La parabole des talents

Matthieu 25:14-30

Culte du 7 mai 2023
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

 7 mai 2023
437ème jour de la guerre en Ukraine
« La parabole des talents »

Culte présidé par la pasteure Béatrice CLÉRO-MAZIRE
Avec Aurélien PETER, organiste suppléant, à l'orgue

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Liturgie

Prédication : Avons-nous du talent pour la parole vive  ?

               Drôle d’histoire que celle de ce maître qui confie des fortunes à ses esclaves. En effet, ce ne sont pas quelques pièces d’agent qu’il leur laisse en gestion, mais véritablement un trésor ! Un talent n’est pas une pièce de monnaie, mais un véritable lingot d’or, 26 à 36 kg d’or ! Vous imaginez ! En fait, c’est une valeur monétaire plus qu’une monnaie. C’est un étalon qui sert à mesurer les monnaies. On comprend mieux comment le troisième esclave a fait pour enterrer son talent : la chose est assez conséquente pour être enterrée puis retrouvée.
                Comment ce talent grec a pu donner le sens à notre substantif français : le talent ? Comment est-on passé de l’or dont on peut peser le poids réel à une chose aussi difficile à mesurer que ce qu’on appelle le talent ? Peut-être est-ce grâce à cette parabole qui met en scène trois situations aussi voisines que différentes. Un premier esclave prend cinq talents et le faisant valoir, il en obtient cinq ; le deuxième fait la même chose et en obtient autant que sa mise de départ : deux pour deux ;  et le troisième reste avec son talent, le même avant le départ du maître après son retour. Les deux premiers ont doublé ce qu’ils avaient reçu en gérance. Ils ont reçu en faisant valoir la somme de départ exactement la même somme en plus, pas plus pas moins : Cinq pour cinq et deux pour deux. Pour le troisième, c’est la même chose, mais il n’a rien fait valoir et il n’a rien obtenu. L’action de chacun a donné très proportionnellement au talent donné.  Ils ont reçu proportionnellement à ce qu’ils avaient reçu selon leur capacité, leur puissance, dit le texte grec.
 
               Dès le don du maître les jeux semblent faits. C’est comme si le maître savait à l’avance à qui il peut faire confiance pour faire fructifier son bien. A celui qui a, on donnera. C’est ainsi que le troisième, celui qui thésaurise, verra son talent redonné à celui qui a déjà reçu cinq fois plus à gérer, et qui a obtenu encore cinq talents de plus qu’au départ. Bref, on ne prête qu’aux riches.
                Alors comment ces trois esclaves ont-ils fait pour faire valoir ou non leurs talents ?  Le premier travaille avec ce trésor dès qu’il le reçoit. Le deuxième fait de même que le premier et double lui aussi le trésor. Et le troisième ne travaille pas avec ce talent, il l’enfouit. Et pourquoi ? Par peur. Et oui, il a peur de son maître et se dit que s’il agit avec le talent qu’on lui a confié, et que son entreprise n’est pas fructueuse, il sera châtié par le maître. Et il ne va même pas placer le talent à la banque, où le talent aurait encore pu prendre de la valeur grâce aux échanges des autres ; il l’enfouit dans la terre comme un objet mort.
                Ce qui est merveilleux avec l’Évangile de Matthieu, c’est qu’il n’a pas de complexe à parler d’argent. Après tout, cet Évangile n’est-il pas placé sous l’autorité symbolique du Matthieu que Jésus est venu chercher alors qu’il était assis au bureau des péagers ?

                Cette image de l’or et de la monnaie est extraordinaire pour nous faire réfléchir à une question qui concerne chacun et chacune de nous : la valeur de notre vie et ce que nous faisons des capacités que nous avons reçues. La position de cette parabole dans l’Évangile nous donne, en partie, sa signification. Elle se trouve après le discours sur le surgissement du règne du Fils de l’homme, mais avant la description que fait Jésus à ses disciples du jugement dernier. Par cette parabole, Jésus parle à ceux qui veulent le suivre d’un royaume qui est comme un homme qui part en voyage et laisse un trésor à chacun de ses serviteurs. Et ce maître ne doute pas de la valeur de ses serviteurs. Le problème de la valeur de nos vies est donc déplacé vers la question de ce que nous sommes prêts à vivre.
                Étrange objet de comparaison. Le royaume est comme un homme qui part et nous fait confiance pour gérer son trésor. On pourrait y voir une parabole des mérites. Une fable dans laquelle la reconnaissance du maître serait fonction du talent de chacun ajouté au talent légué en gérance. Et le royaume serait alors pour ceux qui savent y faire. Mais est-ce la rentabilité qui est ici ce qu’attend le maître ? Celui qui a gagné deux talents avec ses deux talents de départ est aussi reconnu que celui qui a gagné cinq talents avec les cinq reçus, donc, ce n’est pas une parabole qui hiérarchise les hommes selon leur habileté ou leurs mérites. Ce que  pointe cette histoire : c’est la peur du troisième esclave. Celui qui n’investit rien de ce qu’on lui a laissé. Celui qui ne pense qu’à son sort au jour où le maître reviendra. Celui-là ne prend aucun risque et ne pense qu’à sa sécurité. Il ne crée rien, il ne croit en rien, il n’a pas confiance en ce maître qui moissonne où il n’a pas semé. Il voit son maître comme un homme arbitraire et redoutable qui prend ce pour quoi il ne s’est pas investi lui-même. Comme si le maître ignorait tout de ce qui se joue dans l’audace et le travail de ses serviteurs. Alors, plein d’ironie, l’Évangile de Matthieu se moque et montre que même quand on en est là, il reste encore la banque qui rapporte de l’argent pour lequel on n’a eu aucune autre audace que le simple placement.

                La parabole des talents est-elle pour autant un discours moral sur le mérite ? Rien n’est moins sûr.
                Calvin s’insurge dans l’Institution de la Religion Chrétienne à propos de ceux parmi les théologiens qui lisent cette difficile parabole comme un traité de morale. Il écrit : « Qu’ont donc laissé au Christ, pour déployer sa puissance, ces misérables sophistes ! Ils disent que Christ a mérité pour nous la première grâce, c’est-à-dire la possibilité d’acquérir des mérites, mais que, maintenant, c’est à nous de ne pas négliger cette possibilité. Quelle imprudence de taille ! Qui aurait imaginé que ceux qui font profession d’être chrétiens auraient ainsi dépouillé Jésus-Christ de sa puissance pour quasiment la fouler aux pieds ? L’Écriture rend partout ce témoignage à Jésus-Christ que tous ceux qui croient en lui sont justifiés : or, ces « pestes » enseignent que nous ne recevons pas d’autres bienfaits de Christ que celui de nous avoir ouvert le chemin, la justification ! Oh ! S’ils pouvaient goûter le sens de ces mots : Celui qui a le Fils a la vie » (Jean 5:12) « Celui qui croit… est passé de la mort à la vie »  (Jean 5:24).

                Cette sainte colère de Calvin nous présente le risque d’une erreur facile à faire en lisant la parabole des talents, à savoir celle de retomber dans la justification par les œuvres. D’où l’importance de ne pas s’arrêter au mérite des deux premiers esclaves, mais de regarder à leur foi et à ce qu’elle produit, non pas un plus grand mérite de l’un par rapport à l’autre ; puisque leur capacité de départ est inégale, on ne peut donc pas comparer. Chacun a regardé à lui-même et a fait selon ce qu’il avait reçu pour créer dans l’espérance et la confiance de la richesse. Pas pour avoir plus, mais pour donner vie au patrimoine qui leur avait été confié. Pour exprimer leur confiance et faire vivre une richesse qui produira de la richesse. Le travail n’est pas ici une façon de gagner son ciel ou son royaume, mais d’accomplir sa vie et de révéler le royaume.
                La foi ici n’est donc pas le savoir de ce qu’est le maître, un miséricordieux ou un père fouettard, mais la foi est bien plutôt la confiance dans un maître qui croit en notre puissance créatrice.
                Pour mieux comprendre, relisons ensemble une autre fable, celle de Jean de La Fontaine : Le laboureur et ses enfants.

Travaillez, prenez de la peine :
C’est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût.
Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort Que le travail est un trésor.


                À la première lecture, on serait tenté de ne voir dans cette histoire que la morale du travail récompensé par un profit plus grand. On pourrait en déduire que plus on travaille, plus on obtient de richesse et de profit. Mais il y a plus : le vrai trésor est de découvrir dans le travail l’accomplissement d’une vie. Toute cette puissance mise en œuvre n’est due qu’à l’enseignement du père qui a su faire découvrir à ses enfants que, dans leur constance à croire sa parole et à suivre son enseignement, ils comprendraient la valeur de leur vie.
                Ainsi, c’est dans notre vie même, reçue sans mérite aucun, par pure grâce, avec des talents et des infirmités, des facilités et des misères, différents pour chacun que se trouve notre royaume et le salut de nos vies, à condition d’en faire une œuvre. À chaque talent reçu, la foi nous pousse à entreprendre, pas pour obtenir notre salut, comme une récompense, mais par reconnaissance du talent reçu et de la confiance qui nous est faite de nous confier nos vies dans la liberté. Dieu croit en nous assez pour partir en voyage et nous laisser son trésor spirituel. Le Christ aime assez ses disciples pour leur laisser son enseignement. Alors que ferons-nous de cette parole vive qui nous porte à croire que nous sommes dans la confiance de notre maître ?

                Dans le livre de l’Ecclésiaste il est écrit : « Jette ton pain à la surface de l’eau car avec le temps tu le retrouveras, donne une part à sept, et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. (…) Qui observe le vent ne sème pas, qui regarde les nuages ne moissonne pas. De même que tu ne sais pas comment le souffle ou les os se forment dans le ventre de la femme enceinte, de même tu ne connais pas l’œuvre de Dieu qui fait tout. Dès le matin sème ta semence, le soir ne repose pas ta main car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si l’un et l’autre sont également bon. » (Ecc. 11 : 1-6)
                La parabole des talents est, comme ce passage de l’Ecclésiaste, une invitation à vivre, complètement, sincèrement, en s’investissant dans la vie que nous recevons chaque jour, avec les talents qui nous sont confiés selon nos capacités. Car si nous enterrons le peu qui nous est confié, alors l’enseignement de Jésus Christ est mort et l’espérance du royaume qu’il est venu accomplir par sa vie est morte.
Le jugement de Dieu ne nous appartient pas, il nous est même recommandé de ne pas juger nos frères et sœurs. Comment pourrions-nous être juges de nos propres mérites ? Nous sommes donc libérés de ce poids de savoir comment faire pour plaire à Dieu. Peut-être parce qu’il nous aime le premier et que nous n’avons rien à gagner de ce côté-là, puisque tout cet amour est déjà reçu.
                La tâche qui nous revient est celle des esclaves fidèles qui ont reçu des talents pour créer leur vie sur cette terre. À nous de ne pas avoir peur, ce n’est pas une épreuve et nous n’avons rien à prouver. Mais ce qui nous est demandé, c’est d’exercer nos talents reçus par grâce et de faire vivre ainsi la Parole de Dieu sur cette terre, en étant nous-mêmes des Évangiles vivants, pleins d’espérance. Pour que chaque jour, dans chacune de nos vies, le royaume se révèle dans le labour de notre propre terre promise. 
AMEN.

Liturgie

Paroles des chants du dimanche 7 mai 2023

Psaume : Le Psautier Français n°138 « Que tout mon cœur soit dans mon chant », strophes 1 à 3

Strophe 1
Que tout mon cœur
soit dans mon chant ;
Qu’il soit brûlant
De tes louanges.
Je te rends grâce en ta maison ;
Je loue ton nom
Devant les anges.
Tu es venu pour exalter
La renommée
De ta parole.
J’adore ta fidélité
Et ta bonté
Qui me console.

Strophe 2
Tu me réponds dès que je crie ;
Tu élargis mon espérance.
Même les grands t’écouteront
Et béniront ta providence.
Ton saint amour, ô roi des cieux,
Veille en tous lieux sur toutes choses.
Dans ses projets tu suis des yeux
L’homme orgueilleux ; Tu en disposes.

Strophe 3
Ta paix, mon Dieu, dure à toujours ;
C’est ton amour qui me délivre.
Quand je suis le plus éprouvé
Ton bras levé me fait revivre.
Et quand je suis au désespoir,
C’est ton pouvoir qui me relève.
Ce qu’il t’a plu de commencer
Sans se lasser ta main l’achève.

Cantique : Louange et Prière n°222 « Que la moisson du monde est grande », Strophes 1 & 2

Strophe 1
Que la moisson du monde est grande !
Suscite, ô Dieu, des moissonneurs.
Que ton esprit sur eux descende ;
Bénis partout tes serviteurs,
Et que ton règle glorieux,
S'étende ainsi sous tous les cieux !

Strophe 2
Revêts de force leur faiblesse,
Et ceins leurs reins de vérité
Qu'un zèle ardent toujours les presse !
Remplis leur cœur de charité.
Et que ton règle glorieux,
S'étende ainsi sous tous les cieux !

Psaume : Psautier Français n°62B « En toi, mon Dieu, toi seulement », strophes 1, 3 & 5

Strophe 1
En toi, mon Dieu, toi seulement,
J’ai retrouvé l’apaisement
Car tu es seul ma délivrance
Et je m’appuie à ce rocher.
Je ne crains pas de trébucher,
Je fonde en lui mon assurance.

Strophe 2
Vont-ils longtemps sur moi peser
Ceux qui voudraient me renverser
Comme on renverse une clôture ?
Vous vous plaisez tous à mentir,
Et quand vous feignez de bénir,
C’est à nouveau une imposture.

Strophe 3
En toi, mon Dieu, est mon recours,
Tu es ma gloire et mon secours,
Tu affermis mon espérance.
Venez servir votre Seigneur,
Et devant lui ouvrez vos cœurs
Car il est seul notre défense.

Strophe 5
Dieu m'a parlé de sa grandeur,
Il m'a révélé sa splendeur,
Je veux proclamer sa puissance.
Il donnera au dernier jour,
A toute vie, à tout amour,
Son repos et sa récompense.

Paroles des répons du temps de Pâques sans Cène

Après la salutation
Répons : « O Seigneur ta fidélité » (Ps. 36, str. 1).

O Seigneur ta fidélité
remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts
Tes jugements sont plus profonds,
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race,
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi, ils trouveront,
Leur paix devant ta face.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3)

Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies,
Rassemble tous les membres
En un seul corps, unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde,
Selon ta volonté !

Après la prière de repentance
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.1)

Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère,
La mort le tenait gisant
Dans l‘étreinte de la terre ;
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.

Après l’annonce de la grâce
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2)

Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes la paix
Où toute autre paix se fonde,
Garde-nous dans ta clarté,
Ô Jésus ressuscité.

Après la confession de foi
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.3)

Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire.
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.

Après la bénédiction

Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5).

O Seigneur, tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans mainte délivrance.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance.
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence :
A toi qui fais notre bonheur,
A toi, grand Dieu, soient tout honneur,
Force et magnificence.

Lecture de la Bible

Évangile de Matthieu, chapitre 25, versets 14 à 30 [NBS]

La parabole des talents

14 Il en sera comme d'un homme qui, sur le point de partir en voyage, appela ses esclaves et leur confia ses biens.
15 Il donna cinq talents à l'un, deux à l'autre, et un au troisième, à chacun selon ses capacités, et il partit en voyage. Aussitôt
16 celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. 17 De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres.
18 Celui qui n'en avait reçu qu'un alla faire un trou dans la terre et cacha l'argent de son maître.
19 Longtemps après, le maître de ces esclaves arrive et leur fait rendre compte.
20 Celui qui avait reçu les cinq talents vint apporter cinq autres talents et dit : Maître, tu m'avais confié cinq talents ; en voici cinq autres que j'ai gagnés.
21 Son maître lui dit : C'est bien ! Tu es un bon esclave, digne de confiance ! Tu as été digne de confiance pour une petite affaire, je te confierai de grandes responsabilités ; entre dans la joie de ton maître.
22 Celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m'avais confié deux talents, en voici deux autres que j'ai gagnés.
23 Son maître lui dit : C'est bien ! Tu es un bon esclave, digne de confiance ! Tu as été digne de confiance pour une petite affaire, je te confierai de grandes responsabilités ; entre dans la joie de ton maître.
24 Celui qui n'avait reçu qu'un talent vint ensuite et dit : Maître, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes où tu n'as pas semé, et tu récoltes où tu n'as pas répandu ; 25 j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre : le voici ; prends ce qui est à toi.
26 Son maître lui répondit : Esclave mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé et que je récolte où je n'ai pas répandu ?
27 Alors tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon arrivée j'aurais récupéré ce qui est à moi avec un intérêt.
28 Enlevez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents.
29 Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a.
30 Et l'esclave inutile, chassez-le dans les ténèbres du dehors ; c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Vidéo du culte entier

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