Du salon des refusés à l'audace de la conversion

Zacharie 9:9-10 , Psaume 118:19-29

Culte du 25 septembre 2022
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

25 septembre 2022
214ème jour de la guerre en Ukraine
« Du salon des refusés à l'audace de la conversion »

Culte présidé par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Confession de foi de Julie et de Christine
A l'orgue : Sarah Kim, organiste co-titulaire
Avec le Chœur de l'Oratoire dirigé par Alexandre Korovitch

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Orgue

Annonce de la grâce :
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus le ressuscité.

Accueil :
Cher(e)s ami(e)s,
Soyez les bienvenus pour ce culte à l’Oratoire du Louvre que vous soyez ici au temple, ou au loin derrière votre écran, vous êtes toutes et tous en communion maintenant pour ce culte dominical.
Accueil de la Pasteure Anke Lotz, de Genève.
Accueil de Julie et de Christine.
 
Réunissons-nous dans avec le 1er chant du livret inséré au début du psautier.
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1) [cliquer ici]

Louange lue par la Pasteure Anke Lotz.
Psaume 146 :

Alléluia !
Je veux louer le Seigneur !
Je veux l'acclamer toute ma vie,
célébrer mon Dieu par mes chants tant que j'existerai
Ne comptez pas sur les gens influents :
ce ne sont que des êtres humains, ils sont impuissants à sauver.
Dès qu'ils rendent leur dernier souffle,
dès qu'ils retournent à la terre,
leurs projets périssent avec eux.
Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob
et qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu !
Il a fait les cieux et la terre,
la mer, avec tout ce qui s'y trouve.
Il est l'éternel gardien de la vérité.
Il rend justice aux opprimés, il donne du pain aux affamés.
Le Seigneur libère ceux qui sont enchaînés,
Le Seigneur rend la vue aux aveugles,
le Seigneur remet debout ceux qui fléchissent,
le Seigneur aime les justes.
Le Seigneur protège les réfugiés, il soutient la veuve et l'orphelin,
mais il fait échouer les projets des méchants.
Le Seigneur règnera pour toujours.
Il est ton Dieu, Sion, de siècle en siècle !
Alléluia !

Psaume : Psautier Français n°92 « Oh ! Que c’est chose belle », strophes 1, 2 & 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu :
Vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Galates 5 : 13-14)
 
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1) [cliquer ici]

Repentance :

Seigneur, les hommes vont à toi dans leur misère et demandent du secours, du bonheur et du pain.
Tous font ainsi, païens et chrétiens.
Seigneur, des hommes vont à toi, dans ta faiblesse, te trouvent pauvre et méprisé, méconnu et trahi ;
Et c’est ainsi que tu vas vers leur détresse.
Seigneur, prends-moi par la main, que je puisse moi aussi aller comme toi, avec toi, vers mes frères.
[Dietrich Bonhoeffer]

Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1) [cliquer ici]
 
Annonce de la grâce :
L’Éternel Dieu vit en nous.
Que son Esprit nous anime ! 
Sa force transforme  notre faiblesse,
Sa miséricorde  nous relève de notre misère,
Sa vérité  confond nos mensonges,
Sa liberté ouvre nos différentes prisons.
C'est pourquoi le dernier mot à notre sujet ne sera pas le nôtre, mais le sien,
Celui de son pardon et de son amour.
Il nous redit ce matin : « Ma grâce te suffit »

Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2) [ciiquer ici]
 
Prière
Autant que j’ai pu, je t’ai cherché (Christine & Julie en alternance)
[Augustin, De Trinitate XV 51]

Autant que je l'ai pu,
Autant que tu m'en as donné le pouvoir, je t'ai cherché.
J'ai désiré voir par l'intelligence ce que je croyais
J'ai beaucoup étudié et beaucoup peiné.
Devant toi est ma science, Devant toi est mon ignorance. Là où tu m'as ouvert, Accueille-moi quand je veux entrer.
Là où tu m'as fermé, Ouvre-moi quand je viens frapper.
Que ce soit de toi que je me souvienne. Toi que je comprenne, Toi que j'aime. Augmente en moi ces trois dons
Jusqu'à ce que tu m'aies réformé tout entier.

CONFESSION DE FOI de Christine

Je crois en Dieu, l’Éternel, dispensateur de toute grâce, qui a tant aimé le monde qu’il nous a fait don de son Fils Jésus, le Christ, notre Sauveur et notre Frère.
Sa Parole m’accompagne et m’interpelle de tout temps. Elle est une force qui me pousse en avant, un soutien pour les moments de doute, un réconfort pour les temps difficiles.

Je ne suis pas une adepte du « prêt-à-croire » inconditionnel : ma foi est questionnante, presque exigeante. Mes interrogations ont pu en leur temps, perturber certains de mes accompagnateurs spirituels. J’ai cherché de l’aide pour orienter ma réflexion dans une pratique approfondie et libre d’une Parole vivante, mais aussi ouverte au monde, à la société et ses mutations incessantes.

Parce que j’aime mon Dieu « de tout mon cœur, de toute mon âme, de toute mon intelligence et de toute ma force » (Marc 12 : 29), j’ai cherché où je pouvais concilier foi et raison, liberté et fidélité, héritage et construction.

Dans ce parcours, j’ai sans cesse éprouvé la présence de l’Éternel à mes côtés, et son Esprit a mis les bonnes personnes sur ma route pour me conduire en ce lieu jusqu’à ce jour.

C’est ainsi qu’aujourd’hui je peux dire : « Ici, j’ai trouvé ma maison de Foi ».

CONFESSION DE FOI de Julie

Je crois en Dieu, j’ai toujours cru en lui et j’espère toujours y croire. Je le crains, non pas au sens où j’ai peur de lui mais au sens où je fais preuve de déférence à son égard. Je respecte ses commandements car ils sont justes et je ne redoute pas son jugement car il est la source de toute justice.
Je crois en Jésus. Il est pour moi un modèle à suivre dans sa bonté et son humilité permanentes. C’est aussi un très grand ami sur lequel je peux toujours compter.
Je crois que, de la même façon que Moïse a toujours été juif même s’il ne le savait pas au début, j’ai toujours été protestante. C’est pourquoi je rends grâce d’être ici avec vous aujourd’hui.

Cantique : Louange et Prière n°202 « Nos cœurs, pleins de reconnaissance », Strophes 1 & 2 [cliquer ici]
 
Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ».

Lecture du passage de la Bible : Zacharie 9:9 et Psaume 118 [cliquer ici]
 
Cantique : Louange et Prière n° 72 « Éternel Dieu ! », Strophes 1 & 4 [cliquer ici]

Prière d'illumination

Orgue

Prédication : Du salon des refusés à l'audace de la conversion

            Nous sommes nombreux ici, et sans doute parmi ceux qui nous regardent ce matin, à avoir un jour poussé la porte d’une nouvelle église, d’une nouvelle communauté, souvent parce que nous ne nous sentions plus intégrés dans notre église ou dans notre religion précédente. Ce matin nous accueillons dans notre communauté, et plus largement dans le protestantisme, deux personnes qui font ce chemin. Elles ont chacune une histoire singulière et pourtant elles sont ici ce matin avec le sentiment d’être dans leur maison spirituelle, dans un lieu qui correspond à leur foi et à l’expression qu’elles veulent en donner.
            Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui nous contactent pour franchir ce pas de la conversion. Parfois, ces personnes viennent d’autres religions, parfois elles n’ont pas eu de culture religieuse du tout, et parfois, elles ont vécu dans d’autres confessions chrétiennes, souvent le catholicisme. Il s’agit, pour toutes ces personnes, du passage d’un état de vie à un autre. Malheureusement, il s’agit souvent d’un changement qui vient après un événement négatif et parfois une expérience de refus.
            Les religions ont, en effet, cette fâcheuse tendance à fonctionner avec des normes et par conséquent, des refus. Difficile en effet d’être conforme à tous les dogmes et à tous les règlements que les diverses communautés religieuses se donnent. Sans doute, cette pratique des religions de donner des critères de plus en plus contraignants à mesure que les libertés individuelles augmentent dans un pays, vise-t-elle à permettre la sanctification des fidèles, mais souvent il s’agit de conserver la tradition. Et on a parfois l’impression que plus la société se modernise, plus les critères de conformité religieuse sont exigeants.
            Alors commence la longue liste des témoignages de refus, d'excommunications et autres rejets qui touchent celles et ceux qui pourtant croient en un Dieu d’amour. Autant de traumatismes qui peuvent se confier dans le bureau du pasteur libéral. Des personnes divorcées qui cherchent une bénédiction sur leur deuxième mariage, des parents qui racontent un refus de rite d’enterrement sous le prétexte que le petit enfant n’était pas encore baptisé, des filles ou des fils qui se voient refusés une communion avec leur parent mourant à l’hôpital sous le prétexte qu’eux, les accompagnateurs, sont valides et doivent aller communier à l’église, des couples de même sexe qui se voient refuser une bénédiction sur leur mariage, des couples de religions différentes qui ne trouvent aucun lieu pour bénir leur union, parce que chaque religion attend que le conjoint de l’autre religion se convertisse pour l’accepter en son sein. Et pour parler des choses les plus sombres : l’ostracisme jeté sur les personnes s’étant donné la mort, laissant leur survivant dans un sentiment d’abandon et d’injustice impardonnable. Le souvenir de tous ces témoignages montre à quel point les systèmes religieux sont normatifs et peu inclusifs parce qu’ils partent de la norme au lieu de partir des personnes elles-mêmes.
            Et même si la comparaison entre une question éthique et une question esthétique ne suffit pas à expliquer ce phénomène de rejet, toutes ces personnes qui, après de tels refus ont fait le choix de rejoindre une communauté avec laquelle elles pouvaient être en accord selon leur histoire sans avoir à renier leur vie, me font penser au fameux Salon des refusés de 1863. Pour rappel, on appelait le Salon, la manifestation artistique qui eut lieu à Paris de la fin du XVIIème siècle à 1880. Ce Salon exposait les œuvres des artistes agréés originellement par l'Académie royale de peinture et de sculpture créée par Mazarin, puis par l'Académie des beaux-arts. Bien des œuvres proposées au Salon étaient refusées parce qu’elles n’étaient pas conformes aux critères académiques des Beaux-Arts. Les protestations contre ces refus montaient depuis plusieurs années quand en 1863, Napoléon III ordonna, devant le nombre astronomique des œuvres refusées, la création d’un « Salon des refusés ». Il faut dire que, sur 5000 tableaux, 3000 s’étaient vus refuser l’agrément des Beaux-Arts. Parmi les œuvres bannies : le déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet, à propos duquel un critique de l’époque écrit : « Au milieu d’un bois ombreux, une demoiselle privée de tout vêtement cause avec des étudiants en béret. M. Manet est un élève de Goya et Baudelaire. Il a déjà conquis la répulsion du bourgeois : c’est un grand pas » Charles Monselet, Le Figaro, 24 mai 1863.
            Mais que serait aujourd’hui notre vision des arts, notre culture, si les refusés n’avaient trouvé nulle part où exister comme artistes dignes d’être accueillis pour leurs œuvres ? Notre société serait-elle la même sans ces œuvres singulières, bravant les codes admis et évoquant une vérité profonde sur l’existence humaine et ses aspirations ? Quelle sclérose des consciences se trouvait ainsi évité ! Quel gaspillage épargné ! Pourtant les railleries autour du Salon allèrent bon train, et l’on voit combien, dans cette polémique, ce qui est singulier est fragile. Il est intéressant de noter que ce sont les des railleries du même type qui attaquent les Églises lorsqu’elles ne demandent pas à celles et ceux qu’elles accueillent de cocher des cases normatives et de s’y plier. Elles sont taxées « d’Église du bien-être », par des institutions qui ne comprennent pas ce qu’accueillir veut dire. Comme si l’inclusivité n’était qu’une facilité ou une démagogie.
            Pourtant, accueillir les refusés de la norme religieuse implique de se savoir soi-même refusé selon de nombreuses normes et de remettre constamment en question ce que nous construisons ensemble au nom de la foi. Car, dans cette construction, il n’y a plus alors une seule façon de croire, identifiable et facile à définir par un contenu doctrinal. Il y a alors des confessions de foi singulières, dans des vies singulières, qui viennent sans cesse reposer les questions théologiques qui ailleurs pourraient sembler réglées.
            C’est tout le défi de ce que la théologie libérale défend, à savoir : le libre examen. En effet, c’est au nom de ce libre examen de sa foi, auquel chacun est invité, que la confession de foi n’est, dans une théologie libérale, qu’une proposition humaine pour dire la foi en un Dieu irréductible à nos mots. La foi de l’Église n’existe donc pas en elle-même, et seule la foi de chacun a un sens en théologie libérale. Est-ce plus facile ou plus difficile de faire communauté ensemble dans ces conditions ? Est-on, en le faisant, dans le bien-être ou non ? Là n’est pas la question que nous devons nous poser quand nous nous retrouvons. La véritable question est : Au nom de quoi nous retrouvons-nous ? Au nom de Jésus Christ ou au nom de nos normes ?
            Jésus aurait pu figurer dans la grande galerie des refusés, tant sa façon de lire la loi et les prophètes prenait de liberté avec la façon académique de les comprendre. Il est la pierre que les bâtisseurs ont rejetée et qui est pourtant celle sur laquelle tout le christianisme s’est construit. Sa mort infamante nous rappelle jusqu’à quelle extrémité l’attachement à la norme peut mener et avec quelle violence les institutions, quand elles se vivent comme normatives, peuvent devenir violentes.
            Cette pierre rejetée dont parlent les Écritures servira à Paul pour parler de l’intégration des non-Juifs aux christianisme naissant. Dans la Lettre aux Éphésiens, il écrit : « Rappelez-vous donc ce que vous étiez autrefois ! Vous n'êtes pas Juifs de naissance ; les Juifs vous traitent d’incirconcis alors qu'ils s'appellent circoncis en raison d'une opération pratiquée dans leur chair. (…) Mais maintenant, par l'union avec Jésus Christ, vous qui étiez alors loin, vous avez été rapprochés par le Christ qui a versé son sang. (…) Le Christ est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin et la paix pour ceux qui étaient proches. C'est en effet par le Christ que nous tous, ceux qui sont Juifs et ceux qui ne le sont pas, nous avons libre accès auprès de Dieu, le Père, grâce au même Esprit saint. » (Éphésiens 2, 11-16)

            Le débat des refusés n’est pas nouveau, on le voit ici, et c’est le propre d’une théologie universaliste comme la théologie chrétienne que de remettre sans cesse sur le métier ce travail d’accueil du nouveau venu, de celui qui s’approche avec son histoire, ses pratiques, sa façon de dire sa foi et les repères qu’il s’est déjà constitués.
            Paul invoque la croix et le sang du Christ comme raison de l’inclusion des non-Juifs dans la promesse de Moïse et des Prophètes transmise par Jésus. Mais si cette fonction sacrificielle était bien comprise par les Juifs et par les non-Juifs de son temps, elle est devenue pour nous difficile à accepter parce que bien difficile à comprendre de notre point de vue de femmes et d’hommes modernes. Rares sont les religions aujourd’hui, dans notre espace culturel, qui ont recours aux sacrifices. Alors, comment reconsidérer cette paix du Christ et quel serait le ciment qui pourrait faire tenir ensemble toutes ces confessions de foi individuelles dans le même christianisme ?
            Je proposerais « l’humilité » du Christ. Le Christ humilié, bien sûr, mais aussi le Christ qui se fait serviteur de tous. Et dans le contexte religieux où les Églises se sont érigées en pouvoir spirituel prétendant longtemps dicter au pouvoir temporel ce qu’il avait à faire, la question de l’arrogance des églises chrétiennes est centrale. Prétendre dire sur terre ce que Dieu veut et édicter les normes de la vie des peuples puis des individus comme si on détenait la vérité relève d’un orgueil extraordinaire. C’est sur ce schéma que nos sociétés ont vécue et, pour certaines d’entre elles, vivent encore.
            Pourtant, c’est un roi humble et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse qui devrait être la norme de notre comportement chrétien. C’est le service de tous qui devrait être notre souci premier, avant de nous soucier de notre propre gloire, c’est notre pauvreté de cœur qui devrait nous inciter à l’amour du prochain et à son accueil sans jugement.
            Ce roi qu’on avait d’abord rejeté, ce Christ qu’on n’a pas voulu recevoir, cette pierre rejetée par les bâtisseurs, tous ces symboles qui nous sont offerts dans les Écritures, ne sont-ils pas une invitation à nous souvenir toujours qu’il nous faut nous laisser convertir à l’amour de Dieu avant de prétendre pouvoir dire qui est du Christ et qui n’en est pas ?
            Il ne s’agit pas ici d’une humilité pieuse qui se complait dans l’abaissement, mais bien d’un appel à la conversion constante, au "semper reformenda" de la Réforme protestante qui ne se croit jamais close. Il s’agit de prendre conscience du creux en nous, dans lequel la grâce de Dieu peut trouver une place, de cette brèche en nous qui peut recevoir l’amour inconditionnel de Dieu parce qu’il s’en sait indigne et pourtant dépositaire.
            Que chacun se souvienne qu’il a fallu que quelqu’un quelque part l’accueille inconditionnellement au jour de sa naissance pour qu’il entre dans la société des humains. Que chacun se souvienne aussi qu’on ne naît pas protestant, pas plus qu’on ne naît chrétien, mais qu’on le devient. Alors, avec Paul, nous pourrons dire à tous ceux qui se sentent refusés et qui cherchent un vis-à-vis pour les accueillir et les découvrir dans leur singularité : « Vous êtes maintenant citoyens à part entière avec ceux qui appartiennent à Dieu, vous appartenez à la famille de Dieu, à sa maison. Vous êtes intégrés dans la construction dont les fondations sont les apôtres et les prophètes, et dont la pierre d'angle est Jésus Christ lui-même. C'est lui qui assure la solidité de toute la construction et qui la fait s'élever pour former un temple saint pour le Seigneur. Dans l'union avec lui, vous faites partie vous aussi de la construction pour devenir avec tous les autres la demeure que Dieu habite par son Esprit. » (Éphésiens 2, 20-22)

Amen 

                                      


Chœur

Psaume : Psautier Français n°25 « À toi mon Dieu, mon cœur monte  », strophes 1 à 4 [cliquer ici]

Annonces  et  Collecte
Orgue

Liturgie de la cène

Préface
Louons Dieu :
Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t'adorer partout et à tout moment. Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ ton Fils Sa venue dans le monde a fait lever l'aube de ton règne d'amour. Humain parmi les humains, vivant jusqu'au bout ton pardon et ta paix, il nous a fait découvrir notre véritable humanité. Condamné au supplice de la croix, il s'est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir. Ressuscité, il est le messager d'un monde nouveau, d'où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront. C'est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles, avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons.
 
Répons : « Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1) [Cliquer ici]

Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”
 
Prière de communion et d’intercession
Père invités à ta Sainte cène, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection,  et dans la confiance nous te présentons notre monde. Nous te prions pour tous ceux que tu nous mets en mémoire. Que ta volonté soit faite.

Prière d’intercession

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.
 
Répons « Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 2) [cliquer ici]
 
Invitation

Fraction
Le pain que nous partageons est signe de la présence de Jésus, le Crucifié.
Le vin que nous partageons est le mémorial du sang du Christ, le Ressuscité.

Communion

Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde.
 
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5) [cliquer ici]

Sortie

Orgue : Manuel de Falla - La Danse de Feu, par Sarah Kim

Paroles des chants du dimanche 25 septembre 2022

Psaume : Psautier Français n°92 « Oh ! Que c’est chose belle », strophes 1, 2 & 4.

1 - Oh ! que c'est chose belle
De te louer, Seigneur,
De Chanter ta splendeur
Au milieu des fidèles ;
Quand le jour vient à naître,
D'annoncer ta bonté,
Et ta fidélité
Quand la nuit va paraître.

2 - Tes œuvres surprenantes
Ont réjoui mon cœur,
Et je dirai, Seigneur,
Leur sagesse étonnante.
Tes pensées sont profondes ;
Plus il les étudie,
Plus l'homme est interdit :
Ta main garde le monde.

3 - Si le méchants fleurissent
Comme l'ivraie des champs,
Et si des arrogants
Les projets réussissent,
C'est pour qu'ils disparaissent
Par la mort emportés
Et que soient dévoilés
Les plans de ta sagesse.


 4 - Tu oins d'une huile fraîche
Le front de ton enfant ;
On le voit rayonnant,
Vigoureux comme un cèdre.
Sa gloire et sa richesse
Sont d'orner ta maison ;
Tes fruits, chaque saison,
Combleront ta vieillesse.

Cantique : Louange et Prière n°202 « Nos cœurs, pleins de reconnaissance », Strophes 1 & 2.

1 - Nos cœurs pleins de reconnaissance,
Vers toi s’élèvent, Dieu d’amour.
Des bienfaits de ton alliance,
Nous te bénissons en ce jour.
Dans ta bonté toujours la même,
C'est toi qui nous a prévenus ;
Marqués du sceau de ton baptême,
Nous t’appartenons  en Jésus.

2 - Quel bonheur, quelle sainte joie
D'être à toi, de t'appartenir,
De marcher en paix dans ta voie,
De t'aimer et de te servir !
Mais hélas ! Dans notre faiblesse
Nous ne pouvons suivre ta loi,
Si par ton Esprit, ta sagesse,
Tu ne raffermis notre foi.

Cantique : Louange et Prière n° 72 « Éternel Dieu ! », Strophes 1 & 4

1 - Éternel Dieu, Éternel Roi,
Croire en Toi, c'est la vie ;
Augmente en nous la Foi !
Amen, Amen.
O Père, ô puissant Créateur
O Jésus, clément Sauveur,
Esprit de Lumière
Que nos cœurs soient Ton sanctuaire.
Alléluia, Alléluia !

4. Éternel Dieu, Éternel Roi,
Espérer, c'est la vie;
Notre espoir est en Toi !
Amen, Amen.
Rends-nous, Dieu plus que vainqueurs,
En Toi s'assurent nos cœurs ;
Qu'un jour dans Ta gloire,
Au ciel nous ayons la Victoire.
Alléluia, Alléluia !

Psaume : Psautier Français n°25 « À toi mon Dieu, mon cœur monte  », strophes 1 à 4.

1 - A toi, mon Dieu, mon cœur monte,
Ton amour est mon appui.
Serais-je couvert de honte
Au gré de mes ennemis ?
Jamais ne sera déçu
Qui te prend pour espérance ;
Mais que tous soient confondus
Qui rompent ton alliance

2 - Montre moi, Seigneur, la route,
Guide moi dans la clarté ;
Ouvre à celui qui t'écoute
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu'en toi j'espère ;
Je le verrai chaque jour
S'étendre sur cette terre.

3 - Mon Dieu, dans ta grâce immense
Qui dure éternellement,
Regarde en ta bienveillance
Et pardonne à ton enfant.
Mets loin de ton souvenir
Les pêchés de ma jeunesse ;
Chaque jour viens m'affermir,
Seigneur, selon ta promesse.

 4 - Dieu d'amour, tu fais connaître
Au plus humble tes secrets ;
Et pour lui tu es un maître
Qui te plais à l'enseigner.
Ta parole est son appui,
Le bonheur son héritage,
Et ses enfants comme lui
Auront la terre en partage.

Paroles des répons du temps de l'Église (avec Cène)

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi 
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Livre de Zacharie chapitre 9, verset 9

Tressaille de joie, fille de Sion ! Pousse des cris d'allégresse, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient à toi ; il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, sur le petit d'une ânesse.

Psaume 118, versets 19 à 29

19  Ouvrez-moi les portes de la justice : J'entrerai, je louerai l'Éternel.
20  Voici la porte de l'Éternel : C'est par elle qu'entrent les justes.
21  Je te loue, parce que tu m'as exaucé, Parce que tu m'as sauvé.
22  La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle.
23  C'est de l'Éternel que cela est venu : C'est un prodige à nos yeux.
24  C'est ici la journée que l'Éternel a faite : Qu'elle soit pour nous un sujet d'allégresse et de joie !
25  O Éternel, accorde le salut ! O Éternel, donne la prospérité !
26  Béni soit celui qui vient au nom de l'Éternel ! Nous vous bénissons de la maison de l'Éternel.
27  L'Éternel est Dieu, et il nous éclaire. Attachez la victime avec des liens, amenez-la jusqu'aux cornes de l'autel !
28  Tu es mon Dieu, et je te louerai ; Mon Dieu ! je t'exalterai.
29  Louez l'Éternel, car il est bon, Car sa miséricorde dure à toujours !

Vidéo du culte entier

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