Changer les pierres en pain

Matthieu 4:1-4

Culte du 7 mars 2021
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 7 mars 2021
Fils et Filles de Dieu
Trois provocations au désert (1/3)
« Si tu es le Fils de Dieu... »
Changer les pierres en pain

Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Musique : Alexandre Korovitch, organiste suppléant

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Entrée – Orgue : Extraits de la Nef Sacrée de Cécile Chaminade

Salutation
La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ, son fis, notre sauveur et notre frère.

Accueil et Prière
Bienvenue pour ce culte.

Prions ensemble :
....
 
Réunissons-nous dans la communion fraternelle avec le 1er chant du livret inséré au début du Psautier.
Répons : Seigneur que tous s’unissent pour chanter ton amour.
Ton soleil de justice se lève sur nos jours.
Le Fils de Dieu est homme, avec nous désormais,
C’est sa vie qu’il nous donne, et nous marchons en paix.

Louange :
De quel amour sont aimées tes demeures
Éternel, Dieu de l'univers.
Mon âme soupire après
la présence de l'Éternel.
Mon cœur et ma vie tout entière
sont un cri vers le Dieu vivant.
L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison
et l'hirondelle un nid pour abriter sa couvée.
Et moi, j'espère ta présence,
Éternel, Dieu de l'univers,
mon Roi et mon Dieu !
Heureux les habitants de ta maison !
Ils pourront te chanter et te chanter encore.
Heureux ceux dont tu es la force !
Des chemins s'ouvrent dans leur cœur.
Quand ils traversent la vallée de la soif,
ils la changent en source.
Ils vont de hauteur en hauteur,
ils se présentent devant Dieu
et sont élevés en sa présence.
(d'après le Ps 84. Site de l’Oratoire)

Chant du psaume n°72, strophes 1, 2, 3 et 4 : Revêts, Seigneur, de ta justice

Volonté de Dieu
Ecoutons maintenant comment Dieu révèle nous sa volonté :
En effet, dit le Seigneur, ce que je pense n’a rien de commun avec ce que vous pensez,
Et vos façons d’agir n’ont rien de commun avec les miennes.
Il y a autant de distance entre mes méthodes et les vôtres,
Entre mes pensées et les vôtres, qu’entre le ciel et la terre.
De même que la pluie et la neige tombent du ciel,
Et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre et sans l’avoir rendue fertile…
….il en est de même pour ma parole, ma promesse :
elle ne revient pas à moi sans avoir produit de l’effet,
sans avoir réalisé ce que je voulais, sans avoir atteint le but que je lui avais fixé ».
(Esaïe 55/8 à 10)

Répons : Dieu d’amour tu fais connaître, au plus humble tes secrets,
Et pour lui tu es un maître qui te plais à l’enseigner.
Ta Parole est son appui, le bonheur son héritage,
Et ses enfants comme lui auront la terre en partage.

Confession du péché
Mon Dieu, quelle guerre cruelle !
Je trouve deux hommes en moi :
L'un veut que plein d'amour pour toi
Mon coeur te soit toujours fidèle.
L'autre à tes volontés rebelle
Me révolte contre ta loi.

L'un tout esprit, et tout céleste,
Veut qu'au ciel sans cesse attaché,
Et des biens éternels touché,
Je compte pour rien tout le reste ;
Et l'autre par son poids funeste
Me tient vers la terre penché.

Hélas ! en guerre avec moi-même,
Où pourrai-je trouver la paix ?
Je veux, et n'accomplis jamais.
Je veux, mais, ô misère extrême !
Je ne fais pas le bien que j'aime,
Et je fais le mal que je hais.

O grâce, ô rayon salutaire,
Viens me mettre avec moi d'accord ;
Et domptant par un doux effort
Cet homme qui t'est si contraire,
Fais ton esclave volontaire
De cet esclave de la mort.
(Jean Racine)

Répons : Seigneur, reçois, Seigneur pardonne, notre misère et nos péchés.
Et ce pardon que tu nous donnes, enseigne-nous à le donner.
Ô mon Seigneur, mon Dieu, mon roi, Aie pitié, aie pitié de moi.

Annonce du pardon
Le Seigneur nous redit ce matin :

« Ta foi t’a sauvé, va en paix », « Ma grâce te suffit »

Répons : Louez Dieu pour sa grâce, célébrez son amour,
Qui jamais ne se lasse, qui demeure à toujours.
Que tous les rachetés, les hommes qu’il fait vivre,
S’unissent pour chanter l’amour qui les délivre.

Confession de foi

Nous croyons en Dieu
Malgré son silence et son secret, nous croyons qu’Il est vivant.
Malgré le mal et la souffrance, nous croyons qu’Il a fait le monde pour le bonheur de la vie.
Malgré les limites de notre raison et les révoltes de notre coeur, nous croyons en Dieu.

Nous croyons en Jésus Christ.
Malgré les siècles qui nous séparent du temps où il est venu, nous croyons en sa Parole.
Malgré nos incompréhensions et nos refus, nous croyons en sa résurrection.
Malgré sa faiblesse et sa pauvreté, nous croyons en son règne.

Nous croyons en l’Esprit Saint.
Malgré les apparences, nous croyons qu’il conduit l’Eglise.
Malgré la mort, nous croyons à la vie éternelle.
Malgré l’ignorance et l’incrédulité, nous croyons que le Royaume de Dieu est promis à tous.

Répons : Célébrez Dieu rendez-lui grâce, car éternel est son amour.
Inclinez-vous devant sa face, car éternel est son amour.
Avec ardeur que tous s’accordent pour discerner de jour en jour
Les dons de sa miséricorde, car éternel est son amour.

Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !

Lecture biblique : Evangile de Matthieu, chapitre 4, versets 1 à 4

Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable.
Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
Le tentateur, s'étant approché, lui dit : "Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains".
Jésus répondit : "Il est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu".

Chant du Cantique n°190, strophes 1, 2 et 3 : Roi des anges

Prière d’illumination
Ne nous laisse jamais oublier
Que tu parles aussi quand tu te tais.
Donnes-nous d’avoir cette confiance,
Quand nous attendons ta venue,
Que tu te tais par amour,
Comme tu parles par amour.
Que tu te taises ou que tu parles,
Tu es toujours le même Père,
Le même coeur paternel,
que tu nous guides par ta voix
Ou que tu nous élèves par ton silence.

Jeu d’orgue

Prédication : Changer les pierres en pain

            « Si tu es le Fils de Dieu, change ces pierres en pains. » Que veut dire être « Fils » et « Filles de Dieu » ?
« Celui-ci est mon fils bien-aimé, en lui j’ai mis ma joie ». En recevant le baptême, Jésus reçoit la révélation de cette identité particulière : il est le Fils de Dieu. Mais aussitôt après, le même esprit, le même souffle qui lui a fait cette révélation le conduit au désert pour qu’il y soit tenté, provoqué par le diable. C’est le même esprit qui révèle l’amour de Dieu pour Jésus et qui le soumet à une sorte d’expérience initiatique.
            D’ailleurs, il est écrit que Jésus jeûne quarante jours et quarante nuits dans ce désert ; il s’inflige à lui-même cet ascétisme, sans y être contraint. Ce jeûne est ici présenté comme la suite cohérente de son baptême.
            On peut aller jusqu’à dire que Jésus a besoin de se confronter à ce diviseur, à ce provocateur qu’est le diable, pour découvrir ce que veut dire véritablement être enfant de Dieu. Vous comprendrez pourquoi la phrase : « ne nous soumets pas à la tentation » du Notre Père a tout son sens, qu’elle n’est pas scandaleuse au regard de ce que disent les Écritures du parcours de Jésus lui-même et par conséquent de notre parcours, si nous nous reconnaissons enfants de Dieu. Il s’agit d’éviter la mise à l’épreuve pourtant concomitante à la révélation de notre identité d’enfants de Dieu. C’est parce que nous sommes déclarés enfants aimés de Dieu, Fils et Filles de Dieu, que cette mise à l’épreuve est nécessaire et inévitable, sauf si Dieu la fait cesser et nous en fait grâce. En effet, se reconnaître Fils de Dieu, c’est devenir, du même coup, la proie possible de l’orgueil de la foi en se croyant Dieu à la place de Dieu.
            Je ne suis pas en train de prôner l’ascétisme et la contrition comme valeurs du croyant, mais je relève ce que nous dit le texte. Dans le texte de Matthieu, Jésus n’est pas « jeté » au désert, comme dans l’Évangile de Marc, mais il se rend de son plein gré dans un lieu désert pour y être mis à l’épreuve. Il s’agit d’un passage obligé. Comme si l’amour de Dieu obligeait l’homme à interroger cette révélation de l’amour de Dieu cru par l’homme. La critique de la foi se trouve dans la foi même, elle lui est consubstantielle.
            « Tu es mon Fils bien-aimé ». Au nom de quoi ? Pourquoi moi ? À quoi cela m’engage-t-il et de quoi cela me délivre-t-il ? Où est l’autorité qui me fonde dans cette nouvelle identité ?
            Jésus, à l’instar de tous ceux qui ont eu comme lui la conviction qu’ils étaient enfants de Dieu, n’en est pas moins resté un être humain, ni plus bestial, ni plus divin que les autres. Alors, qu’est-ce qui est mis à l’épreuve dans ces quarante jours et ces quarante nuits au désert ?

            Aujourd’hui, regardons ensemble de quelle manière celui qu’on appelle le diable, le diviseur, (puisque le mot diabolos vient du verbe grec diabailein : diviser), met à l’épreuve le Fils de Dieu.
            « Si tu es le Fils de Dieu, change ces pierres en pains ». Cette provocation arrive au moment même où Jésus a jeûné quarante jours et quarante nuits au désert.  Et l’Évangile de Matthieu nous dit : « il eut faim ». Jésus est dans le lieu aride où aucun fruit de la Terre ne peut lui être donné à manger, un lieu comme en décrit le philosophe allemand du XIXe siècle Schopenhauer : « Figurons-nous maintenant une telle contrée dépouillée de ses plantes elles-mêmes ; il n’y a plus que des rochers dénudés ; notre volonté se trouvera aussitôt inquiétée par l’absence de toute nature organique nécessaire à notre subsistance ; le désert prendra un aspect effrayant ; notre disposition deviendra plus tragique ; nous ne pourrons nous élever à l’état de pure connaissance, à moins de nous abstraire franchement des intérêts de la volonté ; et tout le temps que nous persisterons dans cet état, le sentiment du sublime dominera nettement en nous. » [Schopenhauer A., Le monde comme volonté et comme représentation, PUF, Paris, 1966p. 262-263].
            Dans cette description, le philosophe nous parle d’une volonté qui est un « vouloir vivre » dévorant, un appétit insatiable de vivre, un désir sans cesse présent en nous qui s’apparente à un vouloir sans fin. Le désert ici décrit, comme celui de l’Évangile de Matthieu, est ce qui fait taire cette volonté, elle ne peut plus s’accrocher à aucun objet, elle doit se taire pour laisser place à la contemplation, à une passivité qui place la vie humaine dans une relation au sublime de Dieu.
            Jésus a faim, il est tenaillé par cet appétit qui ne demande qu’à être assouvi. Et le diable est ce qui divise Jésus entre sa contemplation sublime de Dieu et son « vouloir vivre » humain.
            La sortie de crise que propose le diable est celle de la toute puissance : « change ces pierres en pains ». Mais si Jésus assouvit cette faim matérielle, comment s’élèvera-t-il au sublime de ce Dieu infini que son esprit peut quand même penser, malgré sa finitude ?
            S’il comble son ventre, que deviendra son esprit ? Comment être Fils de Dieu à ce moment précis ? En comblant son besoin immédiat ou en sublimant sa condition humaine en faisant abstraction de cette finitude qui se traduit par une faim qui lui tord les entrailles ?
            Jésus répond : « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sortira de la bouche de Dieu ».  

            Vivre avec son esprit plutôt qu’avec son ventre. Facile à dire quand on a de quoi manger à sa faim. Le jeûne est le luxe de ceux qui mangent à leur faim chaque jour. Le vrai problème que pose ce jeûne de Jésus au désert, c’est un problème d’appétit, mais pas seulement cet appétit qui fait oublier à l’être humain que sa recherche de satiété à lui, plongera peut-être dans la famine ses frères, ailleurs, à l’autre bout du monde ou tout prêt de chez lui. Il ne s’agit pas de redistribution ici ; sinon, Jésus aurait multiplié les pains à partir des pierres et les aurait distribués au monde entier.
            Le problème que soulève cette provocation du diable, c’est celle de la position de l’homme : comme le dit l’Évangile de Marc qui considère le même épisode relaté de façon lapidaire par ces mots : « Jésus était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient. » ( Marc 1:13). La condition humaine, c’est celle d’un entre deux : l’homme est cette créature placée entre les besoins vitaux des bêtes qui cherchent leur survie chaque jour, dont la vie toute entière est tournée vers la sauvegarde de la vie biologique, et l’immatérialité des anges qui n’ont aucun souci de survie, aucun lien avec le réel, avec le matériel, avec la finitude. Dans l’imaginaire biblique, les anges, de toute éternité, échappent aux contraintes de temps et d’espace, ils traversent les générations et on les retrouve, sans crainte d’anachronisme, aussi bien auprès d’Abraham qu’auprès de Marie.
            Le diable, qui provoque Jésus, c’est cette division qui persiste en l’homme : une vie limitée entre naissance et mort et un esprit capable de dépasser cette finitude et de penser le divin. Un appétit de vivre coûte que coûte et la foi en la vie éternelle.
            Alors, maintenant que Dieu l’a adopté dans la foi de son amour, comment Jésus se sortira-t-il de ce paradoxe ? Comment être Fils, pris, comme Adam,  dans la réalité de la génération qui fait que tout acte posé sur la terre par un homme l’est à l’horizon d’une mort certaine ? Comment être de Dieu, quand on est le glaiseux, Adam sorti du paradis et condamné à travailler toute sa vie pour subsister ?

            Fils et filles de Dieu. Voilà ce à quoi notre foi nous appelle. Et l’équilibre entre ces deux conditions de bête et d’ange, n’est pas toujours facile à trouver.
            Il arrive même que, pour faire l’ange, on fasse la bête. C’est-à-dire que, sous couvert de faire le bien de l’humanité et apparaître au-dessus de ses appétits les plus primaires, on se comporte en fait comme une bête avec les autres ; une bête masquée. Regardez les combats pour la pureté religieuse et la violence qu’ils déploient au nom d’un Dieu pourtant qualifié de miséricordieux de toute part.
            Jésus est mis au défi de trouver cet équilibre entre son « vouloir-vivre » et le divin qui vient de l’adopter. Changer les pierres en pains ferait de lui un Dieu. Il pourrait gaver tous les hommes et annuler l’angoisse de survie des affamés de vie. Les hommes ne seraient plus des hommes, ils se croiraient tout-puissants et iraient comme au jour de Babel, déloger Dieu de son inaccessible divinité. Mais il faut bien se nourrir, surtout après un jeûne de quarante jours et quarante nuits.
            Jésus répond à cette division intime par ces mots : « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sortira de la bouche de Dieu ». Bien sûr, il y a le pain, mais il y a cette foi en un Dieu qui parle et dont les paroles nourrissent l’homme.
            Pour assumer son identité de « Fils de Dieu », Jésus propose un régime mixte : le pain et la parole de Dieu.
            « Fils de Dieu ». Étrange appellation qui dit à elle seule l’acte de sublimation qu’opère la foi en nous. Fils, pris dans la chaîne des générations, dans le cycle des naissances et des morts, mais Fils de Dieu, d’une génération qui transcende la finitude.
            Alors, frères et soeurs en Dieu, réjouissons-nous parce que nous sommes humains ET appelés au divin par Dieu lui-même. Réjouissons-nous parce que nous sommes libérés de la servitude des appétits primaires, parce que Dieu nous dit à tous : « Celui-ci est mon Fils ou ma Fille bien-aimé(e) ».
            Cette libération, c’est celle d’un peuple qui a marché quarante ans au désert, c’est celle des hommes et des femmes qui cherchent une vie dont ils ont la représentation dans leur esprit et dans leur coeur. Et cette vie, c’est la vie éternelle. Elle délie de toutes servitudes. Celle de la fatalité de la misère et de la faim, celle de la génération qui nous enferme dans une lignée qui fonctionnerait comme un destin, celle qui essaie de nous dicter ce en quoi l’on doit croire ou non, celle qui enferme l’esprit dans la prison d’un corps qui fait souffrir ou qui menace de mort.
            Réjouissons-nous, nous qui sommes appelés à être enfants de Dieu, car rien ne peut nous séparer de son amour, même pas la mort.

            Alors oui, il est possible de changer les pierres en pains. Pas à la manière d’un magicien tout-puissant qui annulerait notre condition d’hommes et de femmes, mais en nous représentant, toujours devant nous le royaume que nous avons à construire au nom de l’amour que Dieu nous porte. Là où il y a l’aridité d’un désert de pierres, là où la dureté d’une vie sans partage prédomine, notre foi en un monde plus juste peut faire advenir l’équité et la solidarité.
            Alors si nous sommes les Fils et les Filles de Dieu, nous changerons les pierres en pains, parce que la Parole de Dieu nous conduira dans nos actes pour ce monde. Nous serons toujours, entre bêtes et anges, mais nous serons enfants d’un père qui pourvoie au besoin le plus essentiel pour nous : notre besoin d’humanité.
                                               AMEN.


Musique d'orgue : Prélude en ut majeur du clavier bien tempéré de J.S. Bach

Cantique n° 216, strophes 1, 2 et 3 : Seigneur, que ton règne adorable

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Offrande pour l'Association d'Entraide de l'Oratoire du Louvre
Musique d'orgue

Prière d’intercession
Donne ton pain, Seigneur à ceux qui ont faim,
Et donne faim de toi à ceux qui ont du pain,
car toi seul, Seigneur, peut rassasier notre désir.

Donne ta force à ceux qui sont faibles.
Et donne l'humilité à ceux qui se croient forts,
car toi seul, Seigneur, es notre force.

Donne la foi à ceux qui doutent.
Et donne le doute à ceux qui croient te posséder,
car toi seul, Seigneur, es la vérité.

Donne confiance à ceux qui ont peur.
Et donne ta crainte à ceux qui ont trop confiance en eux,
car toi seul, Seigneur, soutiens notre espérance.

Donne la lumière à ceux qui te cherchent.
Et garde dans ton amour ceux qui t'ont trouvé,
pour qu'ils te cherchent encore,
car toi seul, Seigneur, peut combler notre amour.

Notre-Père

Ensemble nous te disons : Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne vienne, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas dans la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles, amen.

Bénédiction
Recevez maintenant la bénédiction de la part de Dieu :

Répons : Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi :
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Sortie - orgue : Extraits de Christus de Mendelssohn.

Paroles des cantiques du dimanche 7 mars 2021

Psaume : Psautier Français ou Arc-en-Ciel n° 72 « Revêts, Seigneur, de ta justice », strophes 1, 2, 3 et 4

Strophe 1

Revêts, Seigneur, de ta justice
Le Prince de la paix
Et parmi nous qu’il établisse
Son royaume à jamais.
En lui, les plus humbles du peuple
Trouvent un défenseur,
Délivrant les fils de la veuve
Et brisant l’oppresseur.

Strophe 2

Qu’il règne sur toute la terre,
Sur tous les océans,
Tant que le soleil les éclaire
Jusqu’à la fin des temps.
Des sommets qu’il fasse descendre
La paix et la bonté,
Sur les coteaux qu’il vienne étendre
Le droit et l’équité.

Strophe 3

Comme l’ondée il renouvelle,
Il reverdit nos prés.
Il donne au droit vigueur nouvelle ;
Le monde en est paré.
Dans son royaume sans frontières
Les grands s‘inclineront ;
Et tous les peuples qu’il libère
En paix le serviront.

Strophe 4

Il est l’appui dans leur détresse
Des plus abandonnés.
Sa main guérit, son bras redresse
Le faible méprisé.
Il vient sauver dans son épreuve
L’esprit du malheureux ;
Plus que le sien, le sang du pauvre
A du prix à ses yeux.

Cantique : Louange et Prière n° 190 « Roi des anges », strophes 1, 2, 3

[Pour écouter ce cantique, cliquer ici]

Strophe 1

Roi des anges, nos louanges
Montent elles jusqu’à toi,
Et toi même, Dieu suprême,
Descends tu jusques à moi ?
O mystère, ô mystère,
Insondable sans la foi !

Strophe 2

Tendre Père! ma prière
Irait elle jusqu’à toi,
Si toi même, Dieu suprême,
Ne descendais jusqu’à moi ?
O mystère, ô mystère,
Adorable pour ma foi !

Strophe 3

De l’abîme, vers la cime,
Vers le trône de mon Roi,
Ma prière, ô mon Père,
S’élève jusques à toi. 
O Dieu tendre, daigne entendre
La requête de ma foi !

Strophe 4

C’est toi même, Dieu suprême,
Toi que je demande à toi. 
Ta présence, ton absence,
C’est vie ou c’est mort pour moi. 
Que ta grâce en moi fasse
A jamais régner mon Roi !

Cantique : Louange et Prière n°216 « Seigneur, que ton règne adorable » Strophes 1, 2 et 3

Strophe 1

Seigneur, que ton règne adorable
S'affermisse enfin parmi nous ;
Ce règne à nul autre semblable,
Qu'on ne peut hâter qu'à genoux ;
Règne auquel ton Esprit incline
Par l'attrait puissant de ta voix;
Règne où la force qui domine
C'est ton amour, ô Roi des rois !

Strophe 2

S'il est d'abord sans apparence,
Si son progrès nous paraît lent,
Telle à nos yeux est la semence
Qu'apporte ou chasse un coup de vent.
Mais, ô Dieu ! ton souffle l'anime ;
Voici la tige et les rameaux ;
L'arbre grandit, bientôt la cime
Soutiendra les nids des oiseaux.

Strophe 3

O Roi que le monde désire,
Qu'il désire et ne connaît pas,
De même étends au loin l'empire
Que tu veux fonder ici-bas !
Aussi vaste que l'est la terre,
Aussi saint que le sont les cieux,
Puisse-t-il rendre, ô notre Père,
Ton nom toujours plus glorieux !

Strophe 4

Promesse à jamais assurée
Des triomphes de notre roi ;
Royaume éternel en durée,
Saint héritage de la foi ;
Trône subsistant d'âge en âge,
Sceptre plus puissant que la mort,
Que vers vous monte notre hommage !
Règne, pouvoir, gloire au Dieu fort !

Paroles des répons du temps de la Passion

Après la salutation
Répons : « Seigneur que tous s'unissent » (Alleluia n°31/20 ou Arc en Ciel n°303, str.1).

Seigneur que tous s'unissent
Pour chanter ton amour.
Ton soleil de justice
Se lève sur nos jours.
Le fils de Dieu est homme,
Avec nous désormais.
C'est sa vie qu'il nous donne
Et nous marchons en paix.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Dieu d'amour tu fais connaître » (Psaume 25, str.4)

Dieu d’amour, tu fais connaître
Au plus humble tes secrets ;
Et pour lui tu es un maître
Qui te plais à l’enseigner ;
Ta parole est son appui,
Le bonheur son héritage ;
Et ses enfants comme lui
Auront la terre en partage.

Après la prière de repentance
Répons : « Seigneur, reçois ; Seigneur, pardonne ». (Alleluia n°43/04 ou Arc-en- Ciel n°407, str. 1)

Seigneur, reçois ; Seigneur, pardonne
Notre misère et nos péchés
Et ce pardon que tu nous donnes,
Enseigne-nous à le donner.
O mon Seigneur, mon Dieu, mon roi,
Aie pitié, aie pitié de moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Louez Dieu pour sa grâce » (Psaume 107, str.1).

Louez Dieu pour sa grâce, Célébrez son amour
Qui jamais ne se lasse, Qui demeure à toujours,
Vous tous qu’il a sauvés Des mains de l’adversaire,
Vous qu’il a rassemblés Des confins de la terre.

Après la confession de foi
Répons : « Célébrez Dieu, rendez-lui grâce » (Psaume 118, str.1)

Célébrez Dieu, rendez-lui grâce,
Car éternel est son amour.
Inclinez-vous devant sa face,
Car éternel est son amour.
Avec ardeur que tous s’accordent
Pour discerner de jour en jour
Les dons de sa miséricorde,
Car éternel est son amour.

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi. 

Lecture de la Bible

Evangile de Matthieu, chapitre 4, versets 1-4


4 Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable.
2 Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
3 Le tentateur, s'étant approché, lui dit : "Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains".
4 Jésus répondit : "Il est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu".

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