Aujourd'hui cette parole est accomplie

Luc 4:14-21

Culte du 23 janvier 2022
Prédication de Père Yves Trocheris

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 23 janvier 2022
Semaine de prière pour l'unité des Chrétiens
« Aujourd'hui cette parole est accomplie »

Culte présidé par la Pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
Prédication par le Père Yves Trocheris, curé de la paroisse Saint Eustache
Musique : Chœur de l'Oratoire sous la direction d'Alexandre Korovitch et David Cassan, organiste co-titulaire

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Orgue

Salutation
La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ, son fils notre Sauveur et notre frère.

Accueil
Bienvenue à chacune et chacun pour ce temps de culte. Soyez ici chez vous, dans cette maison où nous sommes venus pour nous ouvrir à la présence de Dieu, à sa Parole dans la lecture de la Bible, et pour le célébrer par le chant et la prière.
Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent pour le biais du site internet ou celui des réseaux sociaux. Nous sommes en communion les uns avec les autres.
Le mois de janvier est non seulement l’époque privilégiée des vœux mais aussi de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens qui se situe chaque année du 18 au 25 janvier. C’est avec joie et reconnaissance que nous accueillons aujourd’hui le père Yve Trocheris, prêtre Oratorien et curé de la paroisse Saint-Eustache. Il nous donnera la prédication de ce culte. Bienvenue en particulier à nos frères et sœurs de l’Eglise catholique présents dans ce temple.
Pendant ce temps, ma consoeur, la pasteure Béatrice Cléro-Mazire est invitée à prêcher à l’Eglise Saint Eustache. C’est donc un échange de chaire. Cette semaine de prière existe en France depuis 1933, sur l’initiative du père Paul Couturier, à Lyon, mais elle a pris son essor au moment de Vatican II en 1965. L’animation de cette semaine de prière, a été confiée au Conseil des Eglises du Moyen-Orient, avec ce passage de l’Evangile de Matthieu : « Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage » (Mt2/2). Les chrétiens, toutes confessions confondues, prennent le même chemin de la prière, sincère, reconnaissante, louange qui vient du cœur autant que bénédiction qui engage.
Bienvenue et merci en particulier à David Cassan, organiste cotitulaire de l’Oratoire du Louvre, pour son accompagnement musical, ce matin.
Bienvenue aussi à Alexandre Korovitch, qui dirige le Chœur de l’Oratoire, présent pour ce culte.

Prière
« Dieu éternel et miséricordieux, Toi qui es un Dieu de paix, d’amour et d’unité, nous Te prions, Père, et nous Te supplions de rassembler par ton Esprit Saint tout ce qui s’est dispersé, de réunir et de reconstituer tout ce qui s’est divisé. Veuille aussi nous accorder de nous convertir à Ton unité, de rechercher Ton unique et éternelle Vérité, et de nous abstenir de toute dissension. Ainsi nous n’aurons plus qu’un seul cœur, une seule volonté, une seule science, un seul esprit, une seule raison, et tournés tout entiers vers Jésus-Christ notre Seigneur, nous pourrons, Père, Te louer d’une seule bouche et Te rendre grâces par notre Seigneur Jésus-Christ dans l’Esprit Saint. Amen ! » Martin Luther (1483-1546)

Répons : Bénissons Dieu le seul Seigneur
Bénissons Dieu le seul Seigneur
Nous qu’il choisit pour serviteurs,
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.


Louange
Louons Dieu avec un extrait du psaume du jour, le psaume 19 :
Du chef de chœur. Psaume de David.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
le firmament proclame l’œuvre de ses mains.
Le jour en prodigue au jour le récit,
La nuit en donne connaissance à la nuit.
Ce n’est pas un récit, il n’y a pas de mots,
leur voix ne s’entend pas.
Leur harmonie éclate sur toute la terre
et leur langage jusqu’au bout du monde.
Là-bas, Dieu a dressé une tente pour le soleil :
C’est un jeune époux sortant de la chambre,
un héros joyeux de prendre sa course.
D’un bout du ciel il surgit,
il vire à l’autre bout,
et rien n’échappe à sa chaleur. (Traduction T.O.B.)

Louange à toi, ô Dieu !

Psaume chanté : Psautier Français N°19 « Le ciel étincelant », strophes 1 à 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
La loi du SEIGNEUR est parfaite,
elle rend la vie ;
la charte du SEIGNEUR est sûre,
elle rend sage le simple.
Les préceptes du SEIGNEUR sont droits,
ils rendent joyeux le cœur ;
le commandement du SEIGNEUR est limpide,
il rend clairvoyant.
La crainte du SEIGNEUR est chose claire,
elle subsiste toujours ;
les décisions du SEIGNEUR sont la vérité,
toutes, elles sont justes.
Plus désirables que l’or
et quantité d’or fin ;
plus savoureuses que le miel,
que le miel nouveau ! (Psaume 19, 8 à 11)

Répons : « Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute »
Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis,
Je le suis, je veux l‘être
Et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Confession des péchés
Eternel, Dieu de la vie, nous te prions.
Pour te louer, nous n’avons pas assez de reconnaissance,
Pour te demander pardon, nous n’avons pas assez d’humilité,
Pour te confesser, nous n’avons pas assez de foi,
Pour te remettre nos vies, nous n’avons pas assez confiance en toi.
Viens à notre secours !

Sans rien avoir, mais en attendant tout de toi,
Nous te demandons de venir régner sur notre monde,
De te manifester parmi les hommes,
De prendre ta place dans notre vie.

Nous sommes des enfants blessés et fragiles.
Apprends-nous à vivre ta grâce.
Nous sommes des enfants violents et coléreux.
Apprends-nous à vivre le service.
Nous sommes tes enfants.
Apprends-nous à vivre ensemble, avec Toi.
Nous te le demandons au nom de ton amour pour chacun, chacune de nous,
Jésus, le Christ. Amen.
(D’après un texte de la pasteure Céline Rohmer).

Répons : « J’aime mon Dieu car il entend ma voix »
J’aime mon Dieu car il entend ma voix
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté il s’est tourné vers moi.

Annonce du Pardon
Pour accueillir le pardon de Dieu, je vous invite à vous lever :

« Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu,
Quand les collines chancelleraient,
Ma bonté pour toi ne faiblira point et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée.
Je t’aime d’un amour éternel et je te garde ma miséricorde ».

Et voici comment Dieu a manifesté son amour :
« Il a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que, par lui, nous ayons la vie ».
Que Dieu mette en nos cœurs l’assurance de son pardon, et qu’il nous donne de marcher vers son royaume.

Chantons notre reconnaissance !

Répons : « Combien grande est ta gloire en tout ce que tu fais »
Combien grande est ta gloire en tout ce que tu fais,
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Confession de foi
En lien avec le verset choisi par le Conseil des Eglises du Moyen-Orient :
« Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage » (Mt 2:2),
nous nous unissons à cette confession de foi :

Nous croyons en Dieu qui se montre à nous dans un petit enfant
il nous rappelle notre condition humaine et peut nous sauver de toute arrogance.
Il nous adresse sa parole de grâce en habitant notre Terre.
Grâce à lui, nous sommes bénis chaque jour.
Nous croyons en Jésus, l’enfant qui naît à Bethléem,
Il est la Parole de Dieu incarnée.
Il nous parle de la foi qui transforme toute vie en espérance.
Grâce à lui et à sa foi, nous pouvons affronter l’adversité avec confiance.
Nous croyons en l’Esprit Saint, celui qui inspira Joseph, Marie, Élisabeth, Zacharie
et tous les témoins qui ont accueilli Jésus comme le messie.
Il nous éclaire dans la foi comme une étoile et convertit notre cœur.
Grâce à lui, nous pouvons rester fidèles à Dieu.
Que l’étoile annonce son salut, que les mages du monde entier la suivent, que les bergers se remettent en marche et que les anges chantent ses louanges :
Nous croyons en un Dieu qui croit assez en nous pour nous rejoindre dans notre fragilité
de la naissance jusqu’à la mort.
sa foi est notre résurrection. AMEN.
(Pasteure Béatrice Cléro-Mazire)

Répons : Grand Dieu, nous te bénissons
Grand Dieu, nous te bénissons,
Nous célébrons tes louanges,
Eternel, nous t’exaltons,
De concert avec les anges,
Et, prosternés devant toi,
Nous t’dorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi,
Nous t’adorons, ô grand Roi !

Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et d’éternité en éternité »

Lectures bibliques [cliquer ici]

Cantique : Louange et Prière n° 214 « Sur ton Église universelle », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Prière d’illumination
Eternel, Dieu de la vie,
Ouvre notre esprit à l’intelligence de ta Parole,
Et que notre cœur demeure brûlant tandis que tu nous parles.
Comme la pluie féconde la terre,
Et fait germer la semence,
Que ta Parole accomplisse sa mission, au cœur de notre existence,
Qua ta volonté féconde notre vie,
Que ton amour lui permette de porter des fruits,
Quels que soient les chemins sur lesquels nous avançons.
Amen.

Orgue

Prédication : Aujourd'hui cette parole est accomplie

En cette semaine, nous prions pour l’unité des chrétiens. Unité qui avec les crises que nous traversons, notamment celle de la pandémie, doit nous paraître essentielle, en ce sens où toutes les sources de réconciliation, tous les gestes produits en faveur de la paix, ramènent notre conscience à cette liberté de pouvoir encore espérer. Cette année, la semaine de prière pour l’unité est animée par le Conseil des Églises du Moyen-Orient. Tous les chrétiens rappellent ainsi communément combien l’implantation historique du christianisme au Moyen-Orient est une donnée dont nous devons tous assurer l’avenir. A ce titre le Conseil des Églises d’Orient a choisi le passage de l’Évangile de Matthieu (Matthieu 2, 2) où il est dit : « Nous avons vu son astre à l’Orient et nous sommes venus lui rendre hommage ». C’est bien cette étoile qui brille à l’Orient qui guide le pas des hommes et femmes vers la justice, la paix, et la joie. Et j’ajoute, conformément à l’épître aux Éphésiens (Éphésiens 3, 6) que cette joie qui commence en Dieu-fait-enfant, que cette joie qui vient donc ultimement de Dieu, est universellement destinée, pas simplement au peuple d’Israël, pas simplement aux chrétiens, mais bien à tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté : « les païens sont associé au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse dans le Christ, par l’annonce de l’Évangile ».

Aujourd’hui même, tous les chrétiens sont invités à emprunter d’un même cœur ce chemin vers l’espérance que Dieu nous offre. Cela, l’Oratoire du Louvre et la communauté de Saint-Eustache essayent de le vivre ensemble, à leur mesure certes, mais assurément. Au moment où je prêche devant vous, Béatrice Cléro-Mazire, votre pasteure, proclame à Saint-Eustache l’Évangile et le commente. Depuis plusieurs mois, la pasteure Agnès Adeline-Schaeffer et moi-même nous retrouvons mensuellement pour animer ensemble le Groupe œcuménique biblique. De même, et je viens de parler du chemin vers l’espérance à emprunter tous ensemble, l’Église catholique revient, à la demande du Pape, sur sa manière de vivre la synodalité (syn-odos). Tous les catholiques sont ainsi appelés à se réunir selon la diversité de leurs modes de rencontre en réfléchissant, mûris par l’appel à l’Esprit saint, à leur « être-avec ». Le Pape a tenu à ce que cette réflexion de notre « être-avec » implique la présence de nos frères et sœurs dans la foi. C’est pour moi une véritable joie intérieure que de savoir la pasteure Agnès Adeline-Schaeffer participante de la commission et de la démarche synodale qui sont lancées dans la paroisse dont j’ai la charge. J’ajoute que la présence d’Agnès dans cette commission est fortement appréciée, et que nous vivons vraiment avec elle un partage fraternel. Oui et à l’occasion de cette consultation synodale, face également aux crises que nous traversons, celle par-dessus tout du phénomène de la pédocriminalité dans l’Eglise catholique, nous avons vraiment besoin de votre présence, nous avons besoin de vos prières. De cette crise, de ces crises, nous ne sortirons victorieux que si nous répondons tous authentiquement à l’appel qui est contenu dans la Parole de Dieu, que si encore, nous trouvons la liberté de porter un regard nouveau sur notre manière de nous rassembler. Je tiens absolument à rappeler que toutes les Eglises ont des manières propres de se rassembler, tant et si bien que le désir de l’unité pour les chrétiens ne peut nullement consister dans le souci de créer une Eglise indivise. Un tel souci serait l’expression d’une utopie nourrie d’une intention malheureuse. 

Les chrétiens ne sont cependant pas dépourvus d’une intention qui les oblige à se retrouver, à partager, à espérer ensemble. Nous nous permettons de le rappeler, l’œcuménisme prend sa source véritable dans la grâce du baptême. Plus précisément il y a ce verset cinquième du quatrième chapitre de l’épître aux Éphésiens : « Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous ». Mais le don du baptême ne trouve-t-il pas racine, ne trouve-t-il pas la force de son déploiement dans une forme d’expérience humaine que la tradition chrétienne mettrait justement en avant ? Je veux dire la promotion d’une idée de l’homme dont le christianisme pourrait prétendre l’avoir engendrée, alors que cette même idée paraît être curieusement d’une universalité que l’on ne peut pas contester.
 
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». Cette parole de Jésus doit, me semble-t-il, nous donner à réfléchir sérieusement sur le rapport que le chrétien entretient au temps. Nous pouvons considérer une première chose : l’aujourd’hui que Jésus invoque est lui-même riche d’une parole immémoriale. Sous la forme de l’accomplissement, cette parole, le texte d’Ésaïe, est constitutive de l’aujourd’hui que Jésus évoque. En d’autres termes, la parole d’Esaïe a échappé à une forme déterminée du temps, celle précisément où il n’est question que d’un temps qui passe, ce temps où il n’est question que de la succession du passé, du présent, et du futur.

En effet, plaçons toute l’expérience que nous avons du temps sous la figure de l’accomplissement. Il faudrait alors comprendre le passé autrement que sous la forme d’un « avoir-été ». Le passé ne serait nullement le bagage que l’on posséderait et qui se remplirait au fur et à mesure que le temps s’écoule. Il serait plutôt, ce qui ne cesse pas d’être – je ne cesse pas d’être l’enfant que j’ai été. Nous parlerons ici du « toujours-déjà ». Et le futur, s’il est à penser comme dominé par la figure de l’accomplissement, il devient l’« à-venir », autrement dit le lent et patient avènement d’un temps qui serait la forme finale du temps. Toute notre expérience du temps serait ainsi marquée par l’imminence d’une révélation comblant entièrement ce que l’être humain recherche en termes de proximité qui l’approprie à Dieu et à lui-même. Ici, nous devons parler du « toujours-encore ».

Vivre à la contrée, vivre dans la contrée de ce qui nous tient à distance de l’accomplissement et de ce qui en lui advient à neuf de ce que nous avons été – l’enfant que nous fûmes -, tel est le présent (« Anwesen » et non « Präsenz ») qui nous détourne définitivement du pur maintenant.  Nous sommes alors rapportés au temps en tant qu’il se produit. Peut-être même sommes-nous ramenés à l’aujourd’hui dont Jésus parle dans l’Évangile de Luc. Une telle prodigalité du temps est vie. Une telle prodigalité est ce qui advient au plus profond de nous-même. Oui, nous ne serions peut-être pas essentiellement un composé de corps, d’âme, et d’esprit, mais d’abord et avant tout une temporalité.

Si j’ai dit tout cela, et ce fut certainement fastidieux, c’est pour exprimer combien notre vie est fondamentalement temporelle. Cela, des auteurs comme saint Paul, saint Augustin, et Luther l’ont bien envisagé. Mais cela, ils le suggèrent en partant de la foi dans sa propriété eschatologique : l’aujourd’hui qui n’est plus cette date ou cette heure que je peux lire sur un cadran solaire ou sur une montre, devient l’appel incessant à la disponibilité à ce qui dans son retrait, demeure l’indisponible, le mystère de Dieu.

Je reviens à mon idée de fond. Il existerait en tout homme et en toute femme, une expérience fondamentale qui les exposerait de manière appropriée à conjoindre l’aujourd’hui auquel Jésus dans sa parole immémoriale les appelle avec leur propre existence temporelle. Ce retour pour eux à un temps autrement compris et plus originel serait peut-être le lieu de l’unité que nous cherchons à vivre. Une unité intrinsèquement marquée par l’expérience vivante de la parousie. Oui, frères et sœurs, finalement, ne sommes-nous pas nous tous, à la recherche de ce temps où la part la plus active de nous-même, celle précisément dont les témoins de chacune de nos vies peuvent se souvenir, soit portée par une espérance en celui que nous reconnaissons comme notre « à-venir » ? Et cette part active ne serait-elle pas justement le lieu même où en son retrait, la présence de Dieu le Père marque le destin de tous ceux qu’il reconnaît comme ses enfants ? « À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières. Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père » (1 Thessaloniciens 1:2-3).
 

Chœur : Cantique de Jean Racine, de Gabriel Fauré

Cantique : Louange et Prière n° 338 « O Jésus tu nous appelles à former un même corps », strophes 1 et 2 [cliquer ici]

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Orgue

Prière d’intercession

Seigneur Jésus, à la veille de mourir pour nous,
Tu as prié pour que tous tes disciples soient parfaitement un.
Comme toi, en ton Père, et ton Père en toi,
Fais-nous ressentir jusqu’à la douleur l’infidélité de notre désunion.
Donne-nous la loyauté de reconnaître
Et le courage de rejeter ce qui se cache en nous d’indifférence, de méfiance
Et même d’hostilité mutuelle.
Accorde-nous de nous rencontrer tous en toi,
Afin que monte incessamment
De nos âmes et de nos lèvres ta prière pour l’unité des chrétiens
Telle que tu la veux,
Par les moyens que tu veux.
En toi, qui es la charité parfaite,
Fais-nous trouver la voie qui conduit à l’unité
Dans l’obéissance à ton amour et à ta vérité.
Amen.
(Abbé Paul Couturier).

Eternel, Dieu de la vie,
Nous te confions tout le travail œcuménique qui se fait entre nos églises depuis de nombreuses années, et tout particulièrement pour celui de notre groupe biblique œcuménique qui se réunit chaque mois.
Nous te prions pour la vie de nos églises, et nous te prions d’ouvrir nos cœurs à un accueil encore plus large et à la reconnaissance réciproque de nos richesses, au bonheur de les partager, et ainsi d’être les témoins fidèles à ta Parole, portés sans distinction par ton amour sans condition, et toujours renouvelé.
Nous te confions la consultation synodale dans laquelle s’est engagée l’Eglise catholique tout au long de cette année. Que chaque voix puisse s’exprimer et puisse être écoutée, entendue.
Nous te confions celles et ceux qui ont demandé le secours de notre prière, le secours de notre prière, de notre soutien.
Nous te confions celles et ceux qui souffrent, de quelque nom que s’appellent leurs souffrances.

Nous rassemblons nos prières dans celle que Jésus a enseignée à ses disciples :

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du mal,
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles, amen.

Exhortation et bénédiction :

Agnès : Recevons la bénédiction de la part du Seigneur :
Soyez toujours humbles, doux et patients.
Supportez-vous les uns les autres avec amour.
Yves : Efforcez-vous de maintenir l’unité que donne l’Esprit Saint par la paix qui vous lie les uns aux autres.
Agnès : Que la grâce de Dieu, notre Père,
L’amour de Jésus-Christ, notre frère,
Yves : Et la paix de l’Esprit-Saint, notre consolateur,
Soient avec nous tous, dès maintenant, et à jamais.
Amen.

Répons : Confie à Dieu ta route
Bénis ô Dieu nos routes,
Nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes,
Tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres,
J’y marche par la foi :
Même au travers des ombres,
Ils conduisent à toi.

Sortie - Orgue

Paroles des cantiques du dimanche 23 janvier 2022

Psaume : Psautier Français n°19 « Le ciel étincelant », strophes 1 à 4

Strophe 1
Le ciel étincelant
Tressaille en racontant
La gloire du Seigneur.
Le jour au jour qui vient
Dit l’œuvre de ses mains,
En décrit la splendeur.
La nuit montre à la nuit
Le mouvement sans bruit
Du fleuve des étoiles :
On n’entend pas de voix
Mais le monde en perçoit
La rumeur ineffable.

Strophe 3
A l’appel de son Dieu
Le soleil radieux
Se lève à l’orient :
Tel un époux joyeux
S’élance valeureux
Et le front rayonnant.
Jusqu’à l’autre horizon
Il trace le sillon,
Sa route de lumière ;
Il répand la chaleur,
Il sème la vigueur
Et la joie sur la terre.

Cantique : Louange et Prière n°214 « Sur ton Église universelle », Strophes 1 à 3

Strophe 1
Sur ton Église universelle,
Objet constant de ton amour.
Oh! que ta grâce paternelle,
Seigneur ! se répande en ce jour.
Tes enfants, avec confiance,
Partout fléchissent les genoux;
Ne confonds pas leur espérance,
Seigneur, sois au milieu de nous !

Strophe 2
Des promesses de ta Parole
Daigne, Seigneur, te souvenir :
Que ton Esprit Saint nous console
Et nous apprenne à te bénir !


Ouvre nos yeux à ta lumière,
Change et maîtrise notre cœur,
Et que ton Église en prière
Par toi triomphe de l'erreur !

Strophe 3
Que l'Évangile se répande
De l'aurore jusqu'au couchant ;
Que de tous côtés l'on entende
Monter vers toi le même chant !
Que, sur les plus lointains rivages,
Les peuples rangés sous la croix,
Viennent tous rendent leurs hommages
À Jésus Christ, le Roi des rois !

Cantique : Louange et Prière n°338 « O Jésus tu nous appelles à former un même corps », Strophes 1 & 2

Strophe 1
O Jésus ! Tu nous appelles
    à former un même corps ;
Tu veux que saint et fidèles,
    nous unissions nos efforts.
Fais que rien ne nous divise,
    nous, ton peuple racheté.
Et qu’à jamais ton Église
    demeure dans l’unité.
Strophe 2
O toi qui scellas toi-même
    par ton sang notre union,
Apprends-nous comment
    on aime d’une sainte affection.
Allume en nous, tendre Maître,
    un amour toujours nouveau ;
Alors tous pourront connaître
    que nous sommes ton troupeau.

Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1).

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2).

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi  
Répons « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Evangile de Luc, chapitre 4, versets 14 à 21

[Bible Louis Segond]

14  Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d'alentour.
15  Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous.
16  Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture,
17  et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L'ayant déroulé, il trouva l'endroit où il était écrit:
18  L'Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,
19  Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur.
20  Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s'assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui.
21  Alors il commença à leur dire: Aujourd'hui cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, est accomplie.



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