Culte du 15 mai 2022

Zacharie 1:8-11 , Zacharie 6:1-8 , Apocalypse 6:1-8

Culte du 15 mai 2022
Prédication de Valérie Nicolet

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 15 mai 2022
81ème jour de la guerre en Ukraine

« Toute la terre est en repos et tranquille »
Fins du monde…et moi, et moi

Culte d'éducation biblique présidé par la Pasteure Valérie Nicolet,
Doyenne de l'Institut Protestant de Théologie de Paris
A l'orgue : Odilon Fromeri,
organiste invité
Avec le Choeur de l'Oratoire sous la direction d'Alexandre Korovitch

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Liturgie

Que ton esprit aide à faire de mes mots des mots de bonne nouvelle pour ceux et celles qui les entendent. Amen.

Prédication :

« Toute la terre est en repos et tranquille » Fins du monde… et moi, et moi.

Le premier texte de Zacharie que nous avons entendu se termine sur le récit des chevaux qui ont parcouru la terre… Ceux-ci (eh oui, dans la Bible comme dans les dessins animés, parfois, les animaux parlent) rapportent la chose suivante au messager du Seigneur : « Nous avons parcouru la terre ; toute la terre est en repos et tranquille. » Ces mots tout simples, « toute la terre est en repos et tranquille », suscitent en moi (et peut-être aussi en vous) un désir doux et presque douloureux : quelle puissance dans cette terre en repos et tranquille. Quelle paix, également, évoquée par ces mots. Comme j’aurais envie aujourd’hui, dans notre monde agité et animé de conflits, d’entendre ce rapport, à l’issue d’une nuit passée à parcourir la terre. Toute la terre est en repos et tranquille. Et au milieu de cette terre, moi aussi, je suis en repos et tranquille. Pourtant, mon agenda, et les bulletins d’information me rappellent sans cesse que ni le monde, ni moi-même ne sommes au repos. Quel contraste également entre l’affirmation de Zacharie 1 et celle qu’on trouve au chapitre 6 du même livre, où les quatre chars tirés par les chevaux représentent les quatre vents du ciel. On les imagine prêts à se déchaîner sur la terre, ces chars tirés par des chevaux vigoureux. Et peut-être que c’est justement ces images de Zacharie que l’Apocalypse veut rappeler dans le passage que nous avons lu ce matin, et qui évoque l’apparition de quatre chevaux montés de quatre cavaliers. Quel contraste entre le calme du premier passage de Zacharie, et la violence à peine contenue du passage de l’Apocalypse !

Les quatre cavaliers de l’Apocalypse sont bien connus de la culture populaire. Ils réapparaissent dans des jeux vidéo, sur Facebook avec des fils de conversation entre les quatre, mais récemment aussi dans des « memes » autour de la pandémie, de la guerre contre l’Ukraine, et même de la pénurie de papier toilette au début du premier confinement ! Avant ces reprises humoristiques, les cavaliers ont généralement été nommés Conquête, Guerre, Famine et Mort. Dans le contexte historique de l’Apocalypse, ils représentaient peut-être des entités particulières, comme les menaces représentées par les Parthes pour le premier cavalier, la mise en danger de la paix romaine pour le deuxième, l’augmentation du prix des céréales liée à des insécurités au sein de l’empire pour le troisième et la mort pour le dernier.

Luther va les interpréter négativement également, donnant des traits orientaux au 1er cavalier, qu’il identifie avec, comme il le dit, la menace turque. Les cavaliers sont également repris dans une chanson de Metallica, où ils sont identifiés comme Temps, Faim, Pestilence et Mort. Il semble donc bien que les 4 cavaliers du chapitre 6 de l’Apocalypse peuvent fonctionner comme des contenants vides, qui peuvent intégrer les significations que chacun et chacune trouve important de leur donner. Des signifiants en attente de signifiés. Reste que dans l’Apocalypse, les contenus associés à chaque cavalier sont négatifs, et violents.

Le premier cavalier, monté sur un cheval blanc, part pour la victoire. Il évoque peut-être celui qui monte un autre cheval blanc en Apocalypse 19. Le cavalier d’Apocalypse 19 se nomme Fidèle et Vrai. Il fait la guerre avec justice, et représente probablement le Christ, qui à la fin des temps vainc les puissances du mal. Mais au chapitre 6, le rôle de ce premier cavalier est plus ambigu. Il fonctionne comme un symbole de victoire, rappelant peut-être aussi les nombreuses représentations sous forme de statuettes de déesses ailées de la victoire, qu’on trouve un peu partout dans le pourtour méditerranéen à cet époque (et dont on a évidemment un exemplaire particulièrement impressionnant au Louvre, dans la Victoire de Samothrace).

Le deuxième cavalier, sur son cheval rouge feu, détruit la paix et fait en sorte que les humains s’entre-égorgent. On peut voir sous les traits de ce deuxième cavalier toutes les figures historiques ou non qui ont mené à la guerre et à la dévastation. Les créations postapocalyptiques contemporaines en sont friandes (qu’on pense à Voldemort dans la série Harry Potter, ou à la figure de Thanos dans les films des Avengers) mais chacun et chacune peut également y identifier une figure historique. Le troisième cavalier sur son cheval noir évoque l’inflation et la famine qui va en résulter puisque les produits de première nécessité tel que le blé et l’orge voient leur prix augmenter. Quant à l’huile ou le vin, qu’on pourrait identifier avec des produits plus luxueux, ils sont épargnés dans cette hausse des prix. Autant dire que dans la crise que l’Apocalypse décrit, ce sont celles et ceux qui ont le moins qui souffriront le plus (plus ça change….). Finalement, le quatrième cavalier, sur son cheval blême (en grec, le mot est χλωρός « chlôros » qui évoque une couleur un peu indéfinissable, assez pâle, entre le bleu et le jaune), est identifié explicitement avec la Mort. Elle vient suivi de l’Hadès, la divinité du royaume des morts, et le royaume des morts lui-même.

Ces quatre cavaliers sont autorisés, probablement par Dieu lui-même, à anéantir le quart de la terre. Leur pouvoir, quoique terrifiant et dévastateur, est limité, par la puissance de Dieu elle-même. Cela fait également partie d’un motif concentrique de l’Apocalypse, pour laquelle les catastrophes s’étendent toujours plus largement au fur et à mesure du récit, mais ne touchent jamais l’humanité entière. Il y a toujours une partie de la population mise de côté et préservée, pour participer au culte. Le culte joue d’ailleurs un rôle fondamental dans le récit et ponctue de nombreux épisodes, comme une respiration au sein des catastrophes qui s’enchaînent.

Il est évidemment tentant d’associer les cavaliers aux différents maux qui nous assaillent, nous ou le monde. Le contexte actuel semble faire écho au langage apocalyptique, à son obsession avec une fin du monde toujours à venir, mais de plus en plus proche. On entend cette inquiétude dans les discussions autour de la crise climatique, mais on trouve également des nuances apocalyptiques dans les analyses des opérations de guerre que mène la Russie contre l’Ukraine. Notre avenir semble fragile et menacé par des forces difficiles à contrôler et à changer.

La réponse donnée par l’Apocalypse à ces situations est à première vue assez simple : peu importe les violences et horreurs qui prennent place dans le monde, l’agneau se montrera plus fort qu’elles et triomphera. C’est le rôle du cavalier d’Apocalypse 19, que j’ai déjà évoqué. Au verset 13, il est identifié avec la parole de Dieu, et l’Apocalypse explique qu’il viendra entourés des armées du ciel. Avec son épée, il frappera les nations, il les fera paître avec un sceptre de fer, il exprimera la colère ardente de Dieu. Son nom est encore donné en Apocalypse 19,16 : Roi des rois, et Seigneur des seigneurs. Il détruit la bête, les rois de la terre et leurs armées. La défaite est si complète que le passage se termine en indiquant que tous les oiseaux se rassasient des chairs des victimes du cavalier d’Ap 19. (Ap 19,21).

Dans le contexte d’un conflit entre deux puissances, l’Apocalypse à première vue offre la solution suivante : À puissance, puissance et demie. Le Christ et son Dieu triomphent de tous les autres pouvoirs. Ils sont infiniment plus puissants que les forces qui s’opposent à eux, et ils s’inscrivent parfaitement dans une logique de pouvoir violent et guerrier.

Face à cette réponse proposée par l’Apocalypse, on peut se demander : que faire si un sauveur tel que celui proposé par l’Apocalypse ne semble pas exister ? et peut-être, surtout, que faire si la perspective d’un sauveur violent et guerrier ne nous semble pas suffisante ou pas souhaitable ? Que faire si le modèle du Christ tout-puissant qui prend la place de l’empereur dans la hiérarchie du monde ne nous satisfait pas ?

Sommes-nous condamnés à voir ailleurs que dans les récits de l’Apocalypse ? Le langage contenu dans ce livre, avec toute sa poésie fantastique, est-il en mesure d’offrir des pistes de réflexion quant à nos inquiétudes de fin du monde ? Au-delà de la présentation d’un Christ souverain et d’un Dieu tout-puissant, les deux contenant leur part de violence, l’Apocalypse ouvre des espaces pour penser non pas la fin du monde, mais la fin d’un monde, ou les fins d’un monde. Deux pistes me semblent fructueuses. L’une s’incarne dans l’agneau immolé du chapitre 5, qui est le seul trouvé digne d’ouvrir le livre scellé. L’autre se joue dans la manière dont l’Apocalypse propose une réflexion sur le temps et l’espace. Je vous propose de suivre l’une et l’autre.

L’agneau immolé qui apparaît pour la première fois dans Apocalypse 5 et qui va jouer un rôle important dans la suite du livre est une créature particulière. Il est décrit de la façon suivante en Ap 5,6 : « un agneau debout, qui semblait immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre ». Dans cette description se mêlent des indicateurs de pouvoir (les sept cornes ; il est debout), de maîtrise de la création (les sept yeux comme sept esprits de Dieu) mais également de faiblesse. En tant qu’agneau, il est l’offrande par excellence dans les sacrifices, ce qui est souligné par le fait qu’il est présenté comme immolé.

On entend l’écho d’Ésaïe 53,7 : « Brutalisé, il s’humilie ; il n’ouvre pas la bouche, comme un agneau traîné à l’abattoir, comme une brebis devant ceux qui la tondent : elle est muette ; lui n’ouvre pas la bouche. ». Celui qui va vaincre les puissances du mal, c’est l’agneau du sacrifice, celui qui ne répond pas à la violence par la violence, mais la subit. La figure du Christ est donc ambiguë dans l’Apocalypse. Elle n’est pas la victime qui accepte de souffrir pour sauver le monde, elle n’invite pas au dolorisme. Mais elle n’est pas non plus celui qui triomphe sans conscience de la faiblesse, en voulant éviter à tout prix l’abaissement. Les deux dimensions sont présentes dans le Christ de l’Apocalypse. Elles sont difficiles à concilier, et le livre lui-même semble parfois lutter pour garder les deux dimensions ensemble, mais il reste que l’effort est là. Celui qui triomphe, c’est aussi l’agneau vaincu, qui propose une autre forme de souveraineté et d’incarnation du pouvoir.

Si, face à la réalité de la violence que l’on trouve dans le monde, la figure de l’agneau immolé offre une réponse qui dépend de la christologie, l’Apocalypse propose encore une autre réponse, qui elle est proprement apocalyptique, dans le sens où elle joue sur la dimension révélatrice du livre. Vous savez en effet sûrement que le mot ἀποκάλυψις « apocalypse » vient du verbe qui grec ἀποκαλύπτω, qui veut dire « dévoiler, révéler ». L’Apocalypse révèle, dévoile. Souvent, on le comprend comme la révélation de choses secrètes, ou d’événements futurs. Mais la révélation se joue également, et peut-être plus, dans une perspective sur la réalité, sur ce que nous voyons dans le monde et ce que nous comprenons du monde. L’Apocalypse, dans son sens premier de révélation, de dévoilement, nous invite à regarder la réalité autrement, à aller au-delà de l’organisation apparente de l’univers pour en saisir le sens profond. Dans cette compréhension du temps et de l’espace proposée par l’Apocalypse, on trouve un rappel que le temps et l’espace délimités par le culte (et les moments de culte jouent un rôle important dans tout le livre), ce qu’on pourrait appeler donc le temps et l’espace de l’Église, ne sont pas un temps et un espace hors de la réalité.

Pour le dire autrement, le temps et l’espace de l’Église ne sont pas une façon de sortir de la réalité, d’échapper à notre réalité pour un moment. Au contraire, la révélation de l’Apocalypse, c’est de montrer que le temps et l’espace du culte, le temps et l’espace de l’Église, sont réalité au sens le plus profond. Ce sont justement des réalités plus réelles, plus importantes, que les réalités auxquelles nous donnons de l’importance dans notre vie de tous les jours. Dans cette dimension de temps et d’espace plus réels, plus importants, le culte, l’Église sont peut-être le lieu qui nous révèle comment la terre, dans toutes ses imperfections, ses fêlures et ses luttes, peut être « en repos et tranquille ».

Amen

Liturgie

Paroles des chants du dimanche 15 mai 2022

Psaume : Le Psautier français n° 92 « Oh ! Que c'est chose belle », strophes 1, 2 & 4.

1 - Oh ! que c'est chose belle
De te louer, Seigneur,
De Chanter ta splendeur
Au milieu des fidèles ;
Quand le jour vient à naître,
D'annoncer ta bonté,
Et ta fidélité
Quand la nuit va paraître.

2 - Tes œuvres surprenantes
Ont réjoui mon cœur,
Et je dirai, Seigneur,
Leur sagesse étonnante.
Tes pensées sont profondes ;
Plus il les étudie,
Plus l'homme est interdit :
Ta main garde le monde.
3 - Si le méchants fleurissent
Comme l'ivraie des champs,
Et si des arrogants
Les projets réussissent,
C'est pour qu'ils disparaissent
Par la mort emportés
Et que soient dévoilés
Les plans de ta sagesse.


 4 - Tu oins d'une huile fraîche
Le front de ton enfant ;
On le voit rayonnant,
Vigoureux comme un cèdre.
Sa gloire et sa richesse
Sont d'orner ta maison ;
Tes fruits, chaque saison,
Combleront ta vieillesse.

Cantique : Louange et Prière n°309 « À Dieu seul j’abandonne », Strophes 1, 3 & 4.

[Pour en savoir plus sur ce cantique, cliquer ici]

Strophe 1
A Dieu seul j'abandonne
Ma vie et ma personne,
Mes projets et mes vœux.
Sans lui rien ne prospère
Sans mon céleste Père,
Rien ne saurait me rendre heureux

Strophe 2
Oui, de sa providence,
Avec reconnaissance,
Je veux tout accepter.
Ce qu'il lui plaît de faire
M'est toujours salutaire :
Cesse, ô mon cœur, de t'agiter !
Strophe 3
J'attends tout de sa grâce,
Qui jamais ne se lasse
Et je regarde à lui ;
Quand le péril me presse,
Il connaît ma détresse,
Et son amour est mon appui

Strophe 4
Oui, mon âme est tranquille :
Je trouve un sûr asile,
O Seigneur ! dans ton sein.
Et bientôt cette vie
Pour moi sera suivie
D'un bonheur sans borne et sans fin

Paroles des répons des cultes d'éducation biblique

Après la salutation
Ton nom, Seigneur (Psaume 8, str. 1)

Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique ;
Elle répond de toute sa beauté
A la splendeur du ciel illuminé.
 

Après la volonté de Dieu
Revêts, Seigneur, de ta justice (Psaume 72, str. 1)

Revêts, Seigneur, de ta justice
Le Prince de la paix
Et parmi nous qu'il établisse
Son royaume à jamais.
En lui, les plus humbles du peuple
Trouvent un défenseur,
Délivrant les fils de la veuve
Et brisant l'oppresseur.
 

Après la prière de repentance
Tel que je suis (L&P n°630)

Tel que je suis bien vacillant
En proie au doute à chaque instant,
Lutte au dehors, crainte au dedans,
Agneau de Dieu, je viens, je viens !

Après l’annonce de la grâce
Frappez dans vos mains (Psaume 47, str. 1)

Frappez dans vos mains, Vous, tous les humains !
A cris redoublés, Peuples assemblés,
Exultez de joie Car voici le roi.
Redoutable et doux, Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain, Sa puissante main,
Étend à jamais Son règne de paix.

Après la confession de foi
Hosanna, hosanna ! (L&P n°115)

Hosanna, hosanna !
Chantons d'un cœur fidèle
Le plus grand des amours
Et la joie éternelle !
Jésus le crucifié,
Le roi plein de douceur,
Dans son humilité
Devient notre Seigneur.

Après la bénédiction
Que tout mon cœur (Psaume 138, str.1)

Que tout mon cœur soit dans mon chant,
Qu'il soit brûlant de tes louanges !
Je te rends grâce en ta maison,
Je loue ton nom devant les anges.
Tu es venu pour exalter
La renommée de ta parole.
J'adore ta fidélité 
Et ta bonté qui me console.

Lecture de la Bible

Textes bibliques

Zacharie 1 : 8-11

8 Voici ce que je vis pendant la nuit : Un homme monté sur un cheval roux se tenait parmi les myrtes dans le gouffre. Il y avait derrière lui des chevaux roux, fauves et blancs.
9 Je dis : Qui sont-ils, mon seigneur ? Le messager qui parlait avec moi me dit : Moi, je vais te faire voir qui ils sont.
10 L'homme qui se tenait parmi les myrtes dit : Ce sont ceux que le SEIGNEUR a envoyés parcourir la terre.
11 Ils dirent au messager du SEIGNEUR qui se tenait parmi les myrtes : Nous avons parcouru la terre ; toute la terre est en repos et tranquille.

Zacharie 6 : 1-8

1 Je levai de nouveau les yeux et je vis quatre chars qui sortaient d'entre les deux montagnes ; ces montagnes étaient des montagnes de bronze.
2 Au premier char il y avait des chevaux roux, au deuxième char des chevaux noirs,
3 au troisième char des chevaux blancs et au quatrième char des chevaux tachetés, vigoureux.
4 Je demandai au messager qui parlait avec moi : Ceux-là, que sont-ils, mon seigneur ?
5 Le messager me répondit : Ce sont les quatre vents du ciel qui sortent du lieu où ils se tenaient devant le Seigneur de toute la terre.
6 Les chevaux noirs attelés à l'un des chars sortent vers le pays du nord, et les blancs sortent derrière eux ; les tachetés sortent vers le pays du sud.
7 Vigoureux, ils sortent et demandent à aller parcourir la terre. Il leur dit : Allez, parcourez la terre ! Et les chars parcoururent la terre.
8 Il m'appela et me dit : Regarde, ceux qui sortent vers le pays du nord font reposer mon souffle dans le pays du nord.

Apocalypse 6 : 1-8

Καὶ εἶδον ⸀ὅτε ἤνοιξεν τὸ ἀρνίον μίαν ἐκ τῶν  °ἑπτὰ σφραγίδων, καὶ ἤκουσα ἑνὸς ἐκ τῶν τεσσάρων ζῴων λέγοντος ὡς  ⸁φωνὴ βροντῆς· ἔρχου  ⸆. 2  ⸋καὶ εἶδον,⸌ καὶ ἰδοὺ ἵππος λευκός, καὶ ὁ καθήμενος ἐπ’ αὐτὸν ἔχων τόξον καὶ ἐδόθη αὐτῷ στέφανος καὶ ἐξῆλθεν νικῶν  °καὶ  ⸂ἵνα νικήσῃ⸃.
3 Καὶ ὅτε ἤνοιξεν τὴν σφραγῖδα τὴν δευτέραν, ἤκουσα τοῦ δευτέρου ζῴου λέγοντος· ἔρχου  ⸆. 4 καὶ  ⸆ ἐξῆλθεν ἄλλος ἵππος  ⸀πυρρός, καὶ τῷ καθημένῳ ἐπ’ αὐτὸν ἐδόθη  °αὐτῷ λαβεῖν τὴν εἰρήνην  ⸁ἐκ τῆς γῆς  °1καὶ ἵνα ἀλλήλους  ⸀1σφάξουσιν καὶ ἐδόθη αὐτῷ μάχαιρα μεγάλη.
5 Καὶ ὅτε ἤνοιξεν τὴν σφραγῖδα τὴν τρίτην, ἤκουσα τοῦ τρίτου ζῴου λέγοντος· ἔρχου⸆. ⸋καὶ εἶδον,⸌ καὶ ἰδοὺ ἵππος μέλας, καὶ ὁ καθήμενος ἐπ’ αὐτὸν ἔχων ζυγὸν ἐν τῇ χειρὶ αὐτοῦ. 6 καὶ ἤκουσα  °ὡς φωνὴν ἐν μέσῳ τῶν τεσσάρων ζῴων λέγουσαν· χοῖνιξ σίτου δηναρίου καὶ τρεῖς χοίνικες  ⸀κριθῶν  ⸆ δηναρίου, καὶ τὸ ἔλαιον καὶ τὸν οἶνον μὴ ἀδικήσῃς.
7 Καὶ ὅτε ἤνοιξεν τὴν σφραγῖδα τὴν τετάρτην, ἤκουσα  °φωνὴν τοῦ τετάρτου ζῴου λέγοντος· ἔρχου⸆. 8 ⸋καὶ εἶδον,⸌ καὶ ἰδοὺ ἵππος χλωρός, καὶ  °ὁ καθήμενος  ⸂ἐπάνω αὐτοῦ⸃ ὄνομα αὐτῷ  °1[ὁ]  ⸀θάνατος, καὶ ὁ ᾅδης  ⸁ἠκολούθει  ⸄μετ’ αὐτοῦ⸅ καὶ ἐδόθη  ⸀1αὐτοῖς ἐξουσία ἐπὶ τὸ τέταρτον τῆς γῆς ἀποκτεῖναι ἐν ῥομφαίᾳ καὶ ἐν λιμῷ καὶ ἐν θανάτῳ καὶ ὑπὸ τῶν θηρίων τῆς γῆς.

1 Je regardai quand l’agneau ouvrit un des sept sceaux, et j’entendis l’un des quatre êtres vivants dire d’une voix de tonnerre : Viens !
2 Alors je vis un cheval blanc. Celui qui le montait tenait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.
3 Quand il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième être vivant dire : Viens !
4 Et un autre cheval, rouge feu, sortit. À celui qui le montait il fut donné d’ôter la paix de la terre, pour que les gens s’entre-égorgent ; et une grande épée lui fut donnée.
5 Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant dire : Viens ! Alors je vis un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance à la main.
6 Et j’entendis comme une voix au milieu des quatre êtres vivants ; elle disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier ; quant à l’huile et au vin, ne leur fais pas de mal !
7 Quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième être vivant dire : Viens !
8 Alors je vis un cheval verdâtre. Celui qui le montait avait pour nom la Mort, et l’Hadès l’accompagnait. Pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour tuer par l’épée, par la famine, par la peste et par les bêtes sauvages de la terre.


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