante dès sa création jusqu’à l’époque où fut écrit l’Évangile selon Matthieu. À la fin du premier siècle, elle était très peuplée et constituait historiquement un carrefour pour les rencontres du monde hellénisé, mais aussi une porte sur les terres plus reculée de l’Asie : la Mésopotamie et l’Iran. Des communautés juives étaient installées en Syrie depuis très longtemps. Dès le VIIIème siècle avant Jésus-Christ, et donc  deux siècles avant la déportation à Babylone, ces terres orientales étaient déjà importantes pour l’histoire du judaïsme avant même la création de la ville d’Antioche sur l’Oronte (aujourd’hui située dans l’actuelle Turquie). Les Juifs s’étaient réfugiés en Syrie au moment de la destruction du premier temple de Jérusalem en 587. Puis, quand l’empereur perse Cyrus le Grand accède au pouvoir et prend la ville de Babylone, il permet aux exilés de rentrer à Jérusalem. Depuis Cyrus, la Judée était une province perse placée sous l’autorité d’un gouverneur. Plus tard, Esdras et Néhémie sont envoyés en mission par les Perses pour refonder la ville de Jérusalem. Bref, la domination perse a été vécue avec beaucoup plus de tolérance par les Juifs que nombre d’autres dominations.
                Tous ces éléments historiques sont importants pour comprendre un texte qui, jusqu’à nos jours, inspire une tradition biblique largement sécularisée : celle de l’épiphanie et de la galette des rois.
                On a fait de cette tradition une apologie de l’universalisme du christianisme, en attribuant une race à chaque roi venu adorer Jésus. Par ces mages, on a fait de Jésus  le roi des rois, celui qui domine sur tous les autres. Mais cette propagande irrespectueuse des autres cultures et des autres religions n’a pas grand-chose à voir avec le texte que nous propose l’Évangile selon  Matthieu.
                Au contraire, Matthieu, loin de chercher à soumettre toute âme qui vive au pouvoir de Jésus, cible très précisément l’interlocuteur qu’il veut atteindre. Dans une controverse déjà ancienne, le bibliste Étienne Trocmé avançait, à la suite de son analyse de l’Évangile selon Matthieu, l’hypothèse  que ceux qui l’avaient écrit n’étaient pas forcément des chrétiens devenus indépendants du judaïsme qu’ils auraient définitivement quitté, mais des Juifs encore attachés à leur foi juive et à la Torah et en butte contre la réforme pharisienne qui se développait depuis la destruction du Temple de Jérusalem. Dans ce chaos religieux où de nombreuses tendances théologiques avaient essayé de tracer un avenir à leur religion, les chrétiens avaient, comme toutes les autres tendances juives, vu s’effondrer le sanctuaire et, avec lui, le dernier centre de gravité des débats théologiques encore utiles à l’émancipation du peuple juif.
                La communauté matthéenne, sans doute composée de réfugiés juifs ayant fui la destruction de la ville sainte ; de païens séjournant en Syrie et fuyant peut-être eux aussi des réalités difficiles ailleurs ; de Syriens déjà installés depuis longtemps à Antioche, d’origine juive, grecque ou romaine ; toute cette communauté hétéroclite se construisait alors un corpus théologique et apologétique pour survivre à l’émiettement, et surtout, pour résister à la vague qui semblait inexorablement submerger les multiples tendances juives : le pharisianisme. Avec son légalisme et sa façon de faire peser d’autant plus lourd la loi que les communautés juives devenaient plus fragiles. 
                Le récit des Mages est une arme pour une guerre interne à la foi de ces Juifs de la communauté matthéenne qui ne comprennent plus ce qu’est devenue leur religion. Du pluralisme admis de façon structurelle, le judaïsme passe alors à un désir d’uniformiser la théologie pour ériger une identité juive monolithique : celle de l’observance.

                Cette réaction de peur devant la destruction des bases historiques d’une religion peut se comprendre. Par peur de perdre son identité et de se perdre dans une diaspora généralisée, le judaïsme resserre les dogmes, les signes d’appartenance, et il veut tracer une ligne plus claire entre ceux qui sont Juifs et ceux qui ne le sont pas.
                Éviter le pluralisme qui complexifie trop les affirmations théologiques, éviter les mouvements originaux qui apportent de nouvelles interprétations, bref, éviter les débats, en laissant toute la place à la peur de la dissolution dans un monde qui semble n’avoir place nulle part de lieu pour vous : voilà ce qui se passe quand l’Évangile de Matthieu est écrit.
                N’est-ce pas d’une actualité folle ? Ne sommes-nous pas, dans nos églises chrétiennes, menacés de ce repli identitaire qui nous empêche d’avoir la liberté de débat et de confrontation ? Serions-nous, nous aussi, en exil, en diaspora dans un monde qui semble ne plus faire de place au spirituel ou au religieux ? Les grands scandales qui animent les églises chrétiennes de par le monde ne montrent-ils pas que quelque chose a changé et que le monde dans lequel nous vivons n’est plus prêt à accepter sans s’insurger les exactions multiples faites au nom de Dieu ? Notre propre église protestante est traversée par ces courants qui brandissent la peur de la disparition pour mieux introduire le règne de la dogmatisation des pratiques religieuses.
                Alors, revenons à la communauté qui se revendique de Matthieu. Elle cherche dans son histoire les motifs susceptibles de combattre ce resserrement des consciences et des interprétations et peut-être même à éviter un schisme. Et c’est dans une figure locale que cette communauté va puiser pour dire ce qu’est le Jésus sauveur auquel ils croient et qui, d’après eux, n’est pas un dissident de la Torah mais celui qui l’accomplit. C’est la figure de Cyrus qui va servir de modèle. Mais pour ne pas le citer directement, ce sont ces mages qui vont dire, par leur présence, ce qui oppose la communauté matthéenne à ceux que l’Évangile selon Matthieu appelle « les scribes et les Pharisiens » et qui ne sont autres que les pharisiens devenus les nouveaux dignitaires du judaïsme de la diaspora.
                Nous l’avons vu, en commençant : la fonction des Mages n’est pas très connue et c’est ce qui leur vaut le mystère qui semble toujours les entourer. Mais en fait, ces Mages sont les prêtres qui gardent le tombeau du grand Cyrus. Ils sont aussi les précepteurs des futurs rois perses, et ils les forment selon les préceptes de la religion zoroastrienne. Et puis surtout, ils sont les agents de la propagation des idées et de la « Bonne Parole » du zoroastrisme. Des idées basées sur la droiture, la fidélité, et la bonté, des fruits de la foi que Paul lui-même n’aurait pas reniés.
                L’Évangile de Matthieu s’adresse peut-être tout simplement aux Juifs d’Antioche et d’un de ses quartiers où la communauté juive se réunit : le quartier Epiphania. Et c’est par la figure d’un sauveur improbable, mais que la tradition juive a retenu comme Messie, que l’Évangile va tenter de persuader ses détracteurs : Cyrus le Grand. Écoutez la légende de sa naissance d’après le récit qu’en fait Hérodote : « Alors que la mère de Cyrus était enceinte, le père de celle-ci, le roi Mède Astyage fit deux rêves prémonitoires : ses sages y laissaient entendre que le fruit des entrailles de sa fille allait dominer toute l’Asie et devenir le nouveau seigneur des Mèdes et des Perses. Atterré par cette prémonition, Astyage ordonna que l’enfant soit assassiné dès sa naissance. Mais le général à qui il donna cet ordre ne put se résoudre à un acte aussi abominable et s’en déchargea sur un berger. Ce dernier apporta le bébé à son épouse et lui révéla la mission qui venait de lui être confiée. Venant de mettre au monde un enfant mort-né, elle échangea les enfants. Voilà comment la vie de Cyrus le Grand fut sauvée. »
                On reconnaît ici le motif du rescapé présent dans les récits d’enfance de nombreux grands personnages de l’Antiquité, mais au-delà, on donne à Jésus une enfance similaire à Cyrus, avec la menace d’Hérode et le massacre des innocents qui n’eut probablement pas lieu, en tout cas pas à cette époque et pas pour ce motif. Jésus est le nouveau Cyrus, il est celui qui apporte la bonté et le bien et qui dessine une nouvelle royauté où tous les croyants sont libres de vivre selon la loi qui libère et non sous la loi qui accable. Une royauté marquée par l’or de la « bonne Parole », l’encens de la foi sincère et la myrrhe de la compassion.
                Alors, à Antioche sur l’Oronte, comment ne pas comprendre en voyant ces Mages de l’Évangile repartir par un autre chemin, que ces porteurs de bien, ces précepteurs de princes, ces déchiffreurs de songes, ces gardiens du tombeau du grand roi font le choix de ne pas se soumettre à la peur ? Leur boussole c’est le Bien.
                L’Épiphanie que nous fêtons aujourd’hui n’est pas la royauté hégémonique de Jésus sur le reste du monde. L’Épiphanie que nous fêtons aujourd’hui encore, 21 siècles après la naissance de Jésus et 27 siècles après la naissance de Cyrus, est la manifestation du règne d’un Dieu d’amour pour ce monde ; un Dieu qui fait reculer toute peur, dans nos exils désespérés comme dans nos certitudes arrogantes. Dans cet enfant menacé, que des Mages viennent du fond des âges entourer de leurs soins et de leur vénération, c’est notre fragile humanité qui est décrite tout entière, avec ses craintes et ses aspirations, avec ses beautés et ses vulnérabilités. Dieu est dans cette relation décrite dans la visite des Mages. Il se fait sauveur entre nous, évangélisant nos relations. Il établit son règne entre nous.                             AMEN.


Jeu d’orgue

Cantique : Louange et Prière n°91 « Quel est cet astre radieux », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Annonces
Collecte
Orgue
 

Prière d’intercession
 
Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer dans la tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.
 
Bénédiction
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur de nous bénit et nous garde.

Répons : Brillante étoile du matin [cliquer ici]

Jeu d’orgue

Paroles des chants du dimanche 8 janvier 2023

Cantique : Louange et Prière n°101 « Ô Peuple fidèle », strophes 1 à 3

Strophe 1
O peuple fidèle,
Jésus vous appelle.
Venez, triomphants, joyeux,
Venez en ces lieux !
O peuple fidèle,
Venez voir le roi des cieux.
Que votre amour l'implore,
Que votre foi l'adore
Et qu'elle chante encore
Ce don précieux !

Strophe 2
Quoi ! dans l'humble étable,
Froide et misérable,
Des bergers le grand amour
Lui forme une cour !
Dans cette humble étable
Accourez à votre tour.

Que votre amour l'implore,
Que votre foi l'adore
Et qu'elle chante encore
Sa gloire en ce jour !

Strophe 3
C'est le Roi des anges,
Captif dans les langes,
Splendeur pure et sans déclin
Du Père divin.
C'est le Roi des anges,
Voilé sous un corps humain.
Que votre amour l'implore,
Que votre foi l'adore
Et qu'elle chante encore
Son règne sans fin !

Cantique : Louange et Prière n°108 « Émerveillons-nous ensemble », Strophes 1 à 3

Strophe 1
Émerveillons-nous ensemble
D’être aimé ainsi par Dieu !
Dans ce nouveau-né qui tremble
S’accomplit tout notre vœu.
Il est sans voix, lui, le Verbe,
Sans couronne, lui, le Roi,
Dans l’oubli, lui, le superbe,
Dans la nuit, quand seul il voit.
Il dort en sa couche d’herbe
Sous les fentes du vieux toit.

Strophe 2

Lui qui vient d’auprès des anges,
Voyez comme il est traité !
On l’enveloppe de langes
Malgré sa divinité.
Il gît en cette indigence
Et n’en sait pas la raison.

Quand, au paradis immense,
Il avait tout à foison
Et que planait sa puissance
Jusqu’au dernier horizon.


Strophe 3
Lui qui donne au ciel sa forme
Et, des astres, qui prend soin,
Dans la crèche il faut qu’il dorme
Parmi la paille et le foin.
Les séraphins de lumière
Devant lui plient le genou
Et voici qu’on le révère
Près des bêtes au licou,
Dans cette pauvre chaumière
Dont la porte est sans verrou.

Cantique : Louange et Prière n°91 « Quel est cet astre radieux », Strophes 1 à 3

Strophe  1
Quel est cet astre radieux
Qui vient à nous du haut des cieux,
Donné par Dieu lui-même ?
O Jésus, divine clarté,
Tu revêts notre humanité
Dans sa faiblesse extrême.
Seigneur, 
Mon cœur
Te réclame ;
Dans mon âme
Viens sans cesse,
Soutiens-moi par ta tendresse.

Strophe 2
Tout pénétré de ton amour,
Je chante ta gloire en ce jour,
O Sauveur de mon âme.
En t'abaissant jusques à moi,
Tu m'embrasses, Seigneur, pour toi
D'une céleste flamme.

Seigneur,
Sauveur,
Ta parole,
Qui console
Ma souffrance,
M'apporte la délivrance.

Strophe 3
Par l'effet de sa charité,
Dieu voulut, dès l’éternité,   
Que son Fils fût mon frère.   
Je m'attache à lui par la foi ;   
Il est mon Maître, il est mon Roi ;   
Fondé sur lui j’espère.   
En toi, 
Par toi, 
Je veux vivre 
Pour te suivre,
O mon Maître !
A toi seul, viens me soumettre.

Paroles des répons du temps de l'Avent et de Noël

Après la salutation
Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95)

Réjouissons-nous au Seigneur,
Égayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan, venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.

Après la volonté de Dieu
A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume 25, str.2)

Montre-moi Seigneur, la route,
Guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui qui t’écoute,
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu’en toi j’espère.
Je le verrai chaque jour
S’étendre sur cette terre.

Après la prière de repentance
Viens Rédempteur des païens
(Nun komm, der Heiden Heiland, Martin Luther)

Viens Rédempteur des païens
Montre-toi, enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
De ta venue dans la chair.

Après l’annonce de la grâce
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1)

D’un arbre séculaire,
Du vieux tronc d’Isaïe,
Durant l’hiver austère,
Un frais rameau jaillit.
Et sur le sol durci,
Dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.

Après la confession de foi
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3)

Il vient sans apparence
Des pauvres, il est roi.
Il connaît leur souffrance
Les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
Il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi.

Après la bénédiction
Brillante étoile du matin (L.P. n°90, str.1)

Brillante étoile du matin,
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière, salutaire,
Nous conduit et nous éclaire.

Lecture de la Bible

Évangile selon Matthieu, chapitre 2, versets 1 à 12 [NBS]

La visite des mages

1 Après la naissance de Jésus, à Bethléem de Judée, aux jours du roi Hérode, des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem
2 et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus nous prosterner devant lui.
3 A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui.
4 Il rassembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple pour leur demander où devait naître le Christ.
5 Ils lui dirent : A Bethléem de Judée, car voici ce qui a été écrit par l'entremise du prophète :
6 Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certainement pas la moins importante dans l'assemblée des gouverneurs de Juda ; car de toi sortira un dirigeant qui fera paître Israël, mon peuple.
7 Alors Hérode fit appeler en secret les mages et se fit préciser par eux l'époque de l'apparition de l'étoile.
8 Puis il les envoya à Bethléem en disant : Allez prendre des informations précises sur l'enfant ; quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que moi aussi je vienne me prosterner devant lui.
9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. Or l'étoile qu'ils avaient vue en Orient les précédait ; arrivée au-dessus du lieu où était l'enfant, elle s'arrêta.
10 A la vue de l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
11 Ils entrèrent dans la maison, virent l'enfant avec Marie, sa mère, et tombèrent à ses pieds pour se prosterner devant lui ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.   
12 Puis, divinement avertis en rêve de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

Vidéo du culte entier

Audio

Écouter la prédication (Télécharger au format MP3)

Écouter le culte entier (Télécharger au format MP3)

À Voir également