Enracinés dans la foi

Matthieu 1:18-25

Culte du 25 décembre 2021
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre
Culte de Noël

Samedi 25 décembre 2021
« Enracinés dans la foi »

Culte présidé par la Pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
A l'orgue David Cassan, organiste co-titulaire

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Orgue

Salutation
Amis, Frères et sœurs, la grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus, le Christ, son fils, notre Sauveur et notre frère.

Accueil 
Bienvenue à tous et à toutes, présents, absents relayés par les réseaux sociaux ou le biais d’internet
A Bethléem c’est le temps de Noël, le temps de la Nativité de notre seigneur Jésus-Christ.
Jésus, c’est Dieu fait homme, disons-nous mais qu’est-ce que cela veut dire au juste ?
Jésus fut l’un d’entre nous, au sens le plus fort du terme.
Pétri de chair et de sang, de larmes et de sueur, né d’une femme, le plus naturellement du monde, avec dans sa famille, des gens de toutes sortes, comme dans toutes les familles du monde ;
Des gens bien,
Des gens moins bien,
Des gens pas bien du tout,
Des hommes au comportement parfois étrange,
Des femmes totalement surprenantes.
Son histoire, à lui, Jésus, rejoint notre histoire, qui est faite pour nous aussi, de tous ceux et de toutes celles qui nous ont précédés, du même sang que nous, pétris de passions, de haine et d’amour.
Son histoire, à lui, Jésus, rencontre notre propre histoire et sa venue a bouleversé l’ordre des choses.
Depuis que Jésus est venu, nous ne voyons plus Dieu pareil.
A Noël, en Jésus, Dieu se rapproche de l’être humain, et l’être humain est tout près de Dieu. Les distances sont abolies.

Répons : Réjouissons-nous au Seigneur
Réjouissons-nous au Seigneur
Égayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.

Louange 
Béni sois-tu, Dieu de toutes les surprises, car tu viens là où nous ne t’attendons pas !
Béni sois-tu, Dieu d’improviste, qui aujourd’hui, s’approche de nous, à Noël, par la naissance d’un enfant !
Béni sois-tu, Dieu de discrétion, qui manifeste ta présence aussi légèrement que le souffle ténu du vent !
Béni sois-tu, Dieu de compassion, qui fréquente les lieux de souffrance, sans te dérober à elle.
Béni sois-tu, Dieu de pauvreté, qui commence sa vie dans une mangeoire,
Béni sois-tu Dieu d’humanité, qui prends corps et esprit d’homme, pour donner au monde ton amour qui sauve.
Oui, béni sois-tu, Dieu de toutes les surprises ! Tu es le Dieu de tous les retournements !

Cantique : Louange et Prière n°99 « Voici l'enfant nous est né », Strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici]

Volonté de Dieu 
Mon frère, ma sœur,
En ce matin de Noël, semblables à d’autres matins ternes et blafards,
Tu reconnaîtras l’irruption de l’espérance au cœur de l’inquiétude humaine !
En cet espace de pauvreté semblable à tant d’autres lieux de misère,
Tu reconnaîtras l’endroit de la présence de Dieu !
En ces bergers semblables à tant d’autres exclus,
En ces mages, semblables à tant de savants d’aujourd’hui,
Tu reconnaîtras les premiers invités dans sa maison.
En cet enfant dans l’étable, semblable à tant d’autres enfants enroulés dans leurs langes,
En cette maman qui chante son bonheur par des cantiques,
Tu reconnaîtras le bouleversant amour de Dieu.
En cet enfant fragile, semblable à tant d’autres enfants qui reposent tout contre leur mère,
tu reconnaîtras la tendresse de Dieu, déposée dans un berceau, pour l’humanité.
Oui, en cet enfant, tu reconnaîtras et tu célébreras le temps de Noël !

Répons : Montre-moi Seigneur la route
Montre-moi Seigneur la route, guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui t’écoute, un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour, au salut qu’en toi j’espère,
Je le verrai chaque jour s’étendre sur cette terre.

Confession  du péché : je vous invite à la prière.

Toi qui nous connais Seigneur,
Et pour qui nous n’avons aucun secret,
Tu vois notre intérieur, où personne n’accède.
Tu vois nos larmes et nos crispations,
La misère de notre volonté,
La danse titubante de nos décisions,
Et aussi le péché qui s’enroule autour de nos désirs.
Il n’y a rien d’extraordinaire en nous, Seigneur,
Nous ne sommes que des gens ordinaires.
En nous se côtoient idéal et mesquinerie,
Beauté et laideur, égoïsmes et générosité.
Simplement, notre fragilité reste inscrite dans l’argile qui nous façonne.
Et toi, Seigneur, tu viens nous fréquenter !
Tu viens définitivement t’établir chez nous !
Et toi Seigneur, connaissant tout de nous,
Tu viens te lier d’amour avec nous
Tu regardes seulement nos mains levées
En attente affolée de beauté et de pardon.
(Charles Singer, Chemins d’Avent 2006)

Répons : Viens rédempteur des païens
Viens rédempteur des païens,
montre-toi enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
de ta venue dans la chair.

Déclaration du pardon :
Pour recevoir la parole de pardon que Dieu nous adresse, je vous invite à vous lever !

Allons jusqu’à Bethléem
Contempler ce qui ne nous appartient pas,
Contempler ce qui est fragile.

Allons jusqu’à Bethléem
Reconnaître ce qui est beau,
Non seulement dans la nature,
Mais aussi dans les êtres qui accompagnent notre vie
Ou qui croisent notre route.

Allons jusqu’à Bethléem
Retrouver l’enfant qui est en nous
Par notre capacité à nous émerveiller,
A nous émouvoir,
A oublier que le monde est sordide,
A croire, l’espace d’un instant,
Que les hommes comme les femmes
Sont capables du meilleur
Au lieu du pire.

Allons jusqu’à Bethléem
Pour partager la tendresse,
Sans culpabiliser.

Le temps de Noël est là,
A portée de nos cœurs,
Le temps de nous laisser porter,
De nous laisser aimer.

Allons jusqu’à Bethléem,
Retrouver la part de notre innocence.
Et que personne ne mette de barrière
A ce que Sa main fait
Pour notre bonheur.
(A. Adeline-Schaeffer)

Répons : D’un arbre séculaire
D’un arbre séculaire du vieux tronc d’Isaï,
Durant l’hiver austère, un frais rameau jaillit,
Et sur le sol durci, dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.

Confession de foi :
Nous croyons que Dieu est le Père de tous les hommes,
de tous les peuples, de toutes les races. Personne n'est exclu de
son amour.
Nous sommes tous créés à son image et à sa ressemblance.
C'est ce qui fonde la dignité et l'égalité de tous les hommes.

Dieu, le Père, a donné la terre à tous et pour tous.
C'est ce qui fonde la solidarité.
Les biens de la création doivent affluer dans les mains de tous.
C'est le plus sûr chemin de la paix, car la paix est le fruit de la
justice.

Nous croyons que Jésus est le frère de tous les hommes, et
spécialement des pauvres. C'est lui que nous voyons avoir
faim, être nu, étranger, prisonnier ou malade.

Nous croyons que celui qui juge, humilie ou calomnie, juge,
humilie, calomnie Jésus-Christ, car tout homme a le visage
du Christ.

Nous croyons que Jésus-Christ, par sa vie et ses paroles,
nous dit qui est l'homme.

Nous avons à faire nôtres les choix qu'il a faits : faire passer
les personnes avant les richesses, la liberté avant la
tranquillité, la vérité avant la propre opinion, les respect des
autres avant l'efficacité, l'amour avant la loi.
Jésus-Christ ressuscité nous donne l'Esprit de Dieu.

Nous croyons que l'Esprit est esprit de liberté, esprit de
tolérance, esprit de justice, esprit de paix.
Il accueille au lieu de d'exclure. Il respecte au lieu de
condamner. Il ouvre les portes et ne les ferme jamais.
Nous croyons que son espérance est plus forte que tous les
désespoirs. AMEN.

(Confession de foi de Barmen 1934)

Répons : Il vient sans apparence
Il vient sans apparence,
des pauvres il est roi,
Il connaît leur souffrance,
les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi

Doxologie :
Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !

Lecture biblique :
Évangile de Matthieu chapitre 1, versets 18 à 25 (T.O.B.)

18  Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ. Marie, sa mère, était accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint. 
19  Joseph, son époux, qui était un homme juste et ne voulait pas la diffamer publiquement, résolut de la répudier secrètement. 
20  Il avait formé ce projet, et voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint, 
21  et elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » 
22  Tout cela arriva pour que s’accomplisse ce que le Seigneur avait dit par le prophète : 
23  Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : « Dieu avec nous ». 
24  A son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse, 
25  mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

Cantique : Louange et Prière n° 100 « Devant ta crèche tu me vois », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Prière d’illumination :
Éternel, permets qu’en ce jour, notre cœur chante vraiment Noël !
Que nous répondions à ce don merveilleux dans un élan de reconnaissance et de foi !
Tu as choisi de faire ta demeure en nous et parmi nous.
Tu as envoyé ton Fils planter sa tente
sur la terre ingrate de nos vies.
Ouvre notre esprit et notre intelligence à la joie de ta venue.
Envoie sur chacune de nous ton Esprit Saint.
Nous t'en prions :
rends-nous toi-même habitables pour ta Présence,
accueillants pour ton Esprit
attentifs à ta Parole
Rends-nous humbles de ton humilité !
Obéissants de ton obéissance,
Aimants de ton amour. Alors nous entrerons dans ta joie !
Amen. (D’après Bernard Reymond)

Orgue

Prédication : Enracinés dans la foi

Amis, frères et sœurs,

Les évangiles sont parsemés de ces petites phrases comme : ne crains pas, crois seulement. Ou encore ; va, ta foi t’a sauvé. Ou encore : le juste vivra par la foi. Ce sont des phrases qui accompagnent des situations de vie, des guérisons, des demandes courageuses de personnes qui ont rencontré Jésus le Christ et qui croient au-delà des apparences de la vie ordinaire. Chacune de ces phrases, pourraient s’adresser au héros de notre histoire. Joseph, dont nous venons d’entendre le récit. Joseph, le drôle de père... Enfin, une sorte de père... parce que le moins que l’on puisse dire, c’est que son histoire ne ressemble pas vraiment à celle d’un père « classique ». Marie est accordée en mariage à Joseph. L’affaire a été conclue par les deux familles, et dans la société juive de cette époque, les fiançailles avaient la même force légale que le mariage. C’est pourquoi nous trouvons dans le texte les deux termes, « Marie fiancée à Joseph », et« Joseph, époux de Marie » ou encore, « ne crains pas de prendre avec toi, Marie, ta femme ». Le couple ne vit pas encore ensemble, et voilà que Marie « fut trouvée enceinte », avec, dans le texte original, cette tournure au passif, qui indique que Marie n’est pas l’actrice de cet événement, qui la dépasse. On peut comprendre alors le dilemme dans lequel se trouve Joseph, car Joseph est décrit ici comme un homme juste. Dans l’Ancien Testament, la justice est l’attribut de Dieu par excellence. Et c’est aussi la première vertu du croyant, qui se fie à Dieu. Pour Joseph, être enraciné dans la foi, c’est vivre selon une attitude droite, sans détour, qui allie à la fois l’obéissance et la fidélité. Joseph, enraciné dans sa foi juive, est fidèle à Dieu et obéit à la loi de Moïse. Joseph est un homme sans détour, alors on imagine sans peines et interrogations, et même son tourment. Que faire dans un cas pareil ? Au fait, c’est quoi, être juste ?


Pour le moment, c’est un cauchemar ! Il reste à Joseph l’obligation de quitter Marie et de faire le deuil de sa vie avec elle. Si Joseph respecte la loi « légale », il dénonce publiquement Marie, et il ne tient pas compte de son avenir, ou il la quitte secrètement et il préserve l’avenir de Marie. En pensant à quitter Marie secrètement, Joseph, sans le savoir, va s’enraciner dans une foi autrement plus profonde que celle liée au respect de la Loi. Au milieu de son choix difficile, une aide extérieure va éclairer la décision à prendre.


Joseph a un songe. Il rêve. Comme dans de nombreux récits bibliques du premier Testament, la volonté de Dieu se transmet par un intermédiaire au cours de son sommeil et les étapes du songe sont scrupuleusement observées : le messager appelé aussi « Ange du Seigneur », s’adresse à Joseph en l’appelant par son nom, il insiste sur le fait de ne pas avoir peur. Joseph reçoit un message, qui l’aide à comprendre sa situation. Au milieu de ses interrogations multiples, Joseph reçoit des réponses qui l’invite à accueillir cet événement qu’il ne maîtrise pas. Le messager lui dit qu’il peut garder la femme qui lui est promise. Il reçoit la confirmation que l’enfant à naître n’est pas de lui, mais de l’Esprit-Saint. Il apprend que cet enfant deviendra son fils. Il lui donnera un nom, il lui apprendra à grandir. Avec ce messager qui rassure Joseph, Joseph reçoit sa propre annonciation. La visite de l’ange rencontrant Marie racontée dans l’Évangile selon Luc, est transposée ici sur Joseph éclairé par le songe qu’il fait. Mais c’est quelque chose que l’on connaît déjà dans d’autres récits, quand par exemple, trois visiteurs rencontrent Abraham sous sa tente, au livre de la Genèse, et lui annoncent la future naissance d’Isaac. C’est aussi le même procédé dans l’Évangile de Luc, pour Zacharie qui apprend la future naissance de Jean-Baptiste. En tout cas, dans notre récit, Joseph est suffisamment éclairé pour obéir aux consignes du messager.

Le sens de la grossesse de Marie lui ayant été révélé, alors Joseph prend Marie chez lui, et il attend avec elle que l’enfant de la promesse naisse. Le messager insiste sur le nom de l’enfant. Ce nom orientera son caractère et sa destinée. Et ce n’est pas rien. Joseph a une grande responsabilité. Il donnera à l’enfant le nom de Jésus, ou Yeshoua, qui veut dire « Le Seigneur sauve ». Ce nom vient de יְהוֹשֻׁעַ Yéhoshua (Josué), un nom théophore qui signifie : « יהוח Yahwé est mon salut ». Cela fait de Jésus un « Dieu sauveur ». Et le rédacteur de l’Evangile précise : « C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».

Mais qu’est-ce que cela veut dire ? De quel salut s’agit-il ? Tout d’abord, on pense au salut politique, à la manière d’un nouveau roi David. D’ailleurs le messager appelle Joseph « fils de David ». Ce titre n’est appliqué qu’à Joseph et à Jésus. Il les rattache à la lignée du roi David, et leur accorde ainsi une légitimité royale. Fils de David, c’est la définition du Messie qui rejoint l’attente fondamentale du peuple d’Israël. Mais quand Matthieu écrit son Évangile, il s’agit de tout autre chose. Après la chute de Jérusalem en 70, il ne s’agit plus d’un salut politique. Lorsque Matthieu précise : c’est lui sauvera son peuple de ses péchés, le salut ici est déplacé sur le plan spirituel.


Ce que Matthieu écrit, ce n’est pas un récit historique, mais c’est son témoignage sur ce qu’il a compris du ministère et de la vie de Jésus, de sa mort et de sa résurrection, et c’est cela qu’il veut faire comprendre et transmettre. Il voit dans ce que Jésus a dit et a fait, l’accomplissement d’une promesse ancienne, que Matthieu fait remonter au moment de la conception de Jésus. Matthieu fait glisser le sens de la prophétie d’Ésaïe, sur la personne de Jésus, une prophétie qui s’adressait d’abord au roi Achaz et à la maison de David, à laquelle Joseph appartient. Matthieu utilise le verset d’Ésaïe 7/14 et il en fait une interprétation pour raconter et justifier la conception et la naissance mystérieuses de Jésus., alors qu’il y a un décalage de 700 ans entre le récit d’Esaïe et celui de Matthieu. Le récit de Matthieu est d’abord théologique avant d’être historique. Et lorsque Matthieu écrit aussi : « Voici quelle fut l’origine de Jésus-Christ », avec le mot « origine», on peut y entendre le mot « genèse » et nous pouvons alors deviner le parallèle que Matthieu tente de faire avec le récit originel de la Création, au début de la Bible. Avec une certaine poésie, il essaie de mettre par des mots, ce qui ne peut pas se dire, ce qui ne peut pas se saisir de la naissance du Christ.


Pourtant, il faut dire qu’il y a bel et bien un accomplissement de la promesse. Le souffle de vie, force créatrice par excellence, est au cœur de cette naissance, comme au cœur de la création depuis les origines. La venue du Christ est ce commencement de la création nouvelle ». Son nom, Jésus, est porteur d’une mission : sauver son peuple de ses péchés. Jésus ne vient pas supprimer le péché, mais il permet à l’homme de ne pas s’y emprisonner. Il vient aussi proposer un regard nouveau sur la loi. Il vient inscrire la loi de Dieu dans le cœur de l’homme, comme un chemin de libération selon la promesse d’un autre prophète, Jérémie.


Et Joseph est un homme juste. Mais, bien qu’enraciné dans sa foi, il ne cède pas à la rigidité de la loi de Moïse. Il écoute ce que Dieu lui dit, à travers le messager, dans la nuit de son doute et de ses interrogations. Joseph grandit dans sa notion de justice. Il s’oriente vers la justesse. Sa prise de conscience, symbolisée dans le récit par le messager, le pousse à dire oui à ce projet insensé. Une confiance absolue, l’autre nom de la foi, prend naissance autrement dans la vie de Joseph. C’est la foi en Dieu qui change l’existence de Joseph, comme elle peut changer la nôtre, en ce sens que lorsque nous nous interrogeons sur la vie, sur ce qui est juste, sur ce qui est bon, dans la foi, nous le faisons en pensant à Dieu. Joseph ici, dépasse son propre questionnement, il dépasse ses hésitations, il surmonte ses peurs grâce à une présence venue d’ailleurs. Il accepte de rentrer dans une aventure dont il ne sait pas encore où cela le mènera. Il garde et protège Marie. Il garde et protège l’enfant. En n’appliquant pas la loi à la lettre, Joseph s’enracine dans la foi, qui voit plus loin, que la lettre, qui voit en fait, à la manière de Dieu. Il permet à la vie de continuer, à la génération future de naître et il permet ainsi à l’histoire de l’alliance entre Dieu et les hommes de se poursuivre. Joseph, à la croisée des chemins doit faire un choix, il a une décision à prendre, et de cette décision, il y aura des conséquences. Finalement il n’y a pas de bon choix sans une prise en compte des plus faibles, sans un souci des autres, sans tenir compte des plus vulnérables. Et ici, les plus vulnérables, c’est l’enfant et sa mère.


En accueillant Marie chez lui, Joseph rejoint les autres femmes de la généalogie donnée par Matthieu, dans la première partie de ce même chapitre. Tout de même, la lignée du Christ vient de la transgression de Tamar, mais aussi de la prostitution de Rahab, de l’adultère de la femme d’Urie et aussi la naissance du fils de Ruth la Moabite, l’étrangère, avec Booz l’Israélite. Ces précisions dans la généalogie de Jésus, ressemblent à un prélude pour parler de Marie, une femme enceinte d’une source inconnue. Ces femmes, chacune enracinée dans la foi qui est la leur, à ce moment-là, deviennent des exemples de la manière dont Dieu poursuit son dessein, malgré la transgression des normes morales et sociales.


D’ailleurs, cet enfant accueilli par Joseph, à qui il donnera le nom de Jésus, sera à l’origine d’une révolution complète dans la foi des hommes, révolution qu’il paiera de sa vie. Jésus inaugurera par son ministère et sa vie une nouvelle relation à Dieu dans laquelle Dieu se met au niveau des hommes. Et il ne parlera pas de Dieu comme d’une législation à appliquer à la lettre, mais comme d’un Père qui regarde sa créature au plus profond d’elle-même. Jésus dira aux hommes de regarder leurs prochains, avec ce même regard, afin que chacun soit enraciné dans sa foi.


Va, ta foi t’a sauvé(e). Joseph, en accueillant Marie et son enfant, élargit le champ de la vie. Il approfondit aussi sa foi, en développant l’esprit de la loi de Moïse. Ce récit est là non seulement pour proclamer Jésus, fils de David selon la généalogie, et Jésus fils de Dieu selon sa conception, mais pour enraciner dans sa propre foi, celui qui reçoit ce texte. Chacun est invité dès lors à ne plus regarder son prochain en fonction de ce qu’il fait, ou à partir des apparences qu’il se donne, ou du jeu qu’il joue, mais à partir de ce qu’il est fondamentalement. La foi des hommes sera une réponse libre à l’amour premier de Dieu. Joseph inaugure à son tour, cette réponse libre à Dieu.


Et c’est cela la bonne nouvelle de Noël. Cette bonne nouvelle, c’est ce que nous découvrons pour nous-mêmes, que Dieu vient à la rencontre des hommes, et donc aussi à notre rencontre de façon imprévisible, inattendue, inhabituelle, en empruntant parfois des chemins qui peuvent choquer les mœurs et bousculer les lois. Avec cette naissance hors normes, Dieu continue de ne pas ressembler à ce que nous prévoyons, à ce que nous imaginons de lui. Il est même différent de ce qu’on a appris de lui autrefois, et de ce que l’on entend sur lui, aujourd’hui. Il bouscule les règles établies, qu’elles soient naturelles, législatives, dogmatiques ou rituelles. Il ne se trouve pas forcément aux rendez-vous que nous lui fixons. Mais il nous invite à le rejoindre là où il nous fait signe, dans des endroits insoupçonnés, dans des situations fortuites. 


Nous ressemblons alors à Joseph qui s’interroge. A notre tour, nous-nous posons la question de savoir ce qu’il faut faire dans certains cas, et nous avons besoin de temps pour discerner comment être juste, comment passer à notre tour de la justice d’une situation à la justesse du cœur. Ce sera alors notre enracinement dans la foi.

Amen.

Pour aller plus loin : - John Shelby Spong, Né d’une femme, conception et naissance de Jésus dans les Évangiles, Editions Karthala 2015

- Charles Wagner, L’Homme est une espérance de Dieu, éditions Van Dieren, 2007

- Revue Lire et Dire, Les hommes de l’ombre, n°54, octobre, novembre, décembre 2002.




Orgue

Cantique : Louange et Prière n° 107 « Il est né le Roi du monde », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Annonces
Offrande 

Si nous croyons que tout nous vient de Dieu, alors, oui, pourquoi ne pas lui redonner pour son service une partie de ce qu’il nous donne.
C’est maintenant le moment de l’offrande. Geste de témoignage et de solidarité avec notre Eglise, pour qu’elle puisse continuer d’annoncer le Christ au monde.
Orgue

Sainte-cène 

Préface

Oui, vraiment, il est juste et bon
De nous tourner vers ta grâce
Pour te rendre grâce, Dieu de vie,
En tout temps et en tout lieu,
Mais plus encore, en ces jours.

Les bergers ont trouvé à Bethléem
Le Messie promis depuis des siècles,
Et les Mages venus d’Orient
Se sont prosternés devant lui.

Vraiment, tu as tenu tes promesses,
Plus vastes que le ciel et la terre,
Et qui se rassemblent toutes
Dans ce petit enfant couché dans une crèche.

Avec les anges qui ont annoncé sa naissance,
Avec toutes les générations
Qui l’ont célébrée au long des temps,
Nous proclamons ta gloire en chantant ta grâce et ta fidélité.

Répons : Pare-toi pour une fête, strophe 1
Pare toi pour une fête,
O mon âme tiens-toi prête,
Monte plus haut que la terre,
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t’offre une place
Au grand banquet de sa grâce,
Ce maitre au pouvoir immense,
Avec toi fait alliance.

Institution

Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze.
Pendant le repas, il prit du pain et après avoir rendu grâce,
il le rompit et le leur donna en disant: “Prenez, mangez, ceci est mon corps”.

Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces,
il la leur donna en disant: “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour beaucoup, pour la rémission des péchés.
Je vous le dis désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous dans le Royaume de mon Père”.

Prière d’intercession :

Eternel, Dieu de la vie,
Nous te prions pour toutes les tragédies actuelles de notre monde.
Nous te prions pour toutes les victimes de cette pandémie.
Nous remettons à ton amour, les peuples qui souffrent et les personnes sans cesse bafouées, emprisonnées, humiliées.

Nous te prions pour les familles actuellement éprouvées par le deuil de leurs proches.

Nous te prions pour celles et ceux qui passent Noël en prison, ou à l’hôpital, ou en maison de retraite, ou loin de leur famille. Qu’une visite soit en ce jour, une source de joie, d’espérance et de douceur.

Donne la paix à notre monde, qu’elle soit entre nous et en nous.

Renouvelle notre confiance pour les projets que nous formons jour après jour.

Accorde-nous de reconnaître en les hommes et les femmes que tu nous fais rencontrer, des messagers de ta présence et de ton amour qui se fait tout proche.

Prière de communion :

Par le pain et par le vin,
Signes de ton corps et de ton sang,
Par ta croix et ta résurrection, source de vie,
Par ton amour, tu es là.

Tu demeures avec nous,
Sur nos routes humaines.
Nous te cherchons loin de nos vies,
Mais pour te trouver, il faut juste
Que nous allions à toi, parmi nos sœurs et nos frères en humanité.

Tu demeures avec nous,
En ces temps de détresse, de chagrin, d’inquiétude.
Nous te cherchons loin de nos souffrances,
Mais pour te trouver, il faut juste
Que nous allions à toi, près de celles et ceux qui ont besoin de nous.

Tu demeures avec nous,
En ces temps d’attente et d’espérance.
Nous te cherchons loin de nos affections
Mais pour te trouver, il faut juste
Que nous allions à toi par la rencontre inattendue, le partage imprévu.

Par le pain et par le vin,
Signes de ton corps et de ton sang,
Par ta croix et ta résurrection, source de vie,
Par ton amour, tu es là.
Pour chacun de nous.

Notre Père
D’un même cœur, nous te disons :
Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal. Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles, amen.

Répons : Jésus, ta voix nous convie….
Jésus, ta voix nous convie,
A ce festin de la vie,
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu’aujourd’hui, je contemple,
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d’elles,
A tes tables éternelles.

Invitation à la Cène

Tout est prêt dit le Seigneur.
Voici le repas que nos mains ont préparé mais où lui-même nous donne nourriture.
Voici la table que nous avons dressée, mais que Lui-même préside.
Voici la joie que nous avons désirée mais que Lui-même nous donne.
Voici le pain dont nous avons besoin et que Lui-même distribue.

Nous sommes tous invités.
Que celles et ceux qui reconnaissent en Jésus-Christ le Seigneur, et désirent partager son repas, forment un cercle autour de la table.

Fraction – Elévation
en rompant le pain
Voici le pain de vie; celui qui mange de ce pain n’aura plus jamais faim.
en élevant la coupe
Voici la coupe de la nouvelle alliance; celui qui met sa confiance en Jésus Christ a la vie éternelle.

Communion

Prière d’action de grâces

Bénis sois-tu, Seigneur, qui par la mort de ton Fils nous a libérés de la crainte de la mort et des épreuves.
Bénis sois-tu, Seigneur, qui par la résurrection de ton Fils nous a fait renaître pour une espérance vivante.
Bénis sois-tu, Seigneur, qui nous appelle à témoigner de notre espérance, en travaillant à rendre plus fraternelle la cité des hommes.
Béni sois-tu, Seigneur, car au sein de nos divisions, nous goûtons déjà la joie de l’unité, qui nous est donnée en ton Fils.
Allez en paix dans la joie de votre Seigneur !

Exhortation
Dans les temps qui sont les nôtres, que la joie de Noël rayonne dans notre cœur !
En ce jour de Noël, soyez heureux !
Soyez heureux avec le pardon, car rien n’est aussi puissant pour renverser les situations et pour rétablir la paix, au-delà des haines.
Soyez heureux avec le partage, car toute misère peut être vaincue.
Soyez heureux avec la justice, car sans elle, il n’y a pas d’humanité supportable.
Soyez heureux avec la tendresse. C’est l’unique soleil pour traverser les jours et les nuits.
En ce jour de Noël, soyez heureux dans la paix les uns avec les autres.
En Jésus-Christ, Dieu est venu réaliser ce qu’il a promis.
Il a voulu choisir maintenant chacun d’entre nous pour aider à transmettre sa promesse :
Et voici je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.

Bénédiction :
Amis, frères et sœurs,
Que Noël chante en vous tous son espérance et vous enracine dans la foi.
Que le Christ manifeste sa présence sur tous vos chemins.
Et qu’aux heures de tristesse, comme aux heures d’allégresse,
La confiance demeure en vous, comme la promesse que Dieu est avec vous.
Allez et que le monde voie votre espérance et votre foi ! Amen.

Répons : Brillante étoile du matin
Brillante étoile du matin
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté,
Viens dissiper l’obscurité,
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur, fils du Père,
Ta lumière salutaire
Nous conduit et nous éclaire.

Sortie
Orgue

Paroles des cantiques du samedi 25 décembre 2021
Jour de Noël

Cantique : Louange et Prière n°99 « Voici l'enfant nous est né », Strophes 1, 2 et 3

1. Voici l’enfant nous est né
Et le Fils nous est donné !
A Dieu gloire dans les cieux
Grâce et paix dans ces bas-lieux.

2. Il vient de l’humanité
Revêtir l’infirmité,
Et porter sur une croix
De nos péchés tout le poids.

3. Sois le bienvenu Seigneur !
Viens habiter dans  mon cœur,
Que, vaincu par ton amour,
Il soit à toi sans retour.

Cantique : Louange et Prière n° 100 « Devant ta crèche tu me vois », strophes 1 à 3

Strophe 1
Devant ta crèche, tu me vois,
Penché sur ton visage.
Tout ce que j’ai, je te le dois,
Je veux t’en faire hommage.
Prends- moi tout entier, prends mon cœur,
A toi, Jésus, divin Sauveur,
J’appartiens sans partage.

Strophe 2

Perdu dans l’ombre de la mort,
Je pleurais de détresse.
Mais ton amour change mon sort,
Dissipe ma tristesse.
Tu viens pour m’attacher à toi,
Et dès ce jour, tu mets en moi,
Ta joie et ta richesse.

Strophe 3
Jésus, jette un regard sur moi !
Accorde-moi la grâce
De vivre et de mourir en toi,
De contempler ta face.
Choisis mon cœur pour ton séjour,
Qu’il t’appartienne et, chaque jour,
Reviens y prendre place.


Cantique : Louange et Prière n° 107 « Il est né le Roi du monde », Strophes 1 à 3

Strophe 1
Il est né le Roi du monde,
Le Christ, le Libérateur !
En Jésus la grâce abonde,
Nous avons un Rédempteur.

Refrain
Dans l'étable misérable,
Contemplez ce nouveau-né :
A la terre, ô mystère,
En Jésus Dieu s'est donné !

Strophe 2
A tes pieds, roi sans couronne,
Jésus, nous plaçons nos dons ;
Ta crèche est pour nous un trône :
C'est là que nous t'adorons.
[Refrain]

Strophe 3
En nous, viens, Jésus, renaître,
Fais-nous vivre par la foi !
Nous voulons t'avoir pour Maître,
Humble enfant et glorieux Roi.
[Refrain]

Paroles des répons du temps de l'Avent et de Noël

Après la salutation
Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95)

Réjouissons-nous au Seigneur,
Egayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan, venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.

Après la volonté de Dieu
A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume 25, str.2)

Montre-moi Seigneur, la route,
Guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui qui t’écoute,
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu’en toi j’espère.
Je le verrai chaque jour
S’étendre sur cette terre.

Après la prière de repentance
Viens Rédempteur des païens (Nun komm, der Heiden Heiland, Martin Luther)

Viens Rédempteur des païens
Montre-toi, enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
De ta venue dans la chair.

Après l’annonce de la grâce
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1)

D’un arbre séculaire,
Du vieux tronc d’Isaïe,
Durant l’hiver austère,
Un frais rameau jaillit.
Et sur le sol durci,
Dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.

Après la confession de foi
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3)

Il vient sans apparence
Des pauvres, il est roi.
Il connaît leur souffrance
Les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
Il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi.

Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Après la bénédiction
Brillante étoile du matin (L.P. n°90, str.1)

Brillante étoile du matin,
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière, salutaire,
Nous conduit et nous éclaire.

Lecture de la Bible

Evangile selon Matthieu, chapitre 1, versets 18 à 25

[Bible Louis Segond]

18  Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble.
19  Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.
20  Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit ;
21  elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
22  Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète :
23  Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.
24  Joseph s'étant réveillé fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui.
25  Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

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