Jonas, l'apprenti du Dieu clément

Jonas 4:1-11

Culte du 2 octobre 2022
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

2 octobre 2022
221ème jour de la guerre en Ukraine
« Jonas, l'apprenti du Dieu clément »

Culte présidé par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Baptême de Lucien
A l'orgue : Aurélien Peter, organiste suppléant

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Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus, notre frère . Don de l’esprit par les enfants de l’éducation biblique

Accueil

Louange à Dieu :
Psaume 103
 De David.
Mon âme, bénis l'Éternel !
Que tout en moi (bénisse) son saint nom !
Mon âme, bénis l'Éternel,
Et n'oublie aucun de ses bienfaits !
C'est lui qui pardonne toutes tes fautes,
Qui guérit toutes tes maladies,
Qui rachète ta vie du gouffre,
Qui te couronne de bienveillance et de compassion,
Qui rassasie de biens ta vieillesse,
Qui te fait rajeunir comme l'aigle.
L'Éternel fait justice,
Il fait droit à tous les opprimés.
Il a fait connaître ses voies à Moïse
Ses hauts faits aux fils d'Israël.
L'Éternel est compatissant et il fait grâce,
Il est lent à la colère et riche en bienveillance ;
Il ne conteste pas sans cesse,
Il ne garde pas (sa colère) à toujours ;
Il ne nous traite pas selon nos péchés
Et ne nous rétribue pas selon nos fautes.
Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant sa bienveillance est efficace pour ceux qui le craignent ;
Autant l'orient est éloigné de l'occident,
Autant il éloigne de nous nos offenses.
Comme un père a compassion de ses fils,
L'Éternel a compassion de ceux qui le craignent.
Car il sait de quoi nous sommes formés,
Il se souvient que nous sommes poussière.
L'homme ! ses jours sont comme l'herbe,
Il fleurit comme la fleur des champs.
Lorsqu'un vent passe sur elle, elle n'est plus,
Et le lieu qu'elle occupait ne la reconnaît plus.
Mais la bienveillance de l'Éternel (dure) d'éternité en éternité pour ceux qui le craignent,
(…)
Mon âme, bénis l'Éternel !

Psaume : Psautier Français n°84 « Dans ta maison je suis heureux », strophes 1 à 3 [cliquer ici]
 
Volonté de Dieu          
Dans le prophète Joël, l’Éternel dit : Je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Dans ces jours-là, je répandrai mon esprit.
[Joël chapitre 2, versets 28 et 29]

Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1) [cliquer ici]

Repentance
Nous partageons une prière attribuée à un soldat durant la guerre de Sécession.

Je demandais la force, afin de pouvoir accomplir ma tâche; je reçus la faiblesse, afin d’apprendre à obéir. Je demandais la santé, afin de faire des choses plus grandes ; je reçus l’infirmité, afin de faire des choses meilleures.
Je demandais la richesse, afin d’être heureux ; je reçus la pauvreté, afin d’être sage.
Je demandais la puissance, afin d’avoir la louange des hommes ; je reçus l’impuissance, afin de sentir le besoin de Dieu.
Je demandais toutes choses, afin de jouir de la vie ; je reçus la vie, afin de jouir de toutes choses.
Je ne reçus rien de ce que je demandais, mais tout ce que j’espérais.
Presque malgré moi, la prière de mon coeur a été exaucée. Je suis béni plus que tous les hommes.
AMEN.

Annonce de la grâce
Quand Jésus fut baptisé par Jean, les cieux s’ouvrirent et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et une voix retentit des cieux : Celui-ci est mon fils bien aimé, en lui j’ai mis ma joie.  Cet amour de Dieu en Jésus Christ est donné à tous.

Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2) [ciiquer ici]
 
Accueil des parents de Lucien.
Jessica et Thomas, vous avez demandé le baptême pour votre fils, Avec les parrains et marraines venez me rejoindre. L’Eglise, aujourd’hui accueille ton souhait avec joie.

Institution du baptême
Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Eglise :
« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».
 
Instruction
Jessica et Thomas :
Votre enfant va être baptisé au nom du Père qui lui donne le souffle de vie.
Il va être baptisé au nom du Fils.
Jésus-Christ, mort et ressuscité pour lui , et qui l’appelle à son service.
Il va être baptisé au nom du Saint-Esprit qui fera naître en lui ( nous le souhaitons) la foi, l’espérance et l’amour.
L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.
Chaque jour notre baptême nous rappelle que qu’ensemble nous vivons de son amour.
 
Baptême de Lucien

Imposition des mains
Lucien, pour toi aussi Irène cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Témoignage des parents

Exhortation à l’assemblée
Frères et sœurs, voici Lucien
Par ce baptême, nous attestons qu’il est enfant de Dieu.
Il est ici chez lui, vous êtes sa famille spirituelle.
Vous lui accorderez, ainsi qu’à ses proches, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne le retiendra dans la communauté chrétienne mais si il venait à s’en séparer, vous affirmerez qu’il peut toujours y retrouver sa place. Vous serez ainsi pour lui, des témoins de l’amour de Dieu.
 
Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour Lucien qui vient de recevoir le signe de ta grâce. Nous te prions pour lui et pour ses proches. Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour. AMEN

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2 [cliquer ici]

Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.

Lecture de la Bible : Livre de Jonas, chapitre 4 [cliquer ici]

Musique (Piano)

Prédication : Jonas, l'apprenti du Dieu clément

            Jonas est « déçu en bien » comme on le dirait à Genève. Mais Jonas le prend très mal ! Il a traversé les mers et est allé à Ninive contre son gré. Pour obéir à son Dieu et faire le prophète, il s’est même retrouvé dans le ventre d’un grand poisson. Et pourtant, maintenant, il veut mourir.
            Son monde était jusqu’alors très simple : la grande ville de Ninive représentait le mal, le paganisme, et tous ceux qui vivaient là étaient par définition mauvais.
            Alors, dans sa théologie facile, Dieu devait être intraitable avec les gens de Ninive : il aurait dû les punir.
            Pourquoi était-il plus facile, pour Jonas, de croire au Père fouettard qu’au Père compatissant ?
Peut-être parce qu’il se retrouve ainsi du bon côté, dans le camp des bons.
            Le livre de Jonas est dans la mémoire de beaucoup d’enfants qui ont fréquenté les écoles bibliques réformées. Dans la culture générale, Jonas est celui qui fut avalé par le grand poisson et vomi sur le rivage. Il est une sorte d’aventurier qui fascine par son entêtement à résister à la volonté de Dieu. Mais Jonas est aussi un symbole que Jésus, dans le deuxième Testament, cite pour parler du Messie : « En effet, de même que Jonas a passé trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, ainsi le Fils de l'homme passera trois jours et trois nuits au cœur de la terre. » [Matthieu 12, 40]. Mais, là aussi, on en fait un signe agréable sans tenir compte de la portée d’un tel signe. Le raccourci qui vise à faire de Jonas la préfiguration de Jésus le ressuscité, parce qu’il a passé trois jours dans le poisson avant de renaître à la vie, fait oublier la signification première du signe de Jonas : la véritable conversion des gens de Ninive.

            Car Jésus, dans l’évangile de Matthieu continue son propos en disant : « Les hommes de Ninive se lèveront, lors du jugement, avec cette génération, et ils la condamneront, parce qu’ils ont changé radicalement à la proclamation de Jonas, et pourtant il y a ici plus que Jonas. » Ce sont les méchants du début, ceux qui semblaient irrécupérables, qui viendront juger ceux qui se croyaient du bon côté, du côté des fidèles d’un Dieu gentil avec les gentils et impitoyable avec les méchants infidèles. Ils sont légitimes à juger ce qui est juste ou non par leur foi seule. Ceci remet en question la notion même d’orthodoxie, car même en ne connaissant pas le Dieu d’Israël, les Ninivites se sont convertis non pas à un contenu religieux, mais ils se sont convertis à la paix et à la fraternité avec les peuples voisins. Ils sont revenus de leur violence, et cela suffit à en faire des fidèles de Dieu.
            Déjà Jonas ne le comprend pas. Mais plus tard, quand Jésus en fait un signe pour ceux qui se croient à l’abri de tout reproche parce qu’ils sont dans la religion officielle, le symbole ne semble pas pouvoir être compris. Les chrétiens préfèreront dire de Jonas qu’il est une figure de Jésus plutôt que de s’atteler à annoncer ce que cela implique.
 

            Le simplisme en religion n’est pas rare, et il est souvent plus facile de plaquer les images que nous nous faisons de Dieu sur les écrits bibliques que de chercher à prendre en compte toute la complexité qui s’y trouve. C’est vrai en religion comme dans d’autres secteurs de notre vie où la simplification est plus confortable que la complexité des problèmes.
            Ne pas comprendre l’histoire de Jonas dans toute sa complexité ne paraît pas si grave : après tout c’est un joli conte pour les enfants. Mais c’est justement parce que c’est un conte que nous racontons à nos enfants que l’affaire devient sérieuse.

            Ce matin, nous avons baptisé un petit garçon qui deviendra grand et qui raisonnera pour lui-même et pour les autres dans notre société. Il sera responsable de sa vie, mais aussi de celles d’autres personnes autour de lui. Sa façon de réfléchir et de se comporter sera donc plus que lui-même ; elle sera ce qui transforme le monde autour de lui. On pourrait se dire que son baptême et l’entrée dans une communauté religieuse particulière ne seront que des détails dans sa vie d’adulte et que la vraie éducation est celle qui lui sera donnée à l’école. Mais ce que la théologie véhicule dans notre culture est plus qu’un détail ; c’est souvent là que se joue le positionnement éthique et moral d’un individu. Qu’il en soit conscient ou non.
            Des générations de petits chrétiens ont appris que Dieu était un Dieu qui punit, qui aime qu’on lui obéisse et qui n’aime pas les rebelles.
Cette image est bien commode pour exercer une autorité sur les consciences, car au bout du compte, ce sont bien nos institutions ecclésiales, sociales ou politiques qui exercent cette autorité et le font au nom d’une morale ou d’une vision du monde qui utilise la transcendance de Dieu pour en faire une puissance sur les humains.
            Enseigner à des enfants que Dieu est omnipotent et omniscient, qu'il est tout-puissant et qu’il voit tout, sait tout et qu'il nous surveille, c’est préparer le jour où il n’existera plus. C’est priver nos enfants de sa présence dans les moments les plus importants de leur vie d’adultes ; en effet, qui se tournerait avec confiance vers une figure qui fait peur et qui contraint ? Qui mettrait sa foi en un Dieu binaire qui bénit ou punit définitivement ?
            Qui croirait, alors qu’il est devenu adulte, en un Dieu tout-puissant, alors qu’il n’intervient pas pour arrêter ce qui fait souffrir l’homme ?  C’est bien au moment même où le mal fait souffrir que la foi acquise dans l’enfance s’évanouit, tant est grande la contradiction entre l’image de Dieu véhiculée dans l’enfance et la réalité de la vie.
           
            Pourtant, l’histoire de Jonas, nous raconte tout autre chose à propos d’un Dieu que le texte lui-même semble chercher à découvrir.
            Jonas est prophète, mais il l’est malgré lui et il se débat pour ne pas aller là où la violence de Ninive lui fait peur. Jonas est alors pleinement humain, avec ses craintes, ses dissimulations et ses stratégies pour échapper à ce qu’en conscience il doit faire.
            D’ailleurs, pourquoi doit-il aller à Ninive ? Peut-être pour aller précisément vers ceux qu’il ignore, franchir la barrière de la peur et aller vers les autres en les découvrant humains comme lui, apeurés comme lui et capables comme lui de revenir sur eux-mêmes.
            Jonas porte en son nom le but de son voyage et la vocation de sa propre vie : Jonas, יוֹנָה, yoná est le nom pour dire colombe en hébreu. Et si nos raccourcis culturels nous mettent immédiatement la colombe de la paix à l’esprit, là aussi il ne faudrait pas oublier la fonction première de cet oiseau qui lui a donné son statut de symbole. La colombe porte des messages et elle est embarquée sur les navires pour être lâchée afin d’aller voir si la côte est encore loin.
            Jonas, comme cette colombe, est envoyé par Dieu pour porter son message à ceux qui sont loin de lui. Il est aussi cette colombe qui permet à la parole de Dieu de se savoir reçue ou non par ceux vers qui elle devait aller.
            L’histoire de Jonas est, par bien des côtés, un conte philosophique où c’est davantage la place de Dieu plutôt que l’obéissance de Jonas qui est repensée.
            Car Jonas est celui qui ne comprend pas et qui apprend, parfois dans l’adversité, la foi de Dieu en lui. A aucun moment de son aventure, Jonas n’est seul. Dieu veille sans cesse sur lui et le relève dans ses difficultés.
            Jonas n’est pas un personnage de conte pour enfant, puisqu’il veut mourir : qui raconterait des histoires aussi désespérées à des petits ? Il est excessif et parle de mort au moment même où sa mission a réussi. Le ricin, plante hautement toxique, rappelle ce poison qui s’insinue dans la foi et cette tentation d’utiliser Dieu par les images d’autorité que nous nous en faisons.
            Jonas voulait qu’ils payent, tous ces Ninivites qui avaient terrorisés les siens. Il ne voulait pas qu’ils soient comme lui des humains à la recherche de leur chemin ; il ne voulait pas qu’ils soient capables de conversion, d’autocritique et de repentir. Et dans la déception de Jonas, il y a toutes ses propres erreurs, tous ses jugements hâtifs, toute son incapacité à comprendre l’autre comme un autre lui-même.
           
            Alors Dieu use de pédagogie, et, dans la détresse de Jonas de se voir si loin de ses certitudes, Dieu plante un ricin, à la fois bienfaisant par son ombre et image de la toxicité de l’a priori sur l’autre, sur soi, sur Dieu.
            Quand le ricin meurt, le soleil frappe la tête de Jonas, il sait alors que, lui, le prophète de Dieu, est sous le même soleil que les Ninivites, et qu’il n’est pas épargné quand le soleil cuisant le touche. Il participe de la même humanité et de la même fragilité que les Ninivites. Ce pourrait-il que les Ninivites soient aimables ?
            Jonas a appris en portant le message de son Dieu ; il aurait bien aimé qu’il en soit autrement et que son Dieu soit tel qu’il le voyait lui. Mais ce qu’il a reçu dans sa mission, c’est la rencontre avec les autres que Dieu met sur sa route. C’est la fraternité humaine, si difficile à comprendre et à vivre.
            Dieu ne s’est pas laissé enfermer dans le rôle du Père fouettard ; il a échappé à l’image que Jonas voulait faire de lui et c’est sa clémence qui a le dernier mot. Clémence envers les humains, envers les animaux aussi, envers tout ce qui vit : « Toi, tu as pitié du ricin qui ne t'a coûté aucune peine et que tu n'as pas fait grandir, qui est né en une nuit et qui a disparu en une nuit. Et moi, je n'aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, où il y a plus de cent vingt mille humains qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des bêtes en grand nombre ! »
            Accueillir un enfant dans une communauté religieuse, nous oblige, frères et sœurs. Nous sommes comme Jonas porteurs d’un message à transmettre ; ce message n’est pas la foi elle-même, mais la parole d’un Dieu tel qu’il nous a parlé. Le signe de Jonas nous rappelle que la vie est comme un chemin où il est difficile de se repérer et que, souvent, nous non plus, nous se savons pas distinguer notre droite de notre gauche. Alors, pour nos enfants, soyons porteurs de cette clémence de Dieu sur la vie. Dieu n’est pas notre juge, il est notre guide.
 
                                                           AMEN.

Musique (Piano) : Jean Sébastien BACH, Variation Goldberg (extrait)
 
Cantique : Louange et Prière n°297 « O Dieu des grâces éternelles », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Offrande
Musique : Franz SCHUBERT, Op 94 D780, n°3.
 
Prière d’intercession
 
Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Bénédiction

Musique (Orgue)
Sortie

Paroles des chants du dimanche 2 octobre 2022

Psaume : Psautier Français n°84 « Dans ta maison je suis heureux », strophes 1 à 3.

Strophe 1
Dans ta maison je suis heureux,
Elle est le désir de mes yeux,
Ici, je cherche ta présence
Longtemps mon cœur t’a réclamé,
Sa joie est de te retrouver,
Il crie à toi, plein d’espérance.
Ainsi revient en la saison
Le passereau vers la maison.

Strophe 2
Heureux qui grave dans son cœur
Le chemin qui mène au Seigneur,
Le chemin de l’humble service.
Pour lui la source jaillira,
Et l’eau du ciel l’arrosera,
Dans la vallée la plus aride.
Dieu guidera jusqu’à la fin,
Au long des jours, le pèlerin.

Strophe 3
Seigneur, qui règne dans les cieux
Et nous écoutes dans ce lieu,
Exauce-nous, sois notre garde.
A toi nos cœurs ne cachent rien ;
Quand tu regardes vers les tiens,
A ton Messie d’abord regarde :
Vois son visage couronné,
Vers lui notre espoir est tourné.

Strophe 4
Qui veut sur ton bras s’appuyer,
A pour soleil, pour bouclier,
Le rayonnement de ta grâce.
Le dernier de tes serviteurs
Enfin découvre son bonheur
A se tenir devant ta face.
Dans ta maison, un jour vaut mieux
Que mille jours en d’autres lieux.

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2

Mélodie Georg Friedrich Haendel 1746, paroles de Jules Aeschimann 1861
Écouter l'enregistrement en cliquant ici

Strophe 1
Seigneur, dirige et sanctifie
Toute la vie
De ces enfants.
Que ta lumière
Sur leur carrière
Brille en tout temps !
Que, sous ta garde et sous tes ailes,
Ils soient fidèles,
Forts et constants !

Strophe 2
Soumets leur âme à l’Évangile,
Au joug facile,
Plein de douceur.
Fais-leur entendre
L’appel si tendre
De leur Sauveur.
Que, pour répondre à sa promesse,
Ils aient sans cesse
Le même cœur !

Cantique : Louange et Prière n°297 « O Dieu des grâces éternelles », Strophes 1 à 3

1 - O Dieu des grâces éternelles !
Le temps est proche où ton amour
Fera toutes choses nouvelles,
Prépare-nous pour ce grand jour.
Au vrai bonheur tu nous appelles,
O Dieu des grâces éternelles !

2 - Auprès des sources de la vie,
Jésus fait paitre ses troupeaux,
Du berger la voix est suivie,
Par les brebis et les agneaux ;
Allons à lui nous qu’il convie,
Auprès des sources de la vie.

3 - Celui-là vit, ô Dieu ! qui t'aime,
Car ne pas t'aimer, c'est la mort ;
Il vit, et son heure suprême
Est sa paisible entrée au port.
Puisqu'en aimant tu vis toi-même,
Celui-là vit, ô Dieu ! qui t'aime.

4 - La foi doit se changer en vue,
Une autre aurore suit le soir :
Ainsi la grâce est attendue,
Ainsi la gloire est notre espoir.
Regardons plus haut que la nue,
Et que la foi se change en vue !

Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi 
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Après la bénédiction

Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Livre de Jonas, chapitre 4 [Nouvelle Bible Segond]

Jonas et la compassion divine

Cela fut très mal pris par Jonas, qui se fâcha.
Il pria le SEIGNEUR en disant : S'il te plaît, SEIGNEUR, n'est-ce pas ce que je disais quand j'étais encore dans mon pays ? C'est pourquoi j'ai préféré fuir à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu clément et compatissant, patient et grand par la fidélité, qui renonces au mal.
3  Maintenant, SEIGNEUR, prends-moi la vie, je t'en prie, car mieux vaut pour moi mourir que vivre.
Le SEIGNEUR répondit : Fais-tu bien de te fâcher ?
Jonas sortit de la ville et s'assit à l'est de la ville. Là il se fit une hutte et s'assit dessous, à l'ombre, afin de voir ce qui arriverait dans la ville.
Le SEIGNEUR Dieu fit intervenir un ricin, qui s'éleva au-dessus de Jonas, pour donner de l'ombre sur sa tête et le délivrer de son mal. Jonas éprouva une grande joie à cause de ce ricin.
Mais le lendemain, quand parut l'aurore, Dieu fit intervenir un ver qui s'attaqua au ricin, et le ricin se dessécha.
Au lever du soleil, Dieu fit intervenir un vent d'est étouffant, et le soleil frappa la tête de Jonas : il tomba en défaillance. Il demanda à mourir, en disant : Mieux vaut pour moi mourir que vivre.
Dieu dit à Jonas : Fais-tu bien de te fâcher à cause du ricin ? Il répondit : Je fais bien de me fâcher au point de demander la mort.
10  Le SEIGNEUR dit : Toi, tu as pitié du ricin qui ne t'a coûté aucune peine et que tu n'as pas fait grandir, qui est né en une nuit et qui a disparu en une nuit.
11  Et moi, je n'aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, où il y a plus de cent vingt mille humains qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des bêtes en grand nombre !


Vidéo du culte entier

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