Du sacrifice à la compassion

Matthieu 12:1-8

Culte du 9 octobre 2022
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

9 octobre 2022
228ème jour de la guerre en Ukraine
« Du sacrifice à la compassion
ou
Comment déplacer le sacré dans nos vies »

Culte présidé par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Baptêmes de Lazare et de Garance
A l'orgue : Sarah Kim, organiste co-titulaire,
avec Leila Galeb, soprano, et Fred Lherminier, hautbois, et
avec le Chœur de l'Oratoire dirigé par Alexandre Korovitch

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Musique : extrait de la Cantate no. 6 de J.S. Bach

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu, notre Père, en son Fils Jésus, notre frère.

Accueil

Louange à Dieu :
[Psaume 100]
Lance une joyeuse clameur vers l'Éternel,
Terre entière !
Servez l'Éternel avec joie,
Venez avec des acclamations en sa présence !
Reconnaissez que l'Éternel est Dieu !
C'est lui qui nous a faits, et nous sommes à lui :
Son peuple et le troupeau de son pâturage.
Entrez dans ses portes avec reconnaissance,
Dans ses parvis avec la louange !
Célébrez-le, bénissez son nom !
Car l'Éternel est bon ; sa bienveillance dure toujours,
Et sa fidélité de génération en génération.

Psaume : Psautier Français n°8 « Ton nom Seigneur est un nom magnifique », strophes 1, 2, 3 & 6 [cliquer ici]


Volonté de Dieu
Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain, comme toi-même  

Chant spontané : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1) [cliquer ici]

Repentance
Nous sommes depuis longtemps
Comme ceux que tu ne gouvernes pas,
Et sur qui ton nom n'est pas proclamé...
Ah ! si tu déchirais les cieux
Et si tu descendais,
Les montagnes s'ébranleraient devant toi.
[Ésaïe 63:19]
 
Annonce de la grâce
Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu, quand les collines chancelleraient, ma bonté pour toi ne faiblira pas, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, Je t’aime d’un amour éternel dit le Seigneur, et je te garde ma miséricorde.
AMEN

Chant spontané : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1) [cliquer ici]

Liturgie du baptême

Accueil des parents de Lucien
Anne-Charlotte et Quentin, vous avez demandé le baptême pour votre fils et pour votre fille, Avec les parrains et marraines venez me rejoindre. L’Église, aujourd’hui, accueille votre souhait avec joie.

Confession de foi

Aujourd’hui, nous croyons en Toi, source de vie
Qui enfantes le monde et te manifestes de
diverses manières, au cœur de nos expériences
de femmes, d’hommes et d’enfants.

Aujourd’hui, nous croyons en Toi, parole de vie,
qui te dis dans nos quêtes de sens,
nos recherches spirituelles, nos remises
en question et dans les non-savoir qui
habitent les femmes, les hommes et les enfants.

Aujourd’hui, nous croyons en Toi, effusion de vie,
qui épouses nos désirs de mutualité, de
réciprocité, de communion dans nos
engagements de femmes, d’hommes et d’enfants.

Aujourd’hui, nous croyons en Toi qui suscites une
Ekklesia où femmes, hommes et enfants,
reçoivent, vivent et célèbrent librement leur foi.

Aujourd’hui, nous croyons en toi qui accueilles le don
suprême de chaque femme, homme et enfant,
dans la plénitude de ta vie.
Amen.

Chant spontané : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1) [cliquer ici]

Institution du baptême
Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Église :
« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Instruction

Anne-Charlotte et Quentin
Vos enfants vont être baptisés au nom du Père qui leur donne le souffle de vie.
Ils vont être baptisés au nom du Fils, Jésus-Christ, mort et ressuscité pour eux , et qui les appelle à son service.
Ils vont être baptisés au nom du Saint-Esprit qui fera naître en eux (nous le souhaitons) la foi, l’espérance et l’amour.

L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.
Chaque jour notre baptême nous rappelle que qu’ensemble nous vivons de son amour.

Baptême de Lazare
Imposition des mains

Lazare, pour toi aussi Irène cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Mot des parrains et marraine : Thomas et Camille

Baptême de Garance
Imposition des mains


Garance, pour toi aussi Irène cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Mot des parrains et marraine : Vincent et Déborah
 
Témoignage des parents : Anne-Charlotte et Quentin

Exhortation à l’assemblée
Frères et sœurs, voici Lazare et Garance
Par ce baptême, nous attestons qu’ils sont enfants de Dieu.
Il sont ici chez eux, vous êtes leur famille spirituelle.
Vous leur accorderez, ainsi qu’à leurs proches, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne les retiendra dans la communauté chrétienne, mais s'ils venaient à s’en séparer, vous affirmerez qu’ils peuvent toujours y retrouver leur place. Vous serez ainsi pour eux, des témoins de l’amour de Dieu.

Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour Lazare et Garance qui viennent de recevoir le signe de ta grâce. Nous te prions pour eux et pour leurs proches. Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour. AMEN

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2 [cliquer ici]
 
Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.
 
Lecture de la Bible : Matthieu, chapitre 12, versets 1 à 8 [cliquer ici]
 
Cantique : Louange et Prière n°222 « Que la moisson du monde est grande », Strophes 1 & 2 [cliquer ici]

Musique : pièce de Fred Lherminier sur le psaume 23

Prédication : Du sacrifice à la compassion

ou Comment déplacer le sacré dans nos vies

                Certaines choses nous semblent dérisoires quand d’autres leur accordent une grande importance. Nous ne tenons pas les mêmes choses pour sacrées et c’est de là que viennent nombre de querelles religieuses. Alors que devons-nous tenir pour sacré dans nos vies ? D’aucuns diront immédiatement : « la vie elle-même ». D’autres penseront que seul Dieu est sacré et d’autres encore diront que c’est la vie devant Dieu qui est sacrée.
                La Bible affirme que le sabbat a été créé pour l’homme et non l’inverse ; mais cela veut-il dire pour autant que l’on peut faire sabbat seulement quand on en a besoin ? En d’autres termes, les rites que les hommes se donnent dans les religions ne sont-ils qu’optionnels ou ont-ils une réelle fonction dans la relation que les êtres humains entretiennent avec le divin et, par conséquent, avec les autres êtres humains ?
                Aujourd’hui, nous avons baptisé deux petits enfants qui appartiennent à une famille dans laquelle catholiques et protestants vivent ensemble malgré des rites différents. Quelle valeur auront ces systèmes religieux dans la vie de ces deux petits baptisés ? Quand ces enfants seront devenus grands, ces gestes et ces paroles que nous avons posés aujourd’hui seront-ils encore compris dans l’esprit dans lequel nous les avons posés ? Comment faire son chemin entre tradition religieuse et présence de la foi ? Et comment accorder dans sa vie les héritages multiples dont nous sommes les dépositaires ?
                C’est cette question que pose l’Évangile de Matthieu dans ce passage. Jésus ne reprend pas ses disciples qui arrachent les épis de blé du champ qu’ils traversent. Quelle importance ! Ce ne sont que quelques grains de blé ! Mais c’est le jour du sabbat et ce n’est pas un détail. L’activité d’arracher les épis est apparentée à celle du glanage ou de la moisson. Ces deux activités sont interdites au moment du sabbat.
                Par qui sont-elles interdites ? Par les Écritures mêmes, et donc par la tradition écrite sur laquelle la religion de Jésus est fondée. Cependant, cette tradition n’est pas monolithique et il existe plusieurs façons de justifier l’observance du sabbat (שַׁבָּת) : la première est dans l’Exode : « Vous observerez mes sabbats, ce sera un signe entre moi et vous, dans toutes vos générations, afin qu’on sache que c’est moi, l’Éternel, qui vous rend saints. » (Exode 30:13)
                Et la seconde est dans le Deutéronome : « Mais le septième jour, c’est le sabbat pour l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l’immigré qui est dans tes villes, afin que ton serviteur et ta servante puissent se reposer comme toi. Tu te souviendras que tu as été esclave en Égypte et que l’Éternel ton Dieu, t’en a fait sortir d’une main forte. » (Deutéronome 5:14-15)
                Dans la première version, le sabbat est un signe qui met à part le peuple de Dieu, alors que dans la seconde, le sabbat est un mémorial qui met en relation le peuple de Dieu avec les autres vivants de façon particulière.
                Pour le même rite, deux justifications différentes coexistent et peuvent donner des conséquences pratiques contraires. Soit on respecte le sabbat pour être séparé des autres, mis à part pour Dieu, soit on respecte le sabbat pour se souvenir du cadeau qu’il a été pour soi afin d’en faire bénéficier les autres.
                Nous avons là deux compréhensions différentes de la religion : d’un côté, un rite offert à Dieu en sacrifice et qui place le croyant parmi les saints et, de l’autre, un rite observé pour régler sa vie sur une certaine éthique et qui mène à la compassion.
                Quel saint se soucierait de la fatigue d’un âne ? Quel être faisant partie des purs se soucierait de l’immigré qui représente l’hétérodoxie par excellence ? 
                Jésus va réduire cette antinomie entre sacrifice et compassion en citant un exemple de l’Écriture qui montre une exception qui vaut pour une règle : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, lui et ses gens, comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, que ni lui, ni ceux qui étaient avec lui, mais les sacrificateurs seuls, avaient la permission de manger ? »
                Jésus cite ici un passage du Premier livre de Samuel au chapitre 21, versets 3 à 7, dans lequel, en effet, David se nourrit, avec les jeunes gens qui l’accompagnent, des pains normalement consacrés au rituel du temple. C’est un peu comme si, entrant affamé dans une église catholique, on ouvrait le tabernacle pour manger les hosties consacrées qui s’y trouvent. Ce serait un sacrilège du point de vue de la religion, mais une exception nécessaire du point de vue de la survie.
                Deux systèmes de valeurs religieuses s’affrontent ici : une stricte observance d’un côté et une observance raisonnée de l’autre. Mais, dans les deux cas, le rite existe bien et a une très grande valeur sacrée, même et surtout, quand il est transgressé au profit de l’esprit qui le sous-tend. C’est au nom de la compassion que le respect du sabbat est sacré et c’est au nom de cette même compassion qu’il faut le transgresser. Étrange paradoxe que celui d’une loi reconnue sacrée précisément parce qu’elle peut se mettre au service du profane sans perdre son sens. 
                Ce qu’explique Jésus ici, c’est que la loi et les rites qu’elle édicte ne sont pas sacrés pour rendre tout sacré dans l’espace profane. C’est d’ailleurs pour cela qu’il y a des espaces qui sont déclarés sacrés, comme par exemple l’assemblée qui se rassemble le temps d’un culte, ou l’église quand elle est consacrée comme le sont les églises catholiques, ou l’espace où Moïse retire ses sandales devant le buisson ardent : si tout était sacré partout et en tout temps, il n’y aurait plus rien de sacré, car tout se vaudrait alors. La loi ménage des moments et des lieux pour que le sacré n’envahisse pas tout et qu’ainsi, dans sa position séparée, le sacré fasse signe au profane. Si l’architecture des églises fait encore signe dans nos villes, c’est parce qu’elle n’est pas celle des constructions profanes.
                Et si à Oxford et à Canterbury l’architecture des universités se confond avec celle des églises, c’est précisément parce que le sacré tenait l’enseignement des collèges sous son autorité. Quand Calvin a voulu faire de Genève une ville sainte, il en a été chassé, tant la vie y était devenue impossible, faute de pouvoir vivre de façon profane et détachée de la religion. Comme tous les secteurs de la vie étaient régentés par la religion, il en résulta un ascétisme impossible à supporter. Les révoltes actuelles contre les théocraties qui placent la vie entière sous l’autorité de lois sacrées relèvent de ce même type de résistance contre l’envahissement du sacré. Si tout est à Dieu, que reste-t-il à l’humain ?
                Dans l’Évangile de Matthieu, les pharisiens sont pointés du doigt comme des « séparés », comme des partisans de la pureté. Les recherches historiques  sur le judaïsme ancien nous ont montré, qu’ils étaient avant tout des religieux qui mettaient l’accent sur l’étude des écritures et que, pour eux, le sabbat devait être vécu comme l’Exode le disait : comme un signe de la sainteté de Dieu sur les hommes. Ce conflit sur la place du sacré est constant dans cet Évangile, et les Pharisiens sont la cible privilégiée des attaques du christianisme primitif. Il faut dire qu’ils assimilent la sagesse à la loi et que, non contents d’étudier la loi écrite, ils développent une loi orale à partir de leurs commentaires et l’élèvent au-dessus de la loi écrite. On les juge alors hypocrites et travestissant la loi écrite, comme s’ils voulaient la dévoyer, alors que leur motivation est autre. La loi écrite permettait originellement aux prêtres du temple de savoir séparer le pur de l’impur. Dans la logique pharisienne, le système de commentaires de la loi écrite produit une loi orale qui entoure comme une haie protectrice la loi de Moïse afin qu’elle ne courre pas le risque d’être transgressée. Il y a donc une loi autour de la loi. Les spécialistes de la loi, comme les appelle l’Évangile, vont devenir plus légalistes que ce qu’exige la Torah et leur zèle dans la prévention de la transgression va devenir caricaturale. Surtout aux yeux des premiers chrétiens qui, par définition, s’accommodent mal d’une telle rigueur, puisqu’ils vont faire église avec des personnes venant du judaïsme, mais aussi du paganisme, mélangeant ainsi le pur et l’impur.        
                Toutes ces querelles de pratiques semblent bien dérisoires dans notre monde d’aujourd’hui, et l’on a tôt fait de disqualifier les rites et les observances religieuses en méprisant leur conséquences, sans se demander ce qu’ils apportent à notre vie profane et comment le religieux peut nourrir notre vie.
                Jésus dit aux pharisiens qui mettent en cause la transgression de ses disciples : « il y a ici plus grand que le temple ». Il sous-entend que c’est la vie même qui est le temple de Dieu, que c’est le corps de ses disciples qui est le temple où règne Dieu et que réduire sa religion à un espace comme le temple, c’est méconnaître la portée de la loi de Moïse. En effet, les commandements de Dieu ne sont pas énoncés pour être gardés et vénérés, mais pour être mis en pratique dans une vie où il est nécessaire de faire des choix.
                La pause que nous faisons ensemble dans nos vies, pour nous plonger dans des textes anciens et souvent énigmatiques, n’est pas une stricte observance : il n’y a d’ailleurs pas d’obligation de culte dans nos églises, parce que venir au culte devrait toujours être un choix libre. Les gestes que nous avons faits pour baptiser les enfants qui sont là, ne sont pas magiques et surnaturels, et ne donneront pas automatiquement la foi à ceux qui les reçoivent.
                Pourtant, sans ce moment ici ce matin, et sans ces baptêmes, la vie ne serait pas tout à fait la même. Sans les rites qui nous rassemblent, l’église n’existerait pas de la même façon. Ces rites sont des langages qui nous modèlent, qui nous cultivent. Sans les cantiques anciens qui nous lient aux générations qui nous ont précédés, nous n’aurions pas le même lien de génération en génération. Tous ces éléments pourraient être assimilés à des éléments de la tradition, qui conserve et garde la religion comme la haie des pharisiens garde la loi de Moïse. On pourrait y voir un conservatoire qui préserve un trésor transmis par les ancêtres. Mais il n’en est rien. Tous les rites et toutes les pratiques des églises sont datés et ont été modifiés à chaque époque pour pouvoir continuer à parler de ce qui est sacré dans nos vies et à le cultiver. Les cantiques datent de l’époque du Réveil, les Psaumes de l’époque de la Réforme, mais avec des accommodements non négligeables ; la liturgie du baptême reprend des éléments anciens dans une rédaction des années quatre- vingt, et l’espace même de ce temple est un millefeuille d’époques et de traditions artistiques, religieuses, politiques  et philosophiques très variées.
                Ce qui est sacré est indicible, comme cette figure du Fils de l’Homme qui apparaît dans la littérature apocalyptique pour parler du Messie et que Jésus reprend à son compte pour faire comprendre que le temps de Dieu n’est pas arrêté dans la loi, mais est toujours dans la dynamique créatrice de la vie voulue par Dieu. Le Fils de l’Homme est maître du sabbat. Avec Jésus, Dieu, tout proche, donne leur signification aux lois et aux  rites. C’est la foi qui donne son importance à la langue liturgique et religieuse. Sans elle, nos pratiques sont vides. Nos rites sont nos langages pour dire l’indicible de cette relation au divin qui nous  met en route.  Alors, pour les enfants qui vont grandir dans une culture faite de rites catholiques et protestants, souhaitons que toujours, ils apprennent auprès des passeurs de traditions, témoins du Christ, que la valeur de ces langages que sont les religions vient de ce qu’ils sont habités par la foi dans un Dieu qui les aime.                         AMEN

Musique : pièce de Fred Lherminier sur le psaume 23
 
Cantique : Louange et Prière n°172 « Célébrons l’Éternel », Strophes 1 à 4 [cliquer ici]

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Offrandes
Musique
: Cantate BWV 199 de J.S. Bach (extrait)

Prière d’intercession

Prière du Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.
 
Bénédiction

Sortie
Musique
: court extrait de Gavotte de A. Corelli, puis extrait de la sonate en Fa Majeur de C.P.E. Bach

 

 

 

Paroles des chants du dimanche 9 octobre 2022

Psaume : Psautier Français n°8 « Ton nom Seigneur est un nom magnifique », strophes 1, 2, 3 & 6

Strophe 1
Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique ;
Elle répond de toute sa beauté
A la splendeur du ciel illuminé.

Strophe 2.
Mais tu choisis la louange parfaite,
Des plus petits, des enfants qu’on allaite
Pour révéler le secret de ton nom ;
Ainsi leur voix à l’orgueilleux répond.

Strophe 3
J’ai vu ta main peupler le ciel immense
De tant de feux qui tournent en silence
Et j’ai pensé : cet homme si petit,
Qu’est-il, grand Dieu, que tu en aies souci ?

Strophe 6
Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique.
Le Fils de l'homme en son humilité
En fait partout resplendir la beauté.

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2

Écouter l'enregistrement en cliquant ici

Strophe 1
Seigneur, dirige et sanctifie
Toute la vie
De ces enfants.
Que ta lumière
Sur leur carrière
Brille en tout temps !
Que, sous ta garde et sous tes ailes,
Ils soient fidèles,
Forts et constants !

Strophe 2
Soumets leur âme à l’Évangile,
Au joug facile,
Plein de douceur.
Fais-leur entendre
L’appel si tendre
De leur Sauveur.
Que, pour répondre à sa promesse,
Ils aient sans cesse
Le même cœur !

Cantique : Louange et Prière n°222 « Que la moisson du monde est grande », Strophes 1 & 2

Strophe 1
Que la moisson du monde est grande !
Suscite, ô Dieu, des moissonneurs.
Que ton esprit sur eux descende ;
Bénis partout tes serviteurs,
Et que ton règle glorieux,
S'étende ainsi sous tous les cieux !

Strophe 2
Revêts de force leur faiblesse,
Et ceins leurs reins de vérité
Qu'un zèle ardent toujours les presse !
Remplis leur cœur de charité.
Et que ton règle glorieux,
S'étende ainsi sous tous les cieux !

Cantique : Louange et Prière n°172 « Célébrons l’Éternel », Strophes 1 à 4

Écouter l'enregistrement en cliquant ici

Strophe 1
Célébrons l'Éternel, notre Dieu, notre seul Père
Tout-puissant créateur des cieux et de la terre!
Ce Dieu d'amour, De Ses enfants, chaque jour
Veut exaucer la prière.

Strophe 2

Célébrons Jésus-Christ, le chef béni de l'Église !
Qu'à sa divine loi toute âme enfin soit soumise
Ce bon Seigneur, Pour notre plus grand bonheur,
Répand Sa grâce promise.

Strophe 3
Célébrons l'Esprit Saint, lui qui, sur toute la terre,
Assemble ses enfants et de Ses dons les éclaire,
Et les unit En un seul corps, qu'Il bénit
Par Sa force et Sa lumière.

Strophe 4
Seigneur Dieu trois fois Saint, que chaque chrétien fléchisse
Devant Toi les genoux, et T'adore et Te bénisse!
D'un même cœur Célébrons tous le Seigneur
O grand Dieu, sois-nous propice !

Lecture de la Bible

Évangile selon Matthieu, chapitre 12, versets 1 à 8 [Nouvelle Bible Segond]

Les épis arrachés

1 En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger.
2 Voyant cela, les pharisiens lui dirent : Tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire pendant le sabbat.
3 Mais il leur dit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ?
4 – comment il entra dans la maison de Dieu et comment ils mangèrent les pains offerts, alors qu’il n’était permis d’en manger ni à lui, ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux prêtres seuls ?
5 Ou encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que, les jours de sabbat, les prêtres profanent le sabbat dans le temple sans se rendre coupables ?
6 Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le temple.
7 Si vous saviez ce que signifie : Je veux la compassion et non le sacrifice, vous n’auriez pas condamné des innocents.
8 Car le Fils de l’homme est maître du sabbat.


Vidéo du culte entier

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