Suivre le Christ pour trouver sa demeure

Jean 1:35-51

Culte du 9 mai 2021
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Provisoirement : culte entier

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 9 mai 2021
Baptême de Quentin et de Léon
« Suivre le Christ pour trouver sa demeure »


Culte par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Musique : David Cassan, organiste co-titulaire

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Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus, notre frère .

Accueil - Invocation
Eternel, nous sommes rassemblés ce matin dans cette église, permets que nous soyons aussi une communauté de prière et de joie autour de ceux qui vont recevoir le signe de ta grâce.
Que chacun ici soit compté au nombre des témoins de ton amour pour ce monde, et que notre foi fasse grandir notre amour du prochain.
Envoie ton Esprit Saint sur nous Seigneur.

Réunissons-nous dans la communion fraternelle avec le 1er chant du livret inséré au début du psautier.
Chant spontané [cliquer ici]

Louange
Voici le Dieu qui m'a sauvé ; je me sens en sécurité, je n'ai plus peur.
Car ma force et mon chant, c'est le Seigneur ; il est mon sauveur. »
Avec joie vous puiserez aux sources du salut. Ce jour-là, vous direz :
« Louez le Seigneur, dites bien haut qui est Dieu,
Annoncez aux autres peuples quels sont ses exploits,
Rappelez à tous quel grand nom est le sien.
Célébrez le Seigneur par vos chants, car il a fait de grandes choses.
Faites-les connaître dans le monde entier ! »
Population de Sion, manifeste ta joie, pousse des cris d'enthousiasme,
car il est grand, celui qui est au milieu de toi, le Dieu d'Israël qui est saint.
(Esaïe 12, 1-6)

Chantons notre louange :
Chant d'Assemblée : Psaume n°107 dans le Psautier Français, strophes 1, 2, 3, 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu lue par la marraine du petit baptisé.

Dans l’évangile selon Luc, Jésus a dit :
Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas ;
car c’est à leurs pareils qu’appartient le royaume de Dieu.
En vérité je vous le dis :
quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant n’y entrera pas.

Chant spontané [cliquer ici]

Quelques vers de poésie proposés offert par le parrain de Léon.
« Quand l’enfant était enfant il ne savait pas qu’il était enfant.
Quand l’enfant était enfant tout pour lui avait une âme
et toutes les âmes ne faisaient qu’une »
(Tiré du poème de Peter Handke : Chanson de l’enfance)

Prière

Nous nous présentons devant Dieu avec cette prière d’André Gide.
Seigneur, ce n’est pas parce que l’on m’a dit que vous étiez le Fils de Dieu que j’écoute votre parole ;
mais votre parole est belle au-dessus de toute parole humaine,
et c’est à cela que je reconnais que vous êtes le Fis de dieu.
Par quelle absurde modestie, par quelle humilité, quelle honte,
ai-je jusqu’à aujourd’hui différé d’écrire ce qui depuis tant d’années s’impatiente en moi ?... J’attendais toujours plus de sagesse, de lecture, de connaissance,
comme si la sagesse des hommes n’était pas folie devant Dieu.
Seigneur, je viens à vous comme un enfant ;
comme l’enfant que vous voulez que je devienne,
comme l’enfant que devient celui qui s’abandonne à vous.
Je résigne tout ce qui faisait mon orgueil et qui, près de vous, ferait ma honte.
J’écoute et vous soumets mon coeur.

Chant spontané [cliquer ici]

Annonce de la grâce
Quand Jésus fut baptisé par Jean, les cieux s’ouvrirent
et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
Et une voix retentit des cieux : Celui-ci est mon fils bien aimé, en lui j’ai mis ma joie. Cet amour de Dieu pour son Fils, en Jésus Christ est donné à tous.

Chant spontané [cliquer ici]

Accueil des baptisés.

Quentin, tu as demandé à recevoir le baptême. Avec tes proches , venez me rejoindre.
L’Eglise, aujourd’hui accueille ton souhait avec joie.
Quentin, veux-tu confesser ta foi devant cette assemblée ?

Confession de foi personnelle de Quentin Bourgault
Guidé par la foi, sans renoncer à la raison qu’elle éclaire et dépasse, je confesse que Dieu est. Il est au-delà de tout discours, de toute parole et de tonte pensée ; il est si loin, hors de tout temps, de tout lieu, de toute représentation où l’on voudrait l’enfermer. Il est si proche également, car lui nous connaît et nous aime d’un amour inconditionnel, malgré la faiblesse de notre amour pour lui. En Jésus-Christ, il s’est révélé à nous, par sa parole et par ses enseignements il nous enjoint à édifier un royaume hors de la haine, du fatalisme et de la peur qui gouvernent si souvent les rapports humains. Je n’ai pas vu les infirmes se lever, les aveugles voir et les lépreux guérir, au temps où notre frère et notre sauveur marchait dans la poussière de Judée. Mais je n’en ai pas besoin, car notre Dieu renouvelle ses grâces, et sans cesse il me relève de ma paralysie, il ôte de mes yeux le voile de l’inquiétude, il guérit mon âme de toutes ses afflictions. Et je sais que ce qu’il fait pour moi, il le fait pour beaucoup.
Je crois qu’il nous appelle à la liberté, pour que nous renversions les idoles qui nous asservissent, l’orgueil, le désir des richesses, la volonté de puissance. Contre l’esclavage de l’égoïsme enraciné dans la nature humaine, il nous appelle à dépasser cette nature, à chasser nos instincts les plus primaires, pour grandir dans l’amour impossible et l’espérance insensée d’une foi fragile, toujours menacée, mais qui nous fait marcher à la recherche du Bien, et nous interdit de nous asseoir au bord du chemin pour jouir de la fausse tranquillité de la bonne conscience.
Je crois que, parce que notre foi est souvent faible et vacillante, notre raison limitée, nous devons être humbles et, comme nous y appelle le deuxième commandement, ne pas penser que Dieu se limite aux représentations que nous avons de lui, et qu’il se limite à quelques dogmes figés par le temps, à un amoncellement de doctrines excluantes.
Je crois en Dieu et je lui rend grâce, pour tout ce qu’il est et pour tout ce qu’il fait, sans en connaître autre chose qu’une infime partie. A lui seul sont le règne, la puissance et la grâce, aux siècles des siècles.
Amen.

Chant spontané [cliquer ici]

Institution du baptême
Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Eglise :
« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit
et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Instruction
Chers Caroline et cher Kossi, vous avez souhaité que votre fils reçoive le baptême .
Quentin, tu as demandé le baptême.
L’un et autre, enfant et adulte,
vous allez être baptisés au nom du Père qui vous donne le souffle de vie.
Vous allez être baptisés au nom du Fils. Jésus-Christ, mort et ressuscité pour vous , et qui vous appelle à son service.
Vous allez être baptisés au nom du Saint-Esprit qui a fait naître en toi, Quentin, la foi, l’espérance et l’amour et qui, nous l’espérons de tout coeur fera de même pour le petit enfant qui est ici.
L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, mais, avec la Parole de Dieu,
cette eau devient l’eau du sacrement du baptême,
eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.
Chaque jour notre baptême nous rappelle que nous dépendons de Dieu seul
et qu’ensemble nous vivons de son amour.

Baptême de Léon
Caroline et Kossi, approchez-vous avec votre fille Zoé et les parrain et marraine de votre fils .
Quel prénom avez-vous choisi pour votre fils Léon.
Léon, je te baptise au nom du père, du Fils et du Saint Esprit.

Imposition des mains
Pour toi aussi Léon cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Voeux des parents de Léon
Léon, déjà deux ans que tu fais partie de notre vie et c’est un bonheur de te voir grandir aux côtés de ta grande sœur Zoé.
Par ce baptême, nous sommes heureux que tu fasses désormais partie de cette communauté dont notre famille partage les valeurs.
Ces valeurs chrétiennes te permettront de mieux comprendre et décoder le monde qui nous entoure.
Winter, Louis, vous qui êtes la marraine et le parrain de Léon, vous faites partie de notre vie depuis longtemps ;
nous espérons que vous continuerez à nous entourer et à accompagner Léon sur son chemin de vie avec toute votre affection et votre amour.

Baptême de Quentin
Quentin , veux-tu recevoir le baptême ? [...OUI...]
Quentin, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Imposition des mains
Pour toi aussi Quentin cette parole est vraie :
« Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique
afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Chant d'Assemblée : Cantique n°204 dans Louange et Prière, strophes 1 et 2 [cliquer ici]

Exhortation à l’assemblée
Frères et sœurs, voici Léon et Quentin
Par ce baptême, nous attestons qu’ils sont enfants de Dieu.
Ils sont ici chez eux, vous êtes leur famille spirituelle.
Vous leur accorderez, ainsi qu’à leurs proches, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne les retiendra dans la communauté chrétienne
mais si ils venaient à s’en séparer, vous affirmerez qu’ils peuvent toujours y retrouver leur place. Vous serez ainsi pour eux, des témoins de l’amour de Dieu.

Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour Léon et pour Quentin qui viennent de recevoir le signe de ta grâce.
Nous te prions pour elle et pour ses proches.
Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour.
AMEN

Chant d'Assemblée : Cantique n°190 dans Louange et Prière, strophes 1, 2, 3  [cliquer ici]

Prière
"[...] L'homme sera grugé des fruits de cette vie [...]
Tant qu'il croira qu'à la raison terrestre
La vérité finira bien par apparaître :
Aucune main mortelle ne lèvera son voile,
Nous ne pouvons que deviner, avoir une opinion.
Tu incarcères l'Esprit dans un mot retentissant,
Mais libre il continue d'avancer dans la tempête.
Aussi arrache-toi, âme noble, à l'illusion,
Et conserve la foi céleste !
Ce que nulle oreille n'entendit, ce que nul oeil ne vit,
Le Beau, le Vrai, existent bel et bien !
Ils ne sont pas dehors, où le fou les recherche,
Ils sont en toi, tu ne cesses jamais de les produire»
(Friedrich von Schiller)

Jeu d’orgue

PREDICATION : Suivre le Christ pour trouver sa demeure

Pour la première fois dans l’Évangile de Jean, la voix de Jésus retentit. L’homme de chair, le fils de Joseph, se fait Verbe. Et sa première parole est une question : « qui cherchez-vous ? »

Jésus suppose que les disciples cherchent un maître, un guide, le Messie tant attendu. Dans nos vies d’hommes et de femmes modernes, le qui cherchez-vous se résume trop souvent à ce moi, qu’il semble admis comme but de toute recherche intérieure. Revenir à un texte du christianisme primitif, nous oblige à penser à la figure du guide, qui montre un chemin, une méthode, un itinéraire initié par un autre que soi. Le moi n’est plus ici le but du chemin, mais le chemin travaillera, à coup sûr cette identité qui se cherche.

Que cherchons-nous tous dans nos vies spirituelles ? Vers quoi nos actes et nos désirs sont-ils tendus ? En a-t-on jamais fini de chercher sur ce chemin de vie que chacun emprunte avec plus ou moins de facilité ? Les deux premiers disciples répondront par une question qui dit tout de leur quête, dans une formule, à première vue anodine : « où demeures-tu ? »

Dans une théologie pascale d’un après mort, d’un après résurrection, Jean nous entraîne à la suite du Ressuscité. Il est l’absent infiniment présent qui est réponse à la question : « qui ? » et ne répond jamais à la question : « où ? » que par l’invitation à le suivre et à aller voir par soi-même .

Comme dans la longue tradition messianique, le Verbe de Dieu est celui qui est, « je suis celui qui est …qui sera », dit Dieu pour se présenter à Moïse. Jésus a trouvé son identité propre, celle qui ne se trouve qu’en Dieu. Radical décentrement de soi, qui libère de tout questionnement sur sa propre valeur, la foi lui offre une demeure. Car c’est par la foi que Jésus a accompli son oeuvre, c’est par la foi qu’il a subi jusqu’à l’injustice suprême, sans jamais trahir. C’est par la foi qu’il est resté en Dieu quand la survie même lui dictait de fuir pour sauver sa peau. Mais Jésus est venu, non pas sauver sa peau, mais celle des autres, la nôtre, celle de Simon, d’André, de Philippe, de Nathanaël et de tous ceux qui accepteraient de suivre cet homme devenu Agneau de Dieu pour un peuple nomade en attente de pouvoir demeurer enfin quelque part.

Paradoxalement, c’est un être absent au monde et qui, pourtant, l’emplit de sa présence que montre Jean le Baptiste quand il désigne Jésus à ses deux disciples qui jusque-là le suivaient, lui le prophète du Jourdain. « Voici l’Agneau de Dieu ». Image séculaire du serviteur souffrant, celui qui meurt pour que tous vivent d’une vie nouvelle. Pour que tous comprennent que la vie n’est vraiment la vie que lorsqu’elle est donnée. Jean le baptiste lui-même a trouvé celui qu’il cherchait. Il s’efface avec élégance devant celui qui incarne la Parole de Dieu et laisse partir ses disciples avec le Messie enfin trouvé. Il s’en expliquera plus loin, quand quelques-uns de ses disciples viendront se plaindre que Jésus se met lui aussi à baptiser. Et il leur répondra : « moi, je ne suis pas le Christ, mais c’est devant lui que je suis envoyé. Celui qui a la mariée, c’est le marié ; mais l’ami du marié qui se tient là et qui l’écoute éprouve une grande joie à entendre le marié ; cette joie, qui est la mienne, est donc complète. Il faut que lui croisse et que, moi, je diminue. » (Jn 3, 28-30)

Le baptême que donne Jésus, est autre que celui que donnait Jean. Le baptême du Verbe de Dieu, n’est pas une ablution rituelle pour laver les fautes une fois, deux fois, autant de fois que nécessaire. Le baptême du Christ, c’est celui qui libère une fois pour toutes, qui accueille l’homme inconditionnellement dans l’amour de Dieu, dans sa demeure éternelle.

Les disciples de Jean écoutaient la prédication de leur rabbi, et leur maître était digne de confiance ; mais Jean n’avait pas le pouvoir de donner cette grâce parfaite qui fait que l’homme peut être enfin délivré de ce qui l’empêchait de se donner complètement dans la foi. La prédication de Jean dénonçait les petits arrangements, qui flattent l’ego, les orgueils religieux qui servent les intérêts propres plutôt que la gloire de Dieu ; l’amour du prochain qui choisit le prochain ; tout ce qui fait que l’homme est homme et non pas Dieu.

Mais : « Voici l’agneau de Dieu ». Celui-ci prêche par sa vie et sa vie est donnée pour que les autres soient sauvés. Il n’attend rien en échange de ce qu’il donne, car ce qu’il donne n’est pas à lui, c’est la vie que Dieu lui a donnée. Jésus demeure ailleurs qu’en lui-même. Il demeure en sa foi dans une Parole de salut qui lui a été adressée à son baptême : « celui-ci est mon fils bien aimé » . Quand Jean le Baptiste demandait un changement radical par la volonté de chacun, Jésus, lui, offre ce qu’on ne peut trouver en soi. Il offre un chemin de rencontres et de découvertes. Il offre l’extériorité qui manque à chacun.

Jésus n’est que relation. Témoin qui passe de main en main. Il est récit de vie salutaire, confession de foi vivante, Verbe de Dieu offert aux hommes et qui se transmet dans le témoignage de foi de tous ses disciples. Il est ce qu’on trouve alors qu’on ne l’a pas cherché . Un évènement sur le chemin.

« Où demeures-tu ? »
Dans ces deux journées décrites par l’évangéliste, rien n’est dit de la demeure de Jésus. Et si le Fils de l’Homme n’a nulle part où reposer la tête, il a pourtant bien une demeure. Et pour la connaître, les disciples qui le suivent doivent venir à sa suite et voir par eux-mêmes. Ils doivent vivre l’évènement. Le voir, dans l’Évangile de Jean, c’est aussi le croire.

Que s’est-il passé quand les disciples ont suivi Jésus dans sa demeure, nous ne le savons pas, mais l’Évangile de Jean nous dit qu’ils demeurèrent ce jour-là avec lui, et que c’était la dixième heure. Compte énigmatique des heures. Moment propice, soir d’une journée d’accomplissement pour André et pour Simon qui, avec le ressuscité, changera d’identité et prendra, selon la tradition des communautés déjà existantes, le nom araméen de Céphas, le solide Pierre. Le lendemain, Philippe sera appelé par Jésus et appellera lui-même Nathanaël, le fidèle israélite, qui demeure à l’ombre du figuier, à l’ombre de la Torah et qui se demande bien ce qui peut sortir de bon de Galilée.

En deux journées, le groupe de disciples qu’on retrouvera à la fin de l’Évangile dans une pêche miraculeuse, est constitué. Tous témoignent de l’identité du Christ, et confessent leur foi dans leurs propres termes. En s’appropriant dans leur propre chemin la rencontre qu’ils ont vécue : André et Simon déclarent : « nous avons trouvé le Messie ». Philippe déclare que celui qu’annonçaient Moise et les prophètes, c’est Jésus le fils de Joseph et Nathanaël déclare : «  c’est toi qui est le Fils de Dieu ».

Pour tous ces hommes, Jésus a ouvert le ciel : « Amen, amen, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme ». Il ont vu Dieu par eux-mêmes dans le regard de Jésus.

Quand Jésus a regardé les deux disciples de Jean le suivre, il ne les a pas seulement vus, il les a contemplés dit l’Évangile de Jean (théaomai, en grec). Ce regard de Jésus est un regard de foi. Jésus croit en ces hommes qui le suivent. Et c’est ce regard croyant qui donnera à ces disciples la force de le suivre et d’être, eux aussi, témoins de l’amour de Dieu pour ce monde.

Nous avons baptisé deux garçons aujourd’hui, un tout-petit, qui ne peut pas encore déclarer sa foi, et un adulte, qui a trouvé sa demeure en marchant à la suite du fils de Joseph, cet homme qui s’appelait Jésus et qui ne commença a exister comme figure christique qu’après sa mort et sa résurrection. Le petit Léon découvrira ce chemin, conduit par la foi de ses parents, et Quentin a déjà déclaré sa foi en celui qu’il a reconnu comme sauveur, comme les disciples de l’Évangile de Jean. Mais pour les deux, le chemin reste ouvert.

Suivre un ressuscité, qu’est-ce que cela veut dire ? Se mettre en route et trouver sa demeure dans le mouvement même. Ce mouvement de recherche qui sans cesse demande : « Où demeures-tu ? » Les disciples, si faciles à entraîner sur ce chemin de foi, n’auront de cesse de demander, à chaque décision, à chaque tournant de cette aventure avec Jésus, et surtout, quand Jésus aura été cloué sur une croix et que tout semblera perdu, et que le tombeau sera vide et que le Christ enfin se fera connaître d’eux : « Où demeures-tu ? »

« Où demeures-tu en chacun de nous ? Comment guides-tu nos pas dans cette vie qui semble parfois vaine par son achèvement même ? »

C’est dans le don de leur vie à tous pour rendre témoignage à l’amour de Dieu que les disciples trouveront leur demeure. « Qui cherchaient-ils ? » Un guide, capable de les décentrer d’eux-mêmes par amour du prochain. Par cet amour gratuit et infini que le Christ avait pour eux en les contemplant quand ils ont pris la route.

Et si la demeure c’était le chemin lui-même ? Et si demeurer c’était rester fidèle jusqu’à ne plus craindre d’être déplacé ? Et si demeurer c’était pouvoir passer du ciel à la terre sans jamais se perdre ? Et si pour ne pas se perdre, il fallait se donner ? Sans compter, sans rien demander en échange, en étant juste dans la foi.

Croire, même sans preuve, même quand les tombeaux sont vides, que la route n’a pas de fin et que le Fils de Dieu se fait tuer et meurt comme le fils de Joseph.

Croire, parce que le fils de Joseph peut devenir le Verbe de Dieu, que loin des tombeaux vides il y a des pêches miraculeuses, que le seul regard d’un homme peut ouvrir le ciel.

Croire, parce que l’eau d’un baptême peut ouvrir un horizon de foi, parce que tout homme peut être Fils de Dieu, qu’il s’appelle Jésus, Philippe, Léon ou Quentin.

Croire. Là est la demeure du Christ. Dans cette espérance qui surpasse tous les doutes : ceux de Thomas, qui veut toucher des preuves, ceux de Pierre, qui renie son ami parce qu’il a peur, ceux de nous tous, quand nous ne croyons pas que nous sommes capables de suivre Jésus jusqu’au bout. Au-delà de ces doutes, il y a un regard posé sur nous tous, un regard qui fait grâce, un regard qui croit en nous, un regard ami, comme l’Évangile de Jean qualifie les disciples : « amis ».

C’est dans ce regard que nous pouvons demeurer. Demeurer dans le mouvement de la foi. C’est dans ce regard que Léon pourra grandir et prendre confiance dans sa capacité à être fidèle. C’est dans ce regard que Quentin trouvera l’éclat de la fraternité à laquelle il souhaite travailler. Allez à la suite du Christ et voyez par vous mêmes, où il demeure.

Demeurez dans le regard de Dieu mes frères et soeurs, et votre regard sera changé, et le monde, en lui, sera changé.
AMEN.


Jeu d’orgue

Chant d'Assemblée : Cantique n°298 dans Louange et Prière, strophes 1, 2, 3  [cliquer ici]

Annonces et Collecte
Musique

Cène

Préface
Louons Dieu :
Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t'adorer partout et à tout moment. Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ ton Fils Sa venue dans le monde a fait lever l'aube de ton règne d'amour. Humain parmi les humains, vivant jusqu'au bout ton pardon et ta paix, il nous a fait découvrir notre véritable humanité. Condamné au supplice de la croix, il s'est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir. Ressuscité, il est le messager d'un monde nouveau, d'où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront. C'est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles, avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons.

Chant spontané : Pare-toi pour cette fête 205

Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze.
Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.”
Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés.
Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”

Prière de communion et d’intercession
Père invités à ta Sainte cène, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection, et dans la confiance nous te présentons notre monde. Nous te prions pour tous ceux que tu nous mets en mémoire. Que ta volonté soit faite.

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse pas dans la tentation mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles.
Amen.

Invitation spéciale
Aujourd’hui, pour préserver la santé de chacun, nous ne pouvons partager avec toute l’assemblée le pain et le vin.
Aussi, pour que Samuel puissent vivre pleinement son baptême , nous avons décidé qu’il communierait aujourd’hui en communion spirituelle avec l’assemblée.
Pendant qu’il communiera avec nous de pain et de vin, nous invitons toute l’assemblée à communier en chantant le cantique de résurrection : A toi la gloire. Cantique n°150 dans le recueil Louange et Prière.

Fraction
Le pain que nous partageons est signe de la présence de Jésus, le Crucifié.
Le vin que nous partageons est le mémorial du sang du Christ, le Ressuscité.

Chant de l’assemblée : Cantique N°150 dans Louange et Prière, strophes 1, 2, 3 [cliquer ici]

Communion prière d’action de grâce
Père, nous te remercions pour ce repas .
Tu nous as rendus proches de toi.
Elargis l'espace de notre vie.
Donne-nous de cueillir, d’accueillir, de recueillir les êtres et les événements qui surviennent sur nos chemins.
Nous ne pouvons pas faire cela sans toi.
Accorde-nous, Seigneur, ta force et ton amour.

Bénédiction
Frères et soeurs,
allez annoncer l’Evangile dans ce monde,
allez proclamer la résurrection .
Recevons la bénédiction de Dieu
Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde.

Chant Spontané

Jeu d’orgue

Paroles des cantiques du dimanche 9 mai 2021

Psaume : Psautier Français n° 107 « Louez Dieu pour sa grâce », strophes 1, 2, 3 et 4

Strophe 1
Louez Dieu pour sa grâce, Célébrez son amour,
Qui jamais ne se lasse, qui demeure à toujours.
Vous qu’il a sauvés des mains de l’adversaire,
Vous qu’il a rassemblés des confins de la terre !

Strophe 2
Ils erraient solitaires dans le désert sans fin
Aveuglés de poussière, privés d’eau et de pain.
Vers toi ils ont crié, Seigneur, dans leur déroute ;
Tu les as délivrés, les guidant sur la route.
Strophe 3
Dans les prisons obscures, des hommes enchainés
Aux peines les plus dures étaient abandonnés.
Vers toi ils ont crié, Seigneur, dans leur misère ;
Tu les as délivrés des fers qui les enserrent.

Strophe 4
Au Seigneur rendez grâce, Au Dieu libérateur ;
Chacun de ses miracles émerveille nos cœurs.
Que tous les rachetés, les hommes qu’il fait vivre,
S’unissent pour chanter l’amour qui les délivre.

Cantique : Louange et Prière n° 204 « Seigneur dirige et sanctifie », strophes 1 et 2

Strophe 1
Seigneur, dirige et sanctifie
Toute la vie De ces enfants.
Que ta lumière, Sur leur carrière,
Brille en tout temps !
Que, sous ta garde et sous tes ailes,
Ils soient fidèles, Forts et constants !
Strophe 2
Soumets leur âme à l'Évangile,
Au joug facile, Plein de douceur ;
Fais-leur entendre L'appel si tendre
De leur Sauveur ;
Que, pour répondre à sa promesse,
Ils aient sans cesse Le même cœur !

Cantique : Louange et Prière n° 190 « Roi des anges » Strophes 1, 2 et 3

Strophe 1
Roi des anges, nos louanges
Montent elles jusqu’à toi,
Et toi même, Dieu suprême,
Descends tu jusques à moi ?
O mystère, ô mystère,
Insondable sans la foi !

Strophe 2
Tendre Père ! ma prière
Irait elle jusqu’à toi,
Si toi même, Dieu suprême,
Ne descendais jusqu’à moi ?
O mystère, ô mystère,
Adorable pour ma foi !

Strophe 3
De l’abîme, vers la cime,
Vers le trône de mon Roi,
Ma prière, ô mon Père,
S’élève jusques à toi. 
O Dieu tendre, daigne entendre
La requête de ma foi !

Strophe 4
C’est toi même, Dieu suprême,
Toi que je demande à toi. 
Ta présence, ton absence,
C’est vie ou c’est mort pour moi. 
Que ta grâce en moi fasse
A jamais régner mon Roi !

Cantique : Louange et Prière n°298 « Que ne puis-je, ô mon Dieu ! » Strophes 1, 2 et 3

Strophe 1
Que ne puis-je, ô mon Dieu, Dieu de ma délivrance,
Remplir de ta louange et la terre et les cieux,
Les prendre pour témoins de ma reconnaissance.
Et dire au monde entier combien je suis heureux.

Strophe 2
Heureux quand je t'écoute, et que cette Parole
Qui dit : «Soit la lumière !» et la lumière fut,
S'abaisse jusqu'à moi, m'instruit et me console,
Et me dit : «C'est ici le chemin du salut.»

Strophe 3
Heureux quand je te parle, et que de ma poussière,
Je fais monter vers Toi mon hommage ou mon vœu,
Avec la liberté d'un fils devant son père,
Et le saint tremblement d'un pécheur devant Dieu.

Strophe 4
Heureux toujours heureux ! J'ai le Dieu fort pour Père,
Pour frère, Jésus-Christ, pour conseil, l'Esprit-Saint :
Que peut ôter l'enfer, que peut donner la terre
À qui jouit du ciel et du Dieu trois fois Saint ?

Cantique : Louange et Prière n°150 « A toi la gloire », Strophes 1, 2 et 3

Strophe 1
A toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.
Brillant de lumière, L’ange est descendu ;
Il roule la pierre Du tombeau vaincu.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Strophe 2
Vois-le paraître : C’est lui, c’est Jésus,
Ton Sauveur, ton Maître ; Oh ! ne doute plus !
Sois dans l’allégresse, Peuple du Seigneur,
Et redis sans cesse Que Christ est vainqueur.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Strophe 3
Craindrais-je encore ? Il vit à jamais,
Celui que j’adore, Le prince de paix.
Il est ma victoire, Mon puissant soutien,
Ma vie et ma gloire : Non, je ne crains rien.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Paroles des répons du temps de Pâques

Après la salutation
Répons : « Ô Seigneur, ta fidélité » (Ps. 36, str.1).

Ô Seigneur, ta fidélité
Remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts,
Tes jugements sont plus profonds
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant,
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race ;
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi ils trouveront
Leur paix devant ta face.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3)

Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies;
Rassemble tous tes membres,
En un seul corps unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde
Selon ta volonté !

Après la prière de repentance
Répons : «Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.1).

Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère.
La mort le tenait gisant
Dans l’étreinte de la terre.
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.

Après l’annonce de la grâce
Répons : «Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2).

Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes ta paix
Où toute autre paix se fonde.
Garde-nous dans ta clarté,
O Jésus ressuscité.

Après la confession de foi 
Répons : «Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.3).

Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.

Après la bénédiction
Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5).

O Seigneur, tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans mainte délivrance.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance.
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence :
A toi qui fais notre bonheur,
A toi, grand Dieu, soient tout honneur,
Force et magnificence.

Lecture de la Bible

Evangile de Jean, chapitre 1, versets 35 à 51 (traduction NBS)

Le lendemain, Jean était de nouveau là, avec deux de ses disciples ; il regarda Jésus qui passait et dit : Voici l'agneau de Dieu. Les deux disciples entendirent ces paroles et suivirent Jésus. Jésus se retourna, vit qu'ils le suivaient et leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui dirent : Rabbi — ce qui se traduit : Maître — où demeures-tu ? Il leur dit : Venez et vous verrez. Ils vinrent et virent où il demeurait ; ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là. C'était environ la dixième heure. André, frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d'abord son propre frère, Simon, et il lui dit : Nous avons trouvé le Messie — ce qui se traduit : le Christ. Il le conduisit vers Jésus. Jésus le regarda et dit : Toi, tu es Simon, fils de Jean ; eh bien, tu seras appelé Céphas — ce qui se traduit : Pierre. Le lendemain, il voulut se rendre en Galilée, et il trouve Philippe. Jésus lui dit : Suis-moi. Philippe était de Bethsaïda, la ville d'André et de Pierre. Philippe trouve Nathanaël et lui dit : Celui au sujet duquel ont écrit Moïse, dans la Loi, et les prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Nathanaël lui dit : Quelque chose de bon peut-il venir de Nazareth ? Philippe lui dit : Viens voir. Jésus vit Nathanaël venir à lui, et il dit de lui : Voici un véritable Israélite, en qui il n'y a pas de ruse. Nathanaël lui dit : D'où me connais-tu ? Jésus lui répondit : Avant que Philippe t'appelle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. Nathanaël reprit : Rabbi, c'est toi qui es le Fils de Dieu, c'est toi qui es le roi d'Israël. Jésus lui répondit : Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois ? Tu verras des choses plus grandes encore ! Et il lui dit : Amen, amen, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l'homme.

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