Enracinés dans l'espérance

Luc 2:1-14

Culte du 24 décembre 2021
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre
Veillée de Noël

Vendredi 24 décembre 2021
« Enracinés dans l'espérance »

Culte présidé par la Pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
A l'orgue David Cassan, organiste co-titulaire

Accès direct aux textes des chants, cliquer ici
Accès direct à la lecture biblique, cliquer ici
Accès direct au texte de la prédication, cliquer ici
Affichage de la prédication pour impression, cliquer ici

Orgue : Pastorale de Bach, 1ère partie

Salutation :
Amis, frères et sœurs,
A vous qui croyez en Dieu et à vous qui doutez,
A vous qui cherchez, et à vous qui êtes fatigués de chercher,
A vous qui êtes membres d'une communauté de foi et à vous qui êtes sans Eglise fixe,
La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ, son fis, notre sauveur et notre frère.

Accueil
Bienvenue à chacun et à chacune, pour cette veillée de Noël. Peut-être que pour certains d’entre vous, c’est la première fois que vous franchissez la porte de ce temple.
Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent par le biais du site internet et des réseaux sociaux.
Nous saluons particulièrement les amis qui nous rejoignent de divers pays. Merci de votre fidèle présence et de votre précieux soutien. Cette veillée, accompagnée à l’orgue par David Cassan, organiste titulaire de l’Oratoire, que je remercie déjà pour sa présence, est un temps de célébration par lequel nous rejoignons les uns et les autres, par le chant, la prière, la pensée, la solidarité. Nous associons particulièrement à ce temps de culte les familles éprouvées par la pandémie et pour certains, l’hospitalisation de leurs proches, les familles actuellement éprouvées par le deuil de leurs proches, celles qui connaissent la solitude, un temps de remise en question, une période d’angoisses et d’incertitudes.

Introduction
Une petite lumière
(Alain et Marion Combes)
Lecteur 1 : Juliette W
Lecteur 2 : Henri de la R
Lecteur 3 : Denis S

1 Il fait nuit…
2 Nuit…
3 Il fait noir…
1 Noir…
2 Il faudrait une lumière !
3 Une grande lumière ! !
1 Très grande ! ! !
2 Il faudrait un espoir !
3 Une espérance ! !
1 Très grande ! ! !
2 Va ! quitte ton pays et va vers le pays que je te montrerai.
3 Pour ne plus avoir peur…
1 Pour avancer…
2 Pour être joyeux d’une grande joie !
3 Très grande ! !
1 Dans la nuit de Bethléem, la ville du roi David…il fait nuit…
2 Nuit…
3 Il fait noir…
1 Noir…
2 Pourtant il y a une lumière….
3 Une petite lumière….
1 Toute petite…
2 Il y a un espoir !
3 Va libérer mon peuple de l’esclavage
1 Il y a un espoir…
2 Une espérance ! ! !
3 Grande comme un enfant ! ! !
1 Très petit…
2 Jésus…
3 Jésus ?
1 Oui…Dieu… au milieu de nous !
2 Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils
3 Avec nous ? dans la nuit ?
1 Avec nous, dans le noir ?
2 Afin que quiconque croit en Lui, ne meure pas, ne mourra jamais
3 Une lumière ! ! !
1 Très grande ! ! !
2 A partir d’un enfant ! ! !
3 Très petit ! ! ! (chut… silence…attendre un peu…)
1 Moi, je ne veux plus avoir peur !
2 Moi, j’ai envie d’aimer !
3 Moi, je veux être joyeux !
1 D’une grande joie !
2 Moi, je veux avancer avec Lui !
3 Qui ça, lui ?
1 Lui ! Jésus !
2 Jésus ?
3 Oui….Dieu… avec nous
(tous ensemble) Dieu … au milieu de nous ! ! !

Et pour commencer cette veillée dans la joie, je vous invite à chanter le premier cantique :

Cantique : Louange et Prière n° 101 « Ô peuple fidèle », strophes 1 à 3 [Cliquer ici]

Cela fait quatre semaines que nous nous préparons à accueillir Noël. Cette attente est symbolisée par les quatre bougies de la couronne de l’Avent, qui sont toutes allumées. La lumière brille sur la table de communion, mais brille-t-elle aussi dans nos yeux ? Illumine-t-elle notre cœur et notre vie ? Sommes-nous prêts à accueillir cette fête de Noël, alors que notre contexte ne s’-y prête pas vraiment ? Et où en sommes-nous dans notre espérance ? Sommes-nous sur la même longueur d’ondes que Dieu ? Ne serions-nous pas en train de rater le rendez-vous ?

Je vous propose de méditer ce texte, écrit par la pasteure Francine Carrillo :
« Pas étonnant, dit Dieu, que notre histoire soit tissée de rendez-vous manqués !
Vous m’attendez dans la toute-puissance, et je vous espère dans la fragilité d’une naissance !
Vous me cherchez dans les étoiles du ciel, et je vous rencontre dans les visages qui peuplent la terre !
Vous me rangez au vestiaire des idées reçues, et je viens à vous dans la fraîcheur de la grâce !
Vous me voulez comme réponse, et je me tiens dans le bruissement de vos questions !
Vous m’espérez comme pain, et je creuse en vous la faim !
Vous me façonnez à votre image, et je vous surprends dans le dénuement d’un regard d’enfant !
Mais, dit Dieu,
Sous les pavés de vos errances, un Noël de tendresse s’est préparé, où je vous attends, comme la nuit attend le jour ! »

Orgue : Improvisation

Mais alors, c’est quoi l’espérance ?
Et si l’espérance, c’était une irruption de tendresse ? (Texte d‘Alain Arnoux)

Un jour, Dieu a fait irruption dans le monde
De la manière la plus naturelle,
La plus humaine,
La plus commune qui soit :
Né d’une femme,
En naissant dans une famille humaine.
Ainsi Dieu a fait irruption dans le monde
Non pas comme un Rambo au milieu de ses ennemis,
Ni comme une tornade qui emporte tout,
Ni même comme un prophète qui condamne tout.
Dieu a fait irruption dans le monde
Comme un enfant, dont la venue est une tendresse qui s’offre,
Et une attente de tendresse.
Dieu a fait irruption dans le monde
Comme un homme,
Venu rejoindre d’autres hommes sur leur chemin,
Pour continuer la route avec eux
Et la prolonger bien plus loin que les limites prévues.
Dieu a fait irruption dans nos vies
Comme un Ami peut le faire,
Quand il nous déclare une amitié que nous ne soupçonnions pas,
Quand il fait les premiers pas vers nos cœurs blessés et méfiants.
Dieu a fait irruption dans nos vies
Comme un assoiffé d’amitié,
Assoiffé d’en donner,
Assoiffé d’en recevoir,
Comme celui qui cherche des cœurs ouverts qui lui parleront,
Comme celui qui cherche des compagnons sur qui s’appuyer.
Comme celui qui cherche des compagnons qui lui accorderont leur confiance.
Dieu fait irruption dans nos vies
Comme celui qui dilate les cœurs,
Qui naître le vrai sourire,
Qui éclaire le regard,
En chassant les vieilles peurs,
Et les vieilles amertumes,
Chez ceux qui reconnaissent la place qu’ils ont dans sa vie,
Et qui lui laissent prendre sa place dans la leur.
C’est pourquoi on l’appelle le Sauveur !

Orgue : Improvisation

Prière
En cette veillée de Noël, notre joie est de te louer o Eternel !
En Jésus, le Christ, nos cœurs sont illuminés.
Nous attendions un surhomme, tu nous as donné un petit enfant.
Nous attendions un chef, tu nous as donné un frère.
Nous attendions un justicier, tu nous as donné une victime.
Nous étions en proie à la haine et voici l’amour,
Nous vivions dans la peur et voici la joie,
Nous marchions dans les ténèbres, et voici la lumière !
Les sages sont allés vers toi, avec leur richesse,
avec leur savoir et leur pouvoir
et c’est toi qui les as comblés,
et c’est toi qu’ils ont adoré.
Nous aussi, avec l’Eglise universelle
avec les sages et les humbles de la terre
nous voulons te louer de tout notre cœur. Amen.

Orgue : Improvisation

Lecture biblique : Evangile de Luc, chapitre 2, versets 1 à 14 (TOB) [cliquer ici]

Cantique : Louange et Prière n° 109 « Roi des êtres et des choses », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Prédication : Enracinés dans l'espérance

En cette veille de Noël, si j’en crois les nouvelles relayées par les médias, tous s’accordent pour dire pour dire que la pandémie que nous subissons va de nouveau assombrir les fêtes dites de fin d’année, pour des milliards de personnes qui attendent samedi le passage d’un certain Père Noël, eh oui….et qui espèrent des retrouvailles familiales.
Alors que nous aimerions sûrement avoir l’esprit tranquille pour vivre cette fête de Noël dans la quiétude familiale et la joie des enfants devant leurs cadeaux, voilà que les événements du monde continuent de nous alerter et de nous dire que nous sommes toujours dans les temps troublés, qui nous invitent à rester vigilants.
Mais, vigilants à quoi ? Quel horizon se dessine-t-il devant nous ? Quelle espérance y a–t-il pour demain ? Nous entendons les choses les plus contradictoires, nous sommes témoins de tant de violences qui se rapprochent toujours plus de nous.
Deux questions me viennent à l’esprit : combien de raisons avons-nous de désespérer ? Combien en avons-nous d’espérer ? Ce n’est pas si facile que cela de répondre.

La première réaction serait de dire : « Nous avons mille et une raisons de désespérer. Il suffit de prendre le métro et de faire quelques stations pour que trois personnes nécessiteuses fassent la manche. Nous apercevons des silhouettes allongées sur le quai, sur des lits de fortune, et il y a aussi ces femmes, plus ou moins jeunes, assises dans les couloirs avec une pancarte aussi concrète qu’assassine : « J’ai faim », le tout au milieu d’une foule qui court, qui ne voit rien, ou qui fait semblant d’être indifférente, et qui sûrement, se protège. Nous avons mille et une raisons de désespérer, si nous lisons les journaux, si nous regardons la télévision, si nous écoutons la radio, envahis par leurs cortèges de souffrances à travers le monde. Et nous avons encore mille et une raisons de désespérer si nous regardons le piètre témoignage des religions à travers le monde, et leurs difficultés belliqueuses pour vivre ensemble et les divers scandales qui les secouent. Chacun de nous peut préciser cette liste, avec ce qu’il vit actuellement, sur le plan personnel.

Et alors, en contrepartie, combien de raisons avons-nous d’espérer ? Espérer…Est-ce que cela ne dépend pas un peu de notre personnalité ? De notre état d’esprit ? De notre caractère ? Une amie me faisait remarquer très récemment qu’il est plus ou moins facile d’espérer suivant qu’on est optimiste ou pessimiste …

Et que veut dire espérer ?
De quoi parlons-nous ? D’espoir ou d’espérance ? Le dictionnaire ne fait pas grande différence entre les deux mots.  Pour lui, espoir et espérance sont synonymes. Les deux mots signifient : l’attente, le désir, le souhait que quelque chose arrive.  Si on espère quelque chose, c’est que ce quelque chose ne s’est pas encore produit, et on attend sa réalisation. Espérer est de l’ordre du futur et contient par conséquent de l’incertitude. Espérer implique que nous n’avons aucune maîtrise sur ce que nous attendons, et quand on espère, il y a toujours un doute que cela n’arrive pas. Et en plus pour couronner le tout… parfois, les choses arrivent, mais pas comme on l’espérait….

Ce soir, c’est la veillée de Noël. Symbolisée par les quatre bougies de la couronne de l’Avent, la lumière brille, notre attente se termine, notre espérance se concrétise. Ce soir, nous sommes rassemblés pour célébrer une naissance, celle qui est nous racontée, dans l’Evangile de Luc. Une naissance qui aurait eu toutes les chances de passer inaperçue, si elle n’avait été racontée sous la forme d’une histoire, sous la forme, même d’une parabole. Juste pour nous dire, à nous qui en sommes les auditeurs ce soir, que tout peut arriver, le pire comme le meilleur, mais pas forcément comme on l’avait imaginé. La narration que nous venons d’entendre continue de franchir les siècles, pour nous rejoindre, là où nous sommes, là où nous en sommes.

Les chrétiens, toutes dénominations confondues, sont les seuls dans le monde à voir dans la naissance de cet enfant non seulement la présence de Dieu, et même son incarnation.
Dans le Nouveau Testament, seuls deux évangiles sur quatre racontent, chacun à leur manière, l’histoire de la nativité de Jésus le Christ.
Dans l’Evangile de Luc, Jésus naît à Bethléem, dans une nuit semblable aux autres nuits, dans une étable semblable aux autres étables, il naît dans la simplicité, voire, la précarité.
Dans l’Evangile de Matthieu, Jésus n’aura pas le temps de s’habituer à sa première demeure, qu’il lui faudra partir dans un pays étranger, l’Egypte en l’occurrence, afin de fuir la folie meurtrière du roi Hérode, qui a peur d’un enfant.  Les deux Evangiles racontent une histoire qui parle à tout le monde, parce qu’elle rejoint l’humanité dans ce qu’elle a de plus fondamental : avoir un endroit où s’abriter et vivre en paix, lorsqu’on est balloté sur les routes, qu’elles soient celles de l’exil ou celles d’un recensement, et le cas échéant, avoir un endroit plus ou moins sécurisé pour venir au monde.  Et si besoin est, pouvoir prendre la route, pour échapper à la terreur, lorsque la vie est en danger, menacée par un monarque ou un dirigeant, avide de pouvoir. Cette recherche est universelle.
En partageant ce soir cette veillée, nous prenons le temps de nous souvenir que Jésus est le cadeau que Dieu fait à notre humanité, pour la transformer et la réorienter dans l’amour.
« Soyez sans crainte, je viens vous annoncer une bonne nouvelle qui sera pour tous le sujet d’une grande joie.  Cette nuit, dans la ville de David, un sauveur vous est né. C’est le Christ, le Seigneur ».

Ce message veut-il dire encore quelque chose pour nous aujourd’hui, alors que bon nombre de nos contemporains autour de nous, sont désenchantés, et que nous restons consternés devant le mal qui ne cesse de sévir ? Alors que nous butons sur notre impuissance à éradiquer ce mal ? Nous ne pouvons plus nous fier à personne, et encore moins aux institutions qui échouent dans les tentatives de paix et de conciliation. 
Mais c’est peut-être pour mieux réentendre le message de Luc. Et de reconstruire, restaurer la confiance qui, en nous, fait défaut.
Un sauveur nous est né, à nous aussi, aujourd’hui, et il vient dans la nuit au chevet de notre monde pour nous dire : courage, je suis l’aube d’un jour nouveau.
Ce sont les bergers qui sont avertis les premiers. Les bergers, ce sont les personnes les plus mal considérées à cette époque ; c’étaient des marginaux, des non-pratiquants aussi, car ils n’avaient jamais le temps de faire les rites de purification pour se rendre au temple, puisqu’ils vivaient jour et nuit avec leurs bêtes. Ce sont les premiers avertis. Et ils accourent vers l’enfant qui vient de naître, et qui est encore dans l’anonymat, lui qui deviendra le berger de tout un peuple. Et d’une certaine façon, le berger de toute l’humanité parce que devant lui, chacun sera appelé par son nom, et chacun pourra exister vraiment et pleinement devant lui. 

C’est bien cela que nous fêtons à Noël. Dans ce récit de l’enfant qui dort dans cette mangeoire, Dieu se donne à voir et à contempler. Oh bien sûr, Dieu est aussi ailleurs, mais ici, il est « avec ». Un petit mot qui change et qui nous enracine dans l’espérance.
Dieu est avec nous. « Emmanuel », dira l’évangéliste Matthieu. Au fonds, les deux évangélistes ne savaient comment le dire, c’est pourquoi ils ont choisi de raconter ce récit de la naissance de Jésus, pour mettre en valeur ce petit mot de rien du tout : « Avec », ce mot le plus important, me semble-t-il du christianisme, concrétisé aujourd’hui par la naissance d’un enfant dans un endroit modeste. Par cette modestie, comme l’écrivait si justement Raphaël Picon, (dans l’un de ses éditoriaux, pour Evangile et Liberté) : « Le Dieu de Jésus-Christ est celui qui fait sienne l’aventure humaine, qui s’y risque, qui s’y raconte, qui s’y révèle ». Et cela commence par la naissance d’un enfant.

Le réformateur Luther disait : « Si tu cherches Dieu, va d’abord à Bethléem, Dieu se met à ta portée. Dieu ne se cache pas au ciel et encore moins sur la terre.  Aujourd’hui, tu le contemples à Bethléem, demain tu pourras le suivre, l’écouter, le recevoir et si tu le veux, faire de lui, ton ami le plus cher ». 
La bonne nouvelle de la naissance de Jésus-Christ devient une parole qui s’incarne, autrement dit qui vient se mettre à la portée de chacun, en illuminant notre existence, de la même façon que la lumière a jailli dans les champs, enveloppant les bergers, alors que rien ne les destinait à cela.
Nous ne sommes pas plus destinés qu’eux à recevoir cette nouvelle, et à être au bénéfice de la lumière qui les enveloppe.

  1. La naissance que nous fêtons aujourd’hui peut nous dire trois choses, qui peuvent nous enraciner dans l’espérance : comme l’écrit Karl Barth dans son petit livre : « L’humanité de Dieu » (p.28 et 29) :
     « Une fois pour toutes, il a été décidé en lui, Jésus-Christ, que Dieu n’existe pas sans l’être humain. Dans sa liberté, il ne veut pas être sans l’homme, mais avec lui, non pas contre lui mais pour lui, sans mérite de sa part ».
  2. Nous sommes invités à faire résonner ce petit mot « avec », dans nos vies et nos engagements, à la manière d’une sentinelle qui veille, mais qui lutte aussi contre tout ce qui nous déshumanise, ou nous rabaisse. 
  3. Ce petit mot « avec » est une résistance contre la désespérance, un combat pour la fraternité, un appel inlassable à la solidarité.

A Noël, rappelons-nous encore et toujours que Dieu, en Jésus-Christ, se fait l’un des nôtres. Il nous offre sa Parole pour que nous en vivions et pour que nous la partagions. Il veille sur nous avec toute la tendresse et toute la sollicitude d’un berger prenant soin de ses brebis.
Au milieu d’un monde qui n’a pas l’air de vouloir ni la paix ni la justice, souvenons-nous qu’aujourd’hui un sauveur nous est né. Réjouissons-nous, malgré les aléas de la vie, malgré les épreuves que nous traversons.
Et je terminerai par cette petite histoire que vous avez sûrement dû voir passer sur vos écrans sous forme de diaporama :

Quatre bougies étaient allumées et se consumaient lentement.
Le lieu était tellement silencieux qu’on eût pu écouter leur conversation.
La 1° bougie dit : « Moi, je suis la Paix.  Le monde est plein de haine et de guerres. Personne ne réussit à me garder allumée. » Puis la flamme de la Paix s’éteignit. La 2° bougie dit : « Moi, je suis la Foi. Malheureusement, je ne sers plus à rien. Les hommes ne veulent plus rien connaître de moi ; il est insensé que je reste allumée ». En ce même moment, une brise légère éteignit la flamme de la Foi.
C’était alors le tour de la 3° bougie « Moi, je suis l’Amour », dit-elle, bien triste. « Les hommes ne comprennent plus mon importance. Ils oublient d’aimer, jusqu’à ceux qui leur sont même chers ». Et sans attendre rien de plus, la flamme de l’amour s’éteignit aussi.
Soudain, un petit enfant entra dans cette salle et vit les trois bougies déjà éteintes. Il leur demanda : «Qu’est-ce que vous faites, là ? Vous devez rester allumées !» Disant cela, une larme glissa sur son visage.
Alors, la 4° bougie lui dit : « N’aies pas peur ! Moi, je suis l’Espérance. Aussi longtemps que je suis allumée, nous pouvons toujours allumer de nouveau les autres bougies ». 
Amen.

Karl Barth, L’Humanité de Dieu, Labor et Fides, 1956, pp 28 -29
Raphaël Picon, Un Dieu insoumis, Labor et Fides, 2017, pp 48-49


Orgue : Pastorale de Bach, Allemande, 2ème partie

Cantique : Louange et Prière n° 112 « Ô nuit bienveillante », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Annonces et offrande

Orgue : Pastorale de Bach, Aria, 3ème partie

Prière d’intercession
Dieu notre Père, en cette veillée de Noël, nous nous souvenons que ton Amour inconditionnel s'est manifesté en Jésus le Christ, pour le salut de tous les hommes.
Aucun peuple, aucun pays dans ce monde n'est exclu de ta bienveillance.
Aussi, tu nous appelles à prier les uns pour les autres et à manifester notre solidarité à l'égard de tous.
Eclaire ceux qui usent de la violence par convoitise du pouvoir ou des richesses ; aide-les à changer de regard. Donne-leur de découvrir les bienfaits de la paix que tu nous donnes.
Eclaire aussi les dirigeants pour qu'ils fassent régner la justice.
Soutiens, nous t'en prions, tous ceux qui souffrent : les victimes des attentats, des catastrophes écologiques et de la maladie comme la pandémie que nous subissons.
Nous remettons à ta grâce et à ton amour, toutes les victimes des guerres, les personnes déplacées et les exilés de tous les pays,
Nous te confions aussi tous ceux qui déposent les armes et travaillent à la réconciliation
Nous te prions pour que tu aides les femmes et les hommes à construire un monde fraternel. Pour que disparaisse la méfiance, voire l'hostilité qui les oppose.
Que ton Esprit nous rappelle aussi, qu'une société vraiment démocratique et fraternelle se doit d'élever, à la place qui leur est due, les petits et les humbles.
Nous te bénissons d'être toujours à notre écoute et de soutenir ceux qui se confient en toi. Merci pour celles et ceux qui continuent de s’engager, qui ne s'abandonnent pas au découragement malgré les obstacles, et qui

réalisent des projets constructifs.
Dieu notre Père, il reste encore beaucoup de violence, Il reste encore beaucoup de misère
Accompagne, nous t'en prions, celles et ceux que tu as envoyés pour être tes témoins en paroles et en actes, donne-leur de conserver, à tous moments, la force de conviction pour annoncer ta Présence parmi nous.
Qu'ils soient un Père, dans le même amour, et que, nous aussi, où que nous soyons, nous restions des artisans de paix et d'espérance pour ce monde.

Et d’un seul cœur nous te disons la prière que Jésus nous apprise :

Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles, amen.

Envoi

Nous nous souvenons, à la lumière de Noël, que :

  • Jésus est né dans un monde violent, et sa venue n’a pas empêché le massacre des innocents, toujours d’actualité.
  • Jésus est né dans un monde injuste, et sa venue n’a pas empêché la domination des puissants et des riches, toujours d’actualité,
  • Jésus est né dans un monde inquiet, et sa venue n’a pas empêché les peurs et l’incrédulité de conditionner les réactions de la majorité des gens. C’est toujours d’actualité.

MAIS sa venue a apporté…

  • une présence et une tendresse, pour chaque personne, de la naissance à la mort,
  • un message de réconciliation pour tous les peuples,
  • un autre regard sur Dieu,
  • une espérance vivante pour celles et ceux qui ont accueilli Jésus.

Jésus : un cadeau pour tous les hommes ! Et ça aussi, c’est toujours d’actualité.

Bénédiction :
Amis, frères et sœurs,
Que Noël chante en vous tous son espérance.
Que le Christ manifeste sa présence sur tous vos chemins.
Et qu’aux heures de tristesse, comme aux heures d’allégresse,
La confiance demeure en vous, comme la promesse que Dieu est né en vous.
Allez et que le monde voie votre espérance ! Amen.

Cantique : Alleluia n° 32/30 « Voici Noël, ô douce nuit », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Paroles des cantiques du vendredi 24 décembre 2021
Veillée de Noël

Cantique : Louange et Prière n° 101 « Ô peuple fidèle », strophes 1 à 3

Strophe 1
Ô peuple fidèle,
Jésus vous appelle.
Venez, triomphants, joyeux,
Venez en ces lieux !
O peuple fidèle,
Venez voir le roi des cieux.
Que votre amour l'implore,
Que votre foi l'adore
Et qu'elle chante encore
Ce don précieux !

Strophe 2
Quoi ! dans l'humble étable,
Froide et misérable,
Des bergers le grand amour
Lui forme une cour !
Dans cette humble étable
Accourez à votre tour.

Que votre amour l'implore,
Que votre foi l'adore
Et qu'elle chante encore
Sa gloire en ce jour !

Strophe 3
C'est le Roi des anges,
Captif dans les langes,
Splendeur pure et sans déclin
Du Père divin.
C'est le Roi des anges,
Voilé sous un corps humain.
Que votre amour l'implore,
Que votre foi l'adore
Et qu'elle chante encore
Sa gloire en ce jour !

Cantique : Louange et Prière n° 109 « Roi des êtres et des choses », strophes 1 à 3

Strophe 1 
Roi des êtres et des choses,
Enfant aux paupières closes,
Sur la crèche où tu reposes
Nous venons tous nous pencher.

Strophe 2

A travers la nuit sereine,
Humblement vêtus de laine,
Les bergers vont dans la plaine
Vers ce triste et pauvre toit.

Strophe 3
Du plus loin des anciens âges,
Portés par leurs équipages,
S’en sont venus les rois mages,
Et les voici prosternés.


Cantique : Louange et Prière n° 112 « Ô nuit bienveillante », Strophes 1 à 3

Strophe 1
O nuit bienveillante,
O nuit rassurante,
Douce nuit du premier Noël !
Jésus, ô mystère,
Naît sur cette terre ;
Chantons, chantons à l'Éternel !

Strophe 2

O nuit bienveillante,
O nuit rassurante,
Douce nuit du premier Noël !
Jésus nous délivre,
Jésus nous fait vivre ;
Chantons, chantons à l'Éternel !

Strophe 3
O nuit bienveillante,
O nuit rassurante,
Douce nuit du premier Noël !
Qu'au saint Roi des anges
Montent nos louanges ;
Chantons, chantons à l'Éternel !

Cantique : Alleluia n° 32/30 « Voici Noël, ô douce nuit », Strophes 1 à 3

Strophe 1
Voici Noël, ô douce nuit !
L'étoile est là  qui nous conduit.
Allons donc tous avec les mages,
Porter à Jésus nos hommages,
Car l’enfant nous est né,
Le fils nous est donné !

Strophe 2

Voici Noël, oh ! Quel beau jour !
Jésus  est né ! Quel grand amour !
C'est pour nous qu'il vient sur la terre
Qu'il prend sur lui notre misère.
Un sauveur nous est né,
Le fils nous est donné !

Strophe 3
Voici Noël ! Ah ! D'un seul coeur
Joignons nos voix  au divin choeur.
Qui proclame au ciel les louanges
De celui qu'annoncent les anges !
Oui l'enfant nous est né,
Le fils nous est donné !

Strophe 4
Voici Noël, ne craignons pas,
Car Dieu nous dit : « paix ici-bas,
Bienveillance envers tous les hommes ! »
Pour nous aussi, tels que nous sommes,
Un sauveur nous est né,
Le fils nous est ;donné !

Lecture de la Bible

Lecture biblique : Evangile de Luc, chapitre 2, versets 1 à 14

[Bible Louis Segond]

En ce temps-là parut un édit de César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre.
Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie.
Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville.
Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David,
afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.
Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva,
et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie.
Il y avait, dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux.
Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur.
10  Mais l'ange leur dit : Ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie :
11  c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.
12  Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche.
13  Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l'armée céleste, louant Dieu et disant :
14  Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée !

Vidéo du culte entier

Audio

Écouter la prédication (Télécharger au format MP3)

Écouter le culte entier (Télécharger au format MP3)