La foi comme une maison

Matthieu 7:21-27

Culte du 17 juillet 2022
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

17 juillet 2022
144ème jour de la guerre en Ukraine

Baptême de Magali

« La foi comme une maison »

Culte présidé par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
A l'orgue : Aurélien Peter, organiste suppléant

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Orgue : Sonate en Fa majeur de Carl Philippe Emmanuel Bach

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus le ressuscité .

Accueil :
Cher(e) s ami(e)s, C’est avec une grande joie que nous nous réunissons aujourd’hui pour ce culte au cœur de l’été avec cet événement qui nous touche particulièrement : le baptême d’une amie de beaucoup ici, qui a poussé la porte de ce temple pour trouver une communauté qui accueille sa foi et l’accompagne dans son chemin spirituel. Une amie qui a accepté de servir la Parole de Dieu en s’investissant dans le Conseil Presbytéral. Une amie qui vous a mainte fois accueillis dans ce temple, et cette amie, c’est Magali. Je souhaite au nom de la paroisse de l’Oratoire la bienvenue aux amis et à la famille de Magali venus spécialement ce matin ou qui nous regardent en ce moment même. Quelles que soient vos convictions, votre confession ou religion, vous partagez avec nous ce moment dans la communion fraternelle. Alors, remettons ce moment heureux à Dieu, et que toutes et tous, au loin derrière votre écran ou ici dans ce temple, nous soyons rassemblé(e)s dans la même amitié, car Jésus a dit à ses disciples : « je vous appelle amis ».

Invocation
Nous prions : Père, nous sommes rassemblés ce matin dans cette église, permets que nous soyons aussi une communauté de prière et de joie autour de celle qui va recevoir le signe de ta grâce. Ouvre-nous à ton souffle de liberté et permets que nous soyons une communauté aimante, formée par la foi en toi et en l’Homme.

Chant spontané : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1) [cliquer ici]

Louange : Psaume 100 - Psaume de reconnaissance
Lance une joyeuse clameur vers l'Éternel,
Terre entière !
Servez l'Éternel avec joie,
Venez avec des acclamations en sa présence !
Reconnaissez que l'Éternel est Dieu !
C'est lui qui nous a faits, et nous sommes à lui :
Son peuple et le troupeau de son pâturage.
Entrez dans ses portes avec reconnaissance,
Dans ses parvis avec la louange !
Célébrez-le, bénissez son nom !
Car l'Éternel est bon ; sa bienveillance dure toujours,
Et sa fidélité de génération en génération.

Chantons notre louange.

Psaume de Louange : Le Psautier Français N°66 B « Vous, tous les peuples de la terre »,  strophes 1, 2 & 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence.
C'est là le premier et le grand principe,
et voici le second, qui lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Chant spontané : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1) [cliquer ici]

Repentance
Père aux cieux ! Ne sois pas avec nos péchés contre nous, mais avec nous contre nos péchés ; qu’ainsi ta pensée, quand elle s’éveille en notre âme, et à chaque fois nous rappelle, non pas ce que nous avons commis de fautes mais ce que tu pardonnas, non pas comment nous nous sommes égarés mais comment tu nous sauvas !
[Soren Kierkegaard, Journal VIII A 247]

Chant spontané : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix » (Ps. 116, str.1) [cliquer ici]

Annonce de la grâce
« Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu, quand les collines chancelleraient, ma bonté pour toi ne faiblira pas, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, je t’aime d’un amour éternel et je te garde ma miséricorde ».

Chant spontané : « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38, str.2) [cliquer ici]

Accueil de la future baptisée.

Magali tu as demandé à recevoir le baptême et c’est ce cheminement que tu souhaites partager avec nous :

Je n’ai pas reçu la parole de Dieu étant enfant, ni à l’adolescence, en ce sens que je n’ai pas été éduquée dans la foi bien qu’issue d’une famille traditionnellement catholique. Les vicissitudes de la vie ont rendu mon parcours personnel parfois difficile et j’ai connu des moments de grands doutes mais j’avais le sentiment étrange de ne pas être seule. Il ne s’agissait pas d’une présence humaine mais une présence insondable et je constatais que dans l’obscurité il y avait toujours une lueur d’espoir. Puis un jour d’automne 2015, j’ai eu la joie d’écouter des motets de Bach à l’église Saint Thomas de Leipzig, église dont Bach était Cantor et lieu de sa dernière demeure. C’est ce jour-là que tout est devenu évident. J’ai compris que cette présence invisible était celle de l’Éternel et qu’il était à mes côtés depuis longtemps. Je souhaite aujourd’hui confesser ma foi par ce baptême pour exprimer ma reconnaissance et marquer mon engagement envers le Seigneur.

Merci Magali pour ce partage.
Avec ceux que tu choisis comme témoins, viens me rejoindre. L’Église, aujourd’hui accueille ton souhait avec joie.

Magali, veux-tu confesser ta foi devant cette assemblée ?

Confession de foi personnelle de Magali
Je crois en Dieu créateur de toutes choses, de l'infiniment grand à l’infiniment petit qu'il emplit de son amour. Mon guide et mon soutien éternel.
Je crois en Jésus-Christ notre frère qui n’a eu de cesse de nous mener sur le chemin de la vérité et qui, en nous annonçant la bonne nouvelle, nous a conduit à nous interroger sur le sens profond de la foi et de l’engagement envers Dieu.
Je crois au Saint Esprit présent quotidiennement dans la vie, dans la mort, dans la vie après la mort par le souffle de Dieu. Le souffle transforme nos cœurs, nous sanctifie et nous conduit à la vie éternelle.
Je crois en l’homme, je crois en ceux qui œuvrent pour la paix et pour une justice triomphante des innombrables maux répandus à travers notre monde.

Chant spontané : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1) [cliquer ici]

Rappel de l’institution du baptême

Jésus vint de Nazareth et Jean le baptisa dans le Jourdain. Au moment où Jésus remontait de l'eau, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit saint descendre sur lui comme une colombe. Et une voix se fit entendre des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi je place toute ma joie. »
C’est au nom de ce geste inaugural que nous baptisons aujourd’hui.

Instruction
Magali,
Tu vas être baptisée au nom du Père qui te donne le souffle de vie.
Tu vas être baptisée au nom du Fils, Jésus-Christ, mort et ressuscité pour toi, et qui t’appelle à son service.
Tu vas être baptisée au nom du Saint-Esprit qui a fait naître en toi la foi, l’espérance et l’amour.
L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu. Chaque jour notre baptême nous rappelle que nous dépendons de Dieu seul et qu’ensemble nous vivons de son amour.

Magali, veux-tu recevoir le baptême ?
     Réponse de Magali : OUI
Magali, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Imposition des mains
Pour toi aussi Magali, cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Cantique : Louange et Prière n°203 « Esprit saint Dieu de vérité », Strophes 1 & 3 [cliquer ici]

Exhortation à l’assemblée
Frères et sœurs, voici Magali
Par ce baptême, nous attestons qu’elle est enfant de Dieu.
Elle est ici chez elle, vous êtes sa famille spirituelle. Vous lui accorderez, ainsi qu’à ses proches, le soutien de votre prière. Aucune contrainte ne la retiendra dans la communauté chrétienne mais si elle venait à s’en séparer, vous affirmerez qu’elle peut toujours y retrouver sa place. Vous serez ainsi pour elle, des témoins de l’amour de Dieu.

Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour Magali qui vient de recevoir le signe de ta grâce. Nous te prions pour elle et pour ses proches. Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour. AMEN

Orgue : Improvisation

Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ».

Lecture du passage de la Bible : Évangile de Matthieu chapitre 7 , versets 21-27 [cliquer ici]

[21] Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
[22] Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ?
[23] Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
Parabole des deux maisons
[24] C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc.
[25] La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondée sur le roc.
[26] Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
[27] La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande. 

Cantique : Alleluia n°22/08 « Comme un souffle fragile », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Prière d'illumination

Je cherche ton visage, Seigneur, ne me le cache point
Enseigne-moi au plus profond de mon cœur, où et comment je dois te chercher , où et comment je te trouverai. Puisque tu es partout présent, d’où vient que je ne te vois pas ? Tu habites, je le sais, une lumière inaccessible. Mais où resplendit-elle, cette lumière, et comment parvenir jusqu’à elle ?
Qui me guidera, qui m’introduira pour que je puisse te voir? Regarde-moi, Seigneur et exauce-moi. Donne-moi la lumière, montre-toi. Aie pitié de mes efforts pour te trouver car je ne peux rien sans toi. Tu nous invites à te regarder, aide-moi ; apprends-moi à te chercher car je ne peux le faire si tu ne me l’apprends pas, ni te trouver si tu ne te montres pas à moi. Fais qu’en t’aimant je te trouve,
Et que je t’aime en te trouvant.
[Prière d’Anselme de Cantorbéry]

Orgue

Prédication : La foi comme une maison

Quelle plus belle image que celle de la maison pour parler de la foi ?
La maison est, dans l’imaginaire de tout sédentaire, un havre de paix et de sécurité, un refuge, mais aussi un lieu familier, une enveloppe pour les corps mais aussi pour les idées. Lieu de l’intime, domaine intérieur, mais aussi lieu d’où se dit à l’extérieur qui l’on est, la maison est comme un corps autour des corps, une peau qui protège la vie de ses habitants et où personne ne peut entrer sans y être invité.
Pour le nomade, la maison se fait légère et plus intime encore, car elle s’expose à toutes sortes de rencontres sur le chemin caravanier où sur celui des grandes transhumances.
En cercles concentriques, les lieux que nous habitons s’étendent jusqu’à l’univers lui-même et l’on peut se dire aussi bien habitant d’une chambre sous les toits, que de la terre ou du monde. Mais ces cercles d’habitat se forment toujours à partir de soi et de sa propre existence. D’une chambre à soi de Virginia Woolf au ciel d’Abraham peuplé de sa constellation d’enfants, en passant par le vieux village breton, le Kercohan de Magali, chacun de nous dessine les cercles imaginaires qui délimitent son appartenance, son espace de vie, son intimité et son identité.
Les lieux d’ancrages dans nos vies ne sont pas toujours les lieux où nous habitons réellement, mais parfois, des lieux d’attachements affectifs où nous aurions pu habiter si le monde idéalisé de nos souvenirs existait. Une maison dans une valleuse de la côte normande, un château abandonné, la maison qu’habitaient les grands parents et qui n’existe plus, le refuge de haute montagne des randonnées d’été, ou la maison décrite dans un roman qui nous a touchés, tous ces lieux sont autant nos lieux de vie que nos réelles adresses, et savoir qu’ils existent, au moins dans notre imaginaire, participe de notre harmonie intérieure.

Mais quand Jésus utilise l’image de la maison, c’est pour mettre en garde ceux qui se réclament de son nom pour faire des miracles, des prophéties et des exorcismes. Il crée ainsi un lien entre la construction de la maison et l’autorité dont on se réclame.

Ceux qui lui disent : « Seigneur, Seigneur ! » n’entreront pas tous dans le royaume des cieux. Autre maison imaginaire où ses disciples rêvent d’entrer en faisant des actes de puissance au nom de celui qu’ils considèrent comme maître. Mais le nom du maître ne suffit pas, encore faut-il qu’il soit employé à bon escient.
Les maisons dont parle Jésus sont le fruit d’une construction. Elles ne sont pas déjà construites, traces d’un passé et d’autres vies avant nous ; non, elles seront construites par des hommes prudents ou insensés qui doivent créer pour eux-mêmes leur lieu de vie.
Le royaume des cieux serait-il à construire par nos soins ?
La parabole des deux maisons nous le laisse croire. Il ne s’agit donc plus de trouver sa maison, mais le bon lieu pour la construire. Il faut partir de rien, ou de presque rien : de quelques grains de sable ou d’un rocher.
Entendre les paroles du maître et ne pas les mettre en pratique ou entendre ses paroles et les mettre en pratique, voici le terrain à choisir.
Pourtant, les auditeurs de Jésus l’ont écouté et sont allés prophétiser aux foules, faire des miracles de guérison et exorciser les possédés ; alors pourquoi faire devant eux cette distinction ? N’ont-il pas mis en pratique les enseignements reçus ?

« La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison » et c’est là que se révèle le terrain sur lequel est construite la maison.
Il arrive que l’on fasse dire à cette parabole que hors d’un enseignement biblique et théologique solide, point de salut. La connaissance devient alors la base propice à toute construction de la foi. Mais nous le voyons aujourd’hui avec le baptême de Magali, ce n’est pas toujours la catéchèse qui enracine la foi d’une personne. Il arrive même que sans aucune instruction religieuse biblique ou théologique, la lumière de la foi envahisse sa maison intérieure et que l’on cherche à donner un nom à cette lumière après coup. Dans la Bible, les spécialistes de la Loi et les connaisseurs des Écritures sont souvent montrés comme contre-exemples en matière de fidélité à Dieu et à son enseignement, alors qu’ils en connaissent tous les codes. Alors quel est ce terrain propice à la fidélité dans la foi ? Peut-on construire la foi ou est-ce ce que Jésus appelle le royaume des cieux qui se construit avec notre foi ?

L’expérience de foi ne semble pas se construire, mais bel et bien nous saisir. Dans une sorte de rencontre, de rendez-vous à la fois inattendu et absolument nécessaire, la foi devient évidente alors qu’elle semblait jusqu’alors l’affaire des autres.
En écoutant un motet de Bach, il est possible de vivre une expérience personnelle tout à fait inédite, là où d’autres n’en garderaient qu’une expérience esthétique.
Qu’est-ce qui peut bien nous rejoindre quand la foi nous saisit ? Et qu’est-elle cette foi si personnelle qu’on ne peut la partager qu’en passant par des rites symboliques qui permettent d’en rendre compte collectivement imparfaitement, là où elle est si limpide individuellement ? La Bible a une formule pour rendre compte de cette évidence : « il fallait que … ». Comme, par exemple, quand il est écrit qu’il fallait que le Fils de Dieu souffre beaucoup pour que la parole s’accomplisse. Lecture après coup et toujours après coup de la nécessité des choses, le « il faut que … » de la Bible n’est étrangement pas une fatalité mais un programme, un enchaînement nécessaire à l’accomplissement. Est-ce qu’il fallait se trouver ce jour-là à Leipzig pour entendre un motet et rencontrer Dieu ? Dans l’absolu et comme recette pour réussir sa conversion, certainement pas ; mais, pour Magali et par sa foi, à coup sûr, oui. Parce que c’était là, parce que c’était ce jour-là, et parce que c’était elle. Quand Luther dit « Dieu, c’est Dieu pour moi », il rend compte, de façon la plus concise qui soit, de l’expérience de foi et de l’intimité que cela représente pour chacun.
Alors quand Jésus parle aux bons élèves qui font tout en son nom et pensent que la foi peut se déléguer, on comprend qu’il puisse les détromper sur l’accès au royaume des cieux. Ils n’ont pas fini d’essayer de gagner leur ciel ! Et il prévient en parabole à ceux qui pensent que se réclamer d’un nom suffit pour que sa foi soit contagieuse : « La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande. »

Le rocher dont parle la parabole des deux maisons n’est pas le maître, et encore moins le prestige de son nom, mais la rencontre personnelle et particulière qui a lieu pour chacun avec cette grâce qui précède chacun dans l’amour de Dieu et qui était là avant même d’être connu. Le rocher de la maison, c’est celui d’un Dieu qui veille sur nous avant que nous le sachions. C’est la solidité d’un amour à toute épreuve. Cette découverte, fait tenir dans la tempête, et sous les torrents de boue, parce que celui qui écoute en son cœur cette grâce infinie et la met en pratique, c’est-à-dire lui donne corps par son existence, ne perdra pas la foi dans l’adversité.

Construire sa maison avec Dieu, c’est trouver son ancrage là où la foi nous a saisis. C’est entendre et en vivre ; c’est vivre selon sa foi et en faire le matériau principal pour construire sa maison, son refuge, mais aussi son lieu d’accueil et de partage. Alors, les épreuves viennent, la maladie, le deuil, les solitudes trop longues et les blessures d’amour, mais rien ni personne ne peut empêcher qu’il y ait cet instant de grâce, le moment où la vie tout entière trouve sa cohérence au-delà de ses incohérences. Cette conviction qu’il fallait que cela soit, puisqu’il ne peut en être autrement, puisque Dieu est là et qu’il ne se peut qu’il ne soit pas là.
Cette maison dans laquelle nous sommes réunis ce matin n’est donc pas la maison des chrétiens, la maison des protestants, la maison des libéraux ou la maison des spécialistes de la foi ; non, cette maison, c’est celle que chacun construit avec la matière vive de la foi. On y prêche, on y prie, on y discute et on y chante, mais surtout, on y construit quelque chose qui ressemble au royaume des cieux. C’est en tout cas ce qu’il fallait que les églises soient : le rendez-vous de quiconque cherche la grâce de Dieu. Et nous avons souvent du mal à réaliser les uns et les autres, que devant chacun de nous, devant les pas de chacune et chacun, de l’enfant à l’ancêtre, une grâce précède qui fait que nous sommes là invités par Dieu lui-même, ensemble, à l’écoute d’une parole, qui n’est peut-être pas encore révélée comme grâce pour chacun, mais qui est devant chacun.
C’est dans cette maison que nous sommes tous accueillis, avant d’accueillir d’autres qui, comme nous, sont ou seront saisis par la foi en un amour inconditionnel qui les précède, les attend et veille sur eux.

Aujourd’hui, nous avons accueilli celle qui vous accueille depuis des mois à la porte du temple, et il n’y a aucun anachronisme dans cette réalité. En effet, avant même que s’accomplisse sa foi dans le signe du baptême, la grâce de Dieu avait déjà poussé Magali à mettre en pratique ce que sa foi lui avait appris.
Magali est venue construire sa maison avec nous sur le rocher d’un Dieu qui veillait sur elle, alors même qu’elle ne le savait pas encore. Partager cette révélation est un don précieux que Dieu nous fait !
AMEN


Orgue

Psaume : Le Psautier Français n° 84 « Dans ta maison je suis heureux », strophes 1 à 4 [cliquer ici]

Annonces et Collecte
Orgue

Prière d’intercession

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas dans la tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Bénédiction finale
Frères et sœurs, nous avons fait halte dans cette maison de Prière. Que la foi de chacun devienne maison de prière pour ce monde.
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde.

Cantique : Louange et Prière n°308 « Confie à Dieu ta route », Strophes 1, 2 & 5 [cliquer ici]

Orgue et Sortie

Paroles des chants du dimanche 17 juillet 2022

Psaume : Psautier Français n°66B « Vous, tous les peuples de la terre », strophes 1, 2 & 4

1-  Vous, tous les peuples de la terre,
Acclamez Dieu, chantez de joie.
Louez le Dieu en qui espère,
Sur qui s’appuie tout homme droit.
Seigneur dont la force est terrible,
Tes œuvres nous ont étonnés;
Ceux qui se croyaient invincibles
Tu les contrains à s’incliner.

2-  Dieu a changé en terre ferme
La mer où son peuple a passé.
A l’oppression il a mis terme:
Redressez vous, applaudissez!
L’autorité que Dieu exerce
Sans se lasser veille en tous lieux,
Pour déjouer l’œuvre perverse,
Pour abaisser les orgueilleux.

3-  Quand tu veux éprouver notre âme
Comme au creuset l’or ou l’argent,
Tu nous fait traverser la flamme,
Tu fais déborder les torrents.
Mais, Seigneur, tu maintiens nos têtes
Au dessus des flots déchaînés.
Dans le fracas de la tempête
Tu soutiens nos cœurs effrayés.

4-  Seigneur, accepte mon offrande,
Ces mains levées en ton honneur.
Je veux que partout l’on entende
L’œuvre de mon libérateur:
Béni sois tu, Dieu secourable,
Toi qui jamais n’as écarté
Le moindre appel du misérable,
Mais près de lui t’es arrêté.

Cantique : Louange et Prière n°203 « Esprit saint Dieu de vérité », Strophes 1 & 3

Strophe 1
Esprit saint, Dieu de vérité,
Source de la lumière
Auteur de toute sainteté,
De tout don salutaire,
Nous t'implorons pour nos enfants;
Daigne exaucer nos voeux fervents,
Notre ardente prière.
Strophe 3
Viens donc, esprit de vérité,
Demeurer dans leurs âmes,
Et d'une ardente charité
Allume en eux les flammes.
Esprit d'amour, descend sur eux,
Viens les embraser de tes feux,
Ces coeurs que tu réclames.

Cantique : Alleluia n°22/08 « Comme un souffle fragile », Strophes 1 à 3

Strophe 1
Ta parole est murmure,
comme un secret d’amour,
Ta parole est blessure
qui nous ouvre le jour.

Refrain
Comme un souffle fragile,
ta parole se donne.
Comme un vase d’argile,
ton amour nous façonne.

Strophe 2
Ta parole est naissance,
comme on sort de prison,
Ta parole est semence,
qui promet la moisson.

Strophe 3
Ta parole est partage,
comme on coupe du pain,
Ta parole est passage,
qui nous dit un chemin.

Psaume : Psautier Français n°84 « Dans ta maison je suis heureux », strophes 1 à 4.

Strophe 1
Dans ta maison je suis heureux,
Elle est le désir de mes yeux,
Ici, je cherche ta présence
Longtemps mon cœur t’a réclamé,
Sa joie est de te retrouver,
Il crie à toi, plein d’espérance.
Ainsi revient en la saison
Le passereau vers la maison.

Strophe 2
Heureux qui grave dans son cœur
Le chemin qui mène au Seigneur,
Le chemin de l’humble service.
Pour lui la source jaillira,
Et l’eau du ciel l’arrosera,
Dans la vallée la plus aride.
Dieu guidera jusqu’à la fin,
Au long des jours, le pèlerin.
Strophe 3
Seigneur, qui règne dans les cieux
Et nous écoutes dans ce lieu,
Exauce-nous, sois notre garde.
A toi nos cœurs ne cachent rien ;
Quand tu regardes vers les tiens,
A ton Messie d’abord regarde :
Vois son visage couronné,
Vers lui notre espoir est tourné.

Strophe 4
Qui veut sur ton bras s’appuyer,
A pour soleil, pour bouclier,
Le rayonnement de ta grâce.
Le dernier de tes serviteurs
Enfin découvre son bonheur
A se tenir devant ta face.
Dans ta maison, un jour vaut mieux
Que mille jours en d’autres lieux.

Cantique : Louange et Prière n° 308 « Confie à Dieu ta route », Strophes 1, 2 & 5

[Pour écouter, cliquer ici]

Strophe 1
Confie à Dieu ta route,
Dieu sait ce qu’il te faut ;
Jamais le moindre doute
Ne le prend en défaut.
Quand à travers l’espace
Il guide astres et vents,
Ne crois-tu pas qu’il trace
La route à ses enfants ?

Strophe 2
Tout chemin qu’on t’impose
Peut devenir le sien ;
Chaque jour il dispose
De quelque autre moyen.
Il vient, tout est lumière ;
Il dit, tout est bienfait ;
Nul ne met de barrière
À ce que sa main fait.
Strophe 3
Consens à lui remettre
Le poids de ton souci.
Il règne, il est le maître,
Maintenant et ici.
Captif, pendant tes veilles,
De vingt soins superflus,
Bientôt tu t’émerveilles
De voir qu’ils ne sont plus.


Strophe 5
Bénis, ô Dieu, nos routes,
Nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes,
Tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres,
J’y marche par la foi :
Même au travers des ombres,
Ils conduisent à toi.

Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi 
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Évangile de Matthieu chapitre 7, versets 21-27


[21] Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. 
[22] Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? 
[23] Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
La parabole des deux maisons
[24] C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. 
[25] La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondée sur le roc. 
[26] Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. 
[27] La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande. 


Vidéo du culte entier

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