Culte des JEP 2022

Luc 16:1-13 , Amos 8:4-6

Culte du 18 septembre 2022
Prédication de Pasteur Stéphane Lavignotte

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

18 septembre 2022
207ème jour de la guerre en Ukraine
« ... »

Culte présidé par le Pasteur Stéphane Lavignotte
A l'orgue : Aurélien Peter, organiste suppléant

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Liturgie

Prédication :

Est-il anachronique d'utiliser la Bible pour parler d'écologie ? Pour faire une prédication sur le sujet du patrimoine durable, thème de cette journée du patrimoine ? Oui, c'est anachronique, car les problèmes de crise climatique, de surproduction de plastiques, de pollutions diverses ne se posaient pas à l'époque. À l'époque, l'humain était dominé par la nature. Et pas l'inverse. Oui, mais après tout, à cette aune-là, on ne se nourrirait jamais de la Bible pour réfléchir à nos vies, tellement elles sont différentes de l'époque de son écriture. Pourtant on a été pour ou contre l'esclavage au dix-huitième siècle, à coups de versets bibliques. On a débattu, et certains débattent encore, de la pertinence de la contraception ou de l'avortement en s'appuyant sur la Bible. Et quoi de mieux que les textes sur l’idolâtrie de l'Ancien Testament pour parler de l'argent ou des téléphones portables. Dans ce cas précis, dans le texte d’aujourd'hui, il y a 4 lettres qui nous intéressent particulièrement : O.I.K.O. Oiko qu'on retrouve 9 fois en 13 versets. Oἶκος, Oiko. Cette racine se retrouve aujourd'hui dans écologie, économie, œcuménisme. Dans ce texte, elle sert à dire "le gérant", Oἰκονόμος Oikonomos, "la gestion", Oikonomias, ou "gérer", Oikonomeo. Et cela à 7 reprises. Et 2 fois ces 4 lettres sont utilisées pour dire "la" ou "les maisons" : Oikos, Oikous. Au cœur de la question écologique, n'y a-t’il pas justement la question de comment nous gérons notre maison ? Notre maison terre ou nos maisons écosystèmes ? Cette terre et ces écosystèmes que nous ont confiés nos parents. Qu’ils nous ont confiés pour que nous les gérions bien. Bien les gérer pour nos enfants qui en hériteront. N'est-ce pas une manière de comprendre ce thème du patrimoine durable ? Et donc pas d'anachronisme. Ouf !

Dans Le Petit Prince, Saint-Exupéry écrit, et c'est bien Saint-Exupéry dans Le Petit Prince, pas la sagesse d'un chef indien : « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. » Ce n'est pas un anachronisme, car si la Bible ne parle pas de la crise écologique actuelle, elle parle de thèmes éternels qui permettent de réfléchir les grandes questions de la vie, comme l'écologie. Donc, comment gérer les biens qui nous ont été confiés. Mais aussi dans d'autres passages, elle nous parle de notre manière de regarder la nature et le monde en général. On l'a entendu dans tout le début de ce culte avec les Psaumes par exemple. Elle nous parle de nos façons de vivre avec tous les êtres, vivants, humains ou non humains, comme les animaux ou les plantes. Elle nous parle du rapport aux idoles que se construisent les humains. Largement donc de quoi penser le capitalisme, le productivisme, la consommation, le techno-solutionnisme, la séparation humains/nature. Rajouter à cela les protestations et la tristesse d'Amos dans le texte du jour. Les textes d'Amos qu’avait aussi inspiré la volonté de Dieu. Ces textes d'Amos, donc, contre la méchanceté des puissants qui volent les pauvres en truquant les balances. Et vous avez tout ce qu'il faut. C'est une autoroute. Il y a là une prédication toute faite que vous attendez forcément d'un pasteur de la Mission populaire évangélique. Il nous a été confié la gestion de ce bien qui est la planète. Elle nous a été confiée par Dieu par l'intermédiaire de nos ancêtres. Si nous volons Dieu, si nous dilapidons ce patrimoine, nous serons réprimandés comme l’est ce gérant mauvais et tricheur. Et si nous gérons mal ce patrimoine, ce serait que trop souvent nous choisissons le Mammon de l'argent plutôt que Dieu. Si nous choisissons le "Oiko" d' "économie" contre le "Oiko" de l’ "écologie", le "Oiko" d' "économie" contre le "Oiko" de nos maisons, c’est que nous avons failli à écouter l'interpellation de la fin du passage : « Nul domestique ne peut servir 2 maîtres car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre ». Et bien nous irons dans l'impasse.
 
On peut pousser jusqu'à parler de l'incompatibilité du système capitaliste avec la sauvegarde de la création. Choisir Dieu plutôt que Mammon, ce serait rejoindre, vous en avez sans doute entendu parler, le mouvement de désertion en cours, au contraire. Choisir Dieu contre Mammon, ce serait rejoindre tous ces jeunes gens très courageux qui préfèrent abandonner une belle carrière que leur promettait une belle école. Ils préfèrent faire ça pour inventer un autre monde à la fois à l'intérieur et en marge de celui-là. En créant par exemple des fermes de maraîchage, élever des chèvres, faire du pain, bref, sortir de l'économie capitaliste. Alors, ça se tient sur le fond biblique, ça se tient sur le fond théologique et politique. Et franchement, je défends complètement ce point de vue. Il est spontanément le mien. Bien plus que ce que je vais vous dire maintenant. Mais voyez-vous le problème quand on prêche, c'est qu'on prêche le texte biblique et pas ses propres opinions. Et que souvent, on se lit le texte biblique et on se dit : Ah. Ça me prend à rebrousse-poil et, pour être honnête, c'est le meilleur moment de la préparation de la prédication. Quand on se dit : je ne vais pas du tout raconter ce que j'avais prévu. Alors, raconter quoi d'autre que ce que je pense d'habitude ? Eh bien d'abord, sur le fond politique, pensons-nous que les désertions seraient assez massives ? Pensons-nous que ce mouvement serait suffisant compte tenu de la puissance de l'argent aujourd'hui dans le monde? Ensuite, sur le fond théologique, Jésus n'a pas déserté. Il n'est pas allé créer une communauté dans le désert à Kamran : c'était déjà fait. Il n'est pas allé en dehors du monde, même si sa pensée avait des proximités avec les écrits de ceux qui ont déserté le monde pour Kamran. Sur le texte, dans son contexte, si on regarde les 3 paraboles qui le précèdent : « le fils prodigue », « la drachme perdue » et « la brebis perdue », eh bien, il n'est pas question de trouver une position de pureté qui nous dégagerait du monde. Il est question de personnes impures qui sont accueillies par Jésus. Ce qui provoque les réactions négatives des pharisiens, comme dans le texte qu'on a lu, qui, eux, se croient plus. Le parti pris est celui des impurs qui se posent des questions. Pas de ceux qui sont persuadés d'être. Et puis surtout, il faut faire avec ces versets 8 et 9 du texte qui sont si gênants. Qui font qu’on appelle ça aussi « les paraboles scandaleuses » de Jésus. : « Et le maître loua l'économe injuste de ce qu'il avait agi prudemment. Car les fils de ce siècle sont plus prudents que les fils de la lumière dans leur manière d'agir envers leur propre génération. Et moi je vous dis : faites-vous des amis avec les richesses injustes afin que, lorsqu'elles vous manqueront, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels ».

Ce n'est pas pratique, hein, ces versets ? Il s'agit d'agir dans un monde impur. En tant qu'individu et communauté humaine imparfaite. Avec les moyens qu'on a, y compris s’ils sont scandaleux. Débrouillez-vous avec ça. Car la première facilité à éviter serait de se dire que ceux qui ont les richesses injustes sont les autres. Mais à partir du moment où il n'y a que Dieu et Mammon, toutes nos richesses sont injustes, faisait remarquer Jacques Ellul. Même un pasteur, son argent vient des paroissiens. Les paroissiens ont peut-être acquis leur argent de manière injuste. Je ne dis pas ça pour vous. Un fonctionnaire ou un travailleur social, il a son argent de l'État qui l’a d'abord de la TVA, impôt très injuste puisque payé au même pourcentage par les pauvres et par les riches. Savez-vous que les transports en commun sont taxés à 10% et le chocolat noir à 5,5 ? Je suis consommateur des 2 ! Sur la question écologique, certes, les 10% les plus riches de la planète émettent 34% du CO2 mondial. Mais presque toutes les populations du Nord, pauvres compris, peut-être pas les SDF quand même, sont dans ces 10% et ils émettent plus de CO2 que ce à quoi ils auraient droit si on répartissait le CO2 à émettre, en fonction du poids démographique pour la planète ? Nous sommes donc tous injustes parce que, même si on n’a rien, nous sommes dans un système qui est injuste d'un point de vue climatique. Donc, ce gérant qui gère mal ce bien qui nous a été confié, c'est chacun de nous. Bien sûr, avec des responsabilités et des efforts à faire en proportion de notre richesse et donc de notre pollution. Et c'est bien là que se situe pour moi le centre du texte : quels efforts ?
Car que ce qui me frappe, c'est que notre gérant, dont l'éditeur de la Bible appelle, suivant les éditions, malhonnête, habile où avisé, notre gérant ne reste pas inactif : il développe plein d'efforts pour sauver sa peau. Il est accusé de vol, d'avoir mal géré. Il ne s'enfuit pas au loin pour se cacher en laissant tout sur place. Il utilise cette richesse injuste pour préparer demain en se faisant des amis. Le gérant s'en fait des amis en utilisant l'argent. En étant actif avec ces richesses injustes et en les utilisant de 2 manières. Mercantile et vile d'un côté et d'une manière subversive de l'autre. Qu'est-ce que je veux dire ? Mercantile et vile, c'est à dire en faisant appel au sens de l'intérêt des personnes et de sa génération, comme toutes les générations. En réduisant leurs dettes vis-à-vis du maître. On se dit : en les achetant. Bizarre de se faire des amis en achetant les gens. Manière mercantile et vile. Mais il se fait aussi des amis d'une manière subversive. Pourquoi subversive ? Dans les commentaires, en général, on donne deux interprétations contradictoires à cette façon de réduire les dettes des endettés. La première, la compréhension la plus fréquente, est qu'il réduit les dettes sur le dos du capital que lui a confié son maître. Et donc il vole son maître et c'est ce qui donne l'idée d'un intendant malhonnête. La seconde, appuyée sur une documentation abondante sur les pratiques de l'époque, donne plutôt l'interprétation qu'il prend sur le pourcentage qui lui revient pour sa gestion du bien de son maître. Donc il prend sur son propre profit pour s'acheter des amis. Dans les deux cas, n'est-ce pas de manière subversive par rapport aux critères de l'économie dominante, soit en volant la propriété du maître, première hypothèse de pourquoi il réduit sa dette, soit en rognant sur la logique de profit et de son propre profit.

Voilà qui pourrait nous inspirer sur les questions écologiques. Pouvons-nous prendre les mêmes risques que ce gérant ? Puisque l'argent est une puissance qui transforme le monde. Puisque l'argent a mené la planète à la catastrophe et que nous n'avons pas le rapport de force qui nous permettrait de sortir de la domination de l'argent et du capitalisme. Et sachez que je le regrette profondément, mais on n'a pas le rapport de force. Peut-on détourner l'argent pour renverser la vapeur ? Comme le gérant, on fait un usage à la fois mercantile et vil et, en même temps, subversif. Quelles seraient les usages équivalents aujourd'hui de l'argent dans nos économies pour renverser les choses sur la question climatique ? Vil et mercantile, c'est à dire en jouant sur le sens de l'intérêt des personnes et des entreprises. Avez-vous remarqué que depuis que le coût de l'énergie a explosé et qu'on parle de risque de pénurie, eh bien, les supermarchés sont réceptifs à l'idée d'éteindre leurs enseignes la nuit et mettre la clim' moins fort. Savez-vous que la vente des voitures électriques d'occasion a explosé ? Savez-vous que celle des scooters électriques à Paris a explosé ? De même, depuis que les deux-roues à moteur à essence doivent payer leur stationnement ? Moi-même, si j'ai plus d'aides d'État, je pourrai isoler ma maison, mais il faut se dépêcher parce qu'on commence à changer les fenêtres, là, au 10 octobre.

Manière vile et mercantile, manière subversive. C'est à dire en prenant, comme le fait le gérant, sur les profits, ou sur la propriété, comme l'intendant, pour changer les structures de l'intérieur. Alors, vous avez entendu toutes ces propositions qui sont dans le débat public ? Taxer les super-profits des entreprises pétrolières, pour nous aider, par exemple, à nous passer du pétrole en finançant le train, l'isolation des bâtiments ; taxer les super-profits des supermarchés pour développer l'agriculture bio et paysanne ; ceux des transporteurs internationaux, pour investir dans les circuits courts ; taxer les groupes alimentaires pour payer des fruits et légumes locaux et de qualité aux pauvres. La fameuse carte fruits et légumes que le gouvernement promet depuis déjà avant la précédente réélection. Et comment rogner le capital, comme le fait peut-être le gérant. Je ne sais pas. Ça, pas grand monde le propose. Nationaliser les banques pour les obliger à investir dans la transition écologique plutôt que dans les énergies fossiles. Là non plus, je pense qu'on n’a pas le rapport de force. Plus positivement, ça peut être aussi de placer son argent dans des banques éthiques. Comme Oikocredit, qui a été créée par les Églises protestantes. Dans des banques éthiques qui certes rapportent moins, mais financent le développement écologique au Nord et au Sud. Faire des dons quand une paroisse ou une association cherchent de l'argent pour la rénovation écologique de leurs bâtiments. Alors pour avis : la Maison Verte cherche en ce moment des sous pour rénover énergétiquement ses bâtiments. Donc voilà. Ici aussi, il paraît. On peut donner aux 2 : la Maison Verte et l’Oratoire, il n’y a pas de problème. De cet argent forcément injuste, qui le sera toujours puisqu'il est cette idole qu'on appelle Mammon. Oui, faire un usage à la fois vil, mercantile et subversif. Comme le défendait le théologien américain Reinhold Niebuhr à propos de la défense de la démocratie, les fils de la lumière doivent apprendre du réalisme et de la prudence des fils de ce siècle. Donc dans ce cas aussi, faire avec le sens de l'intérêt pour défendre ce qui est important. Et comme l'intendant réaliste, utiliser l'argent pour recréer l'amitié nécessaire. L'amitié avec la nature que nous avons considérée comme une matière première, « une carrière à exploiter », disait Paul Ricœur, une décharge pour notre CO2, pour nos poubelles et nos déchets radioactifs. L'amitié avec les pauvres du Sud et du Nord, ainsi qu’avec les générations futures. Ils subiront et subissent déjà les conséquences de la crise climatique et que nous privons des mêmes opportunités de développement que nous, en tout cas suivant le même modèle. À nous, injustes, mais justifiés par Dieu, rendus justes par son amour et sa grâce, à nous d'utiliser l'argent, d'être actifs avec cet argent, avec cet argent impur, pour que cette nature, les pauvres, les pays du Sud, deviennent à nouveau nos amis, eux qui auraient toutes les raisons de nous considérer comme des ennemis. Amen.


Liturgie

Paroles des chants du dimanche 18 septembre 2022

Psaume : Psautier Français n°8 « Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique », strophes 1, 3, 5 & 6.

Strophe 1
Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique ;
Elle répond de toute sa beauté
A la splendeur du ciel illuminé.

Strophe 3
J’ai vu ta main peupler le ciel immense
De tant de feux qui tournent en silence
Et j’ai pensé : cet homme si petit,
Qu’est-il, grand Dieu, que tu en aies souci ?

Strophe 5
Tous les troupeaux qui vont aux pâturages,
Dans la forêt les animaux sauvages,
Tous les oiseaux qui volent dans les airs,
Tous les poissons sur les chemins des mers.

Strophe 6
Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique.
Le Fils de l'homme en son humilité
En fait partout resplendir la beauté.

Psaume : Psautier Français n°24 « La terre au Seigneur appartient  », strophes 1 à 3.

Strophe 1
La terre au Seigneur appartient,
Dans l'univers son bras soutient
Tout ce qui foisonne et respire.
Sur les abîmes du néant
Il a posé les fondements
Et donné vie à son empire.

Strophe 2
Mais qui pourra dans ta cité,
Seigneur, devant ta sainteté,
Se lever pour te rendre grâce ?
C'est l'homme droit qui sans détour
Sert la vérité chaque jour
Et dont les mains restent sans tache.
Strophe 3
La main de Dieu le bénira,
L'esprit de Dieu l'affermira,
Dans sa justice et dans sa grâce,
Avec tous ceux dont le désir,
O Dieu d'amour, est de servir,
De chercher tous les jours ta face.

Strophe 4
Élevez-vous jusques aux cieux,
Portes de la cité de Dieu,
Laissez entrer le roi de gloire !
Quel est ce roi si glorieux ?
C'est le Messie, le Fils de Dieu ;
Il tient dans ses mains la victoire.

Cantique : Louange et Prière n° 178 « Qu’aujourd’hui toute la terre », Strophes 1, 3, 4 & 6

1 - Qu’aujourd’hui toute la terre
S’égaye au nom du Seigneur.
Qu’à Dieu monte sa prière
Par Jésus, le Rédempteur.

3 - Qu’aujourd’hui, remplis de joie,
En écoutant son appel,
Bien des cœurs trouvent la voie
Qui va de la terre au ciel.
4 - Qu'aujourd'hui beaucoup d'esclaves
De l'erreur et de la mort,
Soient tirés de leurs entraves
Par la grâce du Dieu fort !

6. Qu’aujourd’hui la paix descende,
Seigneur, sur tous tes enfants
Et que partout l’on entende
Leurs hymnes reconnaissants.

Lecture de la Bible

Lecture biblique

Évangile selon Luc chapitre 16, versets 1 à 13 [Bible Segond]

1 Jésus dit aussi à ses disciples : Un homme riche avait un économe, qui lui fut dénoncé comme dissipant ses biens.
Il l'appela, et lui dit : Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends compte de ton administration, car tu ne pourras plus administrer mes biens.
L'économe dit en lui-même : Que ferai-je, puisque mon maître m'ôte l'administration de ses biens ? Travailler à la terre ? je ne le puis. Mendier ? j'en ai honte.
Je sais ce que je ferai, pour qu'il y ait des gens qui me reçoivent dans leurs maisons quand je serai destitué de mon emploi.
Et, faisant venir chacun des débiteurs de son maître, il dit au premier : Combien dois-tu à mon maître ?
Cent mesures d'huile, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, assieds-toi vite, et écris cinquante.
Il dit ensuite à un autre : Et toi, combien dois-tu ? Cent mesures de blé, répondit-il. Et il lui dit : Prends ton billet, et écris quatre-vingts.
Le maître loua l'économe infidèle de ce qu'il avait agi prudemment. Car les enfants de ce siècle sont plus prudents à l'égard de leurs semblables que ne le sont les enfants de lumière.
Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu'ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer.
10 Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes.
11 Si donc vous n'avez pas été fidèle dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ?
12 Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ?
13 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre ; ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon.

Livre d'Amos chapitre 8, versets 4 à 6 [Bible Segond]

Écoutez ceci, vous qui dévorez l'indigent, et qui ruinez les malheureux du pays !
Vous dites : Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, afin que nous vendions du blé ? Quand finira le sabbat, afin que nous ouvrions les greniers ? Nous diminuerons l'épha, nous augmenterons le prix, nous falsifierons les balances pour tromper ;
Puis nous achèterons les misérables pour de l'argent, et le pauvre pour une paire de souliers, et nous vendrons la criblure du froment.

Vidéo du culte entier

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